02 juin 2011
La nécessité de la conversion
La nécessité de la conversion
Je vous invite d'abord à lire Ezéchiel 36.25-27 :
25 Je ferai sur vous l'aspersion d'une eau pure, et vous serez purifiés ; je vous purifierai de toutes vos souillures et de toutes vos idoles. 26 Je vous donnerai un coeur nouveau et je mettrai en vous un esprit nouveau ; j'ôterai de votre chair le coeur de pierre et je vous donnerai un coeur de chair. 27 Je mettrai mon Esprit en vous et je ferai que vous suiviez mes prescriptions, et que vous observiez et pratiquiez mes ordonnances.
Le directeur d’un établissement de rééducation fait venir un médecin du sport réputé pour sa force de conviction, pour donner une conférence sur les bienfaits de la marche. Le jour dit, la salle est presque pleine ; les personnes présentes sont attentives.
Il est indispensable de pratiquer 2 à 3 heures de marche par semaine si vous voulez rester en bonne santé physique. Contrairement à d’autres sports, tout le monde peut pratiquer la marche ; elle fait travailler tous les muscles du corps, sans traumatisme pour les articulations. C’est bon pour le cœur aussi : Une demi-heure de marche chaque jour peut vous éviter des problèmes cardiaques, sans compter les bienfaits sur le plan mental, car le mental et le physique sont liés…
A la fin de la conférence, le directeur félicite chaleureusement l’orateur pour ses arguments convaincants.
15 jours après, le médecin téléphone au directeur et lui demande : Avez-vous constaté que plus de gens se sont mis à marcher, après mon intervention ?
Le directeur répond : Non ! Rien n’a changé ! C’est comme s’ils ne vous avaient pas écouté. Et pourtant, ce que vous aviez dit était juste !
Ah ! J’ai oublié de vous dire : l’établissement en question est un centre de rééducation pour accidentés de la route. Les auditeurs présents étaient privés de l’usage de leurs jambes !
Pourquoi est-ce que je vous raconte cette histoire inventée de toute pièce ? Parce que ce qui se passe dans les lieux de cultes, le dimanche matin, ressemble souvent à la situation que je viens de décrire. En effet, beaucoup de prédications ressemblent à cette conférence : elles parlent de choses bibliquement justes et pertinentes. Mais beaucoup d’auditeurs sont incapables de les mettre en pratique parce qu’ils sont handicapés spirituellement.
Pour demander à quelqu’un, qui est cloué sur un fauteuil roulant, de pratiquer la marche, il faut d’abord qu’il retrouve l’usage de ses jambes. C’est seulement à partir de ce moment-là qu’il pourra mettre en pratique le conseil pertinent de marcher régulièrement. Avant cela, vous pouvez lui répéter tous les jours qu’il est de son intérêt de marcher, il ne le fera pas, et pour cause : il en est incapable !
Beaucoup de baptisés se trouvent dans cette même situation d’incapacité. On peut bien leur répéter dimanche après dimanche : Marchez par l’Esprit, et vous n’accomplirez point les désirs de la chair, s’ils sont infirmes spirituellement, ils ne pourront pas marcher par l’Esprit, c’est-à-dire avoir une vie droite, consacrée au Seigneur, être persévérant dans la prière, la méditation de l’Ecriture, se réjouir de la vie communautaire, de l’engagement dans l’Eglise, etc…
Pour pouvoir marcher par l’Esprit, il faut d’abord une guérison de tout son être. Avant cette guérison, tous les hommes sont infirmes spirituellement. Il est inutile de se révolter contre cela : c’est la nature dont nous héritons tous à notre naissance. Paul appelle cela notre nature charnelle, c’est-à-dire l’homme non régénéré et livré à lui-même ; et il affirme : Les tendances de la chair (c’est-à-dire l’inclination naturelle de notre être non transformé par Dieu) sont ennemies de Dieu, parce que la chair ne se soumet pas à la loi de Dieu, elle en est même incapable (Rm 8.7).
Pour retrouver l’usage de nos jambes spirituelles qui nous permettront de marcher par l’Esprit, il n’y a qu’un seul moyen : il faut subir une opération : la CONVERSION, la métanoïa, en grec ; c’est-à-dire le changement total de direction dans notre vie, le changement total de notre être profond. Le seul chirurgien qui réussit cette opération, c’est Dieu lui-même : JE vous donnerai un cœur nouveau et je mettrai en vous un esprit nouveau ; j’ôterai de votre chair le cœur de pierre et je vous donnerai un cœur de chair (Ez 36.26).
Deux choses importantes à comprendre :
1) Un chirurgien n’opère pas un patient sans son consentement. Il lui demande son accord. Dieu fait de même avec nous. La conversion ne se fera jamais sans notre plein accord.
2) On ne se fait pas opérer par plaisir, mais parce qu’on sait qu’on a un organe malade ou un mal en nous qui doit être ôté si on ne veut pas mettre sa vie en péril. Encore faut-il savoir qu’on est malade. Les tumeurs cancéreuses ont ceci de terrible qu’on peut vivre 30 ans avec sa maladie sans se douter qu’on est malade.
La tumeur que constitue notre vieille nature, notre nature charnelle, a ce même côté sournois : on peut très bien vivre avec et se croire en bonne santé spirituelle. Mais ce n’est pas ce que dit l’Ecriture : Ceux qui sont sous l’emprise de la chair (c’est-à-dire ceux qui sont conduits par leur nature non transformée par Dieu) ne peuvent pas plaire à Dieu (Rm 8.8).
Pour plaire à Dieu, il faut passer par la conversion. C’est la première étape, l’étape indispensable de tout commencement de la vie chrétienne.
C’est la raison pour laquelle Jean Baptiste et Jésus n’ont pas commencé par dire aux foules : Marchez par l’Esprit ! Mais : Convertissez-vous ! (Mt 3.2 ; 4.17). Pierre fait de même lorsqu’il s’adresse aux Juifs après la Pentecôte. Il commence par le commencement : Repentez-vous (Act 2.38) ; Repentez-vous donc et convertissez-vous pour que vos péchés soient effacés (Act 3.19).
Alors, pourquoi Paul enseigne-t-il : Marchez par l’Esprit ? Parce les épîtres ont été écrites après la résurrection de Christ et après la Pentecôte. Lorsque Paul exhorte ses auditeurs à marcher par l’Esprit, il le fait car il sait que les croyants à qui il s’adresse sont déjà passés par l’étape incontournable de la conversion et de la nouvelle naissance. Ce n’est pas toujours le cas dans les églises multitudinistes comme l’Eglise réformée, l’Eglise catholique et l’Eglise orthodoxe. Dans ces églises, la conversion n’est pas souvent l’objet d’un enseignement précis et suivi. Le catéchisme qui devrait enseigner les jeunes pour les amener à se convertir, se réduit trop souvent à une accumulation des connaissances bibliques, sans aborder franchement la nécessité de la conversion. Beaucoup de catéchètes et de pasteurs font preuve d’une timidité incroyable lorsqu’il s’agit d’aborder clairement la conversion.
L’absence de cet enseignement a de graves conséquences. En effet, lorsque la conversion a été ignorée ou mal comprise, la vie spirituelle ressemble un accouchement qui s’est mal passé : l’enfant, et plus tard l’adulte, peut garder des séquelles handicapantes.
Sur le plan spirituel, c’est la même chose. Lorsqu’on ne veut pas vraiment reconnaître qu’on est un être pécheur pour qui Jésus a accepté de mourir sur la croix afin de nous sauver, lorsque la repentance est superficielle ou inexistante, la mort et la résurrection du Christ restent des notions intellectuelles ; la foi est faible, fragile, fluctuante, plus conduite par le doute que par la confiance. Dieu est perçu comme un Dieu lointain, injuste ou indifférent. On remet toujours en cause son amour pour nous. Les commandements de Dieu ressemblent à des contraintes ; la vie de l’église, la présence aux cultes, la méditation des Ecritures, la prière, la communion fraternelle, le désir de témoigner de sa foi sont des choses secondaires, qui passent bien après les occupations quotidiennes, le travail, les loisirs…
La marque d’une conversion véritable, c’est la volonté, toujours renouvelée, de donner sa vie à Christ et de demeurer en Christ. Cette volonté s’exprime dans une prière claire et précise : Seigneur, je reconnais que je suis pécheur ; je te demande pardon ; je crois que tu me sauves par ton sacrifice sur la croix, et je te donne ma vie, aujourd’hui !
Dieu ne nous donnera pas un cœur nouveau si nous sommes satisfaits de notre cœur de naissance, si nous pensons que nous ne sommes pas si mal que ça, par rapport aux autres ; si nous ne reconnaissons pas que nous avons besoin d’un Sauveur. Dieu ne mettra pas en nous un esprit nouveau dans notre cœur pécheur, mais dans le nouveau cœur qu’il nous réserve, si nous sommes d’accord pour abandonner l’ancien.
Dieu ne mettra pas en nous son Esprit si nous préférons nos ténèbres à sa lumière (Eph 5.8-11). Sans la conversion et la nouvelle naissance que Dieu opère en nous, nous resterons des infirmes spirituels incapables de comprendre les choses de l’Esprit : L’homme naturel ne reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, car c’est spirituellement qu’on en juge (1 Co 2.14)
Dans le texte d’Ezéchiel, Dieu ne commence pas par dire : Je mettrai mon Esprit en vous. Mais : Je vous purifierai de toutes vos souillures et de toutes vos idoles. C’est l’étape de la repentance qui est la première étape de la conversion.
Lorsque le Saint-Esprit nous conduit dans la repentance, ce n’est pas un moment très agréable à vivre. Cela se passe souvent dans un flot de larmes amères, car l’Esprit nous montre la noirceur de notre cœur, de nos pensées, de nos actes ; noirceur que nous savons si bien dissimulée aux autres, mais que le Seigneur met en lumière à ce moment là. Non pas pour nous écraser, pour nous dire que nous ne valons rien. Mais au contraire pour nous libérer. Car au moment où nous confessons ces noirceurs et que nous demandons pardon, l’Esprit nous fait comprendre que nous sommes totalement pardonnés. Alors, les larmes amères cèdent la place aux larmes de reconnaissance et de joie, car nous nous sentons lavés, purifiés par le sang de Jésus.
N’ayons jamais peur d’être placé par le Seigneur en face de ce que nous sommes vraiment. Car c’est une grâce qu’il nous accorde. En effet, après cette expérience, on ne se leurre plus sur ce que nous sommes vraiment et on comprend beaucoup mieux l’œuvre de Jésus à la croix, la puissance du pardon et la grandeur de l’amour de Dieu.
Ensuite, le texte d’Ezéchiel dit : Je vous donnerai un cœur nouveau et un esprit nouveau. C’est l’étape de la nouvelle naissance qui nous fait naître à la vie de l’Esprit. (Souvenons-nous de l’entretien de Jésus avec Nicodème : A moins de naître de nouveau, nul ne peut voir le Royaume de Dieu. Jn 3.5). Et enfin, il promet : Je mettrai mon Esprit en vous et je ferai que vous suiviez mes prescriptions : C’est l’étape du baptême dans l’Esprit, où le croyant est revêtu de puissance pour être un témoin du Christ (Act 1.8).
Pour terminer, je voudrais poser une question simple : Etes-vous passé par la conversion ?
Si vous hésitez à répondre « oui », c’est que cette étape reste à faire, même si vous fréquentez l’église depuis longtemps.
Dieu vous appelle à la faire, sans tarder. Pourquoi pas maintenant ?
13:17 Publié dans Vie chrétienne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : conversion, repentance
06 octobre 2008
La nouvelle naissance
Combien est précieuse ta bienveillance, ô Dieu !
A l'ombre de tes ailes les humains se réfugient.
Ils se rassasient de l'abondance de ta maison,
Et tu les abreuves au torrent de tes délices.
Car auprès de toi est la source de la vie;
Par ta lumière nous voyons la lumière.
(Psaume 36.8-10)
Bonjour, et bienvenue sur ce blog consacré à faire connaître Jésus-Christ à travers les textes bibliques, et à montrer comment cette rencontre transforme d'abord notre vie de fond en comble, puis nous oriente et nous guide chaque jour vers les valeurs de l'amour du prochain, du partage, de la droiture, de la vérité, parce que lui-même les a vécues et nous donne, par son Esprit et les transformations qu'il opère en nous, la force de les vivre à notre tour.
Le texte et la photo ci-dessus n'ont pas de rapport direct avec le thème que je veux partager avec vous aujourd'hui : La nouvelle naissance. Je souhaite simplement que cet extrait du Psame 36 vous apporte la même même paix et la même confiance qu'à celui qui a écrit ces phrases ; il sait que Dieu veille sur lui quelle que soit sa situation.
Ces poussins-cygnes sont une illustration de cette confiance : Un étrange "animal" dressé sur ses pattes de derrière les observe de près en pointant un objectif noir dans leur direction. Pourtant, ils sont confiants, car maman est là pour les protéger... (Avez-vous remarqué le seul qui fixe l'objectif ?)
Oui, combien est précieuse ta bienveillance, ô Dieu !
Qu'est-ce que la nouvelle naissance ?
Comme d'habitude, je vous invite d'abord à lire un texte biblique : Jean 3.1-10
Nicodème n'est pas le premier venu ; c'est un chef religieux parmi les Pharisiens, expert dans la connaissance de la Torah (l'Ancien Testament). Il a tellement peur que ses collègues le voient avec Jésus (qui n'est pas très aimé par beaucoup de Pharisiens) qu'il vient le rencontrer de nuit pour lui dire : Rabbi (c'est-à-dire Maître), nous savons que tu es un docteur venu de la part de Dieu, car personne ne peut faire ces miracles que tu fais, si Dieu n'est pas avec lui (v. 2).
Je ne veux pas paraître présomptueux, mais je suis presque certain que Nicodème voulait dire autre chose à Jésus, peut-être en savoir plus sur les miracles qu'il faisait. Mais Jésus ne le laisse pas poursuivre. Il veut lui apprendre une chose bien plus importante. En effet, il a compris que Nicodème est capable de l'entendre, car il a un coeur pur qui cherche vraiment la vérité sur lui. (Ce qui me fait dire cela, c'est qu'on retrouve Nicodème avec Joseph d'Arimatée au moment où ils réclament à Pilate le corps de Jésus, après la crucifixion, pour le mettre dans un tombeau. C'était la preuve d'un grand courage et d'une prise de position ferme en faveur de celui que les autorités religieuses avaient fait juger par Pilate (Jean 19.38-40)).
Ce que Jésus veut montrer à Nicodème, c'est le chemin à suivre pour entrer dans le royaume de Dieu : En vérité, en vérité je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu (v.3). Malgré sa science religieuse, Nicodème ne comprend pas le sens de cette affirmation. Le voilà parti dans un questionnement ayant trait à l'obstétrique : Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il une seconde fois entrer dans le sein de sa mère et naître ?
Alors, Jésus va répéter ce qu'il a déjà affirmé : En vérité, en vérité je te le dis, si un homme ne naît d'eau et d'Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Mais il ajoute une phrase qui éclaire un peu son propos : Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l'Esprit est esprit. Ne t'étonne pas que je t'aie dit : il faut que vous naissiez de nouveau (v. 5-7).
Comment résumer ce que Jésus dit à propos de la nouvelle naissance ?
1) C'est une nécessité pour entrer dans le royaume de Dieu (=pour être sauvé). Ce n'est pas simplement une option, ni un plus. C'est une condition sine qua non.
2) Cette seconde naissance marque une rupture radicale avec la première naissance.
S'il n'est pas utile de s'étendre sur le premier point, le second demande des explications.
La première naissance est la naissance physique qui nous fait entrer dans le monde physique et fait de nous le fils ou la fille d'un père et d'une mère. La nouvelle naissance est une naissance spirituelle qui nous fait entrer dans le monde spirituel et fait de nous un fils ou une fille de Dieu.
Souvenez-vous ce qui s'est passé dans le jardin d'Eden. Adam et Eve avaient été créés par Dieu et vivaient en communion parfaite avec lui, jusqu'au moment où ils ont préféré écouter la voix du tentateur plutôt que celle de Dieu. Ce péché les a conduits à être séparés de Dieu (Genèse 3.23-24). Lorsque Adam et Eve ont concu leurs enfants, ces derniers n'étaient plus des enfants de Dieu, mais des enfants d'hommes. Ils avaient hérité, à leur naissance, du péché de leurs parents. Ils étaient des enfants de la chair.
La nature pécheresse s'est transmise de génération en génération. C'est pourquoi nous sommes tous des enfants de la chair. Comme je l'ai dit dans l'article sur le Péché originel, il est inutile de se révolter contre notre nature charnelle. C'est ainsi ! Lorsque Jésus dit : Ce qui est né de la chair est chair, il ne juge pas, il ne condamne pas non plus; il veut simplement nous faire prendre conscience de notre état.
Ce serait désespérant s'il n'y avait aucune possibilité de changement, car nous serions irrémédiablement condamnés. Mais ce n'est pas le cas. Il y a une bonne nouvelle : ce qui est né de l'Esprit est esprit.
Alors, comment naît-on de l'Esprit ? Comment passe-t-on par cette nouvelle naissance ? C'est ce que nous allons voir maintenant.
Pour qu'un enfant vienne au monde, il faut qu'il y ait une rencontre intime entre un homme et une femme. Pour qu'il y ait naissance spirituelle, il faut aussi une rencontre, non pas avec un homme ou une femme, mais avec Jésus-Christ. C'est par la Bible que cette rencontre peut avoir lieu, car c'est essentiellement par la Bible que Dieu parle aux hommes, d'où l'importance de la lire et de la méditer.
Ecoutons ce que dit l'apôtre Pierre à propos de la nouvelle naissance : Aimez-vous les uns les autres d'un coeur pur, avec constance, vous qui avez été engendrés à nouveau par une semence non pas corruptible, mais incorruptible, par le Parole de Dieu vivante et permanente (1 Pierre 1.23).
Dans ce verset, Pierre parle de deux façons d'être procréé. La première avec une semence "corruptible", celle de l'homme (et de la femme). Cela a donné l'être pécheur que nous sommes tous. La seconde, avec une semence "incorruptible", celle de Dieu, c'est-à-dire la Bible, qui est Parole de Dieu. Lorsque nous la prenons au sérieux et la considérons comme la vérité, cette "semence" divine nous fait naître à une vie nouvelle, avec Jésus-Christ au centre.
Question : Ceux qui n'ont jamais lu la Bible ne peuvent-ils pas rencontrer Dieu ?
Réponse : Si, bien sûr ! Car dans son désir de sauver les hommes, Dieu a mille façons, parfois très surprenantes, de se révéler à eux. Mais lorsque l'homme prend conscience que Dieu existe et veut se révéler à lui, c'est en lisant la Bible et en la méditant qu'il va pouvoir grandir dans la foi au Christ : La foi vient de ce qu'on entend, et ce qu'on entend vient de la parole du Christ (Romains 10.17).
Remarque : Si vous êtes sceptiques sur la capacité qu'a la Bible de pouvoir changer radicalement la vie d'un homme, parce que vous considérez le texte biblique comme n'importe quel autre texte littéraire, je vous demande à nouveau de faire table rase de cette façon de penser (Cf Un commencement pour tout § 5) et de vous arrêter un instant sur l'expérience suivante : Combien de fois avez-vous lu ou entendu des témoignages de vies qui ont été changées par la lecture d'un livre, par le cours d'un professeur, par une simple parole prononcée par un père ou une mère, ou un inconnu ? Cela vous est peut-être même arrivé. Alors, ne trouvez-vous pas étonnant de penser que seule la Bible n'aurait pas ce même pouvoir de transformer une vie ? Car après tout, derrière ces textes bibliques, ils y a ceux qui les ont écrits. Rationnellement, il serait déjà déraisonnable de penser que leurs paroles ne sont pas capables de produire autant de changements que l'écrivain, le professeur, le parent ou l'inconnu dont je viens de parler. Mais de plus, les auteurs bibliques étaient inspirés par Dieu, comme l'écrit Paul à Timothée : Toi, reste attaché à ce que tu as appris, et qui est l'objet de ta foi ; tu sais de qui tu l'as appris : depuis ton enfance tu connais le Ecrits sacrés; ils peuvent te donner la sagesse en vue du salut par la foi en Jésus-Christ. Toute Ecriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour convaincre, pour redresser, pour éduquer dans la justice... (2 Timothée 3.14-16).
Quelles sont les étapes qui conduisent à la nouvelle naissance ?
Pour comprendre ce qui va suivre, il faut commencer par admettre les deux choses suivantes :
1) Cette naissance spirituelle est l'oeuvre exclusive de Dieu. De même que l'enfant qui naît n'intervient pas pendant l'accouchement, mais c'est la mère qui fait tout, de même c'est Dieu qui fait tout dans l'accouchement spirituel.
2) Cette nouvelle naissance n'apporterait rien à l'homme, surtout pas le salut, si elle ne s'opérait pas en lien avec l'oeuvre de salut de Christ, sa mort sur la croix et sa résurrection, comme l'écrit Paul : Jésus a été livré (est mort sur la croix) pour nos offenses, et est ressuscité pour notre justification (Romains 4.25).
La nouvelle naissance est donc une intervention miraculeuse de Dieu qui nous fait passer du statut d'homme pécheur en rébellion contre Dieu, au statut d'enfant de Dieu, sauvé GRATUITEMENT par Jésus-Christ qui, par amour pour nous, a donné sa vie : Dieu nous a sauvés non en vertu d'oeuvres que nous aurions accomplies nous-mêmes dans la justice, mais en vertu de sa miséricorde, par le bain de la nouvelle naissance et de la rénovation que produit l'Esprit-Saint (Tite 3.5). C'est par grâce en effet que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu. Ce n'est point par les oeuvres, afin que personne ne se glorifie (Ephésiens 1.8-9).
Si cette naissance spirituelle est l'oeuvre exclusive de Dieu, les hommes ont-ils quelque chose à faire en amont ?
J'aurais envie de répondre NON ! tellement la disproportion est grande entre ce que fait Dieu pour nous sauver, et ce que l'homme a à faire pour être sauvé. Pourtant, si infime que soit la part des hommes, elle doit être faite.
La première démarche qui est de la responsabilité de l'homme, c'est la repentance. Je vous en ai déjà parlé dans l'article précédent. Je n'y reviens donc pas. Si vous ne l'avez pas lu, faites-le maintenant, sinon vous aurez du mal à comprendre l'importance de cette démarche pour naître de nouveau.
La seconde démarche qui est de la responsabilité de l'homme, c'est la conversion. Un des textes bibliques qui nous exhorte à cette démarche se trouve dans Actes 3.9. Après avoir guéri un boiteux de naissance, Pierre s'adresse à la foule qui a assisté à ce miracle, et dit : Repentez-vous et convertissez-vous pour que vos péchés soient effacés.
La repentance permet déjà à l'homme d'être pardonné. Quelle différence y a-t-il entre les deux ?
La repentance amène un changement dans la façon de regarder Dieu : L'homme se rend compte que toute sa vie était tournée vers son MOI. Même s'il croyait à l'existence de Dieu, ce dernier n'était qu'un simple "partenaire" à qui on réclamait son dû : le salut contre de bonnes actions ; une sorte de distributeur automatique de bénédictions. Cette prise de conscience pousse l'homme à demander pardon à Dieu, car il comprend maintenant qu'il l'a offensé, même s'il n'en était pas conscient.
Quant à la conversion, on pourrait dire que c'est le prolongement de la repentance : Après avoir reconnu qu'il était dans une situation fausse par rapport à Dieu, l'homme fait demi-tour pour revenir vers Dieu. C'est d'ailleurs le sens du mot grec employé dans le Nouveau Testament pour parler de la conversion.
La repentance est un mouvement de l'être tourné vers le passé et l'intérieur, qui provoque la confession des péchés.
La conversion est un regard vers les valeurs nouvelles vers lesquelles l'homme se tourne volontairement. Il décide de cesser de conduire lui-même sa vie et place toute son existence sous la direction de Christ.
"Demander pardon", "décider de faire demi-tour pour revenir vers Dieu", c'est ce que j'appelais plus haut la responsabilité de l'homme. Dieu nous laisse libre ; il ne peut pas faire ces deux démarches à notre place. Il nous laisse le choix, de les faire ou de ne pas les faire. Mais il ne cesse de nous attirer à faire ce choix en nous montrant tous les signes de son amour, à travers les textes bibliques. Il essaye aussi de nous attirer en nous mettant en garde contre tous les dangers de ne pas faire le bon choix, comme dans ce Psaume 81.9-15 :
Ecoute, mon peuple ! et je t'avertirai,
Israël, si tu m'écoutais !...
Qu'il n'y ait pas chez toi d'autres dieux !
Ne te prosterne pas devant un dieu étranger !
Je suis l'Eternel, ton Dieu,
Celui qui t'a fait monter du pays d'Egypte;
Ouvre largement ta bouche, et je la remplirai.
Mais mon peuple n'a pas écouté ma voix,
Israël n'a pas voulu de moi.
Alors, je les ai livrés à l'obstination de leur coeur,
Et ils sont allés dans leur propres conseils.
Oh ! si mon peuple m'écoutait,
Si Israël marchait dans mes voies !
En un instant j'humilierais leurs ennemis,
Je tournerai ma main contre leurs adversaires...
Lorsqu'elles sont sincères et profondes, la repentance et la conversion sont toujours accompagnées du désir profond de changer de vie, parce qu'on commence à comprendre le prix que Jésus à dû payer pour nous sauver : la mort sur la croix.
Dans le même temps, les masques qui embellissaient le péché tombent les uns après les autres. Il nous apparaît désormais dans toute sa noirceur et commence à nous faire horreur, alors qu'auparavant il nous attirait. Nous prenons la résolution de renoncer à tout ce qui nous apparaît maintenant comme un péché qui offense Dieu.
C'est à ce moment que Dieu intervient et nous accorde la grâce de la nouvelle naissance. Sans cette intervention divine, nous ne tiendrions pas 15 jours nos bonnes résolutions de changer de vie.
Comprenons bien : La nouvelle naissance n'est pas une amélioration de notre ancienne nature charnelle. Ce n'est pas non plus un bricolage divin plus ou moins réussi. C'est la création d'un être entièrement nouveau qui ne désire plus conduire sa vie comme il l'entend, mais laisse Christ la conduire. Paul exprime ainsi ce changement : Je suis crucifié avec Christ, et ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi ; ma vie présente dans la chair, je la vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi (Galates 2.20).
L'homme né de nouveau n'est pas devenu un être "parfait", ne connaissant plus les tentations, incapable de pécher désormais. Non ! Alors, qu'est-ce qui a changé avec la nouvelle naissance ? Une chose essentielle : Sa nouvelle nature spirituelle est maintenant capable de dominer sa nature charnelle. Il ne lutte plus contre sa nature charnelle avec ses propres forces ; il lutte désormais avec les armes que l'Esprit-Saint lui donne : Marchez par l'Esprit, et vous n'accomplirez pas les oeuvres de la chair. Car la chair a des désirs contraires à l'Esprit, et l'Esprit en a de contraires à la chair. Ils sont opposés l'un à l'autre, afin que vous ne fassiez pas ce que vous voudriez (Galates 5.16-17).
Les pasteurs et les prêtres peuvent bien s'époumoner à prêcher une vie droite à leurs ouailles, en citant des passages du Nouveau Testament qui établissent des listes d'actes à ne pas commettre ; c'est comme s'ils prêchaient dans le désert, si leurs ouailles n'ont pas reçu les armes de l'Esprit pour lutter contre leur nature charnelle, si elles ne sont pas nées de nouveau.
Lorsqu'une femme enceinte néglige les conseils de son médecin accoucheur sur les différentes étapes de sa grossesse, l'accouchement risque fort de mal se passer, et l'avenir de l'enfant à naître risque d'être problématique. Il en est de même pour "l'accouchement spirituel". Si la repentance est négligée, voire absente, la foi sera confondue avec la religion et restera perpétuellement tiède et formelle. La croix apparaître comme un scandale, la résurrection comme une légende, et l'amour de Dieu comme une utopie inaccessible. Dans ce cas, la notion de conversion perdra tout son sens. Et la nouvelle naissance, telle que Jésus en parle, n'aura pas lieu.
On peut croire à l'existence de Dieu, savoir que Jésus est mort sur la croix pour sauver les hommes, aller régulièrement dans un lieu de culte... sans s'être repenti, sans être converti, sans être passé par la nouvelle naissance. C'est même, hélas, une situation assez fréquente.
On peut même croire à l'existence de Dieu sans avoir la foi. Ecoutez ce que dit l'apôtre Jacques : Tu crois qu'il y a un seul Dieu, tu fais bien ; les démons le croient aussi et ils tremblent (2.19). En effet, il ne faut pas confondre la croyance et la foi. Les démons savent que Dieu existe, mais ils n'ont aucune relation avec lui, ils ne l'honorent pas, ils ne cherchent pas à faire sa volonté, ils ne l'aiment pas, ils ne mettent pas en pratique ses commandements... Or avoir la foi, c'est faire tout ce que les démons ne font pas : avoir confiance en Dieu, l'honorer, chercher à faire sa volonté, l'aimer, lui obéir...
Vous qui lisez ces lignes, comment croyez-vous en Dieu ? Comme l'apôtre Paul, ou comme les démons dont parle Jacques ?
Engagements
Si votre coeur a été touché par cette article, si vous avez compris l'importance de la nouvelle naissance pour votre relation avec Dieu, je vous propose de prononcer la prière qui suit, à haute voix. Mais avant, lisez-là une ou plusieurs fois pour préparer votre coeur à être sincère.
Seigneur Jésus, je viens à toi maintenant. Je te remercie d'avoir payé pour mon péché par ta mort sur la croix. Je te prie de pardonner le péché de la vie que j'ai menée jusqu'ici comme je l'entendais. Je te confesse aujourd'hui tous les péchés qui sont la conséquence de cette vie (Nommez les péchés que le Seigneur vous montre en ce moment, et demandez pardon pour chacun d'entre eux. Prenez le temps qu'il faut. Ce que vous êtes en train de faire est très important. Puis poursuivez la prière). Je te remercie Seigneur de m'avoir pardonné tout écart à ta volonté. Je te donne maintenant ma vie. Je te remercie pour le privilège d'être désormais ton enfant, et pour la certitude que rien ni personne ne pourra jamais m'arracher de ta main (Cf Jean 10.27-29).
Si vous vous êtes sincèrement adressé à Dieu en prononçant cette prière, Soyez certain que Dieu vous a entendu et vous a déjà exaucé. Vous êtes pardonné, et vous êtes devenu fils ou fille de Dieu. Vous êtes né de nouveau.
Remarque : Ne vous fiez pas aux doutes qui peuvent traverser votre esprit en ce moment : "Il ne s'est rien passé !" ; "Je n'ai rien ressenti !"... Fiez-vous à ce que dit l'Ecriture : Si nous confessons nos péchés, il (Dieu) est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute injustice (1 Jean 1.9).
Et maintenant ?
La nouvelle naissance est le début de la vie chrétienne. Elle est indispensable, mais elle ne fait qu'introduire le croyant dans une existence nouvelle. C'est une vie de foi et d'obéissance qui commence maintenant. Le vrai disciple de Jésus obéit à son nouveau Maître (Galates 2.20).
Ne vous lassez pas de remercier Dieu pour ce qu'il vient d'accomplir en vous.
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