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02 mai 2016

Le don de l'Esprit

saint-espritAlain NADAL


Le don du Saint-Esprit
Act 2,29-39


podcast

Quelle image nous faisons-nous du Saint-Esprit ? Certains chrétiens le considèrent simplement comme une bonne influence qui nous reprend lorsque nous avons mal agi, et qui nous montre comment être de bons chrétiens ? Si c’est le cas, cela veut dire que nous confondons « conscience » et « Esprit Saint ». En effet, ce qu’écrit l’apôtre Paul aux Corinthiens, lorsqu’il parle de l’Esprit-Saint, est totalement différent : « Ne savez-vous pas, leur dit-il, que vous êtes le temple de Dieu et que l’Esprit-Saint demeure en vous ? » (1 Co 3,16 et 6,19).
En d’autres termes, Paul affirme que Dieu lui-même, par le Saint-Esprit, est venu faire sa demeure en nous.


Le mot « temple » que Paul emploie n’est pas dû au hasard. De même que le temple de Jérusalem était la demeure de Dieu, notre corps est la demeure du Dieu vivant, si nous avons la foi en Christ.
Si le Saint-Esprit demeure en nous, cela veut dire que le Père et le Fils y demeurent aussi. Ce n’est pas une image, une théorie ou une doctrine. C’est une réalité ! L’Esprit qui demeure en nous est une personne vivante ; c’est Dieu lui-même ! Nous ne sommes que des « vases de terre », comme dit Paul (2 Co 4,7), mais dans ces vases nous portons un trésor inexprimable : Le Seigneur de Gloire ! C’est l’Esprit de Dieu qui nous a fait naître de nouveau, et nous portons Dieu en nous !

Est-ce que j’ai reçu l’Esprit-Saint ? C’est une question que se posent beaucoup de chrétiens qui s’inquiètent de savoir s’ils ont reçu l’Esprit-Saint ou s’ils ne l’ont pas reçu. Il est donc important d’apporter une réponse à cette question, car Paul affirme : « Si quelqu’un n’a pas le Saint-Esprit de Christ, il n’est point à lui » (Rm 8,9).

Ce verset simple et facile à comprendre nous montre l’importance de ce don si nous voulons appartenir à Christ. Il faut donc que chaque chrétien soit au clair avec le don du Saint-Esprit. Comme tout père aimant, Dieu veut faire des dons à chacun de ses enfants. Mais il ne les accorde pas au hasard, et il ne les distribue pas de façon arbitraire. Ils sont donnés gratuitement à tous, mais sur une base bien définie. Quelle est cette base ? C’est ce que nous allons essayer de comprendre.

Remarquons d’abord que le don de l’Esprit n’est pas l’apanage du NT. De nombreux textes de l’AT parlent aussi du don de l’Esprit. Mais on se rend compte que ce don était répandu sur certains hommes seulement : les sacrificateurs, les juges, les rois et les prophètes. Aujourd’hui, c’est le privilège de chaque croyant en Christ, comme l’avait prophétisé le prophète Joël, et comme le rappelle Pierre dans son premier discours après la Pentecôte : « Dans les derniers jours, dit Dieu, je répandrai de mon Esprit sur toute chair… oui sur mes serviteurs et mes servantes, je répandrai de mon Esprit (Act 2,17 et 18 qui cite Jl 3,1-5).
Dès que nous mesurons la valeur de ce don de Dieu, et que nous comprenons l’immense besoin de le posséder, nous nous demandons immédiatement : « Comment puis-je recevoir le Saint-Esprit, de manière à être pourvu de dons spirituels, et rempli de puissance pour le service ?

Sur quelle base l’Esprit Saint est-il donné aux croyants ?
Regardons ce que Pierre déclare en Act 2,32 : « Ce Jésus, Dieu l’a ressuscité ; nous en sommes tous témoins ». Élevé à la droite de Dieu, il a reçu du Père l’Esprit-Saint qui avait été promis, et il l’a répandu, comme vous le voyez et l’entendez ».
Arrêtons-nous un instant sur ce verset très important. Pierre déclare que Jésus a été élevé à la droite de Dieu. Quel a été le résultat ? Il a reçu du Père l’Esprit qui avait été promis. Que s’est-il produit ensuite ? Jésus a répandu le Saint-Esprit sur les croyants rassemblés à Jérusalem le jour de la Pentecôte. Le résultat de l’élévation de Jésus a été ce qui s’est passé à Pentecôte : le Saint-Esprit est descendu sur les disciples rassemblés.
Nous voyons que l’Esprit-Saint a d’abord été donné à Jésus, pour qu’il le répande ensuite sur son peuple, à la suite de son élévation dans les cieux. Comprenons bien ceci : Le Saint-Esprit a été répandu sur les croyants parce que le Seigneur Jésus a été exalté comme Seigeur.

La leçon qu’il faut tirer de cela, c’est que l’effusion de l’Esprit n’a aucun rapport avec nos mérites, mais uniquement avec les mérites du Seigneur Jésus. La question de ce que nous sommes n’entre pas en considération. C’est ce que Jésus est qui entre en considération. Il est glorifié ; c’est pourquoi l’Esprit est répandu sur les croyants !

Frères et sœurs, je vous invite maintenant à faire un bilan des bénédictions spirituelles que Dieu nous a accordées en Christ :
- Pourquoi avons-nous reçu le pardon de nos péché ? À cause de nos mérites ? NON ! Parce que Jésus est mort sur la croix.
- Pourquoi avons-nous reçu la vie nouvelle ? À cause de nos mérites ? NON ! Parce que Jésus est ressuscité.
- Pourquoi avons-nous reçu l’Esprit Saint ? À cause de nos mérites ? NON ! Parce Jésus ressuscité a été élevé à la droite du Père.

Cela signifie que tout est à cause de Lui ; rien à cause de moi. La rémission des péchés n’est pas basée sur le mérite humain, mais sur la crucifixion du Seigneur. La régénération n’est pas basée sur le mérite humain, mais sur la résurrection du Seigneur. Être revêtu du Saint-Esprit n’est pas basé sur le mérite humain, mais sur l’élévation du Seigneur. Le Saint-Esprit n’a pas été répandu sur vous ou sur moi pour montrer combien notre foi est grande, mais pour manifester la grandeur du Fils de Dieu, pour manifester sa seigneurie.

Arrêtons-nous maintenant sur Act 2,36 : « Que toute la maison d’Israël tienne donc pour certain que Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié ». En substance , Pierre dit à son auditoire : cette effusion de l’Esprit, dont vous êtes témoins de vos yeux, est la preuve que Jésus de Nazareth, que vous avez crucifié, est maintenant Seigneur et Christ. Pour le dire autrement, le Saint-Esprit a été répandu sur la terre pour démontrer ce qui a eu lieu dans les cieux : l’élévation de Jésus de Nazareth à la droite de Dieu. En d’autres termes, Pentecôte est la preuve de la souveraineté de Jésus-Christ.

Aux croyants qui doutent encore d’avoir reçu l’Esprit-Saint, je pose la question suivante : Sur quelle base avez-vous reçu le pardon de vos péchés ? Est-ce parce que vous avez prié avec beaucoup de sérieux, ou parce que vous avez lu la Bible plusieurs fois en entier, ou parce que vous êtes allés régulièrement au culte ou à l’église, ou parce que vous donnez la dîme ? Est-ce à cause de vos mérites ? NON ! Vous croyez que vos péchés ont été pardonnés gratuitement parce que le sang de Jésus a été versé ! Eh bien, c’est le même principe pour le Saint-Esprit : L’Esprit a été répandu sur nous gratuitement parce que Jésus a été glorifié !
Nous avons été justifiés, non pas en cherchant à faire quelque chose, mais en acceptant le fait que le Seigneur Jésus a tout accompli. Nous sommes revêtus du Saint-Esprit exactement de la même manière, non pas en comptant sur nos bonnes actions, mais en mettant notre foi en ce que le Seigneur a déjà accompli.
De même que pour le pardon de nos péchés, la venue du Saint-Esprit sur nous est entièrement une question de foi.

Il y a beaucoup d’ambiguïté à propos des réunions qui sont organisées sur plusieurs semaines pour préparer les croyants à recevoir l’Esprit-Saint. Mal présentées, cela pourrait sous-entendre que le Saint-Esprit est accordé aux chrétiens qui font des efforts pour le recevoir. NON ! L’Esprit est répandu sur la base de ce que Christ est, et seulement sur cette base-là.
Aucun enfant de Dieu n’a besoin de languir, ni même d’attendre, pour que l’Esprit soit donné. Jésus ne va pas être fait Seigneur ; il EST Seigneur ! Je ne vais pas recevoir l’Esprit, dans quelques semaines, après une retraite spirituelle ou que sais-je encore. NON ! SI JE SUIS NÉ DE NOUVEAU, J’AI REÇU l’ESPRIT ! Tout est une question de foi qui nous vient par révélation. Lorsque nos yeux sont ouverts pour voir que l’Esprit a déjà été répandu, parce que Jésus a été glorifié, la prière inquiète se change, dans nos cœurs, en louange : « Merci, Cher Seigneur, de ce que tu as répandu ton Esprit sur moi ! »

Y a-t-il des conditions pour recevoir le don de l’Esprit ? La prophétie de Joël nous donne un début de réponse : Le Saint-Esprit est répandu sur les serviteurs du Seigneur. Et Pierre précise les choses lorsque ses auditeurs lui demandent, à la fin de son discours : « Frères, que ferons-nous ? » (Act 2,38). « Repentez-vous, leur dit-il, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés ; et vous recevrez le don du Saint-Esprit. Car la promesse est pour vous, pour vos enfants, et pour tous ceux qui sont au loin, en aussi grand nombre que le Seigneur notre Dieu les appellera ».

Vous avez reçu le baptême ? Vous vous êtes repenti ? Vous croyez que le sang de Jésus a effacé vos péchés ? Alors, je vous annonce une bonne nouvelle si vous ne la connaissiez pas déjà : Vous avez reçu le don de l’Esprit !

« Je n’ai rien ressenti !» penseront certains qui se mettent à douter en pensant aux 3 récits des Actes des Apôtres (Act 2 ; 10 ; 19), ou à des témoignages contemporains qu’ils ont lus, où la venue de l’Esprit a été suivi de manifestations visibles et parfois étonnantes, comme le « parler en langues ». C’est vrai ! Cela existe aussi. Mais est-ce une raison pour douter de la promesse, si nous n’avons rien ressenti ?

La foi n’est pas liée ce qu’on « ressent », mais à la « confiance » que l’on place dans la vérité de la Parole ? Vous le savez comme moi : ce qu’on ressent est fluctuant selon les circonstances de notre vie. La parole de Dieu, elle, est une vérité immuable. Que vous ayez ressenti quelque chose ou pas lorsque vous avez donné votre vie à Christ, vous savez que vos péchés sont pardonnés ! C’est la même chose pour le don de l’Esprit : parce que Jésus a été glorifié dans les lieux célestes, l’Esprit a été répandu sur tous les chrétiens !

Après avoir entendu tout ce qui précède, certains d’entre vous se disent peut-être : « Je veux bien croire que j’ai reçu le don de l’Esprit, mais je ne vois pas trop sa puissance se manifester, ni dans ma vie, ni dans la vie de l’église ! »

Je reconnais que vous avez raison. Hélas, c’est ce qu’on peut constater en se regardant soi-même, ou en regardant l’église dans notre pays, surtout si on la compare avec l’Église primitive du temps des apôtres et de Paul !
Pour autant, est-ce que cela remet pas en cause ce qui vient d’être dit ? Non !

En effet, il y a une raison pour laquelle beaucoup de chrétiens ne connaissent pas la puissance de l’Esprit dans leur vie, bien que le Saint-Esprit demeure réellement dans leur cœur.
La raison, c’est qu’ils manquent de respect. Et ils manquent de respect parce que leurs yeux n’ont pas été ouverts au fait de sa présence. La réalité est là, mais ils ne l’ont pas vue !
Comment se fait-il que certains chrétiens vivent une vie de victoire, tandis que d’autres vivent dans un état de doutes ou de défaites ? La différence ne provient pas de la présence ou de l’absence de l’Esprit, car il habite dans le cœur de chaque enfant de Dieu. La différence provient du fait que les uns reconnaissent qu’Il demeure en eux, tandis que les autres ne L’ont pas encore reconnu. Seule la révélation véritable du fait que l’Esprit demeure dans notre cœur, peut révolutionner la vie de chaque chrétien.

Ce sera le sujet d’un prochain message. Nous essaierons de comprendre que, bien qu’ayant reçu le don de l’Esprit, nous pouvons néanmoins continuer à marcher selon la chair, et non pas selon l’Esprit. À plusieurs reprises, Paul met en garde les croyants à ce propos.

14:08 Publié dans Prédications | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : saint-esprit

Commentaires

Encore une fois merci Alain.
je voudrais juste citer sur le même sujet un livre que je trouve excellent "Dieu oublié" ou "Le Saint Esprit comme au premier jour"! c'est un livre de Francis CHAN aux éditions BLF
Un livre que je recommande vivement.

Écrit par : COLLARDÉ | 12 mai 2016

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