Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

21 octobre 2010

Vivre la résurrection

ISRAEL 2009 827.jpg


   Vivre la résurrection

  Je vous invite d'abord à lire le récit de la résurrection de Jésus telle que Matthieu la rapporte dans son évangile : 28.1-20. Je m'attarderai sur les 3 derniers versets de ce passage :

Jésus s'approcha et leur parla ainsi : Tout pouvoir m'a été donné dans le ciel et sur la terre. Allez donc, faites de toutes les nations des disciples, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à garder tout ce que je vous ai prescrit. Et voici : je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde.

  Lorsqu’un chrétien pense à Pâques, la première idée qui lui vient à l’esprit, c’est le mot résurrection. Jésus est ressuscité. La mort est vaincue. Il faut comprendre : vaincue définitivement. Car l’Ancien Testament et le Nouveau Testament rapportent d’autres récits de résurrections, soit avant, soit après celle de Jésus. Pensons au fils de la veuve de Sarepta (1 R 17.22), au fils de la Sunamite (2 R 4.34) à Lazare (Jn 11), à la fille de Jaïrus (Mc 5.22), à Tabitha (Act 9.40), à Eutychus (Act 20.9). De nos jours, des résurrections se produisent encore. Pour ma part, j’ai entendu et vu un homme qui témoignait de sa résurrection.

  Mais la résurrection de Jésus n’a rien de commun avec celles dont je viens de parler. Lazare et les autres sont tous repassés par la mort (ou vont y repasser) après avoir été ramenés à la vie. Leur résurrection a été temporaire, alors que celle de Jésus est définitive : il est vivant pour l’éternité. C’est cette résurrection définitive qui nous donne l’espérance de notre résurrection définitive lorsque Christ reviendra pour prendre avec lui les élus, c’est-à-dire ceux qui auront placé leur confiance en lui : Tous les hommes meurent parce qu’ils sont liés à Adam, de même tous recevront la vie parce qu’ils sont liés au Christ, mais chacun à son propre rang : le Christ le premier de tous, puis ceux qui appartiennent au Christ, au moment où il viendra (1 Co 15.22-23).

  Savoir ceci et le croire est au centre de la foi chrétienne. Mais il y a quelque chose de plus important encore concernant la résurrection de Christ. En effet, si les croyants se contentent de se réjouir de ce que Christ est ressuscité, en pensant que cette résurrection est un avant-goût de leur propre résurrection, il leur manque la compréhension essentielle de ce qu’est la résurrection de Jésus. Que leur manque-t-il ? Christ a voulu que sa mort et sa résurrection soient l’instrument du salut de TOUS les hommes. La foi en sa résurrection doit donc se manifester, se traduire, s’incarner dans l’obéissance à sa parole. Nous voyons que cela dépasse de très loin la paix et la joie de se savoir sauvé, si cette paix et cette joie sont égoïstes et égocentriques.

   En dehors du fait que Jésus soit ressuscité, qu’est-ce qui est important dans le récit de Matthieu ? Est-ce le tremblement de terre qui accompagne la venue de l’ange ? Non ! Les paroles de l’ange qui rassure les femmes ? Non ! Les paroles que Jésus adresse aux femmes ? Non ! Les magouilles des autorités qui veulent faire courir le bruit que Jésus n’est pas ressuscité, mais que ses disciples ont dérobé son corps ? Non ! Ce qui est important, ce sont les 3 derniers versets du récit : Jésus s’approcha et dit aux disciples : Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel est sur la terre. Allez donc, faites de toutes les nations des disciples, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à garder tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde.

  Si vous avez la curiosité de chercher dans les 3 autres évangiles ce que Jésus dit aux disciples après sa résurrection, vous constaterez qu’il reste dans le même thème : il les mobilise, il les envoie apporter aux autres hommes la Bonne Nouvelle du salut en Jésus Christ (Mc 16.15 ; Lc 24.46 ; Jn 20.21).

  Si la foi en la résurrection de Christ n’est pas pour nous un moteur puissant qui nous pousse à obéir à cet ordre du Christ pour que le plus grand nombre des hommes soient sauvés, si nous nous contentons d’espérer notre propre résurrection et notre propre salut, c’est que nous n’avons pas encore mesuré ce qu’est l’amour du Christ pour tous les hommes. Nous agissons exactement comme si Dieu n’avait qu’un seul enfant à sauver : NOUS-MEME. Je suis sauvé, c’est super ! Merci, Seigneur !

  L’individualisme forcené de notre temps ne nous aide pas à dépasser le cap de l’égoïsme. Le lieu commun qui claironne que la foi est une affaire privée ne nous aide pas non plus. Mais toutes ces forces contraires à la volonté de Dieu ne peuvent pas résister longtemps si nous nous laissons conduire par l’Esprit et si nous comprenons ce que Jésus nous dit dans ces 3 derniers versets de Matthieu.

  Jésus n’est pas naïf. Lorsqu’il envoie ses disciples, lorsqu’il nous demande d’aller vers les autres pour annoncer la Bonne Nouvelle, il sait que l’ennemi essaiera de s’y opposer, soit en paralysant ceux qui devraient l’annoncer, soit en endurcissant le cœur de ceux qui devraient la recevoir. C’est la raison pour laquelle il s’adresse à ses disciples en commençant par leur dire : Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre. Cela veut dire : C’est à moi que le Père à donné tout pouvoir, et je vous le donne, ce pouvoir, pour que vous alliez annoncer la Bonne Nouvelle du Royaume. Ce n’est pas un hasard non plus s’il termine par cette promesse : Et voici, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. C’est comme s’il disait : Vous ne serez jamais seul dans la mission que je vous confie.

  On ne répétera jamais assez que le rôle des disciples de tous les temps consiste à continuer l’œuvre de Jésus lorsqu’il était sur la terre : libération des hommes, guérisons des malades, annonce de la Parole de Dieu, pour que chaque génération à son tour forme des disciples ; pas simplement des paroissiens ou des sympathisants de telle ou telle religion. Des DISCIPLES, c'est-à-dire, des hommes ou des femmes engagés, consacrés au service de leur Seigneur et Maître, Jésus.

  De quelle autorité Jésus se servait-il pour faire son œuvre, lorsqu’il était sur la terre ? Uniquement de l’autorité de son Père, en ayant reçu le Saint-Esprit à son baptême : Je vous le dis, le Fils ne peut rien faire par lui-même, mais seulement ce qu’il voit faire au Père (Jn 5.19) Sans cette autorité reçue du Père, Jésus n’aurait guéri aucun malade, ressuscité aucun mort ; et sa prédication n’aurait jamais eu  la force et l’impact qu’elle a eue.

  Par quelle autorité un disciple de notre temps va-t-il pouvoir continuer l’œuvre de Jésus ? Uniquement par l’autorité du Christ ressuscité. Cette autorité, le croyant la reçoit, comme Jésus, en recevant le Saint-Esprit. Sans cette autorité, le croyant est sans armes et sans force devant un ennemi redoutable qui s’acharne à tout faire pour que les créatures de Dieu restent dans l’indifférence, dans l’incrédulité, dans l’opposition ou la révolte par rapport à Dieu.

  Lorsque Jésus parle du pouvoir qui lui a été donné, et qu’il nous exhorte ensuite à former des disciples, c’est une façon directe de nous dire : Si vous accueillez mon Esprit, c’est moi qui vais agir au travers de vous. Soyez simplement fidèles à ce que je vous demande, et vous me verrez agir avec puissance. Un ambassadeur agit avec le pouvoir et l’autorité que lui a donnés le chef de l’Etat dont il est le représentant. Pour régler une affaire dans un pays étranger, le chef de l’Etat n’a pas besoin d’être sur place. Il délègue son pouvoir à son ambassadeur qui agit en son nom. C’est exactement la même chose pour les disciples du Christ : Ils n’agissent pas en leur nom, mais au nom du Christ, avec l’autorité et le pourvoir qu’ils ont reçu du Christ : Jésus appela les 12 et leur donna la puissance et l’autorité sur tous les démons, ainsi que le pouvoir de guérir les maladies. Il les envoya prêcher le royaume de Dieu et guérir les malades (Lc 9.1-2).

  La foi en la résurrection du Christ, ce n’est pas une foi passive, nonchalante, frileuse, mondaine… C’est au contraire une foi engagée, entreprenante, bouillante, qui ne se décourage pas, ni devant les oppositions, les obstacles ou les échecs, car elle est constamment fortifiée par Celui qui fait de nous ses ambassadeurs et qui nous a promis : Je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde (v 20).

   Quels meilleurs encouragements pourrions-nous avoir ? Nous n’avons pas à nous demander : Suis-je capable de témoigner ? Suis-je capable de visiter les malades et de prier pour eux ? Suis-je capable de prendre une part active dans la vie de l’église ? Nous sommes tous capables ! Parce que Jésus qui a reçu tout pouvoir dans le ciel et sur la terre nous dit à tous, sans exception : ALLEZ DONC ; Je suis avec vous tous les jours ! C’est lui qui nous envoie, selon les capacités et les dons qu’il nous accorde. Et en plus c’est lui qui agit au travers de nous. Alors, n’invoquons pas d’excuses pour rester dans la passivité. Dieu connaît tous les stratagèmes de notre esprit et il veut nous guérir de rester confortablement installés dans la passivité ; car il nous veut agissant.

  Nous croyons tous que Christ est ressuscité. C’est absolument nécessaire, mais ce n’est pas suffisant. Si nous voulons vraiment vivre la résurrection, il faut nous mettre en route, comme Christ nous y invite : ALLEZ DONC !

ISRAEL 2009 862.jpg

La porte de Damas, à Jérusalem 

25 septembre 2010

Aimez-vous les uns les autres

019.JPG

 

Aimez-vous les uns les autres

 

Je vous invite d'abord à lire Jn 15.9-17 

                                      

 Je voudrais particulièrement insister sur le v 12 : Voici mon commandement : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés.

   Dans ce verset, nous percevons souvent une contradiction, à cause du rapprochement des mots commandement et aimer. Mais nous voyons aussi une impossibilité, car nous nous sentons incapables d’aimer tout le monde, même lorsqu'il s'agit des membres d'une communauté. Et lorsque Jésus ajoute : Comme je vous ai aimés, cela nous semble encore plus impossible ! Ceci entraîne une incompréhension, un malaise même, chez de nombreux chrétiens soucieux de mettre en pratique la Parole de Dieu. En effet, nous avons tous la certitude qu’on ne peut pas aimer sur commande. L’amour pour quelqu’un ne se commande pas !

   Et pourtant, Jésus emploie bien le mot commandement quand il s’adresse ici à ses disciples. Si ce commandement ne concernait qu’eux, ça ne nous poserait pas de problème. Mais nous savons tous que cette parole nous concerne aussi en tant que disciples du Christ. Alors, lorsque nous entendons ce commandement, nous pensons immédiatement à ceux que nous n’aimons pas. Qui d’entre nous, en écoutant ce commandement de Jésus ne s’est pas dit : C’est impossible que je l’aime, lui (ou elle), avec son sale caractère, ou après ce qu’il (elle) m’a fait ! Nous trouvons toujours quelque chose de travers chez lui (elle) pour justifier le fait que nous ne l’aimons pas !

   La solution la plus simple pour être en paix serait d’arracher la page du chapitre 15 de l’Evangile de Jean ! Mais ce ne sont pas des choses qui se font ! Il faut donc chercher à comprendre ce que veut dire Jésus lorsqu’il nous dit : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés.

  Dans ce but, il faut d’abord que s'opère une révolution dans la compréhension que nous avons tous du verbe aimer. Pour nous, aimer fait partie du domaine du sentiment : on aime d’affection ou de tendresse ou d’amour passion. C’est cette compréhension de l’amour, profondément ancrée en nous, qui fait que nous pensons que le mot commandement n’a pas sa place dans le domaine de l’amour. L’amour pour notre conjoint, l’amour pour nos enfants, nos amis n’a pas été le résultat d’un commandement, mais plutôt celui d’une attirance, d’un sentiment profond de tendresse ou d’affection, peut-être même d’un coup de foudre.

  Pour Dieu, pour Jésus, et pour les disciples qui reprennent l’enseignement de Jésus, aimer ne se limite pas seulement, comme nous le faisons, au domaine du sentiment. Aimer, c’est avant tout du domaine de la volonté. Volonté de quoi ? Volonté d'obéir à que dit l’Ecriture. C’est la raison pour laquelle Jésus peut employer le mot commandement lorsqu’il demande aux croyants de s’aimer les uns les autres. Exemple d’obéissance déconnectée de la notion de sentiment : Même si vous n’avez pas de sentiments bienveillants pour votre supérieur hiérarchique, vous obéissez à ce qu’il vous demande de faire, parce que vous l'avez décidé. Vous pourriez très bien ne pas obéir lorsque vous n'en avez pas envie, mais vous avez décidé de le faire. Reportez-vous à la note consacré au pardon : le pardon fait aussi l'objet d'un commandement. Pour pouvoir pardonner des offenses humainement impardonnables, il faut le décider, il faut choisir de pardonner. Ce n'est pas une question d'humeur. C'est une question de volonté. Et alors, Dieu nous donne la force de pardonner. C'est cette façon d'aimer qui permet à Jésus de commander à ses disciples d'aimer même leurs ennemis : Moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous persécutent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous persécutent (Mt 5.43-44). Nous voyons bien que dans ce cas précis, Jésus ne nous demande pas d'avoir de l'affection, de nous lier d'amitié avec celui qui nous fait du mal. Il nous demande d'avoir la volonté de lui pardonner, de le reconnaître dans son identité d'enfant de Dieu, de lui vouloir du bien. C'est cela aimer comme Jésus a aimé.

   Lorsque Jésus veut nous faire comprendre à quoi il reconnaît qu’un de ses disciples l’aime, il ne tient pas compte, d’abord, des grandes déclarations d’amour que ce disciple lui fait dans sa prière personnelle ou communautaire : Ô Seigneur ! tu sais combien je t’aime ! Il prend en compte, d’abord, son obéissance à sa Parole : Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements (Jn 14.15). Celui qui retient mes commandements et leur obéit, voilà celui qui m’aime (Jn 14.21). Quiconque me dit : Seigneur, Seigneur ! n’entrera pas forcément dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux (Mt 7.21).

   Jésus évalue notre amour pour lui, non pas d’abord sur ce que nous lui disons, mais sur ce que nous faisons pour obéir à ses commandements. Il en est de même lorsqu’il nous demande de manifester de l’amour pour notre frère en Christ ou pour notre prochain. C’est ce que faisons pour ce frère qui compte. Car cette façon d’aimer manifeste le désir profond d’être en accord avec les lois du Royaume de Dieu. Il s’agit d’aimer, comme Jésus a aimé, de vivre l’amour qui a sa source en Dieu et qui prend sa force dans l’amour de Dieu.

   Pour confirmer, par un autre texte biblique, la vision que Jésus nous donne de l’amour du prochain, il faut lire la définition que Paul donne de l’amour en 1 Co 13.4-7 :

L'amour est patient, l'amour est serviable, il n'est pas envieux; l'amour ne se vante pas, il ne s'enfle pas d'orgueil, il ne fait rien de malhonnête, il ne cherche pas son intérêt, il ne s'irrite pas, il ne médite pas le mal, il ne se réjouit pas de l'injustice, mais il se réjouit de la vérité ; il pardonne tout, il croit tout, il espère tout, il supporte tout.

  Remarquons qu’il n’est jamais question de sentiments dans ce texte. Il n’est question que d’attitudes, ou de comportements vis-à-vis d’une tierce personne. Ces attitudes, ces comportements marquent tous la volonté d’honorer le prochain, que ce soit ses parents, son conjoint, son enfant, son voisin, son patron, etc…

   C’est comme si Jésus, à travers les paroles de Paul, nous disait : Aimer son frère en Christ, aimer son prochain, ce n’est pas d’abord lui dire : Je t’aime ! C’est, avant tout, être patient avec lui ; c’est être serviable envers lui ; c’est ne pas être envieux de ce qu’il est ou de ce qu’il a ; c’est ne pas se vanter auprès de lui ; ne pas se sentir supérieur à lui ; ne pas vouloir le léser ; ne pas garder sa colère envers lui ; ne pas lui souhaiter du mal ; lui pardonner s’il vous a offensé ; lui faire confiance ; accepté qu’il soit comme il est. Bref, c’est obéir à des commandements d’amour qui ont leur source en Dieu. Nous comprenons tous que cette façon d'aimer n'est pas liée aux sentiments, et donc qu'il est possible d'obéir.

   Mais alors, l’amour-obéissance discrédite-t-il l’amour-affection ? Sont-ils opposés, incompatibles ? Certainement pas ! Lorsque l’affection vient compléter l’obéissance, c’est une grâce de plus que Dieu accorde à ses enfants. Cette dimension affective est bien présente dans la vie de Jésus. Dans le récit de la résurrection de Lazare (Jn 11), le texte insiste beaucoup sur les liens d’affection qui liaient Jésus avec Lazare et ses 2 sœurs, Marthe et Marie. Comment en serait-il autrement, puisque Jésus était non seulement vrai homme, mais vrai Dieu. Ce qui donne la mesure de l’amour de Dieu envers les hommes, ce sont d’abord les actes : Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique…pour nous sauver (Jn 3.16). Mais la dimension amour-tendresse est bien présente dans toute l’Ecriture : Dans un débordement d’indignation, je t’avais un instant dérobé ma face, mais avec un amour éternel, j’aurai compassion de toi (Es 54.8). Je t’aime d’un amour éternel, c’est pourquoi je te conserve ma bienveillance (Jr 31.3). Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour (Jn 15.9).

   Pour conclure, je dirai ceci : L’Ecriture nous montre les deux facettes de l’amour de Christ pour les hommes : Il a obéi à Dieu en donnant sa vie à la croix, et il a aimé les siens avec tendresse. Christ demande à ses disciples de manifester ces 2 facettes, comme il l’a fait lui-même : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Mais l’Ecriture semble aussi nous dire clairement que c’est l’amour-obéissance qui exprime la valeur et la grandeur de l’amour. Cela implique que l’amour du prochain peut se manifester sans la dimension affective. L’exemple le plus probant étant l’amour pour son ennemi. Et lorsque l’amour-tendresse vient en complément (ce qui est souhaitable et qui se produit souvent), c’est la manifestation de la grâce de Dieu qui a aussi créé l’homme pour le bonheur, en lui donnant de pouvoir exprimer les élans de son cœur. Mais prenons garde de ne pas nous contenter d'aimer un paroles seulement.

 

026.JPG

 

05 août 2010

Vivre la grâce

P1000768.JPG


Vivre la grâce

  Le mot grec charis, traduit par grâce, est employé environ 150 fois dans le Nouveau Testament. Je vous propose de passer en revue 3 sens de ce mot dans le Nouveau Testament, en soulignant particulièrement le 3e sens.

  Ce qui vient souvent à l’esprit lorsqu’on évoque la grâce de Dieu, c’est la notion de pardon et celle de salut. La grâce de Dieu accorde au croyant un pardon immérité qui lui donne l’assurance de son salut : C’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie (Eph 2.8-9).

  Dans ce passage d’Ephésiens, le mot grâce veut nous faire comprendre qu’il n’est jamais question de mériter le pardon ou le salut. En effet, de par sa nature pécheresse, la seule chose que l’homme mériterait, c’est la condamnation. Mais Dieu a décidé de sauver les hommes de cette condamnation, par la croix de Christ, parce qu’il les aime : Tous les hommes ont péchés, écrit Paul, et sont privés de la gloire de Dieu ; et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est dans le Christ Jésus. C’est lui que Dieu a destiné comme moyen d’expiation pour ceux qui auraient la foi en son sang, afin de montrer sa justice (Rm 3.23-25).

  Comprendre que le mot grâce contient le don du pardon et du salut, c’est important, car c’est le centre de la foi chrétienne. Cependant, cela n’épuise pas le sens profond de ce mot. Abordons maintenant un 2e sens.

   Dans Act 6.8, on peut lire : Etienne plein de grâce et de puissance, opérait de grands prodiges et des signes parmi le peuple. On voit ici que le mot grâce évoque une bénédiction qui se manifeste par une vie en pleine communion avec Dieu, une présence de Dieu de tous les instants qui oriente la vie de cet homme. C’est comme si Etienne était baigné dans la présence de Dieu et que cette présence lui permette de produire des fruits spirituels hors du commun. Paul lui aussi parle de la grâce comme auteur des fruits qu’il produit : Car je suis, moi, le moindre des apôtres, parce que j’ai persécuté l’Eglise de Dieu. Par la grâce de Dieu je suis ce que je suis, et sa grâce envers moi n’a pas été vaine ; loin de là, j’ai travaillé plus qu’eux tous ; non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu qui est avec moi (1 Co 15.9-10).

  On retrouve ce sens de présence de Dieu, créatrice de fruits, dans Act 11.23 : Lorsque Barnabas fut arrivé (à Antioche) et qu’il vit la grâce de Dieu, il s’en réjouit et les exhorta tous à rester d’un cœur résolu attachés au Seigneur. Dans cet épisode, les fruits de la grâce-présence se manifestent par le grand nombre de païens qui se convertirent au Seigneur (Act 11.21).

   Nous voyons donc que le mot grâce peut être associé d’une part aux mots pardon et salut, et d’autre part aux mots fruits et œuvres produits pour le Seigneur.

  Je voudrais aborder et m’attarder maintenant sur un 3e point très important contenu dans ce mot grâce. Lisons He 12.14-16 : Recherchez la paix avec tous, et la sanctification sans laquelle personne ne verra le Seigneur. Veillez à ce que personne ne se prive de la grâce de Dieu ; à ce qu’aucune racine d’amertume ne produise de rejetons et ne cause du trouble, et que plusieurs n’en soient infectés. Veillez à ce que personne ne soit débauché ni profanateur comme Esaü, qui pour un seul plat vendit son droit d’aînesse.

  Dans ce passage, l’auteur veut attirer notre attention sur les causes qui peuvent priver un croyant de la grâce de Dieu. Quelles sont-elles ? On peut les résumer par une seule expression : Le manque de sanctification.

  Ce texte nous montre que se soustraire à la grâce de Dieu ne consiste pas simplement à rejeter son pardon, mais aussi à vivre de manière fausse. Il cite ici 4 exemples de vie fausse : Laisser vivre en soi des racines d’amertume ; être débauché ; être profanateur ; mépriser les choses saintes (ici, le droit d’aînesse). Dans sa lettre aux Galates (5.19-21), Paul dresse une liste des œuvres de la chair qui privent de la grâce de Dieu ceux qui les pratiquent : L’inconduite, l’impureté, la débauche, l’idolâtrie, la magie, les hostilités, la discorde, la jalousie, les fureurs, les rivalités, les divisions, les partis-pris, l’envie, l’ivrognerie, les orgies, et choses semblables. Et Paul ajoute : Je vous préviens comme je l’ai déjà fait : ceux qui se livrent à de telles pratiques n’hériteront pas du royaume de Dieu.

   Je fais remarquer, en passant, que Paul ne s’adresse pas aux gens de la rue, aux incroyants, aux mécréants, mais aux chrétiens des églises de Galatie, preuve que dans ces églises, la sanctification de certains laissait à désirer ! Ces exhortations sont à prendre au sérieux, aujourd’hui encore.

3 remarques importantes :

  -  1) Accueillir le pardon de Dieu, c’est essentiel, primordial, car c’est prendre conscience de la valeur inestimable du don, de la grâce que Dieu nous a faite en nous donnant son Fils.

  -  2) Produire des fruits pour le Seigneur fait partie intégrante d’une vie de foi digne de ce nom.

  -  3) Mais il manque quelque chose d’essentiel à la compréhension de la grâce, si on la limite à ces 2 aspects. En effet, comme de nombreux textes du NT nous le montrent, la grâce est présence créatrice de Dieu qui pousse le croyant à  rechercher ce qui plaît à Dieu, donc à rechercher la sanctification : Mais maintenant, libérés du péché et esclaves de Dieu, vous avez pour fruit la sanctification et pour fin la vie éternelle (Rm 6.21).

 Lorsque Paul parle de la vie en Christ aux nouveaux convertis, il ne leur demande pas, d’abord, de « faire des œuvres pour le Seigneur ». Ce n’est pas cela la priorité. En effet, les mécréants et les athées sont capables de faire de bonnes œuvres, et ils en font ! Que leur demande-t-il, à ces nouveaux convertis ? Faites-donc mourir votre nature terrestre : l’inconduite, l’impureté, les passions, les mauvais désirs et la cupidité qui est une idolâtrie (Col 3.5). Dépouillez-vous… de la vieille nature qui se corrompt par les convoitises trompeuse, soyez renouvelés par l’Esprit dans votre intelligence, et revêtez la nature nouvelle, créée selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité (Eph 4.21-24). Et comme Paul est un homme pratique, il leur donne des exemples de ce que la vie nouvelle en Christ exige : Rejetez le mensonge… Si vous vous mettez en colère, ne péchez pas : que le soleil ne se couche pas sur votre irritation…. Que celui qui dérobait ne dérobe plus…Qu’il ne sorte de votre bouche aucune parole malsaine… Que toute amertume, animosité, colère, clameur, calomnie, ainsi que toute méchanceté soient ôtées du milieu de vous (Eph 4.25-31). Après l’accueil du pardon, la priorité pour un croyant c'est la recherche de la sanctification.

  La question qui se pose est la suivante : La recherche de la sanctification peut-elle être considérée comme une œuvre qui viendrait s’ajouter à la foi, dans le but d’être sauvé ? Je la pose dans un but pratique afin de comprendre en profondeur cet aspect de la grâce.

   Donc, y a-t-il quelque chose de tordu et de malsain dans la recherche de la sanctification ? La réponse est : Oui et non.

Oui, lorsqu’un croyant a la volonté d’ajouter une œuvre quelconque à la grâce dans le but d’être sauvé, ou par orgueil spirituel ; souvenez-vous de l’attitude du Pharisien dans la parabole (Lc 18.9-14). En effet, cette recherche signifie que subsiste en lui la notion de mérite et donc d’efforts méritoires à faire. Cette attitude est plus fréquente que l’on pense.

 Non, lorsque le croyant sait que la sanctification est l’œuvre exclusive de l’Esprit-Saint en lui. La grâce devient synonyme de présence de Dieu, il recherche ce qui plait à Dieu, ce qui honore Dieu ; la recherche de la sanctification devient alors aussi naturelle que la respiration. Personne ne se dit : il faut que j’inspire… il faut que j’expire... La respiration fait partie de la vie ! Il en est de même lorsque le croyant après avoir accueilli la grâce-pardon, va pouvoir vivre la grâce-présence, qui fait de lui tout ce qu’il est et qui fait en lui tout ce qu’il fait (comme le disait l’apôtre Paul).

  La grâce-présence devient naturellement la respiration de sa communion avec Dieu par Jésus-Christ. Il ne recherche pas la sanctification pour mériter quelque chose ; il est conduit à la sanctification qui va lui permettre d’accueillir la grâce de Dieu qui ne fait jamais défaut. C’est un cercle vertueux qui se met en place dans la vie du croyant. Il désire cette grâce-présence, car sans elle, il sait qu’il lui manquerait cet oxygène spirituel indispensable qu’est la présence créatrice de Dieu qui va lui permettre d’accomplir les œuvres bonnes que Dieu a préparées d’avance afin que nous les pratiquions (Eph 2.10).

Pour résumer et conclure : La vie chrétienne commence toujours par l’accueil de la grâce-pardon. Mais elle ne peut pas en rester là, sous peine de stagner et de porter peu de fruits. Elle doit naturellement s’épanouir vers la grâce-présence qui va façonner le croyant, le rendre de plus en plus sensible au Saint-Esprit, lui permettant d’honorer Dieu par une vie de sanctification et de porter le fruit de l’Esprit qui glorifie Dieu : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur, maîtrise de soi (Gal 5.22).

   La Grâce-pardon, la grâce-présence et la grâce-sanctification sont intimement liées, parce qu’elles procèdent du don de Dieu fait aux hommes : Jésus-Christ. Prenons garde de ne pas les séparer dans notre vie de foi.

P1010483.JPG

 Quand je regarde tes cieux, ouvrage de tes mains,...

qu'est-ce que l'homme pour que tu te souviennes de lui ?

(Ps 8.4)

 

23 avril 2010

Ne vous inquiétez de rien

Crète et Santorin 232 (100).jpg
La baie de Beaux-Ports, en Crète, où l'apôtre Paul a séjourné
avant de faire naufrage près de l'ïle de Malte (Actes 27)
Ne vous inquiétez de rien
Lisons d'abord ce qu'écrit Paul aux chrétiens de Philippe (Philippiens 4.4-7) :
Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ; je le répète, réjouissez-vous. Que votre douceur soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche. Ne vous inquiétez de rien ; mais en toutes choses, par la prière et la supplication, avec des actions de grâce, faites connaître à Dieu vos demandes. Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos coeurs et vos pensées en Christ-Jésus.

  La lecture des 2 exhortations principales de ce texte peut engendrer une incompréhension chez de nombreux croyants : Comment est-il possible de toujours se réjouir ? Comment est-il possible de ne s'inquiéter de rien ? Paul serait-il un idéaliste complètement déconnecté de la réalité ? Son intention est-elle d'enjoliver la réalité quotidienne des hommes pour les attirer à Christ, en leur faisant croire : Si vous venez à Christ, vous passerez votre temps à rire, et votre vie sera un long fleuve tranquille ?

   Non ! Paul est un authentique homme de foi et il n'a jamais dissimulé que sa foi et son obéissance à Dieu ne lui avaient pas épargné les épreuves. Pour s'en convaincre, il suffit lire 2 Co 11.23-29 où il décrit les épreuves terribles auxquelles il a été confronté en tant que serviteur de Christ.

   Si Paul n'est ni un idéaliste ni un manipulateur, alors, il faut accorder du crédit à ces 2 exhortations surprenantes. Essayons de bien les comprendre, afin de pouvoir les mettre en pratique.

 Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur : Lorsque Paul adresse ces exhortations, il n'est pas sur le point de s'embarquer pour aller passer 15 jours de vacances en Polynésie ! Non ! Il est confronté à de graves déviations dans l'église de Philippe (3.2 ;18-19). Vous conviendrez avec moi que ces 2 situations n'engendrent pas les mêmes réactions. D'un côté, c'est la joie qui domine ; de l'autre, ce sont les soucis. Ce sont des réactions normales pour les êtres normalement constitués. En effet, nous avons tous tendance à nous laisser influencer par les circonstances de la vie. Mais Paul veut nous montrer qu'il y a une autre façon de réagir, quelques soient les circonstances.

  Je ne vais pas m'attarder sur les vacances de Paul au Club Med de Bora Bora ! Par contre, je voudrais que nous comprenions bien sa pensée : Paul ne dit pas qu'il faut se réjouir qu'il y ait des ennemis de la croix du Christ qui veulent détourner les croyants du véritable évangile ; il ne s'est jamais réjouit de ce que certains de ses compatriotes aient voulu le supprimer physiquement. Il ne s'est jamais réjouit pas d'avoir été lapidé et laissé pour mort. Il n'a jamais dit : Réjouissez-vous toujours ! Il a dit : Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur. Ce n'est pas du tout pareil ! Cela veut dire : réjouissez-vous d'appartenir au Seigneur, d'être uni à lui par la foi, de le connaître en tant que Seigneur. En d'autres termes, Paul nous dit : Refusez de laisser les circonstances de votre vie, heureuses ou malheureuses, vous dicter votre état d'esprit. Faîtes le choix volontaire d'accorder plus d'importance à votre relation avec Christ, (relation qui est l'œuvre du Saint-Esprit en nous), qu'aux circonstances difficiles que tout homme rencontre inévitablement au cours de sa vie.

  Faire ce choix a pour conséquence de relativiser l'importance qu'on accorde aux circonstances difficiles ou dramatiques qui peuvent nous arriver. C'est Dieu qui nous permet de prendre cette distance. Paul nous rappelle, par cette exhortation, que l'essentiel pour un homme, c'est la relation intime qu'il entretient avec son Seigneur. Si cette relation n'est pas notre priorité, jamais nous ne pourrons comprendre qu'on puisse traverser des épreuves sans être éprouvé ou détruit par ces épreuves ; nous ne pourrons pas comprendre qu'il existe une force plus forte que les épreuves : cette force, c'est la joie d'appartenir au Seigneur.

  Paul nie-t-il que les épreuves restent des épreuves et sont difficiles à vivre ? Absolument pas ! Alors, comment faire pour ne s'inquiéter de rien, comme il nous exhorte ?

Il nous donne la solution dans la foulée : En toutes choses, par la prière et la supplication, avec des actions de grâce, faîtes connaître à Dieu vos demandes.

  Nous sommes tellement perturbés par nos inquiétudes, nous y accordons tellement d'importance, elles occupent un tel espace dans nos pensées qu'on est presque étonné que la solution soit si simple. On aimerait que Paul nous donne une recette compliquée qui fasse plus sérieux. Nous ressemblons souvent à Naaman, qui, atteint de la lèpre, s'est mis en colère parce qu'il trouvait trop simple ce que lui avait fait dire le prophète Elisée pour qu'il soit guéri : va te laver 7 fois dans le Jourdain. Il avait fait un long chemin jusqu'en Israël dans l'espoir de guérir et était prêt à repartir sans être guéri, parce que ce qu'on lui proposait était trop simple, selon lui ! Il n'a dû sa guérison qu'à la sagesse de ses serviteurs qui lui dirent : Si le prophète t'avait demandé quelque chose de difficile, ne l'aurais-tu pas fait ? A plus forte raison dois-tu faire ce qu'il te dit : Lave-toi et sois pur ! (2 R 5.13). Il a fini par y aller, et il fut guéri !

  Le problème de notre foi, à nous, occidentaux, c'est que nous l'avons intellectualisée, rationnalisée. Nous pensons que ce n'est pas très intelligent de croire simplement ce qui est écrit, comme un enfant peut le faire. Et pourtant, Jésus nous a exhorté à devenir comme des enfants, en matière de foi : Si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux (Mt 18.3).

Que propose Paul ? Faîtes connaître à Dieu vos demandes. La traduction en français courant dit : Demandez à Dieu ce dont vous avez besoin. Comment ? Par la prière et la supplication, avec des actions de grâce.

La prière, ce n'est pas une parole quelconque. C'est une parole que nous adressons à Dieu. Mais à quoi cela sert-il de s'adresser à Dieu si on ne croit pas que Dieu entend nos demandes et veut y répondre ? Combien de fois avons-nous demandé quelque chose à Dieu sans s'attendre vraiment à ce qu'il nous réponde, d'une façon ou d'une autre. C'est sans doute pour cela que Paul ajoute (à la prière) la supplication. La supplication, c'est le contraire d'une prière faite avec légèreté, c'est-à-dire une prière pour laquelle on n'attend pas vraiment de réponse : Tant mieux si le Seigneur répond ; tant pis s'il ne répond pas ! Une supplication, ce n'est pas non plus une prière inquiète, mais une prière insistante qui montre à Dieu que nous voulons qu'il nous réponde parce que c'est en lui que nous plaçons notre confiance ; elle montre que nous nous attendons à lui. Souvenez-vous de la prière de la veuve qui a harcelé le juge inique jusqu'à ce qu'il lui fasse justice (Lc 18.1-8) et du commentaire que fait Jésus : Entendez ce que dit le juge inique. Et Dieu ne ferait-il point justice à ses élus, qui crient à lui jour et nuit, et tarderait-il à leur égard ? Je vous le dis, il leur fera promptement justice.

   Mais ce n'est pas tout : en plus de la prière et de la supplication, Paul ajoute quelque chose qu'il est important de comprendre : avec des actions de grâce. Une action de grâce, c'est un remerciement, l'expression d'une gratitude. Paul nous dit que la prière et la supplication doivent être accompagnées de remerciements. Mais remerciements pour quoi ? Pour l'exaucement de la demande qu'on est en train de faire à Dieu. Ce n'est pas la méthode Coué, ce n'est pas non plus forcer la main à Dieu, puisque Jésus lui-même dit à ses disciples : Tout ce que vous demandez en priant, croyez que vous l'avez reçu, et cela vous sera accordé (Mc 11.24). L'action de grâces qui fait suite à la prière est le signe de la confiance parfaite que l'on place en Dieu, quant à sa réponse.

  Cette démarche de confiance et de foi débouche sur une véritable guérison, un véritable miracle : Alors, la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vous pensées en Christ-Jésus (v 7).

  J'ose employer les termes de guérison et de miracle. Car nous avons tous vécu des situations où les inquiétudes envahissaient nos pensées au point qu'elles devenaient obsessionnelles, éprouvantes et destructrices.

  Paul sait parfaitement que les épreuves sont inévitables dans toute vie. Mais il veut nous faire comprendre que ce n'est pas le plan de Dieu qu'elles gâchent ou détruisent notre vie. Dieu a un autre plan pour nous : nous donner sa paix qui surpasse toute intelligence et qui gardera notre cœur et nos pensées en Jésus-Christ. Alors, Laissons tomber le cercle vicieux « soucis-inquiétudes-soucis ». Saisissons par la foi le cercle vertueux « confiance en Dieu - paix de Dieu - confiance en Dieu ». C'est une PROMESSE !

Crète et Santorin 232 (42).jpg

13 avril 2010

La résurrection

P1000352.JPG


 La résurrection

   Un sondage CSA / Le Monde des Religions, publié en janvier 2007, montrait que 58% des catholiques français croient à la résurrection de Jésus. Cela signifie que 42% des catholiques de notre pays ne croient pas que Jésus soit ressuscité des morts, comme l'affirment les 3 évangiles synoptiques (Matthieu, Marc et Luc), ainsi que l'Evangile de Jean. J'ajoute que ce même sondage montrait que seulement 10% des sondés croient à la résurrection après la mort. 

   Je ne connais pas de sondage équivalent concernant les protestants français. Je sais seulement, pour en avoir parlé avec eux, que certains ne croient pas au fait objectif de la résurrection de Jésus.

Qu'est-ce qui empêche ces croyants, catholiques et protestants, de croire à la résurrection de Jésus ? Leur raison, qui leur dit que c'est impossible.

Sur quoi se fondent les croyants qui croient à la résurrection de Jésus ? Sur ce qu'affirme la Bible en général et le Nouveau Testament en particulier.

La foi ou le scepticisme, en ce qui concerne la résurrection de Jésus, est donc le résultat du crédit qu'on accorde, soit à ce que dit la Bible, soit à ce que notre raison nous dicte. On pourrait avancer le même argument en ce qui concerne l'existence de Dieu, la résurrection des morts, les miracles, les guérisons divines, etc...

   Le but de cet article n'est pas d'opposer la raison et la foi. Il est de montrer que Dieu, qui connaît l'importance que l'homme attache à la raison, a multiplié les « preuves » de la résurrection de Jésus dans les textes du Nouveau Testament. Dieu, en effet, ne demande pas aux hommes de croire « bêtement » ce que dit la Bible. Puisqu'il a fait à l'homme ce don magnifique de la raison, il veut aussi que la raison de l'homme soit participante du processus de foi. En donnant des preuves "matérielles" de la résurrection de Jésus, Dieu veut éclairer la raison de celui qui est confronté aux affirmations de la Bible, et lui permettre d'admettre ce qui, au départ, est inadmissible pour la raison, car "les tendances de la chair sont ennemies de Dieu, parce que la chair ne se soumet pas à la loi de Dieu, elle en est même incapable (Romains 8.7 ; Voir l'article La Nouvelle Naissance).

   L'expérience prouve que notre raison est souvent mise à mal au cours de notre vie. Souvenons-nous de certaines positions, dictées par la raison, que nous croyions parfaitement justes et définitives. Elles ont parfois tellement évoluées que nous en sommes venus à penser le contraire de ce que nous affirmions. N'y aurait-il qu'en matière de foi que notre raison serait imperméable, réfractaire à toute évolution ? Une raison fermée sur elle-même, bornée, hermétique, sourde à tout ce qui vient de l'extérieur, n'est pas la raison d'un homme libre, mais celle d'un prisonnier de forces qu'il ignore et qui le dépassent. L'Evangile, c'est-à-dire la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ, a été donné aux hommes, justement pour faire sauter les barreaux invisibles mais bien réels, qui maintiennent parfois les hommes prisonniers de leur raison. Prisonniers soit parce qu'ils ignorent la lumière qui vient de Dieu à travers les textes bibliques, soit parce qu'ils refusent de se laisser éclairer par cette même lumière.

   Je ne pense pas que des non-croyants convaincus prennent du temps pour lire les articles d'un blog qui parle de la vie chrétienne. C'est donc à vous, croyants (catholiques ou protestants) qui ne croyez pas à la résurrection de Jésus, que je m'adresse, en espérant que les récits de résurrection contenus dans les évangiles, les témoignages des témoins oculaires de la résurrection et les enseignements des apôtres, seront pour vous autant de « preuves » que Jésus est ressuscité, et qu'il est vivant à jamais, comme l'affirme l'Ecriture. 

Pour conclure la première partie de cet article, je voudrais citer un passage de l'épitre aux Corinthiens, où l'apôtre Paul aborde le sujet de la foi en la résurrection de Jésus. Voici ce qu'il écrit (1 Corinthiens 15.12-19) :

Si l'on prêche que Christ est ressuscité d'entre les morts, comment quelques-uns parmi vous disent-ils qu'il n'y a pas de résurrection des morts ? S'il n'y a pas de résurrection des morts, Christ non plus n'est pas ressuscité. Et si Christ n'est pas ressuscité, alors notre prédication est vaine, et votre foi aussi est vaine. Il se trouve même que nous sommes de faux témoins à l'égard de Dieu, puisque nous avons témoigné contre Dieu qu'il a ressuscité le Christ, tandis qu'il ne l'aurait pas ressuscité, si le morts ne ressuscitent pas. Car si les morts ne ressuscitent pas, Christ non plus n'est pas ressuscité, votre foi est vaine, vous êtes encore dans vos péchés et ceux qui sont morts en Christ sont perdus. Si c'est dans cette vie seulement que nous espérons en Christ, nous sommes les plus malheureux de tous les hommes.

Ces paroles nous montrent que la résurrection de Jésus n'est pas un article de foi secondaire, une option superflue dont le chrétien pourrait se passer, comme un automobiliste peut se passer de peinture métallisée, de sièges en cuir, de climatisation ou d'ordinateur de bord. La résurrection de Jésus, c'est le centre de la foi chrétienne. Sans ce centre, la foi s'écroule comme un château de carte : Votre foi est vaine, dit Paul.

En effet, si Christ n'est pas ressuscité :

  - Nous parlons à un mort lorsque nous nous adressons à lui dans la prière.

  - Nous ne pouvons pas espérer son retour comme l'ont promis les deux anges au moment de son ascension  (Vous, Galiléens, pourquoi vous arrêtez-vous à regarder au ciel ? Ce Jésus qui a été enlevé au ciel du milieu de vous, reviendra de la même manière dont vous l'avez vu aller au ciel .(Actes 1.11).

  - Nous affirmons qu'il a menti à ses disciples, puisque par 3 fois, il leur a annoncé qu'il serait mis à mort, mais qu'il ressusciterait (Matthieu 16.21 ; 17.22 ; 20.17).

  - Ou bien nous affirmons que Matthieu, Marc et Luc sont des menteurs, puisqu'ils nous rapportent, dans leur évangile, que Jésus leur a annoncé sa mort et sa résurrection.

  - Nous sommes encore dans nos péchés, comme le dit Paul, donc condamnés à la mort spirituelle.

Si Christ n'est pas ressuscité, il faudrait arracher de nombreuses pages de la Bible, car elles ne seraient qu'un tissu de mensonges. Est-ce cela que vous croyez ?

   Ne laissons pas notre raison nous faire croire que ce que nous pensons est la vérité, si cela s'oppose à ce qu'affirme l'Ecriture. Observons dans quelle impasse les hommes se sont engouffrés dans leur conduite, eux qui placent souvent la raison au-dessus de tout. Devant ce terrible constat d'échec, soyons humble et demandons à Dieu d'éclairer notre raison de SA lumière. Il le fera. Nous serons alors étonnés de constater que la résurrection de Jésus et la résurrection des morts ne constitueront plus un obstacle pour notre raison, car elle sera éclairée par plus grand qu'elle.

A bientôt pour la seconde partie.

Que le Seigneur vous bénisse. 

  

Fleurs 003.jpg

 Ce que l'on peut connaître de Dieu est clair pour tous : Dieu lui-même le leur a montré clairement. En effet, depuis que Dieu a créé le monde, ses qualités invisibles, c'est-à-dire sa puissance éternelle et sa nature divine, se voient fort bien quand on considère ses oeuvres. (Romains 1.19-20)

11 février 2010

Comment prier ?

ISRAEL 2009 806.jpg

Prière devant le Mur des Lamentations à Jérusalem

 Comment prier ?

 

    Quelqu'un a dit : La prière, c'est la respiration du chrétien. Cette maxime montre exactement l'importance de la prière dans la vie d'un croyant. De même que sans respirer un homme ne peut pas vivre (plus de 4 ou 5 minutes, pour les meilleurs apnéistes), sans prier, la foi d'un croyant est en danger de mort. Mais comment prier ?

   Cet article n'a pas pour but de tout dire sur la prière. D'une part, j'en serais incapable, et d'autre part, de nombreux livres existent sur ce sujet qu'il vaut la peine de se procurer si le sujet vous intéresse.

   Je me bornerai à examiner un enseignement important de Jésus sur la prière : Mt 6.5-8. Paradoxalement, alors que de nombreux passages du Nouveau Testament nous montrent Jésus en train de prier (Mt 14.23 ; Lc 5.16 ; 6.12 ; 11.1 ; Jn 17.9...), ceux où Jésus enseigne comment prier sont peu nombreux (Mt 6.5-13 ; 23.14 ; Mc 11.25 ; Lc 11.1-13). Lisons d'abord le texte :

5 Lorsque vous priez, ne soyez pas comme les hypocrites, qui aiment à prier debout dans les synagogues et aux coins des rues, pour se montrer aux hommes. En vérité je vous le dis, ils ont reçu leur récompense. 6 Mais toi quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte et prie ton Père qui est dans le lieu secret, et ton Père qui voit dans le secret te le rendra. 7 En priant, ne multipliez pas de vaines paroles, comme les païens, qui s'imaginent qu'à force de paroles ils seront exaucés. 8 Ne leur ressemblez pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous le lui demandiez.

   Vient ensuite un "modèle" de prière, que Jésus enseigne à ses disciples, connue sous le nom de "Notre Père". Ce texte sera l'objet d'un prochain article.

   Pour bien comprendre l'enseignement de Jésus, il est nécessaire d'inclure le verset 1 du chapitre 6 qui est une instruction qui concerne les devoirs religieux des Juifs, résumés ici dans l'aumône, la prière et le jeûne. Que dit ce verset ? : Gardez-vous de pratiquer votre justice devant les hommes, pour en être vus, autrement vous n'aurez pas de récompense auprès de votre Père qui est dans les cieux.

   Que veut dire l'expression "pratiquer votre justice" ? C'est accomplir ses devoirs religieux dans des gestes concrets évoqués au paragraphe précédent. Jésus veut-il dire qu'il ne faut en aucun cas faire ses devoirs religieux en public ? Ou bien qu'il ne faut pas les faire pour être vu des hommes ? Il semble que ce soit cette dernière attitude que Jésus dénonce, car on retrouve cette mise en garde dans les 3 actes dont il parle (v 2,5 et 16). Dans ces 3 versets, ceux qui accomplissent ces actes religieux pour être bien vus des hommes sont qualifiés d'hypocrites.

   Il est important de comprendre pourquoi Jésus condamne le fait de faire quelque chose pour être vu des hommes. Je cite ici Pierre Bonnard dans son ouvrage L'Evangile selon Saint Matthieu (Labor et Fides, p. 78)) : L'expression "devant les hommes" est capitale. Dans les écrits bibliques, l'homme est caractérisé non par ses qualités intrinsèques, mais par sa situation devant Dieu, c'est-à-dire devant le jugement de Dieu. S'il oublie qu'il vit et comparaîtra devant Dieu, il risque d'attribuer une importance fatale au jugement des hommes, de se faire une existence tirée de l'appréciation mensongère des hommes. La seconde partie du verset n'affirme pas, en principe, que la piété doit être désintéressée, mais que celui qui recherche l'approbation des hommes se prive, ipso facto, de celle de Dieu.

   Revenons au v 5 de notre texte. Ces hypocrites dont parle Jésus, qui prient debout dans les synagogues et au coin des rues, font-ils semblant d'être pieux sans l'être vraiment ? Ou bien sont-ils des hypocrites sincères qui se sont pris au jeu de leur piété et n'ont plus conscience de leur vanité religieuse ?

   Prenons conscience que cette dernière attitude peut être celle de n'importe quel croyant sincère à un moment donné de sa vie. Si ce texte nous est donné, c'est justement pour que nous puissions y remédier, car, nous dit l'épitre aux Hébreux : La parole de Dieu est vivante et efficace, plus acérée qu'aucune épée à double tranchant ; elle pénètre jusqu'à la division de l'âme et de l'esprit, des jointures et des moelles ; elle est juge des sentiments et des pensées du coeur (He 4.12).

   Dans ce verset 5, Jésus nous montre, de façon ironique, le gain que nous pouvons tirer d'une telle attitude : l'admiration des hommes ! C'est vraiment très peu ! Et pourtant, notre vanité y trouve parfois son compte, au moins passagèrement. Mais tôt ou tard, la petite voix de l'Esprit Saint nous montre que ce "gain" est en réalité une perte dramatique, la distanciation de la communion avec Dieu. C'est alors le moment de reconnaître notre vanité, de nous repentir et de demander à Dieu de nous guérir de cette attitude sournoise pouvant atteindre n'importe quel croyant sincère.

   Au verset 6, Jésus nous apprend quelle attitude nous devons avoir lorsque nous prions. Il ne nous recommande pas, obligatoirement, de prier seul dans une pièce de notre maison. En effet, un autre des ses enseignements nous montre qu'il accorde de la valeur à la prière communautaire : En vérité, je vous dis encore que si deux d'entre vous s'accordent pour demander quoi que ce soit, cela leur sera donné par mon Père qui est dans les cieux. Car là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d'eux (Mt 18.19-20). Alors, que signifie "entre dans ta chambre, ferme la porte et prie ton Père qui est dans le lieu secret". Jésus oppose ici l'attitude qu'il a dénoncée au v 5 : prier pour se montrer aux hommes. L'image de la chambre à la porte close veut simplement dire que le croyant qui prie doit rechercher uniquement la présence de Dieu, le dialogue avec Dieu. Cette présence et ce dialogue peuvent évidemment se vivre dans une synagogue, une église, au coin d'une rue, ou au milieu d'une foule, pourvu que celui qui prie ne recherche pas l'admiration de ceux qui l'entourent.

   Cette recherche de la présence de Dieu, c'est ce que Jésus appelle, à la fin du v 6 le "secret". Dieu connaît ce qui se passe dans notre coeur et il bénit cette volonté de coeur à coeur avec lui. Cette bénédiction divine contraste avec l'admiration des hommes recherchée par les hypocrites (v 5).

   Le v 7 porte maintenant l'accent sur le caractère inapproprié d'une prière qui multiplie les paroles ? Le texte grec parle "d'excès" de paroles et non pas de "vaines" paroles, comme traduisent de nombreuses versions. Cela veut-il dire que Jésus n'accorde aucune valeur à une prière renouvelée plusieurs fois ? Certainement pas. Pour s'en convaincre, il suffit de lire la parabole du juge inique (Lc 18.1-8), et particulièrement les 2 derniers versets qui concluent :  Et Dieu ne ferait-il point justice à ses élus, qui crient à lui jour et nuit, et tarderait-il à leur égard ? Je vous le dis, il leur fera promptement justice.

   Alors, que veut dire Jésus au v 7 ? Il met en garde les croyants qui pensent qu'à force de répéter les mêmes prières ils peuvent forcer la main de Dieu. C'est une attitude parfaitement humaine, inscrite en nous dès notre enfance, que les enfants savent utiliser envers leurs parents lorsqu'ils veulent obtenir quelque chose d'eux.

   Au v 8, Jésus nous dit que notre Père sait de quoi nous avons besoin avant que nous le lui demandions. Cette situation paradoxale ne doit pas nous décourager à demander et à re-demander la même chose à Dieu, mais nous encourage à prier avec une humble et totale confiance, sachant qu'il sait déjà que nous en avons besoin. Ce sont cette confiance du croyant et cette certitude que Dieu connaît la situation qui nous prévient de faire de notre prière une "pression" sur Dieu. Dieu ne cède pas à la pression. Dieu exauce ou n'exauce pas, selon sa volonté qui est parfaite et juste, même si nous ne la comprenons pas toujours.

   Que le Seigneur vous bénisse !

 

 

ISRAEL 2009 810.jpg

 

 

 

20:33 Publié dans Vie chrétienne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : prière

05 juin 2009

Le baptême dans l'Esprit

Oasis de Tamerza.jpg

 

 

 

Le baptême dans l'Esprit

Le récit qui relate le moment où les disciples de Jésus ont été baptisés dans l'Esprit se trouve dans les Actes des apôtres, au chapitre 2. Voici comment Luc, l'auteur des Actes, rapporte cet événement fondateur de l'Eglise du Christ.

Lorsque le jour de la Pentecôte arriva, ils étaient tous ensemble dans le même lieu. Tout à coup, il vint du ciel un bruit comme celui d'un souffle violent qui remplit toute la maison où ils étaient assis. Des langues qui semblaient de feu et qui se séparaient les unes des autres leur apparurent ; elles se posèrent sur chacun d'eux. Ils furent tous remplis d'Esprit Saint et se mirent à parler en d'autres langues, selon que l'Esprit leur donnait de s'exprimer. Or il y avait en séjour à Jérusalem des Juifs pieux venus de toutes les nations qui sont sous le ciel. Au bruit qui se produisit, la multitude accourut et fut boulerversée, parce que chacun les entendait parler dans sa propre langue. Ils étaient hors d'eux-mêmes et dans l'admiration, et disaient : Voici, ces gens qui parlent ne sont-ils pas tous Galiléens ? Comment les entendons-nous chacun dans notre propre langue maternelle ? Parthes, Mèdes, Elamites, ceux qui habitent la Mésopotamie, la Judée, la Cappadoce, le Pont, L'Asie, la Phrygie, la Pamphylie, l'Egypte, le territoire de la Lybie voisine de Cyrène, et ceux qui sont venus de Rome, Juifs et prosélytes, Crétois et Arabes, nous les entendons parler dans nos langues des merveilles de Dieu ! Tous étaient hors d'eux-mêmes et perplexes et se disaient les uns aux autres : Que veut dire ceci ? Mais d'autres se moquaient et disaient : Ils sont pleins de vin doux.

Ce texte qui nous relate ce qui s'est passé à Jérusalem 10 jours après l'Ascension, a souvent divisé et continue de diviser les églises et les chrétiens, et parfois les chrétiens à l'intérieur d'une même dénomination. Ceci est dû à l'interprétation qui est faite du baptême dans l'Esprit. Pour les uns, le baptême d'eau et le baptême dans l'Esprit sont un seul et même baptême : ils affirment que le baptisé reçoit l'Esprit au moment de son baptême. Pour les autres, ce sont 2 baptêmes différents et complémentaires, même s'ils peuvent avoir lieu au même moment, comme ce fut le cas pour Jésus, au moment de son baptême dans l'eau par Jean Baptiste (Luc 3.21-22).

Le but de cet article n'est pas d'attiser des querelles stériles, mais de vous faire part de ma compréhension des textes bibliques qui se rapportent à ce baptême dans l'Esprit. Si cette compréhension peut vous éclairer, j'en serai heureux. Si vous ne la partagez pas, je veux simplement dire que l'Esprit Saint n'est pas donné pour diviser les croyants. Il est donné pour les unir dans la personne du Christ, et non pas autour du baptême dans l'Esprit.

Avant d'aborder le sujet proprement dit, je voudrais vous faire part de quelques réflexions.

Le baptême dans l'Esprit et les dons qui accompagnent ce baptême (vous pouvez lire 1 Corinthiens 12.4-13) semblent n'intéresser qu'une faible partie des églises chrétiennes et de leurs membres, comme si les uns et les autres n'avaient pas les mêmes textes bibliques, ou comme si ces textes ne s'adressaient pas à tous les chrétiens. En caricaturant un peu les choses, je dirais que les églises évangéliques mettent beaucoup plus l'accent sur le baptême dans l'Esprit que les églises historiques (Catholiques, Orthodoxes, Luthériennes, Réformées...). Mais comme je l'ai dit plus haut, il existe des divergences de vue à l'intérieur des ces églises, évangéliques et historiques.

Ce que l'on constate à propos du baptême, c'est que le baptême d'eau a beaucoup plus de "succès" auprès des chrétiens que le baptême dans l'Esprit. En effet, peu nombreuses sont les personnes qui ne sont pas baptisées (bien que leur nombre augmente rapidement depuis quelques décennies). Mais peut-on parler de "succès" lorsqu'on constate que les baptisés qui ont quitté l'Eglise sont plus nombreux que les baptisés fidèles à l'engagement de leur baptême ? Jésus n'a pas institué le baptême pour que les baptisés désertent l'Eglise ! Il y a donc bien un problème qui me semble étroitement lié au pédobaptisme, c'est-à-dire à la pratique du baptême des bébés. C'est en tout cas ce que je crois.

Quelle est la raison du "succès" du baptême d'eau et de la "désaffection" du baptême dans l'Esprit ?

Elle est simple : Ce sont les hommes (prêtres, pasteurs) qui baptisent d'eau, alors que c'est Christ qui baptise dans l'Esprit : Moi (dit Jean Baptiste) je vous baptise dans l'eau... Lui (Jésus) vous baptisera d'Esprit-Saint et de feu (Matthieu 3.11).

Dans les églises historiques, la théologie et la tradition ont permis de baptiser les bébés, qui ne peuvent pas avoir la foi. Elles ont permis aussi de baptiser les bébés des parents parfaitement en marge de l'Eglise ou même professant leur indifférence totale vis-à-vis de la foi, mais voulant poursuivre la tradition familiale ! Comment s'étonner, dès lors, que les baptisés soient plus nombreux hors de l'Eglise que dans l'Eglise, puisque les enfants issus de ces familles ne reçoivent souvent aucune éducation chrétienne ? On le voit, le baptême d'eau, dans certaines circonstances, peut être purement formel, parce que ce sont les hommes qui l'administrent, avec toutes leurs faiblesses et les pressions qui s'exercent sur eux.

Le baptême dans l'Esprit ne peut jamais être formel, car c'est le Christ qui l'accorde aux croyants qui sont nés de nouveau (Voir l'article La nouvelle naissance).

Venons-en à notre sujet.

Je crois que le baptême dans l'Esprit fait partie de la vie chrétienne au même titre que le baptême d'eau, lorsque ce dernier est conforme à l'esprit du Nouveau Testament. Tous les chrétiens devraient avoir envie de recevoir ce baptême parce que l'Ecriture nous y invite :

- Moi (Jean Baptiste) je vous baptise dans l'eau en vue de la repentance... Lui (Jésus) vous baptisera dans l'Esprit Saint et le feu (Matthieu 3.11).

- Jésus leur enjoignit de ne pas s'éloigner de Jérusalem, mais d'attendre ce que le Père avait promis, ce dont vous m'avez entendu parler : Jean a baptisé d'eau, mais vous, c'est un baptême dans l'Esprit que vous recevrez d'ici peu (Actes 1.5).

Il me semble primordial d'accorder de l'importance à ces deux promesses.

Le baptême dans l'Esprit est-il pour tous les croyants ?

Là encore, nous avons une réponse claire : La promesse est pour vous, pour vos enfants, et pour tous ceux qui sont au loin, aussi nombreux que le Seigneur, notre Dieu, les appellera (Actes 2.39). La promesse est donc pour les Juifs (vous) et les nations (ceux qui sont au loin). De même que le salut est pour tous les hommes, le baptême dans l'Esprit est pour tout enfant de Dieu désirant recevoir la promesse.

Le baptême dans l'Esprit est-il identique à l'expérience du salut ?

C'est ce qu'affirment certains qui enseignent qu'à partir du moment où quelqu'un est sauvé, il est baptisé dans l'Esprit.  En réalité, ce sont deux choses différentes, comme le fait comprendre ce passage du Nouveau Testament, par exemple : Pendant qu'Appolos était à Corinthe, Paul, après avoir traversé les hauteurs du territoire, se rendit à Ephèse. Il rencontra quelques disciples et leur dit : Avez-vous reçu l'Esprit Saint quand vous avez cru ? Ils lui répondirent : Nous n'avons même pas entendu dire qu'il y ait un Esprit Saint. Il dit : Quel baptême avez-vous donc reçu ? Ils répondirent : Le baptême de Jean. Alors Paul dit : Jean a baptisé du baptême de repentance ; il disait au peuple de croire en celui qui venait après lui, c'est-à-dire en Jésus. Sur ces paroles, ils furent baptisés au nom du Seigneur Jésus. Paul leur imposa les mains, et le Saint-Esprit vint sur eux; ils se mirent à parler en langues et à prophétiser (Actes 19.1-6).

Le baptême dans l'Esprit est-il nécessaire ?

Ecoutons ce que dit Jésus : C'est votre avantage que je m'en aille. Car si je ne m'en vais pas, le Paraclet, l'Esprit Saint, ne viendra pas à vous. Mais si je m'en vais, je vous l'enverrai (Jean 16.7). Ne pas tenir compte de cette parole de Christ, c'est refuser volontairement ce que Jésus considère comme important pour ses disciple. Quel homme pourrait se passer de ce baptêms que Jésus lui-même à reçu ? (Luc 3.21-22).

Quelles sont les conditions pour recevoir le baptême dans l'Esprit ?

Etre converti : Convertissez-vous, que chacun reçoive le baptême au nom de Jésus-Christ pour le pardon de ses péchés, et vous recevrez le don de l'Esprit-Saint (Actes 2.38).

Avoir soif de le recevoir : Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi et qu'il boive. Il parlait de l'Esprit qu'allaient recevoir ceux qui croyaient en lui, car l'Esprit n'avait pas encore été donné (Jean 7.37-39). Dieu ne s'impose jamais. Celui qui ne le désire pas ne recevra jamais ce baptême.

Prier pour le recevoir : Combien plus le Père céleste donnera-t-il l'Esprit Saint à ceux qui le lui demandent (Luc 11.13). La prière pour demander ce baptême est une preuve de la soif de le recevoir. La prière prépare et dispose le coeur à le recevoir.

Prier avec foi : Qu'il demande avec foi, sans douter. Car celui qui hésite ressemble au flot de la mer que le vent soulève et projette ça et là. Qu'un tel homme ne s'imagine pas recevoir quoi que ce soi du Seigneur (Jacques 1.6-7). Le problème de beaucoup de chrétiens, c'est de prier sans s'attendre à ce que Dieu réponde, ou en doutant que Dieu entende et veuille répondre. La prière de foi s'apprend. Celui qui demande ce baptême avec foi et en remplissant toutes les conditions, le recevra.

Etre soumis et persévérant : Jésus leur commanda de ne pas s'éloigner de Jérusalem, mais d'attendre ce que le Père avait promis (Actes 1.4). En obéissant à cet ordre et en attendant avec persévérance, pendant 10 jours, le moment de ce baptême, les disciples ont montré qu'ils étaient prêts à le recevoir. Le baptême dans l'Esprit n'est pas donné aux croyants pour qu'ils se sentent supérieurs aux autres, ou pour qu'ils en fassent à leur tête, mais pour qu'ils soient soumis à l'Esprit qui va venir faire sa demeure en eux et les revêtir de puissance. Les considérations humaines, les idées toutes faites, les plans humains doivent laisser la place à l'Esprit qui désormais dirige l'homme.

Quel est le but de Christ lorsqu'il accorde le baptême dans l'Esprit à un chrétien né de nouveau ?

- Il veut lui communiquer une puissance : Vous allez recevoir une puissance, celle du Saint-Esprit venant sur vous (Actes 1.8). Par le sang de Jésus versé à la croix, le croyant est d'abord sauvé et racheté de la culpabilité du péché et du châtiment qui en résulte. Puis, l'Esprit affranchit le croyant de la domination du péché et lui permet de vivre conformément à l'Ecriture : Je mettrai mon souffle en vous, et je ferai en sorte que vous suiviez mes prescriptions, que vous observiez mes règles et les mettiez en pratique (Ezékiel 36.27).

- Cette puissance est donnée pour servir : Vous allez recevoir une puissance, le Saint-Esprit qui viendra sur vous ; vous serez alors mes témoins (Actes 1.8). On voit cette puissance se manifester à travers les discours de Pierre et des autres dans les milliers de conversions qui suivent et dans les guérisons qu'il opère (Actes 2.41 et 3.2-7).

- L'esprit accorde des dons spirituels aux disciples du Christ. Quelques dons sont cités dans 1 Corinthiens 12.8-11. Ces dons ont une importance vitale pour l'Eglise, car ils constituent pour elle des canaux permanents de la révélation divine. C'est la raison pour laquelle ils ont rencontré tant d'oppositions au sein même de l'Eglise, parce que Satan qui connaît le caractère divin de ces dons et leur valeur pour amener les hommes à Christ, a travaillé à maintenir dans l'ignorance une partie des membres de l'Eglise au sujet de ces dons, et à leur fournir des arguments où la raison y trouve son compte : Ces dons ont été donnés pour les temps apostoliques ; ils ne sont plus utiles pour notre temps. D'autres argument font appel à la peur : Ces dons viennent du diable.

Voilà ce que j'avais envie de partager avec vous au sujet du baptême dans l'Esprit. Que l'Esprit nous éclaire les uns et les autres pour vivre le plus fidèlement possible dans la vérité de l'Ecriture.

Que le Seigneur vous bénisse !

 

Oasis de Chébika (23).jpg

 

 

 

 

08 décembre 2008

Jamais seul

Route enneigée.jpg

 

 

 Jamais seul

Ce paysage d'hiver n'est pas particulièrement gai ; il est même plutôt triste: peu de lumière, ciel menaçant, tout est gris, pas une âme qui vive...  On a l'impression de se trouver dans une sorte de désert glacé ! Cette impression est trompeuse. En réalité, ce lieu n'est pas si désert qu'on pourrait le croire.  En regardant mieux, on s'aperçoit que la chaussée a été dégagée par un chasse-neige, et que  2 voitures ont laissé des traces encore fraîches. Cela signifie que 3 personnes, au moins (les conducteurs des véhicules), sont passées par là. Plus celle qui a pris la photo (ma fille) et moi qui étais présent. Vous conviendrez que, malgré les apparences, ce lieu est loin d'être un désert.
En cette fin d'année 2008, à l'approche des fêtes de Noël et du jour de l'An,  combien d'hommes et de femmes, jeunes et moins jeunes, riches ou pauvres, malades ou en bonne santé, vont percevoir leur vie comme ce paysage d'hiver : froide et triste, morne et vide...  Je ne parle pas du masque que l'on affiche devant les autres pour donner le change, pour faire comme si tout allait bien. Je parle du face à face avec soi-même,  quand on ne peut plus tricher. La frénésie des achats (pour ceux qui peuvent) la grande bouffe (pour ceux qui peuvent et qui aiment) n'ouvrira qu'une brève parenthèse qui se refermera bien vite lorsque les flonflons de la fête se seront tus, lorsque les guirlandes lumineuses se seront éteintes, lorsque les squelettes de sapins dépouillés de leurs aiguilles joncheront le sol à côté des poubelles pleines de bouteilles vides, de papier cadeau déchiré et d'emballages déchirés. Les hommes aiment l'illusion : ils applaudissent ceux qui font sortir les lapins des chapeaux haut de forme, les colombes des foulards multicolores. Mais l'illusion ne peut que laisser du vide, et tant que ce dernier n'est pas comblé, il est bien réel et désespérant.

Qu'est-ce qui peut combler le coeur d'un être humain ?
Ça ne peut pas être un objet, même le plus cher et le plus convoité. Ça ne peut pas être une idée, même la plus noble. Ça ne peut pas être un métier ou une occupation, même la plus passionnante. Ça ne peut pas être une personne, même la plus aimable et la plus aimée, parent, enfant conjoint ou ami. Un coeur humain ne peut être comblé que par la présence de son Créateur. Pourquoi ? Parce que le coeur de l'homme est assoiffé d'absolu, et aucune chose ou aucun être sur cette terre ne peut lui offrir cet absolu. Seul Dieu le peut, dans la personne de Jésus-Christ.
Ce que je viens d'affirmer ne minimise en rien l'attachement légitime que l'on peut avoir pour tel ou tel objet, la valeur d'une idée, d'un métier, ou la valeur des liens affectueux ou amoureux. Tout ceci  est aussi un don de Dieu, précieux à ses yeux et aux nôtres, mais insuffisant pour combler notre coeur. Car les choses passent et les êtres changent . Seul Dieu reste immuable dans sa présence et dans son amour.
Avant que Jésus quitte ses disciples au moment de l'ascension, il leur a dit une parole pour  les encourager  à poursuivre la mission qu'il leur avait confiée, malgré son absence : Je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde (Matthieu 28.20). Cette promesse est aussi pour vous, aujourd'hui, si vous vous sentez seul, au moment où tout le monde se prépare à la grande illusion du bonheur par foie gras et champagne interposés.

Cette promesse sur laquelle chaque être humain peut compter et s'approprier n'est pas donnée pour sécher miraculeusement les larmes de la solitude ou de la souffrance. Jésus n'a jamais dit de ne pas pleurer, puisque lui-même a pleuré. Cette promesse est donnée pour que nous ne tombions pas dans la désespérance qui peut conduire au néant.
Souvenez-vous de vos chagrins d'enfant : ils étaient bien réels et terribles. Mais souvenez-vous aussi de la force que vous donnait la main de votre père ou de votre mère serrant la vôtre. Dieu est encore plus proche et plus aimant, et c'est chaque jour qu'il veut vous prendre la main pour vous conduire. Le voulez-vous ?

Prière : Seigneur, apprends-moi à expérimenter cette promesse que tu es avec moi tous les jours, quelle que soit la situation que je vis. Je m'attends à toi. Merci, Seigneur.

Que le Seigneur vous bénisse !
Aurore et lune.jpg
Quand je regarde tes cieux, ouvrage de tes mains,
La lune et les étoiles que tu as établies :
Qu'est-ce que l'homme, pour que tu te souviennes de lui ?
(Psaume 8.4-5)

20:29 Publié dans Vie chrétienne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : chemin, route, trace

19 novembre 2008

La tentation

serpent.jpg

"Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs que l'Eternel Dieu avait fait.

Il dit à la femme : Dieu a-t-il réellement dit : Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin ?"

(Genèse 3.1)

 


La tentation

Comme  le suggère le verset biblique que j'ai placé en tête de cet article, la tentation  a commencé dès les premiers temps de la création. La vie d'Adam et celle  d'Eve ont basculé (et avec eux celle de l'humanité tout entière) parce qu'ils n'ont pas su résister à la tentation (Relisez les 3 premiers chapitres de la Genèse). Des milliers d'années après, nous sommes toujours aux prises avec la tentation. Dans l'article Le péché originel et ses conséquences, je n'ai fait qu'effleurer ce thème. C'est la raison pour laquelle je lui consacre tout un article aujourd'hui pour comprendre les mécanismes de la tentation, et apprendre à y résister.

Je vous propose d'abord quelques réflexions  personnelles sur ce thème, à partir de textes bibliques. Puis , si vous le souhaitez, vous pourrez visionner deux vidéos où le pasteur Samuel Peterschmitt parle de la tentation au cours d'un culte dominical et d'une interview.

Les principaux textes bibliques

Ne nous laisse pas succomber à la tentation (Matthieu 6.13). (Ici, Jésus enseigne à ses disciples comment prier)

Veillez et priez afin que vous ne tombiez pas en tentation (Matthieu 26.41).

Aucune tentation ne vous est survenue qui n'ait été humaine; Dieu est fidèle et ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces; mais avec la tentation, il donnera aussi le moyen d'en sortir, pour que vous puissiez la supporter (1 Corinthiens 10.13).

Heureux l'homme qui endure la tentation; car après avoir été mis à l'épreuve, il recevra la couronne de vie, que le Seigneur a promise à ceux qui l'aiment (Jacques 1.12).

Parce que tu as gardé la parole de la persévérance en moi, je te garderai moi aussi à l'heure de la tentation qui va venir sur le monde entier pour éprouver les habitants de la terre (Apocalypse 3.10).

Quelques points importants à retenir

Tout le monde subit la tentation.  Nous sommes tous tentés, épisodiquement, à cause de notre nature pécheresse qui nous "colle à la peau" même lorsque nous sommes passés par la nouvelle naissance. L'apôtre Paul exprime bien ce combat intérieur qui subsiste dans le coeur de l'homme : Je ne fais pas le bien que je veux, mais je pratique le mal que je ne veux pas (Romains 7.20). Jacques nous dit la même chose et explique le mécanisme de la tentation : Chacun est tenté, parce que sa propre convoitise l'attire et le séduit (Jacques 1.14). Bien que sans péché, Jésus lui-même a été tenté par celui que Matthieu appelle le tentateur (Matthieu 4.3), parce qu'il avait pris la condition des hommes.

La tentation n'est pas un péché. C'est la première chose importante à noter, lorsqu'on lit les textes ci-dessus. Ni Jésus, ni Paul, ni Jacques ne parlent de la tentation comme d'un péché. Aucun d'eux ne condamne ceux qui subissent la tentation. Ils en parlent même comme étant une chose normale inévitable.

Dieu ne tente personne : Que personne, lorsqu'il est tenté ne dise : C'est Dieu qui me tente. Car Dieu ne peut être tenté par le mal et ne tente lui-même personne (Jacques 1.13). Il est très important de comprendre que lorsque nous sommes aux prises avec la tentation,  c'est le tentateur qui veut nous faire chuter, pas Dieu.

Dieu est notre allié pour nous faire triompher de la tentation. Le tentateur nous tente parce qu'il veut essayer de nous séparer de Dieu en nous faisant commettre le péché. En effet, si la tentation n'est pas, en soi, un péché, il fait tout pour que nous y succombions et que nous tombions ainsi dans le péché. Satan essaie toujours de se servir du "terrain" pécheur de notre nature pour essayer de nous faire tomber dans ses pièges. Mais Dieu ne nous laisse pas sans armes spirituelles pour triompher de la tentation.

Les armes que Dieu nous accorde : D'abord, il nous fait la promesse que nous ne serons jamais tentés au-delà de nos forces (Cf 1 Corinthiens 10.13). Il est important de s'attacher aux promesses de l'Ecriture, en général, et à celle-ci en particulier, car elle nous fortifie lorsque le combat fait rage en nous. Nous comprenons alors que cet argument que l'on entend souvent : Ca a été plus fort que moi ! ne sert qu'à excuser le fait que nous ayons succombé.

Une autre arme puissante à notre disposition, c'est la prière comme l'a dit Jésus : Veillez et priez afin que vous ne tombiez pas en tentation (Matthieu 26.41). Les impératifs veillez et priez nous indiquent que lorsque la tentation se présente, il faut  engager un vrai combat dans la prière, un combat qui peut prendre du temps. Une sentinelle qui s'endort ne verra pas arriver l'ennemi ou le verra trop tard. Il en est de même pour un chrétien si sa prière est en sommeil.

Puisque Dieu ne veut pas que nous succombions à la tentation, il veut nous remplir de son Esprit qui agit comme une sentinelle qui ne dort jamais et qui voit l'ennemi venir de loin et nous prévient du danger qui nous guette. Plus nous serons en communion avec son Esprit, plus vite nous réglerons le problème de la tentation qui survient et sortirons vainqueur. L'inverse est vrai aussi : Moins nous serons en communion, moins nous serons ferme dans notre position et nous subirons l'influence de notre convoitise; c'est le début de la pente glissante qui nous entraîne vers le bas.

Lorsque la tentation se présente, dans quelque domaine que ce soit (argent, pouvoir, sexe, vengeance, mensonge...) c'est l'attitude des premières secondes qui est déterminante pour la suite. Plus vite nous nous y opposerons fermement en saisissant les armes de Dieu, plus vite nous en serons libéré. Au contraire, si nous sommes tolérent et la laissons s'intaller dans notre pensée, nous aurons à lutter pendant des heures, voire des jours pour finir par succomber, neuf fois sur dix. Pourquoi cela ? Lorsque l'Esprit-Saint nous prévient, il s'attend à ce que nous saisissions immédiatement les armes qu'il nous donne pour vaincre (la prière, les promesses), en prenant immédiatement position pour le suivre sur le chemin qu'il nous montre. Si nous hésitons à prendre position, cela signifie que nous sommes attiré par ce que le tentateur nous montre et que nous commençons à être sous son influence. Si nous persistons dans cette voie, c'est comme si nous ne pouvions plus nous servir des armes de Dieu pour lutter. Et nous savons tous que la chair est faible, comme l'a dit Jésus (Matthieu 26.41).

Que se passe-t-il si nous chutons ?

Les conséquences peuvent être dramatiques dans certaines circonstances : prison, séparation, foyer brisé, suicide, etc... L'amertume , la honte, la tristesse peuvent envahir notre coeur lorsque nous prenons conscience de la gravité de nos actes, au point de ne même plus oser demander pardon à Dieu. C'est ce qui s'est passé pour Judas lorsqu'il fut pris de remords d'avoir trahi Jésus. Il a fini par se pendre (Matthieu 27.3-5).

Ce n'est pas ce que Dieu veut pour nous ! Lorsque nous n'osons plus demander pardon à Dieu, c'est que nous sommes encore sous l'influence du tentateur qui voudrait nous garder dans la culpabilité. Ne pensons jamais que Dieu nous tourne le dos et a honte de nous. Dieu ne réagit pas comme le feraient beaucoup d'hommes. Dieu attend que nous revenions à lui, car il veut nous pardonner. C'est aussi pour toutes les fois où nous avons succombé à la tentation que Jésus est mort sur la croix. Demandons-lui pardon le plus vite possible. N'attendons pas ! Il nous attend les bras ouverts, comme on le voit dans la parabole du fils prodigue (Luc 15.11-24).

Prière : Merci Seigneur pour ton immense amour et pour la puissance de ton pardon. Que je sois toujours à l'écoute de ton Esprit.

Que le Seigneur vous bénisse !

 

 

Deux vidéos sur le thème de la tentation

Pasteur Samuel Peterschmitt

Interview Jean-Marie Ribay

Première partie

Suite

07 novembre 2008

Christ libérateur

 

verrou fermé.jpg

Christ libérateur

Je vous propose d'abord de lire  le texte suivant, que l'on trouve dans Luc 4.14-21.

14 Jésus retourna en Galilée, avec la puissance de l'Esprit, et sa renommée se répandit dans toute la région. 15 Il enseignait dans les synagogues, et il était glorifié par tous. 16 Il se rendit à Nazareth, où il avait été élevé, et entra, selon sa coutume, dans la synagogue le jour du sabbat. Il se leva pour faire la lecture, 17 et on lui remit le livre du prophète Esaïe. Il ouvrit le livre et trouva le passage où il était écrit :18 L'Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu'il m'a oint pour guérir ceux qui ont le coeur brisé; pour annoncer la bonne nouvelle aux pauvres ; il m'a envoyé pour proclamer aux captifs la délivrance, et aux aveugles le recouvrement de la vue, pour renvoyer libres les opprimés; 19 Pour proclamer une année de grâce du Seigneur. 20 Puis il roula* le livre, le rendit au serviteur et s'assit. Les yeux de tous, dans la synagogue, étaient fixés sur lui. 21 Alors il se mit à leur dire : Aujourd'hui cette parole de l'Ecriture que vous venez d'entendre, est accomplie.

Cet épisode de la vie de Jésus, rapporté par Luc, est d'une extrême importance. Pour la comprendre, il faut replacer ce récit dans le chronologie de la vie de Jésus. Il est au tout début de son ministère public. Peu de temps avant, Jésus avait été baptisé par Jean-Baptiste. Au cours de ce baptême, il a été rempli d'Esprit Saint (3.22) et interpelé par la voix de Dieu : Tu es mon Fils bien-aimé, objet de mon affection (3.22). Puis Jésus a été conduit par l'Esprit dans le désert, et tenté par le diable pendant 40 jours. N'oublions jamais que c'est Dieu qui a permis cette épreuve à son Fils (4.1). Non seulement Jésus est sorti vainqueur de la tentation, mais il est sorti de cette épreuve rempli de la puissance de l'Esprit (4.14). C'était le but de l'épreuve permise par Dieu. Et c'est à partir de ce moment-là que Jésus a commencé son ministère public.

Cet épisode de la vie de Jésus nous montre donc le but de la présence du Fils de Dieu parmi les hommes, et en même temps le plan de Dieu pour tous les hommes. En effet, après avoir lu une prophétie du prophète Esaïe (61.1-2) dans le rouleau de la Torah**, Jésus annonce ouvertement que  c'est par lui que cette prophétie s'accomplie : Alors, il se mit à leur dire : Aujourd'hui, cette parole de l'Ecriture que vous venez d'entendre, est accomplie.

Heureux sont les hommes qui ont assisté à cette scène et entendu ces paroles ! Heureux sommes-nous si nous accordons aujourd'hui  de l'importance à cette parole ! En effet, nous ne sommes pas en train d'étudier une oeuvre littéraire, aussi belle soit-elle. Nous sommes en train de découvrir (ou de re-découvrir) une des missions essentielles de Jésus sur la terre.

La première chose qui vient à l'esprit du croyant qui connaît un peu la Bible, c'est que Jésus est venu pour sauver gratuitement le hommes de leurs péchés, en mourant sur la croix et en ressuscitant le 3e jour. C'est parfaitement vrai, comme Jésus le dit en Jean 3.16 : Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu'il ait la vie éternelle. J'ajoute que c'est même le centre de la foi chrétienne. Mais pour beaucoup de croyants, la venue de Jésus se limite à cela : le salut de notre âme par le pardon de nos péchés.

Cette prophétie d'Esaïe et son accomplissement en Jésus nous montrent que l'oeuvre que Jésus est venu accomplir parmi les hommes dépasse largement le pardon et le salut de notre âme : Il est venu pour guérir les coeurs brisés, délivrer les captifs, redonner la vue aux aveugles, libérer les opprimés.

Notez que c'est l'Esprit du Seigneur qui permet à Jésus de faire ce qu'il annonce ici.

Si nous connaissons un peu les évangiles, nous savons que c'est effectivement ce que Jésus a fait pendant les 3 années de son ministère sur terre. Il a guéri des gens malades physiquement (aveugles, paralytiques, lépreux); il a délivré des hommes tourmentés par des démons (Matthieu 8.28; Luc 11.14); il a délivré les coeurs enchaînés par le péché (Luc 7.36-50 ; Jean 4 ; Jean 8). Il a guéri Pierre du souvenir terrible de son reniement (Jean 21.15-18).

Certains d'entre vous pensent peut-être : C'est vrai que Jésus a fait cela; mais c'était le Fils de Dieu ! En quoi ce texte nous concerne-t-il, puisque Jésus n'est plus avec nous sur la terre ?

Quelques lignes au-dessus, j'ai écrit : Notez que c'est l'Esprit du Seigneur qui permet à Jésus de faire ce qu'il annonce ici. Qu'est-ce que je veux souligner ? Jésus n'a pas accompli ces choses simplement parce qu'il était le Fils de Dieu; mais parce qu'il était rempli de l'Esprit de Dieu.

On a beaucoup de mal à admettre que Jésus n'avait pas une puissance qui lui appartenait, une puissance à lui. Et pourtant, c'est la vérité :Toute la puissance qu'il manifestait, il la recevait de son Père : Les paroles que je vous dis ne viennent pas de moi-même ; le Père, qui demeure en moi, accomplit ses oeuvres (Jean 14.10-11. Cf Jean 10.37-38).***

Admettre ceci nous permet de mieux comprendre pourquoi Dieu a voulu que son Esprit soit répandu sur les croyants à la Pentecôte (Actes 2.1-13), et continue à l'être aujourd'hui encore : Pour que les croyants de tous les temps poursuivent, perpétuent l'oeuvre pour laquelle Jésus est venu : Guérir les coeurs brisés, délivrer les captifs, guérir les malades, libérer les opprimés, annoncer la bonne nouvelle aux pauvres. Ecoutez ce que Jésus dit à ce sujet : En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera, lui aussi, les oeuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m'en vais vers le Père (Jean 14.12).

Dieu ne se contente pas de sauver nos âmes, en se désintéressant des blessures de toutes sortes qui affectent nos vies. Ces blessures peuvent venir des conséquences des péchés de nos parents, ou des conséquences de nos propres péchés, ou des deux. Jésus est venu pour sauver nos âmes, guérir nos coeurs brisés et redonner la santé à nos corps. La croix du Christ est là aussi pour guérir toutes les blessures dont souffrent les hommes. Huit siècles avant la venue de Jésus, l'Esprit Saint avait saisi le prophète Esaïe pour qu'il prophétise ce que serait la mission de Christ : Certes, ce sont nos souffrances qu'il a portées, c'est de nos douleurs qu'il s'est chargé; et nous, nous l'avons considéré comme atteint d'une plaie ; comme frappé par Dieu et humilié. Mais il était transpercé à cause de nos crimes, écrasé à cause de nos fautes ; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris (Esaïe 53.4-5). Guéris dans notre corps, notre âme et notre esprit. Nous voyons que la mission de Jésus va au-delà du pardon des péchés et du salut de nos âmes.

John Eldredge a écrit que le fait d'accorder le pardon à un homme blessé, c'est comme de dire à un athlète qui se casse la jambe en courant un marathon : Tu as une jambe brisée : je ne t'en tiens pas rigueur. Maintenant, termine ta course ! Il ajoute : Ne serait-ce pas cruel de laisser courir un homme qui a une jambe cassée, sans lui proposer de guérir sa fracture ?

Les enfants abandonnés, martyrisés ou abusés ont besoin de quelque chose de plus que le pardon de leurs péchés. Ils ont besoin de  la guérison du coeur de l'âme et de l'esprit pour que leur vie ne soit plus le cauchemar qu'elle est, aussi longtemps que la guérison divine n'est pas intervenue.

Aujourd'hui, la mission de Jésus n'a pas changé. C'est toujours la puissance du Saint-Esprit qui guérit les blessures. de l'âme et du corps. Et Dieu a confié cela à son église, c'est-à-dire à des croyants remplis de l'Esprit, comme Jésus.

Beaucoup de chrétiens et d'églises ont oublié cette mission qui leur est confiée, parce que l'incrédulité s'est peu à peu installée dans l'esprit de nombreux croyants. On parle encore du Saint-Esprit, mais on ne s'abandonne pas à sa puissance. La rationalité a pris le pas sur la foi. Les églises sont pleines de gens bléssés, non guéris. Et ils trouvent peu de croyants pour les aider. Ce sont les psy qui essayent de combler la démission des croyants, pasteurs et fidèles. Mais que peut faire un psy, avec toute sa bonne volonté et sa science pour délivrer quelqu'un d'un démon ? Que peut-il faire pour guérir le traumatisme d'un abus sexuel ? Pour délivrer de la culpabilité d'un horrible péché ? Pour guérir définitivement la rancune ou la haine qui peuvent ronger les coeurs ? Si on ne comprend pas que seul Dieu peut régénérer, par la puissance de guérison de son Esprit et de son amour, ce qui a été brisé, tordu dans nos coeurs, on court après des solutions qui apporteront un certain soulagement, sans doute, mais jamais une vraie et totale guérison.

Ce que Jésus a dit dans la synagogue de Nazareth est toujours vrai. Alors, demandez-lui de vous affranchir de tout asservissement, quel que soit son nom (mensonge, colère, alcool, drogue, sex, etc...) de vous libérer de toute captivité, comme il a promis de le faire.

Et lorsque vous éprouvez des difficultés à le faire seul, allez vers un chrétien rempli de l'Esprit, qui croit à cette mission de Christ, et demandez-lui de prier avec vous et pour vous. N'attendez pas qu'il vous le propose ; c'est vous qui connaissez votre esclavage, votre blessure. Demandez-lui son aide.  C'est Christ qui agira. C'est aussi en cela que se trouve un des sens profond de l'église: Manifester la puissance du Christ qui guérit et libère.

Que le Seigneur vous bénisse !

 


verrou ouvert 003.jpg

L'Esprit du Seigneur est sur moi,

parce qu'il m'a oint pour guérir ceux qui ont le coeur brisé.

Il m'a envoyé pour proclamer aux captifs la délivrance

 

* Du temps de Jésus, les textes étaient écrits sur de longues bandes de parchemin que l'on déroulait au fur et à mesure de la lecture

**Torah : Les Juifs nomment ainsi l'Ancien Testament

***Dans la vie de Jésus, il convient de distinguer deux périodes distinctes : avant sa mort et sa résurrection, et après sa résurrection. Avant sa résurrection, Jésus a partagé la condition des hommes, comme nous le dit Philippiens 2.7-8 : Il s'est dépouillé lui-même, en prenant la condition d'esclave, en devenant semblable aux hommes. Après s'être trouvé dans la situation d'un homme, il s'est humilié lui-même en devenant obéissant jusqu'à la mort, la mort sur la croix.

Toutes les guérisons, tous les miracles accomplis par Jésus pendant son ministère terrestre l'ont été avec la puissance qu'il recevait de son Père parce qu'il était rempli de l'Esprit. L'épisode de la résurrection de Lazare confirme ce qui vient d'être dit. Il y a déjà 3 jours que son ami est mort. Au moment où Jésus s'approche de sa tombe, le texte nous dit : Ils ôtèrent donc la pierre. Jésus leva les yeux en haut et dit : Père, je te rends grâce de ce que tu m'as exaucé (Jean 11.41). Jésus s'est adressé à son Père pour accomplir ce miracle. Aujourd'hui, c'est cette même puissance qui permet à des chrétiens remplis de l'Esprit d'accomplir guérisons et miracles. La seule différence avec Jésus, (mais quelle différence !) c'est que la relation des chrétiens avec Dieu n'est pas aussi parfaite que celle de Jésus avec son Père, ce qui empêche la puissance de l'Esprit de se manifester avec autant de force. Lorsque Jésus priait pour les malades dans les villages, les textes nous disent souvent que Jésus les guérissait tous (Matthieu 8.16). Lorsque les chrétiens prient pour les malades, ils ne guérissent pas tous.

 

 

29 octobre 2008

Dieu : juge ou médecin ?

 

Gendarmerie.jpg 

Dieu : Juge ou médecin ?

Supposez que vous soyez atteint d'une maladie chronique. Votre médecin vous prescrit depuis longtemps un médicament qui vous permet de vivre normalement. Mais il vous a sérieusement mis en garde : l'alcool est formellement interdit avec ce médicament. En contrevenant à cette mise en garde, vous mettez gravement votre vie en danger.

A l'occasion d'une fête, vous décidez de passer outre cette recommandation et vous vous accordez une coupe de champagne. Quelques heures plus tard, vous commencez à vous sentir mal. Bien sûr, vous en connaissez la cause. Que faites-vous ? Vous vous précipitez chez votre médecin, et vous lui racontez que vous avez bravé son interdiction. Lorsqu'il vous demande quelle quantité d'alcool vous avez bue, vous lui dites la vérité. Cela ne vous viendrait pas à l'idée de lui dire : Oh ! j'ai simplement trempé un doigt dans le champagne ! Non ! Vous ne lui cachez rien de façon à ce qu'il évalue la gravité du mal. Vous ne lui cachez rien parce que vous avez confiance en lui; vous êtes venu le voir pour qu'il vous sauve de la grave imprudence que vous avez commise.

Ouvrons la Bible dans le livre de la Genèse 2.15-17 : L'Eternel Dieu prit l'homme et le plaça dans le jardin d'Eden pour le cultiver et le garder. L'Eternel Dieu donna ce commandement à l'homme : Tu pourras manger de tous les arbres du jardin; mais tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras.

Vous savez ce qui est arrivé par la suite : Le tentateur a séduit Eve. Elle a mangé de ce fruit interdit et en a donné à Adam qui en a mangé aussi.

Il est important de remarquer comment Adam et Eve ont réagi après avoir désobéi à Dieu. Reprenons le texte biblique en Genèse 7.3-10 : Les yeux de tous deux s'ouvrirent ; ils prirent conscience du fait qu'ils étaient nus. Ils se firent des ceintures avec des feuilles de figuier cousues ensemble. Alors ils entendirent la voix de l'Eternel Dieu qui parcourait le jardin avec la brise du soir. L'homme et sa femme allèrent se cacher devant l'Eternel Dieu, parmi les arbres du jardin. L'Eternel Dieu appela l'homme et lui dit : Où es-tu ? Il répondit : J'ai entendu ta voix dans le jardin et j'ai eu peur, parce que je suis nu ; je me suis donc caché.

La réponse d'Adam est curieuse. On sent qu'il est très perturbé par sa désobéissance. Il dit à Dieu qu'il s'est caché parce qu'il est nu. Or ce n'est pas vrai car le texte précise que le couple s'était fait des ceintures avec des feuilles de figuier pour cacher leur nudité. Cette nudité qui ne leur causait aucune gène avant qu'ils désobéissent (Genèse 2.25: L'homme et sa femme étaient tous les deux nus et n'en avaient pas honte) est maintenant un sujet de honte et ils ont soudain peur de Dieu. Pourquoi cette peur subite ? Leur désobéissance a  totalement transformé la vision qu'ils avaient de Dieu. Désormais, ils le voient comme une juge. Ils pensent qu'il va les punir.

Nous ressemblons beaucoup à Adam et Eve et agissons souvent comme eux parce que nous regardons les commandements de Dieu comme si Dieu étaient un juge. Ainsi, lorsque nous désobéissons, nous essayons de cacher notre faute à Dieu ; nous l'avouons à moitié; nous essayons de la minimiser. Parce que l'image de Dieu qui domine en nous, c'est celle d'un juge qui va appliquer une sanction.

La Bible ne dit-elle pas que Dieu est un juge ?

Si ! Mais il n'est pas que cela. Dieu est aussi médecin : Mon âme, bénis l'Eternel...C'est lui qui pardonne toute tes fautes, qui guérit toutes tes maladies... qui te couronne de bienveillance et de compassion... (Psaume 103.1-4). Revenez, fils rebelles, je vous guérirai de vos inconstances (Jérémie 3.22). On pourrait multiplier les exemples où Dieu se présente comme un médecin. Alors, pourquoi ce visage de Dieu médecin est-il si peu présent en nous aujourd'hui, comme s'il était masqué par le visage du Dieu-juge ? Daniel Bourguet apporte une réponse à cette question : Parce qu'il y a eu une dérive des Pères de l'Eglise occidentale qui ont petit à petit laissé tomber l'image du médecin pour privilégier l'image du juge (ce que n'on pas fait les Pères de l'Eglise orientale).

Il est grand temps de retrouver l'équilibre entre les deux visages de Dieu. En effet, avant d'être le juge de la fin des temps, Dieu est d'abord médecin aujourd'hui et maintenant. Il est très important de comprendre cela, car notre attitude vis-à-vis de Dieu va être radicalement différente selon que nous voyons en lui un juge ou un médecin. En effet, devant un juge, on cherche à cacher ce qu'on a fait de mal, on cherche à l'éviter de peur d'être condamné. Alors que devant un médecin, on expose son mal, sans rien lui cacher, afin qu'il puisse faire le bon diagnostic. Nous venons près du médecin avec confiance pour qu'il nous guérisse de notre mal.

Dieu est d'abord un médecin

C'est une évidence lorsqu'on considère le nom même de Jésus, qui signifie : Le Seigneur sauve. Remarquons que ce n'est ni Joseph ni Marie qui ont donné ce nom à leur enfant. C'est un ange : L'ange dit à Joseph : Tu lui donneras le nom de Jésus, car c'est lui qui sauvera le peuple de ses péchés. Jésus confirme lui-même son ministère de médecin et non de juge : Moi, je ne juge personne (Jean 8.15). Je suis venu non pour juger le monde mais pour sauver le monde (Jean 12.47).

Que veut dire Jésus lorsqu'il emploie le verbe sauver ?

Pour bien le comprendre, souvenons-nous de ce récit où une femme atteinte d'une perte de sang depuis 12 ans s'approche de Jésus et touche son vêtement. Le texte dit : Car elle disait en elle-même : Si je peux seulement toucher son vêtement, je serai guérie. Jésus se retourna et dit en la voyant : Prends courage, ma fille, ta foi t'a guérie. Et cette femme fut guérie à l'heure même (Matthieu 9.20-22).

Le verbe grec employé signifie sauver. Si le traducteur a préféré traduire guérie, c'est que ce salut-guérison n'a pas attendu le jugement dernier, ni même que Jésus soit ressuscité. Cette femme a été guérie-sauvée maintenant par le médecin et non pas par le juge.

Prenons un autre exemple : Lorsque la barque dans laquelle se trouvent Jésus et ses disciples est sur le point de sombrer à cause de la tempête, les disciples s'adressent à Jésus et lui disent : Seigneur, sauve-nous, nous périssons (Matthieu 8.25). Là non plus, ils ne font appel au juge de la fin des temps. Ils réclament un sauvetage immédiat, et ils s'adressent à celui qui est le maître des éléments. Jésus calme les flots et les sauve de la mort.

Pour poursuivre la démonstration que Jésus est d'abord un médecin avant d'être un juge, il suffit de faire le compte des récits de guérisons. Dans le seul évangile de Matthieu, il n'y a pas moins de 14 récits de guérisons, plus 7 autres mentions qui parlent d'actes de guérisons de Jésus. Cette insistance sur le Jésus-médecin devrait rééquiliber la vision déformée que nous avons de Dieu: Dieu est venu sur notre terre dans la personne de Jésus pour sauver les hommes, c'est-à-dire pour les guérir, pour les délivrer de leurs maladies physiques, spirituelles, psychiques, émotionnelles : Mon âme, bénis l'Eternel... c'est lui qui guérit TOUTES mes maladies (Psaume 103.3). L'amour de Dieu ne se manifeste pas seulement par le salut de nos âmes. Il commence par la guérison de nos maladies physiques, spirituelles et psychiques, là, sur cette terre. Une grande partie de l'Eglise d'occident a pratiquement oublié ce visage de Dieu-médecin, au point que beaucoup de chrétiens ne croient pas aux guérisons divines et préfèrent donner aux "soit-disant miracles" une explication rationnelle, scientifique. Cela a des répercussions dramatiques dans l'Eglise, car les chrétiens malades (physiquement ou spirituellement) restent malades ou cherchent du secours chez les "psy". Dans son amour, Dieu permet aux hommes qui ne croient plus au Christ-médecin de trouver du secours ailleurs que dans l'Eglise. Mais ce n'était pas le plan de Dieu. Et ça ne l'est toujours pas.

Quel est le plan de Dieu ?

C'est que les disciples de Jésus, les disciples de tous les temps, poursuivent l'oeuvre de Christ : Jésus appela ses 12 disciples et leur donna le pouvoir de chasser les esprits impurs et de guérir toute maladie et toute infirmité. En chemin, prêchez que le Royaume des cieux est proche. Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons (Matthieu 10.1 et 7-8).

Lorsque notre médecin nous recommande de ne surtout pas boire d'alcool avec le médicament qu'il nous prescrit, comment le voyons-nous ? Comme un juge ? Ou comme un médecin ? Je suis certain que nous le voyons comme quelqu'un qui veut  nous éviter de gros ennuis !

Alors pourquoi voyons-nous Dieu, si souvent,  comme un juge, lorsque nous avons désobéi au commandement de pardonner, de ne pas voler, ne pas mentir, respecter le mariage, aimer nos ennemis, ne pas juger, ne pas aimer l'argent, etc...? Dans tout cela, Dieu n'a rien d'un juge, mais tout d'un médecin qui sait quel remède nous donner pour nous guérir de ces "maladies".

Tous les hommes sont atteints par cette maladie chronique mortelle qu'est le péché. Mais la croix de Christ, le pardon de Dieu, la repentance de l'homme , le Saint-Esprit qui habite en nous, sont les médicaments que Dieu nous donne pour nous guérir et nous sauver.

Alors, ne faisons pas comme Adam et Eve qui ont essayé de dissimuler leur faute car ils avaient peur de la sanction de Dieu. Au contraire, précipitons-nous vers Celui qui veut nous pardonner et nous guérir. C'est pour cela que Christ est mort sur la croix.

Prière

Seigneur, guéris-moi de te voir comme un juge, et apprends-moi à te voir comme mon Père céleste qui m'aime !

Que le Seigneur vous bénisse !

 Pas sur le sable.JPG

Mes pas sont fermes dans tes voies,
mes pieds ne chancellent pas.
(Psaume 17.5)

 

22 octobre 2008

Religion et foi

 

Lofoten.JPG

La colère de Dieu se révèle du ciel contre toute impiété et toute justice des hommes qui retiennent injustement la vérité captive, car ce qu'on peut connaître de Dieu est manifeste pour eux, car Dieu le leur a manifesté. En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient fort bien depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages (Romains 1.18-20).

Ce paysage magnifique est l'un des signes, parmi tant d'autres, de l'auteur de la Création

*******


La religion et la foi

Il est important de ne pas confondre ces deux mots, comme beaucoup ont tendance à le faire. En effet, on peut être de religion catholique, orthodoxe ou protestante et ne pas avoir la foi.

Un dictionnaire célèbre donne de la religion la double définition suivante :1) Ensembles de croyances et de dogmes définissant le rapport de l'homme avec le sacré. 2) Ensembles de pratiques et de rites propres à chacune de ces croyances.

Quant au mot foi, le même dictionnaire indique : Le fait de croire en Dieu, en des vérités religieuses révélées. Et il ajoute plus loin : Confiance en quelqu'un ou en quelque chose.

Si l'on se place sur le terrain de la chrétienté, ces deux mots font référence au Dieu de la Bible. A priori, on ne devrait donc pas pouvoir les différencier. Mais c'est sans compter avec la façon dont l'homme conçoit sa relation avec Dieu. Jésus souligne les déviations de cette relation dans  de nombreux textes. J'en cite trois ici :

Quiconque me dit : Seigneur, Seigneur ! n'entrera pas forcément dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux (Matthieu 7.21).

Alors, Jésus s'adressa aux foules et à ses disciples et dit : Les scribes et le Pharisiens sont assis dans la chaire de Moïse (expliquent la Loi de Moïse). Faites donc et observez tout ce qu'ils vous diront, mais n'agissez pas selon leurs oeuvres. Car ils disent et ne font pas (Matthieu 23.1-3).

Pourquoi m'appelez-vous : Seigneur, Seigneur ! et ne faites-vous pas ce que je dis ? (Lc 6.46).

Dans ces trois textes, Jésus condamne le hiatus qui existe entre la parole et les actes. Lorsque la parole, même la plus pieuse (Seigneur, Seigneur !), est déconnectée des actes, on est dans le domaine du religieux, mais pas de la foi. Pour faire comprendre cette différence, je dirais que la religion concerne l'extérieur de l'homme, les apparences, tandis que la foi concerne l'intérieur de l'homme, son être régénéré par la nouvelle naissance (Cf l'article consacré à ce thème).

Dans quel sens est-ce que j'affirme que la religion concerne l'extérieur de l'homme ?

Je prends un exemple : On peut pratiquer assidûment sa religion le dimanche et être malhonnête, méchant ou pervers tout le reste de la semaine. Nous avons tous connu des dictateurs sanguinaires qui allaient régulièrement à l'église et prenaient l'eucharistie. Dans cet exemple, on voit que ce qui caractérise cette attitude c'est l'absence de cohérence entre les actes de celui qui semble accorder de l'importance à la Bible (en assistant aux offices), et le texte biblique qui appelle à la justice, à l'amour, à la droiture, etc... La religion peut donc être comparée à une médaille épinglée sur le revers d'une veste (la Légion d'honneur) à une distinction (une médaille de guerre). Il suffit d'enlever la veste pour que la médaille ne fasse plus partie de nous-même.

Un passage du livre d'Esaïe montre comment Dieu réagit en face d'actes religieux complètement vidés de leur sens. Dans la Loi, qu'il a donnée à Moïse, Dieu  demande à son peuple d'offrir des sacrifices et de respecter certaines fêtes. Mais le peuple a confondu la foi et  une attitude religieuse. Dieu condamne sévèrement cette attitude hypocrite :

Ecoutez la parole de l'Eternel, chefs de Sodome ! Prête l'oreille à la loi de notre Dieu, peuple de Gomorrhe ! Qu'ai-je à faire de la multitude de vos sacrifices ? dit l'Eternel. Je suis rassasié des holocaustes de béliers et de la graisse des veaux ; je ne prends pas plaisir au sang des taureaux, des agneaux et des boucs. Quand vous venez vous présenter devant moi, qui vous demande de fouler mes parvis ? Cessez d'apporter de vaines offrandes : L'encens me fait horreur; quant aux nouvelles lunes, aux sabbats et aux assemblées, je ne puis voir le crime avec les solennités. Je hais vos nouvelles lunes et vos fêtes ; elles me sont à charge ; je suis las de les supporter. Quand vous étendez vos mains (pour prier) je détourne de vous mes yeux; quand bien même vous multipliez les prières, je n'écoute pas : Vos mains sont pleines de sang (Esaïe 1.10-15).

Lorsque la religion est confondue avec la foi,  celle-ci est souvent perçue comme une morale, au même titre que la loi civile. Les deux disent: Tu ne dois pas faire ceci ! Tu dois faire cela ! Ces lois sont justes; et pourtant, beaucoup les enfreignent. Pourquoi ? Parce qu'on les regarde comme contraignantes. Pour prendre des exemples dans la loi civile, je mentionnerai simplement le respect des limitations de vitesse; l'obligation de s'assurer lorqu'on achète un véhicule; l'interdiction de pirater les logiciels ou les CD de musique; l'obligation de déclarer tous ses revenus au fisc; l'obligation d'acheter un billet lorsqu'on prend le métro, etc... Beaucoup trichent, en espérant ne pas se faire prendre. Ils se justifient en prétextant que la loi est injuste, ou que les choses sont trop chères. Beaucoup ont envie de tricher. Ce qui les retient, c'est uniquement la peur de se faire prendre. Ils sont honnêtes par peur de la sanction, mais pas par conviction. Ces exemples montrent que beaucoup d'hommes considèrent ces lois comme des contraintes qui empiètent sur leur liberté. Alors, dès qu'ils ont une possibilité d'y échapper sans se faire prendre,  ils ne respectent plus la loi, car leur être profond n'est pas en accord avec cette loi.

Parce qu'elle concerne l'extérieur de l'homme,

la religion n'a jamais changé et ne changera jamais

le coeur d'un homme.

Pour qu'un homme change, il faut que l'intérieur de cet homme change, c'est-à-dire son coeur, son être profond. Le peuple d'Israël avait reçu de Dieu les 10 Commandements (Exode 20). Ces lois étaient gravées sur deux tables de pierre. Tout le peuple les connaissait; et pourtant, on ne compte plus les fois où il a désobéi à ces lois. Pourquoi ? Parce qu'elles étaient extérieures au coeur de ces hommes.

Comment Dieu fait-il pour que les hommes considèrent ces lois non comme une contrainte, mais comme le chemin vers la liberté ?

Il va les graver directement sur leur coeur, sur un nouveau coeur : Je vous donnerai un coeur nouveau et je mettrai en vous un esprit nouveau; j'ôterai de votre chair le coeur de pierre et je vous donnerai un coeur de chair. Je mettrai mon Esprit en vous et je ferai que vous suiviez mes prescriptions, et que vous observiez mes ordonnances (Ezékiel 36.26).

Cette image très concrète de la transplantation d'un coeur nouveau, c'est la nouvelle naissance dont j'ai parlé dans un précédent article. Pour pouvoir regarder les commandements de Dieu comme une grâce et non comme une contrainte, il faut avoir reçu de Dieu ce coeur nouveau (Cf La nouvelle naissance : § Comment passe-ton par cette nouvelle naissance ?). Le mouvement de la foi, c'est de mourir à notre vieille nature avec le Christ, pour renaître, avec le Christ à une nouvelle vie: Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Christ-Jésus, c'est en sa mort que nous avons été baptisés ? Nous avons donc été ensevelis avec lui dans la mort par le baptême, afin que comme Christ est ressuscité d'entre les morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie (Romains 6.3-4).

Avec cette nouvelle naissance et ce coeur nouveau, la loi de Dieu qui était extérieure à nous et que nous percevions comme une contrainte, va pouvoir prendre vie maintenant à l'intérieur de nous. Elle va faire partie intégrante de notre nouvelle nature en Christ. Et nous savons et expérimentons que c'est une loi libératrice. Lorsque la loi de Dieu nous rend triste, ce n'est plus parce que nous devons nous y soumettre, mais parce que nous y avons désobéi. C'est un renversement total.

La nouvelle naissance nous garantit-elle que nous ne pécherons jamais plus ? Non ! Mais lorsque cela arrive, la grande différence avec une attitude religieuse, c'est que : 1) Nous prenons conscience que nous avons offensé Dieu, sans relativiser la gravité de l'offense, sans nous chercher d'excuses ; 2) Nous ne supportons plus d'attrister le Saint-Esprit  qui vit en nous ; et nous agissons en conséquence : nous nous repentons sincèrement.

L'homme religieux vit sa relation avec Dieu à travers sa pratique des rites. Il en est fier et pense ainsi mériter  l'attention de Dieu et son salut. Pour l'homme de foi, ce qui importe, c'est sa relation avec Dieu. Il sait que Dieu l'a aimé le premier, qu'il ne mérite rien mais que tout lui a été donné  gratuitement, le pardon comme la grâce. Il accueille l'un et l'autre avec reconnaissance.

Une parabole montre l'immense fossé qui sépare ces deux attitudes :

Jésus dit encore cette parabole pour certaines personnes qui se persuadaient d'être justes et qui méprisaient les autres : Deux hommes montèrent au temple pour prier ; l'un était Pharisien, et l'autre péager. Le Pharisien, debout priait ainsi en lui-même ; O Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui son accapareurs, injustes, adultères, ou même comme ce péager : je jeûne deux fois la semaine, je donne la dîme de tous mes revenus. Le péager se tenait à distance, n'osait même pas lever les yeux au ciel, mais se frappait la poitrine et disait : O Dieu, sois apaisé envers moi, pécheur. Je vous le dis, celui-ci descendit dans sa maison justifié (pardonné) plutôt que l'autre. Car quiconque s'élève sera abaissé, et celui qui s'abaisse sera élevé (Luc 18.9-14).

Jésus ne se sert pas de cette parabole pour nous juger ou pour nous condamner, mais pour nous faire comprendre que nous pouvons passer complètement à côté de la foi sans le savoir; il veut nous remettre sur le bon chemin.

Si vous vous sentez interpellé par ce texte, vous pouvez simplement poser à Dieu cette question : Seigneur, dans ma relation avec toi, comment me vois-tu ? Comme le Pharisien ou comme le péager ?

N'ayez pas peur de la réponse. Lorsque Dieu nous parle, cela peut faire très mal, parce que par amour, il nous révèle les choses dont nous n'avions pas conscience, qui peuvent mettre à mal notre égo. Mais c'est toujours pour nous entraîner, avec lui, sur le chemin de la vérité et de la vie.

Que le Seigneur vous bénisse.

LUNE.jpg
Dieu dit : Qu'il y ait des astres dans l'étendue céleste
pour séparer le jour et la nuit ; que ce soit des signes
pour marquer les temps, les jours et les années (Genèse 1.14)

15 octobre 2008

Le pardon

Maud et Fécamp 1070.jpg


Le pardon

Pourquoi ce thème ? Parce que le non-pardon est une maladie spirituelle, très répandue dans la société en général, mais aussi chez les chrétiens. Les ravages de cette maladie se font sentir aussi bien au niveau des Etats, que dans les églises, les familles ou les couples, en provoquant des divisions et des guerres ouvertes ou cachées.

Que remarquez-vous lorsque vous regardez la photo de ce beau manoir normand ? Pour ma part, ce qui attire mon attention, c'est que tout soit fermé : le portail, la petite entrée à gauche, ainsi que tous les volets de l'habitation, sauf un. Il n'y a pas de vie dans cette belle demeure.

Mais, me direz-vous, quel rapport y a-t-il entre la photo de cette demeure et le pardon ?

Eh bien ! je crois que si nous ne voulons pas pardonner, si nous ne pouvons pas, si n'avons pas pardonné, nous sommes comme cette belle demeure : tout en nous est fermé : notre relation avec Dieu, notre coeur, nos relations avec les autresnotre relation avec nous-même.

Heureusement, tout n'est pas fermé définitivement. Comme sur cette photo, il y a toujours dans notre être un volet ouvert qui va permettre à la lumière d'entrer. Nous n'en sommes pas toujours conscient, et nous subissons, parfois pendant des années, les ténèbres intérieures qui nous empêchent de vivre vraiment libre.

Si vous êtes dans ce cas, ne perdez pas espoir ! Vous n'êtes pas destiné à vivre dans les ténèbres, mais dans la lumière. Avec ce que dit la Bible et l'aide de Jésus-Christ, vous allez pouvoir ouvrir non seulement tous les autres volets de votre "maison", mais aussi toutes les fenêtres pour chasser l'air vicié et laisser l'air frais du pardon envahir votre être tout entier. C'est une guérison profonde que Jésus-Christ nous propose ; profonde et définitive si nous prenons bien soin de toujours écouter ce que l'Esprit dit au plus profond de nous-même.

Je vous invite d'abord à lire un texte que vous connaissez sans doute, au moins les 4 premiers versets : Matthieu 6.9-14. Mais c'est le verset 14 qui nous intéresse aujourd'hui : Si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi, mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos fautes (Voir Remarque *)

Comment expliquer que Jésus soit si dur et radical dans ce verset ? On dirait qu'il n'est pas conscient qu'il y a des fautes  impardonnables, disons-nous, parce qu'elles sont  trop horribles. Elles ont brisé des vies entières. Parfois, elles ont conduit au suicide. Nous sommes tentés de dire qu'il y a des fautes pardonnables, parce qu'elles n'ont pas eu des conséquences trop graves, et d'autres qui ne le sont pas parce que les conséquences ont été catastrophiques. Il aurait fallu que Jésus fasse des nuances ! Eh bien ! il ne les a pas faites, heureusement : Si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi, mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos fautes.

Pourquoi Jésus n'a-t-il pas fait de nuances ? Parce qu'il sait que le non-pardon, quelle que soit l'offense subie, est tellement destructeur, que faire des nuances entre fautes légères et fautes graves aurait condamné les victimes de fautes graves à ne jamais guérir, à ne jamais être débarrassées du poison mortel qui ronge petit à petit non seulement les pensées de celui qui ne pardonne pas, mais aussi son coeur, son corps, ses relations avec Dieu, avec les autres et avec lui-même.

Si Jésus avait fait des nuances, il aurait eu la même attitude qu'un médecin qui ne chercherait qu'à guérir les cancers guérissables de certains patients, et qui laisserait mourir les malades atteints de cancers graves et réputés inguérissables, sans leur donner de remède.

Je ne vais pas me permettre de faire des nuances, puisque Jésus n'en a pas faites : Le non-pardon est un cancer  de l'âme toujours mortel s'il n'est pas guéri. Mais la guérison est TOUJOURS POSSIBLE, quelle que soit l'offense subie, parce que Jésus-Christ le veut et le peut, par amour pour nous. Lorsque l'offense est particulièrement grave, la guérison peut prendre du temps et être douloureuse. Mais au bout du chemin,  il y a toujours la victoire, et la libération qu'elle apporte est spectaculaire et merveilleuse.

Veut-on toujours guérir de la rancune ou de la haine que nous portons en nous ?

La question peut surprendre, mais il est nécessaire de la poser. En effet, la rancune ou la haine peuvent devenir une raison de vivre. Lorsque ces sentiments nous habitent depuis longtemps, ils deviennent une sorte de seconde nature; ils peuvent même nous apporter une certaine satisfaction, une certaine jouissance : haïr quelqu'un, c'est une forme de vengeance que nous pouvons satisfaire jour et nuit. Et chacun sait que le fait de se venger peut faire plaisir, au moins dans un premier temps. Pour sortir de ce cercle vicieux, il faut que Jésus-Christ nous montre que nous sommes dans l'erreur la plus complète : la rancune et la haine n'ont rien de positif. Elles sont au contraire parfaitement destructrices, dans tous les domaines que j'ai mentionné plus haut; elles bloquent la vie spirituelle, sont à l'origine de maladies physiques et, dans les cas extrêmes, elles conduisent jusqu'au crime.

Une autre raison peut aussi retarder  le désir de guérir. C'est le sentiment que lorsque quelqu'un nous demande de pardonner une faute commise contre nous, que cette demande vienne d'un tiers ou de l'offenseur lui-même, on a l'impression qu'ils ne mesurent pas la gravité de l'offense subie. Dans ce cas, on trouve que c'est injuste de pardonner. En effet, si c'est un tiers qui nous le demande, on se dit qu'il ne peut pas se mettre à notre place, qu'il ne peut pas comprendre ce que nous avons subi. Si c'est l'offenseur, on se dit que c'est trop facile de passer l'éponge alors qu'on a souffert atrocement parfois pendant des années. Et on voudrait lui faire payer cher notre souffrance avant de lui pardonner éventuellement.

Dans l'un et dans l'autre cas, posons-nous la question : Qui souffre dans l'affaire ? Qui est en train de se détruire ? Qui va à l'encontre de la volonté de Dieu qui nous demande de pardonner ? C'est nous-même ! Bien souvent, l'offenseur vit sa vie tranquillement, tandis que nous accumulons de la rancune ou de la haine contre lui, au point de mal dormir, d'avoir des pensées obsessionnelles de vengeance, et toute une panoplie d'autres symptomes qui devraient nous faire comprendre que nous sommes complètement prisonnier du non-pardon.

Toutes ces réactions sont humaines et parfaitement compréhensibles. Mais pour sortir de ce cercle vicieux, il est nécessaire de comprendre que celui qui nous demande de pardonner, ce n'est pas un tiers, ni même l'offenseur : C'est Jésus lui-même ! Qu'importe que les autres ne sachent pas à quel point nous avons souffert. Lui, Jésus, le sait. Il a aussi souffert injustement sur la croix. Mais il a pardonné à ceux qui l'avaient fait condamner, et à ceux qui plantaient des clous dans ses poignets et dans ses pieds. Jésus nous demande de faire ce qu'il a fait lui-même : Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font (Luc 23.34).

Un dernier point avant de voir comment guérir du non-pardon. Lorsque quelqu'un nous offense, il commet un péché contre nous et contre Dieu. Il est de sa responsabilité, à lui, de nous demander pardon et de demander pardon à Dieu. Libre à lui de ne pas le faire. Ce n'est pas notre problème! C'est son problème. Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que Jésus n'a jamais posé comme condition, pour que nous pardonnions les offenses commises contre nous, que l'offenseur nous demande pardon ( Remarque ** ). S'il le fait, c'est bien pour lui, car il se met en règle avec Dieu, et cela peut faciliter notre pardon. Mais s'il ne le fait pas, Jésus nous demande quand même de pardonner.

Pourquoi cela ? Pour une raison bien simple : Certaines personnes ne demanderont jamais pardon pour les offenses qu'elles ont commises envers nous, soit qu'elles ne le veulent pas, soit qu'elles ne soient plus de ce monde. Dans ce cas, cela voudrait dire que nous devrions rester toute notre vie avec le cancer du non-pardon dans notre corps et dans notre âme. Cette situation serait vraiment injuste ! C'est bien la raison pour laquelle demander pardon et pardonner sont 2 démarches indépendantes l'une de l'autre. Dieu demande à l'offenseur  de demander pardon, de la même manière qu'il demande à l'offensé de pardonner.

Comment guérir du non-pardon ?

La première chose à comprendre, c'est que pardonner, cela se décide. C'est une question de volonté. En effet, si nous attendons d'être dans de bonnes dispositions pour pardonner, cela risque de ne jamais arriver. Car ce n'est pas le temps qui efface la souffrance de l'offense, c'est le pardon, lorsqu'il est prononcé avec le désir d'obéir à la volonté de Jésus-Christ. Comme je l'ai souligné dans l'article sur La nouvelle naissance, celui qui est né de nouveau est maintenant capable de dominer sa nature charnelle. Il ne lutte plus contre elle avec ses propres forces ; il lutte désormais avec les armes que l'Esprit-Saint lui donne. Le Saint-Esprit nous fait d'abord comprendre que nous résistons à Dieu lorsque nous ne voulons pas pardonner. Ensuite, il nous fait comprendre que le pardon est possible, même si jusqu'à présent nous l'avons toujours considéré comme impossible. Enfin, il nous dit : Ce n'est pas toi qui va te guérir, parce que tu ne peux pas. C'est moi, ton Dieu, qui vais le faire. Je te demande simplement de le VOULOIR, de DECIDER que tu vas pardonner, de FAIRE LE CHOIX de pardonner. Et moi, ton Dieu, je vais te DONNER LA FORCE DE PARDONNER, parce que je veux te redonner la liberté.

Dans le fait de pardonner, il y a 3 miracles :

Le premier, c'est que le Seigneur nous fasse prendre conscience du danger spirituel que représente le non-pardon et des conséquences dans notre vie de tous les jours.Sans cela, nous subirions indéfiniment l'esclavage du non-pardon.

Le second, c'est qu'il nous incite avec patience et avec amour à décider de demander pardon. Nous le comprenons après avoir pardonné.

Le troisième, c'est qu'aussitôt que nous accordons le pardon, la cage qui nous maintenait prisonnier corps et âme s'ouvre largement et nous rend la liberté.

Et c'est à ce moment précis que nous prenons conscience de l'amour de Dieu qui vient de nous libérer de la puissance d'aliénation du non pardon.

En pratique, comment faire ?

Ne comptez jamais sur vos propres forces pour pardonner, sauf si l'offense a été que quelqu'un vous aie marché sur le pied sans s'excuser !

C'est dans la prière, c'est-à-dire dans la présence de Dieu,  que vous pourrez résoudre le problème du non-pardon. Lorsque vous demandez à Jésus-Christ de vous donner la force de pardonner, il n'est pas un simple spectateur de votre demande: il est un témoin actif qui va vous permettre de vous débarrasser de ce fadeau pesant qui a encombré votre vie jusqu'à présent. Mais comme je l'ai écrit plus haut, vous devez avoir la volonté de pardonner, vous devez faire ce choix, consciemment. Il ne fera rien sans cette volonté que vous affirmerez dans ce moment de vérité avec lui. Soyez précis lorsque vous priez : nommez la personne qui vous a offensé ; nommez l'offense qui vous a été faite, particulièrement les points de l'offense qui vous ont fait le plus mal, et dites au Seigneur :

Seigneur Jésus, je choisis de pardonner (nommez la personne) pour (nommez l'offense) et je m'attends à toi pour que tu me donnes la force de pardonner. Je choisis de pardonner parce que toi, Seigneur, tu m'as pardonné.

Ne vous lassez pas de refaire cette prière aussi longtemps que vous ne sentez pas que votre coeur est libéré. Lorsqu'il le sera, vous vous en rendrez compte tout de suite et vous comprendrez que c'est une guérison miraculeuse que le Seigneur a opéré en vous.

Parfois, cette guérison peut prendre du temps, particulièrement lorsque l'offense a été grave : viol, inceste, victime de pédophile, violence physiques ou morales... Ces situations gravissimes nécessitent presque toujours l'intervention d'un chrétien ou d'un groupe de chrétiens remplis de l'Esprit et de discernement, car il faut aussi une guérison des souvenirs de ces actes odieux qui ont été subis.

Que le Seigneur vous bénisse.

********

Remarque * : N'y a-t-il pas une contradiction avec d'autres textes de l'Evangile qui affirment que si nous demandons pardon à Dieu pour nos péchés, nous sommes pardonnés (Cf 1 Jn 1.9, par exemple) ? Non, aucune ! Si nous confessons nos péchés, nous avons la certitude d'être pardonnés. C'est à cause de cette grâce imméritée qui nous est faite que Jésus nous demande, à notre tour, de pardonner les offenses qui nous sont faites. Dieu a fait les premiers pas et nous a fait goûter à l'immense grâce d'être pardonné. Il attend maintenant que nous agissions de même avec ceux qui nous offensent, et il calque son attitude sur la nôtre : Si nous pardonnons, il nous pardonne ; si nous retenons notre pardon, il retient le sien. Je vous recommande de lire maintenant la Parabole du Serviteur impitoyable qui vous éclairera sur ce thème du pardon : Matthieu 18.23-32. (Les 10 000 talents représentent une somme astronomique que même l'homme le plus riche de la terre ne pourrait jamais rembourser: C'est la dette que nous avions envers Dieu, avant qu'il nous pardonne. Les 100 deniers représentent 100 jours de travail : C'est la dette que les autres ont envers nous ; Jésus nous demande de l'effacer).

Remarque** : Il est assez fréquent d'entendre dire que Jésus n'exige pas de pardonner à quelqu'un qui ne demande pas pardon. Les partisans de cette opinion se fondent sur Luc 17.3-4 : Si ton frère a péché, reprends-le, et, s'il se repent, pardonne-lui. Et s'il pèche contre toi sept fois dans un jour, et que sept fois il revienne à toi, en disant : Je me repens, tu lui pardonneras.

Si on interprête ce verset dans le sens indiqué ci-dessus, cela voudrait dire que Jésus se contredit, à la fois dans la prière qu'il enseigne à ses disciples :pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés (où il n'est pas question de condition) ; et dans le verset qui suit :mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos fautes. Dans Luc 17.3-4, Jésus ne pose pas comme condition au pardon une repentance de la part de l'offenseur. C'est comme s'il disait : Je te demande de pardonner ton frère, même s'il ne te demande pas pardon. Mais s'il le fait, hâte-toi d'autant plus de le pardonner, pour ton bien et pour le sien.


Crète et Santorin 232 (138).jpg

La route du pardon est parfois longue, rugueuse et sinueuse.
Mais Jésus nous y accompagne toujours
et nous conduit vers le grand large de la liberté.

24 septembre 2008

La repentance

Panneau construction 003.jpg

 

Bonjour,

Si vous venez pour la première fois sur ce blog, je vous souhaite la bienvenue et j'espère que vous y trouverez ce que vous cherchez. Je vous conseille de lire d'abord les articles qui précèdent, dans l'ordre de leur parution. En effet, ils sont écrits en mettant en place une progression.

J'ai choisi cette photo d'une maison en construction pour illustrer le verset 1 du Psaume 127:

Si l'Eternel ne bâtit le maison,

Ceux qui la bâtissent travaillent en vain

La maison dont il est question dans ce Psaume, c'est notre vie dans toutes ses composantes : vie spirituelle, vie familiale, vie de couple, travail, santé, vie sociale, culturelle, etc... Le psalmiste nous donne un conseil pour que ce que nous construisons, avec souvent beaucoup d'efforts et de soucis, ne ressemble pas à du vent.

En désirant faire connaître la personne de Jésus-Christ, à travers les articles de ce blog, mon but n'est pas que les lecteurs accumulent une connaissance de plus, mais qu'ils apprennent à construire leur "maison" avec des matériaux solides  et durables en comprenant que c'est avec Jésus-Christ qu'il faut la construire, car il est le Sauveur de tous les hommes. Sauveur, pas seulement dans la dimension collective, mais aussi dans la dimension personnelle, individuelle où chaque homme se sait aimé par Dieu. De même qu'un père et une mère peuvent dire :J'aime tous mes enfants, et aiment en même temps chaque enfant en particulier, l'amour de Dieu englobe à la fois tous les hommes, parce que tous sont ses enfants, mais il les connaît aussi indivuellement par leur nom, comme le dit Jésus, à plusieurs reprises, dans les paraboles du Bon Berger (Jean 10.1-21).

Prenez le temps de lire ce passage biblique et notez l'insistance de Jésus sur la dimension personnelle de l'amour de Dieu pour chacun de nous, et son désir de nous sauver tous.

Si c'est la première fois que vous lisez ce texte, il est normal que vous ayez du mal à comprendre son sens spirituel. Demandez simplement à Dieu de vous éclairer. Et soyez certain qu'il le fera si vous êtes sincère, car son désir le plus cher, c'est de se révéler à vous, non pas tel que vous l'imaginez, mais tel qu'il est. Invoque-moi, et je te répondrai, dit Dieu au prophète Jérémie (Jérémie 33.3). Cette promesse est pour vous aussi.

Dans l'article Un commencement à tout, j'ai montré que Dieu a un plan de salut pour les hommes. Dans Le péché originel et ses conséquences, j'ai montré comment la Bible explique l'origine du péché et pourquoi tous les hommes sont pécheurs et ont donc besoin d'être sauvés.

Aujourd'hui, je veux parler de la repentance, parce que c'est la porte d'entrée du salut. C'est la première étape de la réconciliation avec Dieu. Car, comme vous le savez maintenant, le péché nous sépare de Dieu. Chaque homme a donc besoin de se réconcilier avec Dieu.

Regardons quelques textes qui parlent de la repentance

Dans l'évangile de Matthieu, les premières paroles de Jean-Baptiste et de Jésus sont : Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche (3.2 ; 4.17). Dans l'évangile de Marc, on voit Jean-Baptiste commencer son minisètre en prêchant le baptême de repentance pour le pardon des péchésRepentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés (2.38). (1.4). Dans les livre des Actes, Pierre répond à ceux qui lui demandent ce qu'ils doivent faire pour être sauvés :

Cette insistance sur la repentance doit nous faire prendre conscience qu'il est impossible pour un homme d'être sauvé s'il ne se repent pas.

Pour comprendre cette affirmation, il faut :

1) admettre que l'on est pécheur aux yeux de Dieu. En effet, pour quelles raisons demanderait-on pardon à Dieu si on ne se sent pas pécheur ? Un homme qui nie être alcoolique n'ira jamais faire une cure de désintoxication. Un homme qui ne se sait pas malade ne consutera pas un médecin.

2) comprendre ce qu'est la repentance. C'est ce qui pousse un homme à demander pardon à Dieu lorsqu'il a pris conscience de son péché et de ses conséquences, et qu'il est triste d'avoir offensé Dieu.

Pour bien comprendre ces 2 points, je vous propose de lire un épisode dramatique de la vie du roi David (1000 ans avant J-Ch). Ce récit montre un homme qui tombe dans le péché. Nous verrons ensuite comment cet homme s'est repenti, et comment il a été délivré du péché qui le hantait et le détruisait.

Lisez d'abord le récit de son péché dans 2 Samuel 11.1 à 12-14.

Vous avez lu ? Objectivement, ce n'est pas trop édifiant ! Mais évitons de nous ériger en juges. (Au passage, je souligne que la Bible ne peint pas tout en rose, mais qu'elle parle des réalités de la vie et des hommes. J'ajoute qu'il y a sans doute eu un moment où le roi David n'éprouvait aucun remords d'avoir commis son crime. La preuve, c'est qu'après son adultère avec Bath-Chéba, qui se trouve enceinte, il fait éliminer son mari pour essayer de dissimuler qu'il est le père de l'enfant à naître. En disant ceci, je veux souligner que le péché sait revêtir ses plus beaux masques et atours pour entraîner les hommes à leur perte. Ce n'est qu'en prenant conscience de son péché que ce dernier apparaît comme sordide. C'est ce qui s'est passé pour David lorsque le masque est tombé).

Maintenant, nous allons voir ce que ce roi a écrit lorsqu'il a pris conscience de son péché.

O Dieu ! fais-moi grâce selon ta bienveillance, selon ta grande compassion, efface mes crimes. Lave-moi complètement de ma faute, et purifie-moi de mon péché. Car je reconnais mes crimes, et mon péché est constamment devant moi. J'ai péché contre toi, contre toi seul, et j'ai fait le mal à tes yeux, en sorte que tu seras juste dans ta sentence, sans reproche dans ton jugement. (Psaume 51.1-6).

La repentance du roi David est vraie. Pourquoi ? Il ne cherche pas à s'excuser ou à minimiser sa faute; il ne cherche pas à se justifier. Il appelle un chat un chat : Il reconnaît qu'il est un criminel, et qu'il mérite une sanction de la part de Dieu. De plus, il prend conscience qu'il n'a pas seulement péché contre la femme dont il a fait tuer le mari, mais qu'il a péché d'abord contre Dieu. C'est le sentiment d'avoir offensé Dieu qui pousse un homme à lui demander pardon.

Dans un autre Psaume, David parle du remords qui l'a rongé jusqu'à ce qu'il demande pardon à Dieu, et de la libération qui a suivie :

Heureux celui dont la transgression est enlevée, dont le péché est pardonné ! Heureux l'homme à qui l'Eternel ne tient plus compte de sa faute, et dans l'esprit duquel il n'y a point de fraude ! Tant que je me suis tu, mes os se consumaient, je gémissais toute la journée. Car nuit et jour ta main pesait sur moi, ma vigueur n'était plus que sécheresse, comme celle de l'été. Je t'ai fait connaître mon péché, je n'ai pas couvert ma faute. J'ai dit : Je confesserai mes transgressions à l'Eternel ! Et toi, tu as enlevé ma faute. (Psaume 32.1-5).

Voilà un homme qui était malade physiquement et moralement à cause de son péché non confessé à Dieu. Mais à partir du moment où il demande pardon, il est guéri et se sent libéré du poids qui l'écrasait.

Remarque importante : Lorsque Jésus, Jean-Baptiste ou Pierre présentent la repentance comme une nécessité, ce n'est pas pour nous faire passer sous les fourches Caudines, c'est-à-dire pour nous humilier, comme fut humiliée l'armée romaine qui dût passer sur le joug de l'ennemi après une défaite. Dans une guerre, les vainqueurs éprouvent souvent de la jouissance à humilier les vaincus. Il n'est rien de tel lorsque Jésus nous dit: Repentez-vous. Il n'exerce aucune contrainte sur nous. Il veut simplement nous libérer. Dans la repentance, l'homme s'humilie volontairement et librement devant Dieu, parce qu'il sait que c'est Dieu lui-même, dans la personne de Jésus-Christ, qui a payé le prix de son péché en mourant sur une croix. Dieu n'humilie jamais personne. En l'occurrence, c'est Jésus qui s'est humilié pour nous sauver, comme l'écrit Paul : Ayez en vous la pensée qui était en Jésus-Christ, lui dont la condition était celle de Dieu, il n'a pas estimé comme une proie à arracher d'être égal avec Dieu, mais il s'est dépouillé lui-même, en prenant la condition d'esclave, en devenant semblable aux hommes; après s'être trouvé dans la situation d'un homme, il s'est humilié lui-même en devenant obéissant jusqu'à la mort, la mort sur la croix (Philippiens 2.5-8).

Quels sont les "bénéfices" de la repentance ? Quel "parachute doré" nous vaut la repentance ?  LE PARDON DES PECHES ! L'apôtre Jean écrit : Si nous disons que nous n'avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n'est pas en nous. Si nous confessons nos péchés, il (Dieu) est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute injustice (1 Jean 1.8-9).

Remarque : Une repentance sincère est presque toujours l'occasion de verser beaucoup de larmes amères. Cela peut même faire très mal. Pourquoi ? Parce que lorsque notre coeur est prêt à s'ouvrir tout grand devant Dieu, sans chercher à nous trouver des exculses, à minimiser nos fautes, alors, mais alors seulement, Dieu va pouvoir agir pour nous révéler que nos conduites déviantes ou perverses, nos mensonges, nos tricheries, nos haines, nos sentiments troubles, etc... sont autant d'obstacles qui font de nous des êtres prisonniers alors que nous pensions être libres; des êtres coupés de la relation vitale avec leur Créateur ; des êtres qui camouflent leur profonde solitude, leur vide intérieur, leur dégoût ou leur haine de soi sous des masques; des êtres qui aspirent à trouver une paix profonde de l'âme et du coeur, une joie qui dure plus que le temps d'une fête, un amour pur et inconditionnel, mais qui ne les trouvent pas.

La repentance permet que tous ces obstacles vont voler en éclats, parce que Dieu va nous en délivrer. En effet, on constate qu'au fur et à mesure que nous lui confessons nos fautes, il fait remonter à notre conscient d'autres fautes, et encore d'autres... C'est comme s'il voulait nous "purger" de tout ce qui nous sépare de lui. C'est à ce moment que les larmes amères coulent, car on n'avait encore jamais pris conscience d'avoir accumulé tant de choses sales et noires. Cela peut durer de longues minutes, et faire très mal, car la haute opinion qu'on avait de soi est maintenant confronté à ce que Dieu nous révèle sur nous-même, et nous savons que ce qu'il nous montre est vrai. Alors, dans ce tête-à-tête avec Dieu, dans ce moment de vérité sans fard, notre coeur va spontanément se tourner vers Jésus-Christ pour lui demander pardon pour chaque faute que Dieu nous révèle. Nous prenons alors conscience que Jésus est mort sur la croix à cause des péchés que nous venons de confesser. Et les larmes amères se transforment peu à peu en larmes de joie, car à chaque fois que nous demandons pardon, c'est comme un poids qui quitte nos épaules et nous devenons de plus en plus léger et libre : nous savons, nous sentons que nous sommes PARDONNES.

Comme je l'ai dit plus haut, une vraie repentance (non pas une repentance du bout des lèvres) est un moment douloureux, comme est douloureuse l'ablation d'une tumeur maligne. Mais après, quelle joie ! quelle libération ! quelle merveilleuse lumière vient remplir notre corps, notre esprit et notre âme. L'apôtre Paul l'exprime ainsi : Autrefois, vous étiez ténèbres, mais maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur (Ephésiens 5.8).La repentance n'est pas une épreuve, loin de là. C'est une grâce que Dieu nous fait. C'est par amour qu'il nous y pousse. Et nous ne pouvons que lui être reconnaissant de pouvoir commencer à marcher commes des enfants de lumière (Ephésiens 54.8), réconciliés avec Dieu.

Conseils : Ne demandez pas pardon pour vos fautes, globalement. Ne dites pas : Seigneur, pardonne-moi mes péchés. Demandez au Seigneur de vous révéler chaque péché qui constitue un obstacle entre lui et vous. Confessez le péché qu'il vous montre, sans chercher à vous justifier, et demandez-lui pardon pour ce péché en particulier. Quand il vous en montre un autre, refaites de même. Peut-être vous faudra-t-il passer plusieurs fois par ces moments de repentance. En effet, le Seigneur ne veut pas nous "purger" en une seule fois; ce serait trop difficile à supporter. N'oubliez pas : Même si cela fait mal au départ, la repentance nous est offerte pour faire de nous des êtres pardonnés et libérés des chaînes du péché.

La repentance à une autre vertu : En plus de nous libérer du péché, nous prenons conscience de la grandeur de l'amour de Dieu envers nous, et de sa puissance à transformer les coeurs les plus durs ou les plus éloignés de lui. Ceci agit comme un cercle vertueux qui fait grandir notre foi et notre confiance en Lui.

Si ce que vous venez de lire a touché votre coeur, pourquoi attendre plus longtemps pour faire cette démarche ?

Le Seigneur veut vous bénir sur ce chemin.

ST REMY 018.jpg

 

 

 

 

 

17 septembre 2008

Le péché originel et ses conséquences

GIVERNY CLAUDE MONET 020.jpg

Bonjour,

Le thème que je veux aborder aujourd'hui, le péché originel, va m'amener à parler du Jardin d'Eden où, selon la Bible, tout a commencé. Pour illustrer le texte, j'ai choisi cette photo d'un beau jardin qui pourrait faire penser au "paradis". Au fond de moi, je pense que le vrai paradis était encore plus beau.

Dans le message du 11 septembre, j'ai commencé à parler du plan de salut de Dieu pour les hommes. Nous avons vu un des nombreux textes qui nous montrent que le salut passe par Jésus-Christ (Evangile de Jean, chapitre 3, versets 16 à 18  -  Toutes les références bibliques seront désormais notées de la façon suivante : Jean 3.16-18. Le nom indique le livre de la Bible dans lequel le passage se trouve ; le premier chiffre indique le numéro du chapitre ; les chiffres après le point indiquent les versets. S'il y a plusieurs versets, on place un "-" entre le chiffre indiquant le premier verset à lire et le dernier).

Avant de poursuivre la lecture, je vous invite à lire ou à relire Genèse 6.1-22.

Si on devait résumer la Bible en un seul mot, ce serait salut. En effet, ce thème parcourt la Bible du début jusqu'à la fin. Même dans la terrible histoire du déluge, le salut est bien présent puisque Dieu épargne Noé (et sa famille), le seul homme juste et intègre parmi ses contemporains (v.9). La colère de Dieu a eu pour origine les péchés que les hommes ont commis. Ce que Dieu regrette, ce n'est pas d'avoir créé l'homme; c'est que l'homme se soit tourné vers le mal. Les versets 5 et 6 ne doivent pas être dissociés : c'est le triste constat du v. 5 qui amène Dieu à regretter d'avoir créé l'homme. La seconde partie du v. 6 montre clairement que Dieu ne se venge pas, ne se réjouit pas de ce qu'il va faire : ... et son coeur fut affligé. En effet, le mal n'est pas simplement un concept. Il engendre souffrances, injustices, violences, destructions, rancunes, morts... tout ce que Dieu voulait éviter à l'homme en le créant. Si les hommes ont besoin d'être sauvés, c'est parce qu'ils sont devenus pécheurs. J'ajoute : pécheurs par nature.

Cette idée de nature pécheresse hérisse le poil de beaucoup de nos contemporains. Ils accusent la Bible, l'Eglise et les chrétiens de vouloir nous culpabiliser. La Bible affirme que le coeur de l'homme est perverti dès sa naissance. L'apôtre Paul, dans la lettre qu'il écrit aux Romains écrit ceci : Il n'y a pas de distinction : tous (les hommes) ont péché et sont privés de la gloire de Dieu (Romains 3.23), c'est-à-dire, pour faire vite, sont privés de salut.

Cela veut-il dire que Dieu a créé l'homme en l'affublant d'une nature pécheresse ? Evidemment non ! Voyons donc comment les événements se sont déroulés.

Si vous avez lu les premiers chapitres de la Genèse, vous savez que Dieu n'a pas créé l'homme pécheur : Dieu dit : Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance,...Dieu créa l'homme à son image: il le créa à l'image de Dieu, homme et femme il les créa (Genèse 1.26-27). Cela veut dire qu'au tout début, le coeur de l'homme n'était pas corrompu, puisque Dieu l'avait créé à son image et à sa ressemblance. Il vivait donc en parfaites communion et harmonie avec son Créateur. C'était ce que Dieu voulait. A ce moment de l'histoire de l'homme, la notion de salut n'existait pas, car le péché n'existait chez l'homme. Heureux temps !

Que s'est-il passé pour que cela change ? Je vous invite à lire Genèse 2.4 à 3.24.

Tout allait bien dans ce magnifique jardin que Dieu avait mis à la disposition d'Adam et de sa femme, Eve. Leurs relations de couple et avec Dieu étaient au beau fixe. Dieu avait fixé des règles à ce jeune couple amoureux (comment aurait-il pu ne pas l'être ?) en disant à l'homme : Tu pourras manger de tous les arbres du jardin; mais tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras (Genèse 2.16-17).

Il y a deux façons de considérer les règles fixées par Dieu : soit comme une preuve de son amour, pour protéger l'homme contre un mal qui peut le détruire ; soit comme des freins à la liberté.

Au départ, Adam et Eve n'ont aucun doute sur les intentions de Dieu lorsqu'il leur fixe cette règle. Ils savent que Dieu veut leur bonheur. Et ils ne discutent pas. D'ailleurs, ce n'est pas une règle très contraignante puisqu'ils n'ont que l'embarras du choix : Tous les arbres du jardin sont à leur disposition, sauf un.

C'est cette exception, cet interdit, qui va servir au serpent, l'ennemi de Dieu et de l'homme, pour entraîner ce couple dans la voie de la désobéissance.

Mon propos, aujourd'hui, n'est pas de m'attarder sur la façon dont le serpent s'y prend pour entraîner Eve et Adam dans la désobéissance, mais sur les conséquences de la désobéissance à la règle que Dieu avait fixée. Les v. 22-24 nous montrent que la relation entre ce couple et Dieu a changé radicalement après leur désobéissance : ils sont exclus du jardin ; ils sont donc privés de la présence de Dieu ; ils deviennent autonomes et doivent pourvoir eux-mêmes à leur subsistance avec beaucoup de difficultés (Relisez Genèse 3.17). Quant à la durée de leur vie, elle sera désormais limitée, et ils connaîtront la mort, alors que Dieu leur avait donné la possibilité de vivre éternellement.

Remarque : J'attire votre attention sur ce dernier point. On entend souvent dire qu'avant la chute (la désobéissance), l'homme était immortel. Ce n'est pas ce que dit la Bible. Seul Dieu est immortel par nature. Pour ce qui concerne l'homme, il faut plutôt parler de renouvellement perpétuel de la vie, comme nous l'indique le v. 22 : L'Eternel Dieu dit : Maintenant que l'homme est devenu comme l'un de nous pour la connaissance du bien et du mal, évitons qu'il tende la main pour prendre aussi de l'arbre de vie, en manger et vivre éternellement. (Vous vous souvenez que l'arbre de vie se trouvait au milieu du jardin. cf Genèse 2.9).

Je résume la situation : Dieu a créé l'homme pour qu'il vive en sa présence, en parfaite harmonie avec lui (Dieu) et ses semblables. Il lui a indiqué la voie à suivre et la voix à écouter pour que cette situation se perpétue. Mais l'homme a succombé à la tentation de devenir comme des dieux (Genèse 3.5). Il a écouté une autre voix que celle de Dieu. Du statut d'innocent, il est devenu pécheur à cause de la désobéissance. Adam et Eve sont les premiers à avoir péché. Voilà pourquoi on parle de péché originel. (A ce propos, "le fruit défendu" n'est ni une pomme, ni l'acte sexuel, comme on l'entend dire si souvent. Le péché d'Adam et Eve, c'est tout simplement le fait qu'ils ont désobéi à Dieu.

En quoi ce premier péché  d'Adam et Eve fait-il de leurs descendants des hommes pécheurs par nature ?

Personne ne conteste aujourd'hui les lois de la génétique qui montrent comment se transmettent les caractères anatomiques entre les générations d'êtres vivants. La Bible nous parle d'une génétique où ce ne sont pas les caractères anatomiques qui se transmettent d'une génération à l'autre, mais les caractères spirituels.

Prenons le chapitre 5 de la Genèse. Que nous disent les 3 premiers versets ?

Voici le livre de la postérité d'Adam. Le jour où Dieu créa Adam, il le fit à la ressemblance de Dieu.

Chronologiquement, cela se passe avant la désobéissance de de même Adam.

Que nous dit le v.3 ?

Adam, âgé de 130 ans, engendra un fils à sa ressemblance, selon son image et il lui donna le nom de Seth.

Que s'est-il passé entre ces deux événements ? Adam a péché et a été exclu de la présence de Dieu. Et son fils, Seth, a hérité de la nature pécheresse de son père. Au lieu d'être créé à l'image de Dieu, il est engendré à l'image de son père pécheur.

Loin d'être un péché isolé, le péché originel a eu pour conséquences dramatiques de générer chez les descendants d'Adam une nature pécheresse, dès leur conception. Seth a non seulement hérité de la couleur des yeux de son père, (j'ignore laquelle), ou de la forme du nez de sa mère, mais aussi leur nouvelle nature de pécheur.

C'est la raison pour laquelle l'apôtre Paul peut écrire que tous les hommes ont péché et sont privés de la gloire de Dieu. Deux chapitres plus loin, il reprend le thème du péché universel et ses conséquences : C'est pourquoi, de même que par un seul homme (Adam) le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu'ainsi la mort est passée sur touts les hommes, parce que tous on péché... (Romains 5.12).

Cette constatation serait désespérante si la Bible se contentait de pointer du doigt la noirceur de l'âme humaine. Heureusement, elle indique à l'homme ce que Dieu a prévu pour le sauver. Mais on constate qu'elle ne se trompe pas lorsqu'on regarde jour après jour le journal télévisé. On constate qu'elle ne se trompe pas lorsqu'on observe ce que nous-mêmes sommes capables de penser ou de faire dans le registre du sordide. Non, la Bible ne se trompe pas lorsqu'elle dit que nous sommes tous pécheurs, et donc, passibles du jugement de Dieu : Le salaire du péché, c'est la mort, écrit Paul (Romains 3.23).

La définition la plus simple du péché, c'est de manquer le but. Dieu nous a créé dans un but précis. Pécher, c'est manquer le but fixé par Dieu. Les conséquences, c'est la rupture de la communion avec Dieu, avec les conséquences que cela entraîne : le jugement de Dieu.

Mais Dieu ne prend pas acte, froidement de cet état de fait. Il veut sauver tous les hommes, quels que soient leur passé et leur présent. Il veut tous nous sauver, parce qu'il nous aime. C'est pour cela que Jésus-Christ est venu sur notre terre. Je vous en parlerai en détail.

Pour aujourd'hui, vous avez une étape importe à franchir : Comprendre que même si vous n'avez jamais tué personne, volé, menti, trompé, haï... vous êtes un pécheur aux yeux de Dieu, et donc sous le coup de son jugement.

Ce n'est pas la peine de vous révolter contre votre nature de pécheur : Dieu n'y est pour rien, et vous non plus, puisque vous l'avez héritée de vos parents, qui l'ont eux-mêmes héritée de leurs parents...

Sur ce plan, tous les hommes sont égaux. Il suffit simplement d'en prendre conscience afin de pouvoir entrer dans la démarche que Jésus-Christ nous propose pour être sauvés : la repentance.

J'ai connu beaucoup d'hommes et de femmes intelligents qui ne pouvaient pas admettre qu'ils étaient pécheurs aux yeux de Dieu. C'est un blocage terrible qui, s'il n'est pas surmonté, peut empêcher de comprendre la Bible, de connaître Jésus-Christ et d'avoir foi en lui.

Si vous êtes dans ce cas, et si vous voulez sortir de ce blocage, adressez à Dieu cette prière.

Seigneur Jésus, j'ai besoin que tu me révèles ce que je n'ai jamais compris ni admis jusqu'à présent : Je suis un être pécheur à tes yeux, comme l'affirme la Bible, et j'ai besoin d'être pardonné pour être sauvé.  Accorde-moi d'être assez humble pour que je place ma confiance, non pas dans ce que je pense, mais dans ce que dit ta Parole. Et surtout, Seigneur, que je comprenne que ce n'est pas pour m'écraser que tu veux me faire prendre conscience de mon péché, mais pour me sauver. Seigneur Jésus, je sais que tu entends ma prière, et je m'attends à toi. Merci, Seigneur.

(Vous avez compris que cette prière n'est qu'un exemple pour vous aider à prier si vous ne vous êtes encore jamais adressé à Dieu. Dieu connaît votre coeur. Si vous êtes sincère, soyez certain qu'il vous exaucera.

Que le Seigneur vous bénisse.

Tulipe 970.jpg

 

 

11 septembre 2008

Un commencement pour tout

P1010100.JPG

Bonjour,

Si vous avez lu l'article du 6 septembre, Présentation, et la rubrique A propos, vous connaissez déjà le but poursuivi à travers les pages de ce blog : Faire connaître Jésus-Christ. A qui ? Bien entendu, pas à ceux qui le connaissent déjà ! Les articles de ce blog sont donc destinés à ceux qui ne savent rien ou pratiquement rien de Jésus-Christ, parce qu'ils n'ont reçu aucun enseignement biblique et n'ont pas cherché à savoir jusqu'à présent. Mais aussi à ceux qui n'ont qu'un souvenir très vague de ce qu'ils ont appris au catéchisme dans leur jeunesse et qui, depuis, pour de multiples raisons, ne se sont guère intéressés à la vie spirituelle.

Si vous vous trouvez dans une de ces situations, je vous propose un commencement. Ce mot est magnifique. Il est porteur d'espoir, ouvert sur l'avenir et il peut donner des ailes aux plus pessimistes. Vous rendez-vous compte que nous avons tous la possibilité de passer par un commencement ou un re-commencement, quel que soit notre âge, notre histoire passée ou présente ?

De même qu'il y a eu un commencement pour l'histoire de l'univers (quel bruit cela a dû faire, si j'en crois les partisans de la théorie du Big Bang !), un commencement dans l'histoire des hommes, un commencement dans la rédaction de la Bible, un commencement dans votre propre histoire, lorsque vous avez été conçu, etc... il y a aussi un commencement pour découvrir qui est Jésus-Christ.

Lorsqu'on est adulte, il y a une condition pour que ce commencement s'ouvre sur une vraie connaissance : c'est de le vouloir.

Vouloir connaître Jésus-Christ, c'est d'abord commencer par faire table rase, volontairement, de tous les préjugés que nous pouvons avoir sur Dieu, la foi, l'Eglise et les chrétiens. Si l'Eglise et les chrétiens n'ont pas été ou ne sont pas à la hauteur de la foi qu'ils professent, ce n'est pas Dieu qui est en cause: ce sont les hommes.

C'est ensuite s'interroger sur les raisons qui nous ont maintenu éloigné de la foi chrétienne jusqu'à présent. Que ce soient les injustices et les drames que nous constatons autour de nous et par média interposés; les guerres et les catastrophes naturelles qui font des milliers de victimes innocentes ; l'emploi du temps surchargé; les soucis d'argent ou de santé; notre histoire personnelle qui peut parfois être dramatique et injuste; la solitude désespérante; la quête d'amour jamais assouvie ; le manque d'amour pour soi-même; les sentiments de culpabilité qui nous hantent, etc...Pourquoi ceci constitue-t-il un blocage pour moi ? Je constate que je m'intéresse à presque tous les sujets, sauf à Dieu. Pourquoi ?

Je vous invite donc à changer votre mode de raisonnement, rien que ça ! Et à ne plus accorder à vos raisons une valeur absolue. Ce n'est pas un exercice facile, et pourtant, c'est indispensable. Pourquoi ? Parce que toutes ces raisons agissent, sans même qu'on s'en rende compte, comme des verrous psychologiques puissants qui nous empêchent d'ouvrir la porte sur un autre univers de pensée et de vie, avec Dieu au centre. L'homme qui se croit libre et maître de son destin est en réalité prisonnier et enfermé sur lui-même, lorsque sa vie se déroule sans la connaissance de son Créateur, Dieu, et de son Sauveur, Jésus-Christ. C'est un peu comme si un homme voulait vivre en niant qu'il a eu un père et une mère. Il peut toujours le nier, mais les conséquences psychologiques sont dramatiques !

La Bible déclare : Dieu dit : Faisons les êtres humains : qu'ils nous ressemblent vraiment ! Qu'ils soient les maîtres des poissons dans la mer, des oiseaux dans le ciel et sur la terre, des gros animaux et des petites bêtes qui se meuvent au ras du sol ! Dieu créa les être humains à sa propre ressemblance; il les créa homme et femme. Puis il les bénit...(Genèse, chapitre 1, versets 26 à 28).

Un autre texte biblique nous parle de l'intention de Dieu lorsqu'il a créé l'homme et du rôle de Jésus-Christ : 3 louons Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ ! Il nous a bénis dans notre union avec le Christ, en nous accordant toute bénédiction spirituelle, dans le monde céleste. 4 Car Dieu, avant d'avoir fait le monde, nous avait déjà choisis pour être siens en Christ, afin que nous soyons saints et sans défauts devant lui. Dans son amour, 5 Dieu avait décidé par avance qu'il ferait de nous ses fils par Jésus-Christ ; il l'a voulu parce que cela lui plaisait; 6 Louons donc Dieu pour la splendeur de la grâce qu'il nous a généreusement donnée en son Fils bien-aimé. 7 Car, par le sacrifice du Christ, nous sommes délivrés du mal et nos péchés sont pardonnés. Dieu nous a ainsi montré la richesse de sa grâce, 8 qu'il nous a accordée avec abondance en nous procurant une pleine sagesse et une pleine intelligence. 9 Il nous a fait connaître son plan secret, qu'il avait librement décidé par avance d'accomplir en Christ. 10 Ce plan que Dieu achèvera à la fin des temps, consiste à réunir tout ce qui est dans les cieux et sur la terre sous un seul chef, le Christ. 11 Dans notre union avec le Christ, nous avons reçu notre part au salut, car Dieu nous avait choisis par avance, selon son plan ; et Dieu fait toutes choses conformément à ce qu'il a décidé et voulu lui-même. 12 Louons donc la grandeur de Dieu, nous qui avons été les premiers à espérer dans le Christ ! (Epitre aux Ephésiens, chapitre 1, versets 3 à 12).

Relisez attentivement le verset 4 souligné. Que nous apprend-t-il ? Depuis le commencement, le plan de Dieu est de sauver les hommes de leurs péchés. Cette oeuvre de salut passe par Jésus-Christ qui, par amour pour nous, a subi à notre place les conséquences de nos péchés en mourant sur une croix. C'est ce que proclame un autre texte : 16 Car Dieu a tellement aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que tout homme qui croit en lui ne meure pas mais qu'il ait la vie éternelle. 17 Dieu n'a pas envoyé son Fils dans le monde  pour condamner le monde, mais pour que le monde reçoive le salut par lui. 18 Celui qui croit au Fils n'est pas condamné; mais celui qui ne croit pas est déjà condamné, parce qu'il n'a pas cru au Fils unique de Dieu (Evangile de Jean, chapitre 3, versets 16 à 18).

Jusqu'à présent, vous avez vécu sans savoir que vous aviez besoin d'un Sauveur. La Bible nous dit que c'est Jésus-Christ, et uniquement lui, qui peut nous sauver, si nous l'acceptons comme Sauveur. En effet, Dieu ne contraint personne. Il aime tellement ses créatures qu'il les laisse libre d'accepter Jésus ou de le rejeter. Il ne veut pas nous sauver de force, malgré nous. Il nous prévient seulement qu'il y a un choix à faire, un choix déterminant.

Tout ceci est sans doute difficile à comprendre si c'est la première fois que vous entrez dans les textes bibliques. Ne vous découragez pas. Il y a un commencement pour tout. Les choses s'éclaireront au fur et à mesure que vous avancerez. Et je vous y aiderai.

Si vous voulez sincèrement avancer dans la connaissance de Jésus-Christ, je vous invite à formuler à haute voix cette simple demande, qu'on appelle prière lorsqu'elle s'adresse à Dieu :

Seigneur, jusqu'à présent, je ne me suis pas préoccupé de ce que tu dis dans la Bible. Maintenant, j'ai envie que cela change. Aide-moi, s'il te plait, à comprendre l'oeuvre de salut de Jésus-Christ pour les hommes et pour moi. Ouvre mon intelligence pour que je comprenne les choses de l'Esprit. Merci, Seigneur.

Que le Seigneur vous bénisse.

Crète et Santorin 232 (41).jpg

Conseils pratiques :

Lire la Bible demande de la persévérance et de la méthode. On peut la lire de la première à la dernière page. Ce n'est pas ce que je conseille. Commencez par lire les Evangiles (Matthieu, Marc, Luc et Jean). Ils vous permettront de découvrir la vie et l'oeuvre de Jésus. Lisez ensuite les deux premiers livres de l'Ancien Testament, la Genèse et l'Exode. Ils se lisent facilement, car ce sont des récits, et il est important de les connaître. Ensuite, lancez-vous dans les épitres de Paul (Romains, Corinthiens...). Lorsque vous en serez là, découvrez le reste de la Bible.

Mais, faites-vous aider en vous abonnant à des guides de lectures bibliques qui vous proposeront chaque jour un texte biblique et un commentaire. Il en existe de nombreux. Personnellement, j'utilise les guides de la Ligue pour la lecture de la Bible. Bonne lecture !

06 septembre 2008

Présentation

DSCF1615.JPG

Bonjour,

   Si vous voulez savoir qui écrit ce qui suit, cliquez sur A propos. Vous saurez tout de moi, enfin presque !

   Le but de ce premier article est de fournir quelques explications sur l'adresse de ce blog et le nom que je lui ai donné. Pardon pour ceux qui  savent déjà ce qui suit.

L'adresse est intitulée "berechit-etc". Le mot berechit est le premier mot du premier livre de la Bible hébraïque, la Genèse. Il signifie au commencement. En effet, la Bible commence par cette phrase : Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. Les 3 lettres qui suivent sont l'abrégé de etcetera, comme chacun sait. Cette adresse donne le ton de ce que j'ai envie de partager avec vous : Ce que dit la Bible, du premier jusqu'au dernier livre, l'Apocalypse. Ce nom ne signifie pas catastrophe, comme on le pense souvent, mais Révélation.

   La Bible  se compose de 2 grandes parties : L'Ancien Testament  (A.T.) et le Nouveau Testament. (N.T.) . Le mot testament signifie Alliance. C'est l'alliance que Dieu a passée avec les hommes. La charnière entre l'Ancien Testament  et le Nouveau Testament (ou ancienne et nouvelle alliance) se produit avec la naissance de Jésus. Elle n'a pas été considérée comme une naissance banale, puisque, sur proposition du moine Denys le Petit, qui, d'après ses recherches, supposait que Jésus était né le 25 décembre de l'an 753 de Rome, l'Eglise fixa à cette date le début l'ère chrétienne. Le 1er janvier de l'an I fut un samedi. Ceci se passait en 532 de notre ère.

   Les chrétiens fêtent la naissance de Jésus le jour de Noël, ce qui ne veut pas dire que Jésus soit né un 25 décembre. Les chronologistes situent sa naissance plusieurs années (4 ou 5) avant celle que Denys avait déterminée. Cela n'a d'ailleurs aucune importance en ce qui concerne la foi. Dans la Bible, la naissance de Jésus est racontée au début des évangiles de Matthieu et de Luc. Voilà pour l'adresse.

   Le titre donné à ce blog est Rouah. C'est aussi un mot hébreu que l'on trouve dès le second verset du premier chapitre de la Genèse: Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre. La terre était informe et vide; il y avait des ténèbres à la surface de l'abîme, mais l'Esprit de Dieu planait au-dessus des eaux. Rouah signifie esprit, mais on peut aussi le traduire par souffle ou même par vent. Pour différencier l'esprit de l'homme et l'Esprit de Dieu, les textes de l'AT comme ceux du NT mettent une majuscule lorsqu'ils parlent de l'Esprit de Dieu.

   Comme pour l'adresse, le titre de ce blog dit aussi ce qui sera l'essence même des articles qui suivront. En effet, si l'Esprit de Dieu n'est pas à l'oeuvre dans la vie d'un homme ou d'une femme, la Bible est un livre comme les autres, scandaleux pour les uns, génial pour les autres, naïf pour d'autres encore.

Une dernière chose à propos de la Bible: La Bible est le livre le plus diffusé au monde. On estime à 40 millions le nombre d'exemplaires diffusés chaque année. Elle a été traduite entièrement dans 400 langues différentes, et partiellement dans 2200 langues ou dialectes différents. Un exemplaire de la Bible, sous forme de microfilm, a été déposé sur la Lune, lors de la mission Apollo 14. 

Au fait, avez-vous une Bible chez vous ? Si vous n'en avez pas et que vous ayiez envie de faire un bout de chemin avec moi, à travers les articles qui suivront, vous pouvez vous en procurer une dans une librairie chrétienne ou sur un site spécialisé comme la Société Biblique. Sachez qu'il existe plusieurs traductions. Rassurez-vous, elles disent toutes la même chose. Ce qui les différencie, c'est le vocabulaire et les tournures de phrases employés. Si vous n'avez jamais lu la Bible ou très peu, je vous conseille la Bible en Français courant, dans l'édition de votre choix. Cette traduction facilite grandement la compréhension de certains passages bibliques lorsqu'on n'est pas familiarisé avec certains mots ou expressions employés dans la Bible.

Envie de poursuivre ?

DSCF1581.JPG

Que le Seigneur vous bénisse.