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13 mai 2019

Pourquoi Dieu a-t-il donné la loi écrite aux hommes ?

loiPourquoi Dieu a-t-il donné la loi écrite aux hommes ?

Rm 3,20 ; Rm 5,20 ; Ez 36,26-27


podcast

Dans son livre « Le règne de la grâce », le pasteur Mc Vey qui aborde ce thème, nous invite à faire preuve d’imagination. Nous allons remonter le temps jusqu’à une époque où les hommes ne cessaient d’interpeller Dieu en se lamentant sur leur incapacité de lui être agréable par leur comportement : 


— Éternel, nous avons beau essayer, nous sommes incapables de t’être agréable. Qu’attends-tu de nous ?

— Ce que j’attends de vous, c’est que vous placiez votre confiance en moi, et que vous me laissiez vous guider à chaque instant.

— D’accord ! Alors, dis-nous ce qu’il faut faire ; nous le ferons, et tout ira bien.

— Vous ne m’avez pas compris ! Il ne s’agit pas de faire ou de ne pas faire quelque chose. Il s’agit d’une question de confiance. Faites-moi simplement confiance.

— Non, Seigneur, donne-nous une liste de règles à observer. Que faut-il faire pour être en règle avec toi ? 

— Je ne veux pas vous donner de liste. Ma volonté, c’est que vous me fassiez confiance.

— Seigneur, donne-nous ta liste !

— Je préférerais que vous me fassiez confiance !

— Non ! Donne-nous ta liste ! Dis-nous ce que nous devons FAIRE. Oui, dis-nous juste quoi FAIRE.

Alors, Dieu a fini par écrire une loi pour le peuple d’Israël.

— Voilà, j’ai noté quelques principes qui reflètent ma pureté éternelle.

— Super ! Donne-les nous ! Nous les appliquerons. Nous saurons enfin quoi faire ! Montre-nous ta liste !

   C’est ainsi que, sur le mont Sinaï, Dieu donna sa loi à Israël par l’intermédiaire de Moïse.

   Se penchant sur les exigences de la loi, le peuple s’écria :

— Mais nous sommes incapables de faire ce que tu demandes !

— C’est exactement cela, répondit Dieu. Vous ne pouvez pas !

   Dieu qui sait toute chose savait pertinemment que les hommes étaient incapables d’observer la loi dans son intégralité. Alors, pourquoi l’a-il donnée ? Dieu a donné la loi pour démontrer que la justice ne peut pas s’acquérir par l’observation de règles religieuses. En effet, la loi n’est pas faite pour que les hommes l’appliquent - ils en sont incapables - La loi est faite pour que les hommes soient conscients de leur péché : « C’est par la loi que vient la connaissance du péché », dit Paul (Rm 3,20). La loi est  donc destinée à susciter en nous la frustration jusqu’au désespoir, pour que nous renoncions à tout espoir de parvenir à vivre d’une manière qui soit agréable à Dieu. Ainsi, en nous forçant à admettre notre incapacité à mener une vie juste aux yeux de Dieu, la loi nous pousse vers Jésus, afin de nous permettre d’accepter la justice comme un don de sa part, et non comme un commandement à respecter.

   C’est exactement ce qu’écrit Paul en Gal 3,9 -11 : « Abraham a cru (il a eu la foi) et il fut béni ; ainsi, tous ceux qui croient sont bénis comme il l’a été. Mais ceux qui comptent sur l’obéissance à la loi (les légalistes) sont frappés d’une malédiction. En effet, l’Écriture déclare : »Maudit soit celui qui n’obéit pas continuellement à tout ce qui est écrit dans le livre de la loi. Il est d’ailleurs clair que personne ne peut être rendu juste devant Dieu au moyen de la loi, car l’Écriture déclare : « Celui qui est juste aux yeux de Dieu par la foi, vivra

      Il est essentiel de comprendre ce que Paul dit dans le passage que je viens de citer. Sans cette compréhension, nous allons être entraînés à être des chrétiens religieux et légalistes, incapables de comprendre la grâce ; nous allons juger les autres, et les condamnés intérieurement ; ou bien nous allons être désespérés devant notre condition de pécheurs ; ou à l’inverse, nous allons être gonflés d’orgueil spirituel en nous comparant aux autres chrétiens, comme le Pharisien de la parabole (Lc 18,11) : « Ô Dieu, je te rends grâce de ce je ne suis pas comme le reste des hommes… comme ce péage ; je jeûne deux fois la semaine, je donne la dîme de tous mes revenus ».

   Dans le dialogue, imaginé par le pasteur Vey, entre le peuple et Dieu, Dieu ne demande qu’une seule chose aux hommes : la confiance, la confiance absolue. 

   Mais les hommes n’ont qu’une chose en tête : faire quelque chose pour être agréable à Dieu !

   Pourquoi les hommes ont-ils tendance à toujours vouloir FAIRE ? Parce que c’est valorisant de faire quelque chose ! Lorsque je fais quelque chose pour Dieu, je le vois, c’est du concret. Les autres le voient aussi. Et s’ils ne l’ont pas vu, je peux le leur dire pour me valoriser à leurs yeux ! 

   Lorsqu’on veut obéir à la loi pour plaire à Dieu, on est un  chrétien légaliste : on fait les choses par devoir, pour mériter les faveurs de Dieu. On a les regards tournés vers soi et non vers Dieu. 

  On peut aussi être un chrétien légaliste et pourtant sincère, à cause d’une mauvaise compréhension de la loi. 

   Je prends un exemple. En Lev 26,3, on peut lire ceci : « Si vous suivez mes prescriptions, si vous observez mes commandements, et les mettez en pratique, je vous donnerai les pluies en leur saison…. Mais si vous ne m’écoutez pas et ne mettez pas en pratique tous ces commandements… j’interviendrai contre vous par le trouble, le dépérissement et la fièvre…(Lev 26,3 et 14).

   Lorsque nous lisons cela, on peut facilement comprendre : « Faites ce que je vous commande et vous serez bénis »

   C’est ce principe qui a motivé les Juifs à s’efforcer de plaire à Dieu par leur comportement. Nous connaissons la suite : ils n’y sont jamais arrivés. Car la loi est incapable de donner de la force à l’homme pour qu’il lui obéisse. Comme l’a dit Paul, c’est même le contraire, puisque le loi attise le péché (Rm 5,20).

   Alors, la loi serait-elle parfaitement inutile ? Dieu s’est-il trompé en donnant la loi à Moïse ? Non, bien sûr !

   En effet, il n’y a rien à reprocher à la loi quand elle joue le rôle pour lequel elle a été donnée. Mais il faut bien comprendre qu’elle n’a pas été donnée pour les chrétiens qui sont sauvés. Alors, pour qui a-t-elle été donnée ? Paul répond précisément à cette question : « Nous savons bien que la loi est bonne, pourvu qu’on en fasse un usage légitime, et qu’on sache que la loi n’est pas faite pour le juste, mais pour les méchants (les sans lois) et les indisciplinés, les impies et les pécheurs, les sacrilèges et les profanes, les parricides et les matricides, les meurtriers, les débauchés, les homosexuels, les trafiquants d’esclaves, les menteurs, les parjures, et tout ce qui en outre est à l’opposé de la saine doctrine. (1 ™ 1,8-11).

   Le chrétien, lui, est libéré de la loi, comme l’écrit Paul : « De même, mes frères, vous êtes morts à l’égard de la loi, par le corps de Christ, pour appartenir à un autre, à celui qui est ressuscité d’entre les morts, afin que nous portons des fruits pour Dieu » (Rm 7,4).

   Une fois que nous avons compris que nous sommes libérés de la loi, nous pouvons découvrir que la présence de l’Esprit de Dieu en nous, nous motive à vivre à son service, non pas à cause d’exigences externes nous imposant tel ou tel comportement, mais en vertu de la relation vivante que nous avons avec Jésus.

   Par l’intermédiaire d’Ézéchiel, plusieurs siècles avant Jésus, Dieu avait promis l’avènement de la période de grâce dans laquelle nous sommes : « Je vous donnerai un cœur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau  j’ôterai de votre corps le cœur de pierre, et je vous donnerai un cœur de chair. Je mettrai mon Esprit en vous, et je ferai en sorte que vous suiviez mes ordonnances et que vous pratiquiez mes lois » (Ez 36,26-27).

   Comprenons bien ce que cela veut dire : Il n’est plus question d’obéir à des lois pour plaire à Dieu. Il est question de recevoir de Dieu lui-même, par son Esprit qu’il nous donne, la motivation et la joie de le servir. C’est la présence même de Dieu vivant dans le croyant qui le poussera à servir Dieu, non plus par devoir, ou contrainte, mais par amour. C’est cela, vivre sous la grâce. Il n’est plus question de devoir à accomplir pour mériter des bénédictions. Il est question de désirer que la vie de Christ qui vit en nous se manifeste par des actes d’amour. 

   Qu’en est-il des commandements du Nouveau Testament ? Jésus a bien dit que si nous l’aimons, nous garderons ses commandements (Jn 14,15).

   Quand la vie du chrétien est placée sous le régime de la grâce, ce dernier considère les commandements du Nouveau Testament d’une manière totalement différente de celle du légaliste. 

   Le chrétien légaliste pense sincèrement qu’il aime Dieu à travers ses actes. En réalité, il se sert de Dieu dans une forme de transaction donnant-donnant : « J’obéis à tes commandements, tu me bénis ». Il relègue Dieu au rang de D.A.B., distributeur automatique de bénédictions.

   Le chrétien qui vit sous la grâce sait que Dieu lui a déjà tout donné à travers le sacrifice de Jésus sur la croix et la présence de l’Esprit Saint en lui. Il envisage les commandements avec zèle et empressement. Il saisit pleinement le sens des paroles de Jésus : si nous l’aimons, nous garderons effectivement ses commandements. L’obéissance est en effet la réaction naturelle du chrétien qui aime Jésus. Nous savons que sans l’amour, nous ne pouvons proposer autre chose qu’une soumission dénuée de vie. C’est l’amour qui est la base de notre obéissance, ce n’est pas la loi. Jean exprime ceci clairement  « Car l’amour pour Dieu consiste à garder ses commandements. Et ses                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                  commandements ne sont pas pénibles » (1 Jn 5,3).

   Pour le chrétien qui vit sous la grâce, obéir aux commandement de Dieu n’est pas une contrainte ; c’est une joie. Il n’en tire aucune gloire personnelle, car c’est l’élan de son cœur pour son Seigneur qui a donné sa vie pour lui.

   Ce n’est pas la peur de déplaire à Dieu qui doit nous pousser à obéir aux commandements de Dieu ; c’est la manifestation de la vie de Jésus en nous qui va nous conduire à répondre à l’amour que Dieu nous manifeste, pour lui ressembler un peu plus chaque jour.

11:39 Publié dans Prédications | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : loi

Commentaires

Merci Alain pour ce message, j'ai pu m'apercevoir que de nombreux chrétiens, bien que sous la grâce, se mettent sur les épaules un fardeau qu'ils ne peuvent pas porter ayant malgré tout beaucoup de mal à faire entière confiance à Jésus et à la grâce.
Pour résumer, si je puis me permettre,n'oublions pas que sous la loi, si nous péchons, et on ne peut pas ne pas le faire, nous sommes condamnés alors que sous la grâce Jean nous dit :
"je vous écris ceci afin que vous ne commettiez pas de péché. Mais si quelqu'un en commet, nous avons un avocat auprès du Père: Jésus-Christ, le juste." (1 Jean 2:1) Merci Seigneur !

Écrit par : Georges C. | 17 mai 2019

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