Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

25 novembre 2019

La repentance

repentanceLa repentance

Mc 1,14-15


podcast

 

      Avant de lire le texte biblique, je vais vous poser une question : Dans les Évangiles, quelle est la première exhortation que Jean-Baptiste et Jésus adressent aux personnes venues les écouter ?

   Repentez-vous ! (  Mt 3,2 ; Mt 4,17 ; Mc 1,15 )   

   Le jour de la Pentecôte, après la première prédication de Pierre, faite devant une foule immense, le texte nous dit que le cœur des gens fut touché. Ils lui demandèrent : « Que devons-nous faire ? » Que leur répondit Pierre ? « Repentez-vous… ( Act 2,38). 

   Quelques jours plus tard, après avoir guéri un boiteux de naissance, Pierre adresse la même exhortation à la foule ébahie devant un tel miracle : « Repentez-vous ».

   Une telle insistance de la part de Jean-Baptiste, de Jésus et de Pierre, mérite qu’on prenne du temps pour comprendre vraiment ce que veut dire le mot « repentance ».

Lire la suite

11:28 Publié dans Prédications | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : repentance

18 septembre 2014

Parabole du père aimant

cochons,repentance

 

Anne Laurent

Parabole du père aimant

Lc 15.11-32


podcast

02 juin 2011

La nécessité de la conversion

SAUT A L'ELASTIQUE SUR LE CANAL DE CORINTHE (2).JPG

 

 La nécessité de la conversion

 

  

Je vous invite d'abord à lire Ezéchiel 36.25-27 :

25 Je ferai sur vous l'aspersion d'une eau pure, et vous serez purifiés ; je vous purifierai de toutes vos souillures et de toutes vos idoles. 26 Je vous donnerai un coeur nouveau et je mettrai en vous un esprit nouveau ; j'ôterai de votre chair le coeur de pierre et je vous donnerai un coeur de chair. 27 Je mettrai mon Esprit en vous et je ferai que vous suiviez mes prescriptions, et que vous observiez et pratiquiez mes ordonnances.


  Le directeur d’un établissement de rééducation fait venir un médecin du sport réputé pour sa force de conviction, pour donner une conférence sur les bienfaits de la marche. Le jour dit, la salle est presque pleine ; les personnes présentes sont attentives.

  Il est indispensable de pratiquer 2 à 3 heures de marche par semaine si vous voulez rester en bonne santé physique. Contrairement à d’autres sports, tout le monde peut pratiquer la marche ; elle fait travailler tous les muscles du corps, sans traumatisme pour les articulations. C’est bon pour le cœur aussi : Une demi-heure de marche chaque jour peut vous éviter des problèmes cardiaques, sans compter les bienfaits sur le plan mental, car le mental et le physique sont liés…

  A la fin de la conférence, le directeur félicite chaleureusement l’orateur pour ses arguments convaincants.

  15 jours après, le médecin téléphone au directeur et lui demande : Avez-vous constaté que plus de gens se sont mis à marcher, après mon intervention ?

  Le directeur répond : Non ! Rien n’a changé ! C’est comme s’ils ne vous avaient pas écouté. Et pourtant, ce que vous aviez dit était juste !

  Ah ! J’ai oublié de vous dire : l’établissement en question est un centre de rééducation pour accidentés de la route. Les auditeurs présents étaient privés de l’usage de leurs jambes !

    Pourquoi est-ce que je vous raconte cette histoire inventée de toute pièce ?  Parce que ce qui se passe dans les lieux de cultes, le dimanche matin, ressemble souvent à la situation que je viens de décrire. En effet, beaucoup de prédications ressemblent à cette conférence : elles parlent de choses bibliquement justes et pertinentes. Mais beaucoup d’auditeurs sont incapables de les mettre en pratique parce qu’ils sont handicapés spirituellement.

  Pour demander à quelqu’un, qui est cloué sur un fauteuil roulant, de pratiquer la marche, il faut d’abord qu’il retrouve l’usage de ses jambes. C’est seulement à partir de ce moment-là qu’il pourra mettre en pratique le conseil pertinent de marcher régulièrement. Avant cela, vous pouvez lui répéter tous les jours qu’il est de son intérêt de marcher, il ne le fera pas, et pour cause : il en est incapable !

  Beaucoup de baptisés se trouvent dans cette même situation d’incapacité. On peut bien leur répéter dimanche après dimanche : Marchez par l’Esprit, et vous n’accomplirez point les désirs de la chair, s’ils sont infirmes spirituellement, ils ne pourront pas marcher par l’Esprit, c’est-à-dire avoir une vie droite, consacrée au Seigneur, être persévérant dans la prière, la méditation de l’Ecriture, se réjouir de la vie communautaire, de l’engagement dans l’Eglise, etc…

  Pour pouvoir marcher par l’Esprit, il faut d’abord une guérison de tout son être. Avant cette guérison, tous les hommes sont infirmes spirituellement. Il est inutile de se révolter contre cela : c’est la nature dont nous héritons tous à notre naissance. Paul appelle cela notre nature charnelle, c’est-à-dire l’homme non régénéré et livré à lui-même ; et il affirme : Les tendances de la chair (c’est-à-dire l’inclination naturelle de notre être non transformé par Dieu) sont ennemies de Dieu, parce que la chair ne se soumet pas à la loi de Dieu, elle en est même incapable (Rm 8.7).

   Pour retrouver l’usage de nos jambes spirituelles qui nous permettront de marcher par l’Esprit, il n’y a qu’un seul moyen : il faut subir une opération : la CONVERSION, la métanoïa, en grec ; c’est-à-dire le changement total de direction dans notre vie, le changement total de notre être profond. Le seul chirurgien qui réussit cette opération, c’est Dieu lui-même : JE vous donnerai un cœur nouveau et je mettrai en vous un esprit nouveau ; j’ôterai de votre chair le cœur de pierre et je vous donnerai un cœur de chair (Ez 36.26).

Deux choses importantes à comprendre :

 1) Un chirurgien n’opère pas un patient sans son consentement. Il lui demande son accord. Dieu fait de même avec nous. La conversion ne se fera jamais sans notre plein accord.

 2) On ne se fait pas opérer par plaisir, mais parce qu’on sait qu’on a un organe malade ou un mal en nous qui doit être ôté si on ne veut pas mettre sa vie en péril. Encore faut-il savoir qu’on est malade. Les tumeurs cancéreuses ont ceci de terrible qu’on peut vivre 30 ans avec sa maladie sans se douter qu’on est malade.

  La tumeur que constitue notre vieille nature, notre nature charnelle, a ce même côté sournois : on peut très bien vivre avec et se croire en bonne santé spirituelle. Mais ce n’est pas ce que dit l’Ecriture : Ceux qui sont sous l’emprise de la chair (c’est-à-dire ceux qui sont conduits par leur nature non transformée par Dieu) ne peuvent pas plaire à Dieu (Rm 8.8).

  Pour plaire à Dieu, il faut passer par la conversion. C’est la première étape, l’étape indispensable de tout commencement de la vie chrétienne.

  C’est la raison pour laquelle Jean Baptiste et Jésus n’ont pas commencé par dire aux foules : Marchez par l’Esprit ! Mais : Convertissez-vous ! (Mt 3.2 ; 4.17). Pierre fait de même lorsqu’il s’adresse aux Juifs après la Pentecôte. Il commence par le commencement : Repentez-vous (Act 2.38) ; Repentez-vous donc et convertissez-vous pour que vos péchés soient effacés (Act 3.19).

  Alors, pourquoi Paul enseigne-t-il : Marchez par l’Esprit ? Parce les épîtres ont été écrites après la résurrection de Christ et après la Pentecôte. Lorsque Paul exhorte ses auditeurs à marcher par l’Esprit, il le fait car il sait que les croyants à qui il s’adresse sont déjà passés par l’étape incontournable de la conversion et de la nouvelle naissance. Ce n’est pas toujours le cas dans les églises multitudinistes comme l’Eglise réformée, l’Eglise catholique et l’Eglise orthodoxe. Dans ces églises, la conversion n’est pas souvent l’objet d’un enseignement précis et suivi. Le catéchisme qui devrait enseigner les jeunes pour les amener à se convertir, se réduit trop souvent à une accumulation des connaissances bibliques, sans aborder franchement la nécessité de la conversion. Beaucoup de catéchètes et de pasteurs font preuve d’une timidité incroyable lorsqu’il s’agit d’aborder clairement la conversion.

   L’absence de cet enseignement a de graves conséquences. En effet, lorsque la conversion a été ignorée ou mal comprise, la vie spirituelle ressemble un accouchement qui s’est mal passé : l’enfant, et plus tard l’adulte, peut garder des séquelles handicapantes.

   Sur le plan spirituel, c’est la même chose. Lorsqu’on ne veut pas vraiment reconnaître qu’on est un être pécheur pour qui Jésus a accepté de mourir sur la croix afin de nous sauver, lorsque la repentance est superficielle ou inexistante, la mort et la résurrection du Christ restent des notions intellectuelles ; la foi est faible, fragile, fluctuante, plus conduite par le doute que par la confiance. Dieu est perçu comme un Dieu lointain, injuste ou indifférent. On remet toujours en cause son amour pour nous. Les commandements de Dieu ressemblent à des contraintes ; la vie de l’église, la présence aux cultes, la méditation des Ecritures, la prière, la communion fraternelle, le désir de témoigner de sa foi sont des choses secondaires, qui passent bien après les occupations quotidiennes, le travail, les loisirs…

  La marque d’une conversion véritable, c’est la volonté, toujours renouvelée, de donner sa vie à Christ et de demeurer en Christ. Cette volonté s’exprime dans une prière claire et précise : Seigneur, je reconnais que je suis pécheur ; je te demande pardon ; je crois que tu me sauves par ton sacrifice sur la croix, et je te donne ma vie, aujourd’hui !

   Dieu ne nous donnera pas un cœur nouveau si nous sommes satisfaits de notre cœur de naissance, si nous pensons que nous ne sommes pas si mal que ça, par rapport aux autres ; si nous ne reconnaissons pas que nous avons besoin d’un Sauveur. Dieu ne mettra pas en nous un esprit nouveau dans notre cœur pécheur, mais dans le nouveau cœur qu’il nous réserve, si nous sommes d’accord pour abandonner l’ancien.

  Dieu ne mettra pas en nous son Esprit si nous préférons nos ténèbres à sa lumière (Eph 5.8-11). Sans la conversion et la nouvelle naissance que Dieu opère en nous, nous resterons des infirmes spirituels incapables de comprendre les choses de l’Esprit : L’homme naturel ne reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, car c’est spirituellement qu’on en juge (1 Co 2.14)

  Dans le texte d’Ezéchiel, Dieu ne commence pas par dire : Je mettrai mon Esprit en vous. Mais : Je vous purifierai de toutes vos souillures et de toutes vos idoles. C’est l’étape de la repentance qui est la première étape de la conversion.

   Lorsque le Saint-Esprit nous conduit dans la repentance, ce n’est pas un moment très agréable à vivre. Cela se passe souvent dans un flot de larmes amères, car l’Esprit nous montre la noirceur de notre cœur, de nos pensées, de nos actes ; noirceur que nous savons si bien dissimulée aux autres, mais que le Seigneur met en lumière à ce moment là. Non pas pour nous écraser, pour nous dire que nous ne valons rien. Mais au contraire pour nous libérer. Car au moment où nous confessons ces noirceurs et que nous demandons pardon, l’Esprit nous fait comprendre que nous sommes totalement pardonnés. Alors, les larmes amères cèdent la place aux larmes de reconnaissance et de joie, car nous nous sentons lavés, purifiés par le sang de Jésus.

   N’ayons jamais peur d’être placé par le Seigneur en face de ce que nous sommes vraiment. Car c’est une grâce qu’il nous accorde. En effet, après cette expérience, on ne se leurre plus sur ce que nous sommes vraiment et on comprend beaucoup mieux l’œuvre de Jésus à la croix, la puissance du pardon et la grandeur de l’amour de Dieu.

   Ensuite, le texte d’Ezéchiel dit : Je vous donnerai un cœur nouveau et un esprit nouveau. C’est l’étape de la nouvelle naissance qui nous fait naître à la vie de l’Esprit. (Souvenons-nous de l’entretien de Jésus avec Nicodème : A moins de naître de nouveau, nul ne peut voir le Royaume de Dieu. Jn 3.5). Et enfin, il promet : Je mettrai mon Esprit en vous et je ferai que vous suiviez mes prescriptions : C’est l’étape du baptême dans l’Esprit, où le croyant est revêtu de puissance pour être un témoin du Christ (Act 1.8).

  Pour terminer, je voudrais poser une question simple : Etes-vous passé par la conversion ?

 Si vous hésitez à répondre « oui », c’est que cette étape reste à faire, même si vous fréquentez l’église depuis longtemps.

 Dieu vous appelle à la faire, sans tarder. Pourquoi pas maintenant ?

 

conversion,repentance

 

 

24 septembre 2008

La repentance

Panneau construction 003.jpg

 

Bonjour,

Si vous venez pour la première fois sur ce blog, je vous souhaite la bienvenue et j'espère que vous y trouverez ce que vous cherchez. Je vous conseille de lire d'abord les articles qui précèdent, dans l'ordre de leur parution. En effet, ils sont écrits en mettant en place une progression.

J'ai choisi cette photo d'une maison en construction pour illustrer le verset 1 du Psaume 127:

Si l'Eternel ne bâtit le maison,

Ceux qui la bâtissent travaillent en vain

La maison dont il est question dans ce Psaume, c'est notre vie dans toutes ses composantes : vie spirituelle, vie familiale, vie de couple, travail, santé, vie sociale, culturelle, etc... Le psalmiste nous donne un conseil pour que ce que nous construisons, avec souvent beaucoup d'efforts et de soucis, ne ressemble pas à du vent.

En désirant faire connaître la personne de Jésus-Christ, à travers les articles de ce blog, mon but n'est pas que les lecteurs accumulent une connaissance de plus, mais qu'ils apprennent à construire leur "maison" avec des matériaux solides  et durables en comprenant que c'est avec Jésus-Christ qu'il faut la construire, car il est le Sauveur de tous les hommes. Sauveur, pas seulement dans la dimension collective, mais aussi dans la dimension personnelle, individuelle où chaque homme se sait aimé par Dieu. De même qu'un père et une mère peuvent dire :J'aime tous mes enfants, et aiment en même temps chaque enfant en particulier, l'amour de Dieu englobe à la fois tous les hommes, parce que tous sont ses enfants, mais il les connaît aussi indivuellement par leur nom, comme le dit Jésus, à plusieurs reprises, dans les paraboles du Bon Berger (Jean 10.1-21).

Prenez le temps de lire ce passage biblique et notez l'insistance de Jésus sur la dimension personnelle de l'amour de Dieu pour chacun de nous, et son désir de nous sauver tous.

Si c'est la première fois que vous lisez ce texte, il est normal que vous ayez du mal à comprendre son sens spirituel. Demandez simplement à Dieu de vous éclairer. Et soyez certain qu'il le fera si vous êtes sincère, car son désir le plus cher, c'est de se révéler à vous, non pas tel que vous l'imaginez, mais tel qu'il est. Invoque-moi, et je te répondrai, dit Dieu au prophète Jérémie (Jérémie 33.3). Cette promesse est pour vous aussi.

Dans l'article Un commencement à tout, j'ai montré que Dieu a un plan de salut pour les hommes. Dans Le péché originel et ses conséquences, j'ai montré comment la Bible explique l'origine du péché et pourquoi tous les hommes sont pécheurs et ont donc besoin d'être sauvés.

Aujourd'hui, je veux parler de la repentance, parce que c'est la porte d'entrée du salut. C'est la première étape de la réconciliation avec Dieu. Car, comme vous le savez maintenant, le péché nous sépare de Dieu. Chaque homme a donc besoin de se réconcilier avec Dieu.

Regardons quelques textes qui parlent de la repentance

Dans l'évangile de Matthieu, les premières paroles de Jean-Baptiste et de Jésus sont : Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche (3.2 ; 4.17). Dans l'évangile de Marc, on voit Jean-Baptiste commencer son minisètre en prêchant le baptême de repentance pour le pardon des péchésRepentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés (2.38). (1.4). Dans les livre des Actes, Pierre répond à ceux qui lui demandent ce qu'ils doivent faire pour être sauvés :

Cette insistance sur la repentance doit nous faire prendre conscience qu'il est impossible pour un homme d'être sauvé s'il ne se repent pas.

Pour comprendre cette affirmation, il faut :

1) admettre que l'on est pécheur aux yeux de Dieu. En effet, pour quelles raisons demanderait-on pardon à Dieu si on ne se sent pas pécheur ? Un homme qui nie être alcoolique n'ira jamais faire une cure de désintoxication. Un homme qui ne se sait pas malade ne consutera pas un médecin.

2) comprendre ce qu'est la repentance. C'est ce qui pousse un homme à demander pardon à Dieu lorsqu'il a pris conscience de son péché et de ses conséquences, et qu'il est triste d'avoir offensé Dieu.

Pour bien comprendre ces 2 points, je vous propose de lire un épisode dramatique de la vie du roi David (1000 ans avant J-Ch). Ce récit montre un homme qui tombe dans le péché. Nous verrons ensuite comment cet homme s'est repenti, et comment il a été délivré du péché qui le hantait et le détruisait.

Lisez d'abord le récit de son péché dans 2 Samuel 11.1 à 12-14.

Vous avez lu ? Objectivement, ce n'est pas trop édifiant ! Mais évitons de nous ériger en juges. (Au passage, je souligne que la Bible ne peint pas tout en rose, mais qu'elle parle des réalités de la vie et des hommes. J'ajoute qu'il y a sans doute eu un moment où le roi David n'éprouvait aucun remords d'avoir commis son crime. La preuve, c'est qu'après son adultère avec Bath-Chéba, qui se trouve enceinte, il fait éliminer son mari pour essayer de dissimuler qu'il est le père de l'enfant à naître. En disant ceci, je veux souligner que le péché sait revêtir ses plus beaux masques et atours pour entraîner les hommes à leur perte. Ce n'est qu'en prenant conscience de son péché que ce dernier apparaît comme sordide. C'est ce qui s'est passé pour David lorsque le masque est tombé).

Maintenant, nous allons voir ce que ce roi a écrit lorsqu'il a pris conscience de son péché.

O Dieu ! fais-moi grâce selon ta bienveillance, selon ta grande compassion, efface mes crimes. Lave-moi complètement de ma faute, et purifie-moi de mon péché. Car je reconnais mes crimes, et mon péché est constamment devant moi. J'ai péché contre toi, contre toi seul, et j'ai fait le mal à tes yeux, en sorte que tu seras juste dans ta sentence, sans reproche dans ton jugement. (Psaume 51.1-6).

La repentance du roi David est vraie. Pourquoi ? Il ne cherche pas à s'excuser ou à minimiser sa faute; il ne cherche pas à se justifier. Il appelle un chat un chat : Il reconnaît qu'il est un criminel, et qu'il mérite une sanction de la part de Dieu. De plus, il prend conscience qu'il n'a pas seulement péché contre la femme dont il a fait tuer le mari, mais qu'il a péché d'abord contre Dieu. C'est le sentiment d'avoir offensé Dieu qui pousse un homme à lui demander pardon.

Dans un autre Psaume, David parle du remords qui l'a rongé jusqu'à ce qu'il demande pardon à Dieu, et de la libération qui a suivie :

Heureux celui dont la transgression est enlevée, dont le péché est pardonné ! Heureux l'homme à qui l'Eternel ne tient plus compte de sa faute, et dans l'esprit duquel il n'y a point de fraude ! Tant que je me suis tu, mes os se consumaient, je gémissais toute la journée. Car nuit et jour ta main pesait sur moi, ma vigueur n'était plus que sécheresse, comme celle de l'été. Je t'ai fait connaître mon péché, je n'ai pas couvert ma faute. J'ai dit : Je confesserai mes transgressions à l'Eternel ! Et toi, tu as enlevé ma faute. (Psaume 32.1-5).

Voilà un homme qui était malade physiquement et moralement à cause de son péché non confessé à Dieu. Mais à partir du moment où il demande pardon, il est guéri et se sent libéré du poids qui l'écrasait.

Remarque importante : Lorsque Jésus, Jean-Baptiste ou Pierre présentent la repentance comme une nécessité, ce n'est pas pour nous faire passer sous les fourches Caudines, c'est-à-dire pour nous humilier, comme fut humiliée l'armée romaine qui dût passer sur le joug de l'ennemi après une défaite. Dans une guerre, les vainqueurs éprouvent souvent de la jouissance à humilier les vaincus. Il n'est rien de tel lorsque Jésus nous dit: Repentez-vous. Il n'exerce aucune contrainte sur nous. Il veut simplement nous libérer. Dans la repentance, l'homme s'humilie volontairement et librement devant Dieu, parce qu'il sait que c'est Dieu lui-même, dans la personne de Jésus-Christ, qui a payé le prix de son péché en mourant sur une croix. Dieu n'humilie jamais personne. En l'occurrence, c'est Jésus qui s'est humilié pour nous sauver, comme l'écrit Paul : Ayez en vous la pensée qui était en Jésus-Christ, lui dont la condition était celle de Dieu, il n'a pas estimé comme une proie à arracher d'être égal avec Dieu, mais il s'est dépouillé lui-même, en prenant la condition d'esclave, en devenant semblable aux hommes; après s'être trouvé dans la situation d'un homme, il s'est humilié lui-même en devenant obéissant jusqu'à la mort, la mort sur la croix (Philippiens 2.5-8).

Quels sont les "bénéfices" de la repentance ? Quel "parachute doré" nous vaut la repentance ?  LE PARDON DES PECHES ! L'apôtre Jean écrit : Si nous disons que nous n'avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n'est pas en nous. Si nous confessons nos péchés, il (Dieu) est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute injustice (1 Jean 1.8-9).

Remarque : Une repentance sincère est presque toujours l'occasion de verser beaucoup de larmes amères. Cela peut même faire très mal. Pourquoi ? Parce que lorsque notre coeur est prêt à s'ouvrir tout grand devant Dieu, sans chercher à nous trouver des exculses, à minimiser nos fautes, alors, mais alors seulement, Dieu va pouvoir agir pour nous révéler que nos conduites déviantes ou perverses, nos mensonges, nos tricheries, nos haines, nos sentiments troubles, etc... sont autant d'obstacles qui font de nous des êtres prisonniers alors que nous pensions être libres; des êtres coupés de la relation vitale avec leur Créateur ; des êtres qui camouflent leur profonde solitude, leur vide intérieur, leur dégoût ou leur haine de soi sous des masques; des êtres qui aspirent à trouver une paix profonde de l'âme et du coeur, une joie qui dure plus que le temps d'une fête, un amour pur et inconditionnel, mais qui ne les trouvent pas.

La repentance permet que tous ces obstacles vont voler en éclats, parce que Dieu va nous en délivrer. En effet, on constate qu'au fur et à mesure que nous lui confessons nos fautes, il fait remonter à notre conscient d'autres fautes, et encore d'autres... C'est comme s'il voulait nous "purger" de tout ce qui nous sépare de lui. C'est à ce moment que les larmes amères coulent, car on n'avait encore jamais pris conscience d'avoir accumulé tant de choses sales et noires. Cela peut durer de longues minutes, et faire très mal, car la haute opinion qu'on avait de soi est maintenant confronté à ce que Dieu nous révèle sur nous-même, et nous savons que ce qu'il nous montre est vrai. Alors, dans ce tête-à-tête avec Dieu, dans ce moment de vérité sans fard, notre coeur va spontanément se tourner vers Jésus-Christ pour lui demander pardon pour chaque faute que Dieu nous révèle. Nous prenons alors conscience que Jésus est mort sur la croix à cause des péchés que nous venons de confesser. Et les larmes amères se transforment peu à peu en larmes de joie, car à chaque fois que nous demandons pardon, c'est comme un poids qui quitte nos épaules et nous devenons de plus en plus léger et libre : nous savons, nous sentons que nous sommes PARDONNES.

Comme je l'ai dit plus haut, une vraie repentance (non pas une repentance du bout des lèvres) est un moment douloureux, comme est douloureuse l'ablation d'une tumeur maligne. Mais après, quelle joie ! quelle libération ! quelle merveilleuse lumière vient remplir notre corps, notre esprit et notre âme. L'apôtre Paul l'exprime ainsi : Autrefois, vous étiez ténèbres, mais maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur (Ephésiens 5.8).La repentance n'est pas une épreuve, loin de là. C'est une grâce que Dieu nous fait. C'est par amour qu'il nous y pousse. Et nous ne pouvons que lui être reconnaissant de pouvoir commencer à marcher commes des enfants de lumière (Ephésiens 54.8), réconciliés avec Dieu.

Conseils : Ne demandez pas pardon pour vos fautes, globalement. Ne dites pas : Seigneur, pardonne-moi mes péchés. Demandez au Seigneur de vous révéler chaque péché qui constitue un obstacle entre lui et vous. Confessez le péché qu'il vous montre, sans chercher à vous justifier, et demandez-lui pardon pour ce péché en particulier. Quand il vous en montre un autre, refaites de même. Peut-être vous faudra-t-il passer plusieurs fois par ces moments de repentance. En effet, le Seigneur ne veut pas nous "purger" en une seule fois; ce serait trop difficile à supporter. N'oubliez pas : Même si cela fait mal au départ, la repentance nous est offerte pour faire de nous des êtres pardonnés et libérés des chaînes du péché.

La repentance à une autre vertu : En plus de nous libérer du péché, nous prenons conscience de la grandeur de l'amour de Dieu envers nous, et de sa puissance à transformer les coeurs les plus durs ou les plus éloignés de lui. Ceci agit comme un cercle vertueux qui fait grandir notre foi et notre confiance en Lui.

Si ce que vous venez de lire a touché votre coeur, pourquoi attendre plus longtemps pour faire cette démarche ?

Le Seigneur veut vous bénir sur ce chemin.

ST REMY 018.jpg