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14 novembre 2011

Les ténèbres et la lumière

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Les ténèbres et la lumière

 

Je vous invite d'abord à lire Genèse 1.1-5 puis Jean 1.1-13

 

  Ce n’est pas un hasard, si l’Evangile de Jean commence par la même expression que le livre de la Genèse : Au commencement. Derrière cette allusion au récit de la Création, Jean veut nous faire comprendre une chose essentielle : Les hommes naissent dans les ténèbres, mais Christ est venu sur la terre pour leur apporter la lumière. Comprendre cela, c’est l’a.b.c. de la foi chrétienne.

  Que nous disent les premiers versets de la Genèse ? Au commencement, c’est-à-dire lorsque Dieu est intervenu pour la première fois, la vie n’existait pas ; ce n’était que tohou ve bohou, comme le dit le texte hébreu, c'est-à-dire vide et néant, et c’était le règne des ténèbres.  Pour remédier à ces ténèbres et pour que la vie apparaisse, la première chose que Dieu a faite, c’est de créer la lumière. Le texte précise qu’il l’a séparée des ténèbres (v 4), afin qu’il n’y ait pas de confusion possible entre les ténèbres et la lumière. Après cela, le texte nous dit que Dieu vit que la lumière était bonne (v 4), sous-entendu, bonne pour l’homme que Dieu allait créer par la suite.

  Lorsqu’on lit le début de l’évangile de Jean, on est frappé par les multiples allusions qu’il fait aux premiers versets de la Genèse. Jean parle aussi de lumière et de ténèbres. Là où Genèse dit que Dieu sépara la lumière d’avec les ténèbres, Jean écrit que la lumière brille dans les ténèbres. Là où Genèse dit que Dieu créa le ciel et la terre, Jean écrit  que tout a été fait par la Parole, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle.

  Remarquons que Jean parle de la Parole, puis de la lumière. Il passe de l’un à l’autre sans les différencier : En elle (la Parole) était la vie, et la vie était la lumière des hommes (v 3). Un peu plus loin,  il parle de la véritable lumière qui, en venant dans le monde, éclaire tout homme (v 9). Pour lui, Parole et Lumière désignent un seul et même personnage : le Christ.

  Le parallèle entre Gn 1 et Jn 1 est suffisamment clair pour qu’on puisse énoncer la leçon à en tirer : Le commencement, c’est le temps où Dieu a entrepris son plan de salut. De même que pour que la vie apparaisse sur terre, et qu’il soit mit fin aux ténèbres et à la confusion, Dieu a créé la lumière et l’a séparée des ténèbres ; de même pour que l’homme connaisse la vie, pour qu’il ne reste pas dans la confusion et prisonnier des ténèbres, Dieu a donné Jésus-Christ. Et c’est lui qui a dit : Moi, la lumière, je suis venu dans le monde, afin que quiconque croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres (Jn 12.46).

 De quelles ténèbres les hommes sont-ils prisonniers ? Des ténèbres de la nature pécheresse que nous avons tous héritée d’Adam, parce qu’il a désobéi à Dieu dans le Jardin d’Eden. Relisez attentivement Gn 5.1 et 3. En 5.1, le texte nous dit qu’Adam fut créé à la ressemblance de Dieu ; mais en 5.3, le texte nous dit qu’Adam engendra un fils à sa ressemblance, c’est-à-dire non plus à la ressemblance de Dieu, mais à la ressemblance de son père qui, entre temps, était devenu pécheur.

   L’apôtre Paul a souligné les conséquences dramatiques des ténèbres qui nous habitent à cause de cet héritage : les tendances de la chair (c’est-à-dire les tendances de l’homme qui ne vit pas encore dans la lumière du Christ) sont ennemies de Dieu, parce que la chair ne se soumet pas à la loi de Dieu, elle en est même incapable (Rm 8.7). Pour remédier à cela, Christ est venu dans ce monde. D’abord pour que les hommes prennent conscience qu’ils sont dans les ténèbres. Ensuite pour les sortir de ces ténèbres en leur donnant la lumière de la vie.

   La prise de conscience est primordiale, essentielle ; sans elle, en effet, aucun changement n’est possible. Elle est essentielle, mais beaucoup d’hommes n’admettent pas qu’ils sont dans les ténèbres. Je me souviens de la réflexion d’une personne qui, à propos de ce problème disait : C’est scandaleux de culpabiliser les hommes. Je ne me sens pas pécheur !

   Cette réaction violente et courante, inhérente à notre nature pécheresse, est vieille comme le monde. C’est la raison pour laquelle Jean insiste tant sur l’aveuglement spirituel des hommes. A trois reprises, il mentionne le fait que la lumière (Christ) est bel et bien venue dans notre monde, mais que de nombreux hommes ne veulent ou ne peuvent pas la voir : v 5 : La lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas accueillie ; v 10 : La lumière était dans le monde et le monde a été fait par elle, et le monde ne l’a pas connue ; v 11 : La lumière est venue chez les siens, et les siens ne l’ont pas reçue.

  Comment appelle-t-on un homme qui marche en plein jour, mais qui pourtant ne voit rien de ce qui est autour de lui ? C’est un aveugle, physiquement parlant. La lumière parvient bien à son oeil, mais son nerf optique malade ne la transmet pas au cerveau. Il est dans les ténèbres.

  Spirituellement, il se passe exactement la même chose. Jésus-Christ, la lumière du monde, est venu dans notre monde pour éclairer l’esprit de tout homme. Et pourtant, dans notre pays, une écrasante majorité de nos contemporains sont aveugles, spirituellement parlant. Cela signifie-t-il que Dieu aurait besoin d’un conseiller en communication pour faire passer son message de salut ? Pas du tout ! Dieu a bien fait tout ce qu’il fallait pour faire comprendre aux hommes l’urgence qu’il y a à sortir des ténèbres, et à venir vers la lumière. Dieu explique tout cela dans la Bible. Encore faut-il que les hommes ouvrent la Bible et la lisent sérieusement, c’est-à-dire en tenant compte de ce qu’ils lisent.  Seule la connaissance de ce que dit la Bible et la volonté de s’y soumettre est capable de faire sortir un homme de son aveuglement, de ses ténèbres spirituelles. Dieu l’a voulu ainsi. C’est par l’enseignement qu’elle nous donne, par la connaissance de la vie et de l’œuvre de Christ que l’homme comprend :

1)     Que sa nature héritée d’Adam le place sous la colère de Dieu et sous son jugement : Tous les hommes ont péché et sont privés de la gloire de Dieu (Rm 3.23)

2)     Que Dieu lui offre, gratuitement, le salut en Jésus-Christ, car il l’aime  et ne peut pas se résoudre à le voir se perdre : Mais ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption  qui est dans le Christ-Jésus (Rm 3.24).

   Il est particulièrement important de comprendre que sans une prise de conscience aigue de notre condition de pécheurs qui nous condamne à la mort spirituelle,

1) notre repentance sera formelle, ou superficielle ; ou même inexistante.

2) nous serons dans l’incapacité de comprendre, existentiellement (pas intellectuellement), le sens profond du sacrifice de Jésus à la croix.

3) nous ne comprendrons pas non plus ce que signifie le salut par grâce.

  Dans ces conditions, la vie chrétienne se réduit à une pratique routinière; ou à une habitude que l’on perd vite dès que survient le moindre changement de vie. Elle peut être aussi une illusion mensongère : Je crois en Dieu, mais je ne pratique pas !

  La vie chrétienne est trop souvent confondue avec

-         une morale : il ne faut pas voler, ni mentir…,

-         une pratique religieuse : Dès que je peux, je vais à l’église,

-          une expérience du passé : J’ai été baptisé et j’ai fait ma confirmation,

-          une cérémonie future : Il y aura une cérémonie au Temple avant mon enterrement.

   Pour beaucoup de nos contemporains ceci est suffisant pour être qualifié de croyant. Paul a voulu combattre cette fausse compréhension de la foi, en prenant l’exemple de la circoncision, signe de l’alliance entre Dieu et son peuple. Beaucoup de Juifs se sentaient en règle avec Dieu simplement parce qu’ils étaient circoncis. Paul leur dit : Le Juif, ce n’est pas celui qui en a les apparences ; et la circoncision, ce n’est pas celle qui est apparente dans la chair. Mais le Juif, c’est celui qui l’est intérieurement ; et la circoncision, c’est celle du cœur, selon l’esprit et non selon la lettre (Rm 2.28-29).

     Comprenons bien ce que Paul veut nous dire : La vie chrétienne, c’est une vie de foi en Jésus-Christ. Et la foi c’est une relation intime avec Dieu qui se vit dans la confiance, la soumission, l’obéissance et la dépendance.  Devenir croyant c’est un changement radical, puisque c’est passer des ténèbres à la lumière, comme le dit Paul : Autrefois, en effet, vous étiez ténèbres, mais maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur. Marchez comme des enfants de lumière ; car le fruit de la lumière consiste en toute sorte de bonté, de justice et de vérité (Eph 5.8).

  Devenir croyant, c’est passer obligatoirement par une nouvelle naissance, comme nous le dit le texte : Mais à tous ceux qui ont reçue la lumière (Christ) elle a donné le pouvoir de devenir enfant de Dieu, à ceux qui croient en son nom et qui sont nés, non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu (Jn 1. 11-13). Que signifie : naître de la volonté de Dieu ? Cela signifie que l’initiateur de cette nouvelle naissance, de cette naissance spirituelle, et Celui qui la rend possible, c’est Dieu lui-même par Jésus-Christ.

  L’homme n’a qu’une seule chose à faire pour naître de nouveau : Reconnaître que sans la foi en Christ il est dans les ténèbres ; et donner sa vie à Christ. Dieu fait le reste. La nouvelle naissance, indispensable pour entrer dans le Royaume de Dieu (Jn 3.5), c’est l’œuvre exclusive de Dieu, avec le consentement émerveillé et reconnaissant de l’homme. On n’est pas sauvé en présentant à Dieu la liste de ses états de service : Regarde, Seigneur, tout ce que j’ai fait pour toi ! Le salut ne se mérite pas ! Etre enfant de Dieu ne se mérite pas non plus. C’est seulement par grâce que nous pouvons le devenir, lorsque, en accueillant le Christ, Dieu nous fait passer par la nouvelle naissance pour nous sortir des ténèbres. Autrefois, en effet, vous étiez ténèbres, dit Paul, mais maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur (Eph 58.8).


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06 octobre 2008

La nouvelle naissance

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Combien est précieuse ta bienveillance, ô Dieu !

A l'ombre de tes ailes les humains se réfugient.

Ils se rassasient de l'abondance de ta maison,

Et tu les abreuves au torrent de tes délices.

Car auprès de toi est la source de la vie;

Par ta lumière nous voyons la lumière.

(Psaume 36.8-10)

 

Bonjour, et bienvenue sur ce blog consacré à faire connaître Jésus-Christ à travers les textes bibliques, et à montrer comment cette rencontre transforme d'abord notre vie de fond en comble, puis nous oriente et nous guide chaque jour vers les valeurs de l'amour du prochain, du partage, de la droiture, de la vérité, parce que lui-même les a vécues et nous donne, par son Esprit et les transformations qu'il opère en nous, la force de les vivre à notre tour.

Le texte et la photo ci-dessus n'ont pas de rapport direct avec le thème que je veux partager avec vous aujourd'hui : La nouvelle naissance. Je souhaite simplement que cet extrait du Psame 36 vous apporte la même même paix et la même confiance qu'à celui qui a écrit ces phrases ; il sait que Dieu veille sur lui quelle que soit sa situation.

Ces poussins-cygnes sont une illustration de cette confiance : Un étrange "animal" dressé sur ses pattes de derrière les observe de près en pointant un objectif noir dans leur direction. Pourtant, ils sont confiants, car maman est là pour les protéger... (Avez-vous remarqué le seul qui fixe l'objectif ?)

Oui, combien est précieuse ta bienveillance, ô Dieu !

Qu'est-ce que la nouvelle naissance ?

Comme d'habitude, je vous invite d'abord à lire un texte biblique : Jean 3.1-10

Nicodème n'est pas le premier venu ; c'est un chef religieux parmi les Pharisiens, expert dans la connaissance de la Torah (l'Ancien Testament). Il a tellement peur que ses collègues le voient avec Jésus (qui n'est pas très aimé par beaucoup de Pharisiens) qu'il vient le rencontrer de nuit pour lui dire : Rabbi (c'est-à-dire Maître), nous savons que tu es un docteur venu de la part de Dieu, car personne ne peut faire ces miracles que tu fais, si Dieu n'est pas avec lui (v. 2).

Je ne veux pas paraître présomptueux, mais je suis presque certain que Nicodème voulait dire autre chose à Jésus, peut-être en savoir plus sur les miracles qu'il faisait. Mais Jésus ne le laisse pas poursuivre. Il veut lui apprendre une chose bien plus importante. En effet, il a compris que Nicodème est capable de l'entendre, car il a un coeur pur qui cherche vraiment la vérité sur lui. (Ce qui me fait dire cela, c'est qu'on retrouve Nicodème avec Joseph d'Arimatée au moment où ils réclament à Pilate le corps de Jésus, après la crucifixion, pour le mettre dans un tombeau. C'était la preuve d'un grand courage et d'une prise de position ferme en faveur de celui que les autorités religieuses avaient fait juger par Pilate (Jean 19.38-40)).

Ce que Jésus veut montrer à Nicodème, c'est le chemin à suivre pour entrer dans le royaume de Dieu : En vérité, en vérité je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu (v.3). Malgré sa science religieuse, Nicodème ne comprend pas le sens de cette affirmation. Le voilà parti dans un questionnement ayant trait à l'obstétrique : Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il une seconde fois entrer dans le sein de sa mère et naître ?

Alors, Jésus va répéter ce qu'il a déjà affirmé : En vérité, en vérité je te le dis, si un homme ne naît d'eau et d'Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Mais il ajoute une phrase qui éclaire un peu son propos : Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l'Esprit est esprit. Ne t'étonne pas que je t'aie dit : il faut que vous naissiez de nouveau (v. 5-7).

Comment résumer ce que Jésus dit à propos de la nouvelle naissance ?

1) C'est une nécessité pour entrer dans le royaume de Dieu (=pour être sauvé). Ce n'est pas simplement une option, ni un plus. C'est une condition sine qua non.

2) Cette seconde naissance marque une rupture radicale avec la première naissance.

S'il n'est pas utile de s'étendre sur le premier point, le second demande des explications.

La première naissance est la naissance physique qui nous fait entrer dans le monde physique et fait de nous le fils ou la fille d'un père et d'une mère. La nouvelle naissance est une naissance spirituelle qui nous fait entrer dans le monde spirituel et fait de nous un fils ou une fille de Dieu.

Souvenez-vous ce qui s'est passé dans le jardin d'Eden. Adam et Eve avaient été créés par Dieu et vivaient en communion parfaite avec lui, jusqu'au moment où ils ont préféré écouter la voix du tentateur plutôt que celle de Dieu. Ce péché les a conduits à être séparés de Dieu (Genèse 3.23-24). Lorsque Adam et Eve ont concu leurs enfants, ces derniers n'étaient plus des enfants de Dieu, mais des enfants d'hommes. Ils avaient hérité, à leur naissance, du péché de leurs parents. Ils étaient des enfants de la chair.

La nature pécheresse s'est transmise de génération en génération. C'est pourquoi nous sommes tous des enfants de la chair. Comme je l'ai dit dans l'article sur le Péché originel, il est inutile de se révolter contre notre nature charnelle. C'est ainsi ! Lorsque Jésus dit : Ce qui est né de la chair est chair, il ne juge pas, il ne condamne pas non plus; il veut simplement nous faire prendre conscience de notre état.

Ce serait désespérant s'il n'y avait aucune possibilité de changement, car nous serions irrémédiablement condamnés. Mais ce n'est pas le cas. Il y a une bonne nouvelle : ce qui est né de l'Esprit est esprit.

Alors, comment naît-on de l'Esprit ? Comment passe-t-on par cette nouvelle naissance ? C'est ce que nous allons voir maintenant.

Pour qu'un enfant vienne au monde, il faut qu'il y ait une rencontre intime entre un homme et une femme. Pour qu'il y ait naissance spirituelle, il faut aussi une rencontre, non pas avec un homme ou une femme, mais avec Jésus-Christ. C'est par la Bible que cette rencontre peut avoir lieu, car c'est essentiellement par la Bible que Dieu parle aux hommes, d'où l'importance de la lire et de la méditer.

Ecoutons ce que dit l'apôtre Pierre à propos de la nouvelle naissance : Aimez-vous les uns les autres d'un coeur pur, avec constance, vous qui avez été engendrés à nouveau par une semence non pas corruptible, mais incorruptible, par le Parole de Dieu vivante et permanente (1 Pierre 1.23).

Dans ce verset, Pierre parle de deux façons d'être procréé. La première avec une semence "corruptible", celle de l'homme (et de la femme). Cela a donné l'être pécheur que nous sommes tous. La seconde, avec une semence "incorruptible", celle de Dieu, c'est-à-dire la Bible, qui est Parole de Dieu. Lorsque nous la prenons au sérieux et la considérons comme la vérité, cette "semence" divine nous fait naître à une vie nouvelle, avec Jésus-Christ au centre.

Question : Ceux qui n'ont jamais lu la Bible ne peuvent-ils pas rencontrer Dieu ?

Réponse : Si, bien sûr ! Car dans son désir de sauver les hommes, Dieu a mille façons, parfois très surprenantes, de se révéler à eux. Mais lorsque l'homme prend conscience que Dieu existe et veut se révéler à lui, c'est en lisant la Bible et en la méditant qu'il va pouvoir grandir dans la foi au Christ : La foi vient de ce qu'on entend, et ce qu'on entend vient de la parole du Christ (Romains 10.17).

Remarque : Si vous êtes sceptiques sur la capacité qu'a la Bible de pouvoir changer radicalement la vie d'un homme, parce que vous considérez le texte biblique comme n'importe quel autre texte littéraire, je vous demande à nouveau de faire table rase de cette façon de penser (Cf Un commencement pour tout § 5) et de vous arrêter un instant sur l'expérience suivante : Combien de fois avez-vous lu ou entendu des témoignages de vies qui ont été changées par la lecture d'un livre, par le cours d'un professeur, par une simple parole prononcée par un père ou une mère, ou un inconnu ? Cela vous est peut-être même arrivé. Alors, ne trouvez-vous pas étonnant de penser que seule la Bible n'aurait pas ce même pouvoir de transformer une vie ? Car après tout, derrière ces textes bibliques, ils y a ceux qui les ont écrits. Rationnellement, il serait déjà déraisonnable de penser que leurs paroles ne sont pas capables de produire autant de changements que l'écrivain, le professeur, le parent ou l'inconnu dont je viens de parler. Mais de plus, les auteurs bibliques étaient inspirés par Dieu, comme l'écrit Paul à Timothée : Toi, reste attaché à ce que tu as appris, et qui est l'objet de ta foi ; tu sais de qui tu l'as appris : depuis ton enfance tu connais le Ecrits sacrés; ils peuvent te donner la sagesse en vue du salut par la foi en Jésus-Christ. Toute Ecriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour convaincre, pour redresser, pour éduquer dans la justice... (2 Timothée 3.14-16).

Quelles sont les étapes qui conduisent à la nouvelle naissance ?

Pour comprendre ce qui va suivre, il faut commencer par admettre les deux choses suivantes :

1) Cette naissance spirituelle est l'oeuvre exclusive de Dieu. De même que l'enfant qui naît n'intervient pas pendant l'accouchement, mais c'est la mère qui fait tout, de même c'est Dieu qui fait tout dans l'accouchement spirituel.

2) Cette nouvelle naissance n'apporterait rien à l'homme, surtout pas le salut, si elle ne s'opérait pas en lien avec l'oeuvre de salut de Christ, sa mort sur la croix et sa résurrection, comme l'écrit Paul : Jésus a été livré (est mort sur la croix) pour nos offenses, et est ressuscité pour notre justification (Romains 4.25).

La nouvelle naissance est donc une intervention miraculeuse de Dieu qui nous fait passer du statut d'homme pécheur en rébellion contre Dieu, au statut d'enfant de Dieu, sauvé GRATUITEMENT par Jésus-Christ qui, par amour pour nous, a donné sa vie : Dieu nous a sauvés non en vertu d'oeuvres que nous aurions accomplies nous-mêmes dans la justice, mais en vertu de sa miséricorde, par le bain de la nouvelle naissance et de la rénovation que produit l'Esprit-Saint (Tite 3.5). C'est par grâce en effet que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu. Ce n'est point par les oeuvres, afin que personne ne se glorifie (Ephésiens 1.8-9).

Si cette naissance spirituelle est l'oeuvre exclusive de Dieu, les hommes ont-ils quelque chose à faire en amont ?

J'aurais envie de répondre NON ! tellement la disproportion est grande entre ce que fait Dieu pour nous sauver, et ce que l'homme a à faire pour être sauvé. Pourtant, si infime que soit la part des hommes, elle doit être faite.

La première démarche qui est de la responsabilité de l'homme, c'est la repentance. Je vous en ai déjà parlé dans l'article précédent. Je n'y reviens donc pas. Si vous ne l'avez pas lu, faites-le maintenant, sinon vous aurez du mal à comprendre l'importance de cette démarche pour naître de nouveau.

La seconde démarche qui est de la responsabilité de l'homme, c'est la conversion. Un des textes bibliques qui nous exhorte à cette démarche se trouve dans Actes 3.9. Après avoir guéri un boiteux de naissance, Pierre s'adresse à la foule qui a assisté à ce miracle, et dit : Repentez-vous et convertissez-vous pour que vos péchés soient effacés.

La repentance permet déjà à l'homme d'être pardonné. Quelle différence y a-t-il entre les deux ?

La repentance amène un changement dans la façon de regarder Dieu : L'homme se rend compte que toute sa vie était tournée vers son MOI. Même s'il croyait à l'existence de Dieu, ce dernier n'était qu'un simple "partenaire" à qui on réclamait son dû : le salut contre de bonnes actions ; une sorte de distributeur automatique de bénédictions. Cette prise de conscience pousse l'homme à demander pardon à Dieu, car il comprend maintenant qu'il l'a offensé, même s'il n'en était pas conscient.

Quant à la conversion, on pourrait dire que c'est le prolongement de la repentance : Après avoir reconnu qu'il était dans une situation fausse par rapport à Dieu, l'homme fait demi-tour pour revenir vers Dieu. C'est d'ailleurs le sens du mot grec employé dans le Nouveau Testament pour parler de la conversion.

La repentance est un mouvement de l'être tourné vers le passé et l'intérieur, qui provoque la confession des péchés.

La conversion est un regard vers les valeurs nouvelles vers lesquelles l'homme se tourne volontairement. Il décide de cesser de conduire lui-même  sa vie et place toute son existence sous la direction de Christ.

"Demander pardon", "décider de faire demi-tour pour revenir vers Dieu", c'est ce que j'appelais plus haut la responsabilité de l'homme. Dieu nous laisse libre ; il ne peut pas faire ces deux démarches à notre place. Il nous laisse le choix, de les faire ou de ne pas les faire. Mais il ne cesse de nous attirer à faire ce choix en nous montrant tous les signes de son amour, à travers les textes bibliques. Il essaye aussi de nous attirer en nous mettant en garde contre tous les dangers de ne pas faire le bon choix, comme dans ce Psaume 81.9-15 :

Ecoute, mon peuple ! et je t'avertirai,

Israël, si tu m'écoutais !...

Qu'il n'y ait pas chez toi d'autres dieux !

Ne te prosterne pas devant un dieu étranger !

Je suis l'Eternel, ton Dieu,

Celui qui t'a fait monter du pays d'Egypte;

Ouvre largement ta bouche, et je la remplirai.

Mais mon peuple n'a pas écouté ma voix,

Israël n'a pas voulu de moi.

Alors, je les ai livrés à l'obstination de leur coeur,

Et ils sont allés dans leur propres conseils.

Oh ! si mon peuple m'écoutait,

Si Israël marchait dans mes voies !

En un instant j'humilierais leurs ennemis,

Je tournerai ma main contre leurs adversaires...

 

Lorsqu'elles sont sincères et profondes, la repentance et la conversion sont toujours accompagnées du désir profond de changer de vie, parce qu'on commence à comprendre le prix que Jésus à dû payer pour nous sauver : la mort sur la croix.

Dans le même temps, les masques qui embellissaient le péché tombent les uns après les autres. Il nous apparaît désormais dans toute sa noirceur et commence à nous faire horreur, alors qu'auparavant il nous attirait. Nous prenons la résolution de renoncer à tout ce qui nous apparaît maintenant comme un péché qui offense Dieu.

C'est à ce moment que Dieu intervient et nous accorde la grâce de la nouvelle naissance. Sans cette intervention divine, nous ne tiendrions pas 15 jours nos bonnes résolutions de changer de vie.

Comprenons bien : La nouvelle naissance n'est pas une amélioration de notre ancienne nature charnelle. Ce n'est pas non plus un bricolage divin plus ou moins réussi. C'est la création d'un être entièrement nouveau qui ne désire plus conduire sa vie comme il l'entend, mais laisse Christ la conduire. Paul exprime ainsi ce changement : Je suis crucifié avec Christ, et ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi ; ma vie présente dans la chair, je la vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi (Galates 2.20).

L'homme né de nouveau n'est pas devenu un être "parfait", ne connaissant plus les tentations, incapable de pécher désormais. Non ! Alors, qu'est-ce qui a changé avec la nouvelle naissance ? Une chose essentielle : Sa nouvelle nature spirituelle est maintenant capable de dominer sa nature charnelle. Il ne lutte plus contre sa nature charnelle avec ses propres forces ; il lutte désormais avec les armes que l'Esprit-Saint lui donne : Marchez par l'Esprit, et vous n'accomplirez pas les oeuvres de la chair. Car la chair a des désirs contraires à l'Esprit, et l'Esprit en a de contraires à la chair. Ils sont opposés l'un à l'autre, afin que vous ne fassiez pas ce que vous voudriez (Galates 5.16-17).

Les pasteurs et les prêtres peuvent bien s'époumoner à prêcher une vie droite à leurs ouailles, en citant des passages du Nouveau Testament qui établissent des listes d'actes à ne pas commettre ; c'est comme s'ils prêchaient dans le désert, si leurs ouailles n'ont pas reçu les armes de l'Esprit pour lutter contre leur nature charnelle, si elles ne sont pas nées de nouveau.

Lorsqu'une femme enceinte néglige les conseils de son médecin accoucheur sur les différentes étapes de sa grossesse, l'accouchement risque fort de mal se passer, et l'avenir de l'enfant à naître risque d'être problématique. Il en est de même pour "l'accouchement spirituel". Si la repentance est négligée, voire absente, la foi sera confondue avec la religion et restera perpétuellement tiède et formelle. La croix apparaître comme un scandale, la résurrection comme une légende, et l'amour de Dieu comme une utopie inaccessible. Dans ce cas, la notion de conversion perdra tout son sens. Et la nouvelle naissance, telle que Jésus en parle, n'aura pas lieu.

On peut croire à l'existence de Dieu, savoir que Jésus est mort sur la croix pour sauver les hommes, aller régulièrement dans un lieu de culte... sans s'être repenti, sans être converti, sans être passé par la nouvelle naissance. C'est même, hélas, une situation assez fréquente.

On peut même croire à l'existence de Dieu sans avoir la foi. Ecoutez ce que dit l'apôtre Jacques : Tu crois qu'il y a un seul Dieu, tu fais bien ; les démons le croient aussi et ils tremblent (2.19). En effet, il ne faut pas confondre la croyance et la foi. Les démons savent que Dieu existe, mais ils n'ont aucune relation avec lui, ils ne l'honorent pas, ils ne cherchent pas à faire sa volonté, ils ne l'aiment pas, ils ne mettent pas en pratique ses commandements... Or avoir la foi, c'est faire tout ce que les démons ne font pas : avoir confiance en Dieu, l'honorer, chercher à faire sa volonté, l'aimer, lui obéir...

Vous qui lisez ces lignes, comment croyez-vous en Dieu ? Comme l'apôtre Paul, ou comme les démons dont parle Jacques ?

Engagements

Si votre coeur a été touché par cette article, si vous avez compris l'importance de la nouvelle naissance pour votre relation avec Dieu, je vous propose de prononcer la prière qui suit, à haute voix. Mais avant, lisez-là une ou plusieurs fois pour préparer votre coeur à être sincère.

Seigneur Jésus, je viens à toi maintenant. Je te remercie d'avoir payé pour mon péché par ta mort sur la croix. Je te prie de pardonner le péché de la vie que j'ai menée jusqu'ici comme je l'entendais. Je te confesse aujourd'hui tous les péchés qui sont la conséquence de cette vie (Nommez les péchés que le Seigneur vous montre en ce moment, et demandez pardon pour chacun d'entre eux. Prenez le temps qu'il faut. Ce que vous êtes en train de faire est très important. Puis poursuivez la prière). Je te remercie Seigneur de m'avoir pardonné tout écart à ta volonté. Je te donne maintenant ma vie. Je te remercie pour le privilège d'être désormais ton enfant, et pour la certitude que rien ni personne ne pourra jamais m'arracher de ta main (Cf Jean 10.27-29).

Si vous vous êtes sincèrement adressé à Dieu en prononçant cette prière, Soyez certain que Dieu vous a entendu et vous a déjà exaucé. Vous êtes pardonné, et vous êtes devenu fils ou fille de Dieu. Vous êtes né de nouveau.

Remarque : Ne vous fiez pas aux doutes qui peuvent traverser votre esprit en ce moment : "Il ne s'est rien passé !" ; "Je n'ai rien ressenti !"... Fiez-vous à ce que dit l'Ecriture : Si nous confessons nos péchés, il (Dieu) est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute injustice (1 Jean 1.9).

Et maintenant ?

La nouvelle naissance est le début de la vie chrétienne. Elle est indispensable, mais elle ne fait qu'introduire le croyant dans une existence nouvelle. C'est une vie de foi et d'obéissance qui commence maintenant. Le vrai disciple de Jésus obéit à son nouveau Maître (Galates 2.20).

Ne vous lassez pas de remercier Dieu pour ce qu'il vient d'accomplir en vous.

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Dieu  se sert aussi de panneaux pour que nous sortions de l'impasse