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25 décembre 2012

Seigneur, aide-moi !

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Témoignage de

Joël GRISSOLANGE

 


Seigneur, aide-moi !
podcast

14 novembre 2011

Les ténèbres et la lumière

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Les ténèbres et la lumière

 

Je vous invite d'abord à lire Genèse 1.1-5 puis Jean 1.1-13

 

  Ce n’est pas un hasard, si l’Evangile de Jean commence par la même expression que le livre de la Genèse : Au commencement. Derrière cette allusion au récit de la Création, Jean veut nous faire comprendre une chose essentielle : Les hommes naissent dans les ténèbres, mais Christ est venu sur la terre pour leur apporter la lumière. Comprendre cela, c’est l’a.b.c. de la foi chrétienne.

  Que nous disent les premiers versets de la Genèse ? Au commencement, c’est-à-dire lorsque Dieu est intervenu pour la première fois, la vie n’existait pas ; ce n’était que tohou ve bohou, comme le dit le texte hébreu, c'est-à-dire vide et néant, et c’était le règne des ténèbres.  Pour remédier à ces ténèbres et pour que la vie apparaisse, la première chose que Dieu a faite, c’est de créer la lumière. Le texte précise qu’il l’a séparée des ténèbres (v 4), afin qu’il n’y ait pas de confusion possible entre les ténèbres et la lumière. Après cela, le texte nous dit que Dieu vit que la lumière était bonne (v 4), sous-entendu, bonne pour l’homme que Dieu allait créer par la suite.

  Lorsqu’on lit le début de l’évangile de Jean, on est frappé par les multiples allusions qu’il fait aux premiers versets de la Genèse. Jean parle aussi de lumière et de ténèbres. Là où Genèse dit que Dieu sépara la lumière d’avec les ténèbres, Jean écrit que la lumière brille dans les ténèbres. Là où Genèse dit que Dieu créa le ciel et la terre, Jean écrit  que tout a été fait par la Parole, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle.

  Remarquons que Jean parle de la Parole, puis de la lumière. Il passe de l’un à l’autre sans les différencier : En elle (la Parole) était la vie, et la vie était la lumière des hommes (v 3). Un peu plus loin,  il parle de la véritable lumière qui, en venant dans le monde, éclaire tout homme (v 9). Pour lui, Parole et Lumière désignent un seul et même personnage : le Christ.

  Le parallèle entre Gn 1 et Jn 1 est suffisamment clair pour qu’on puisse énoncer la leçon à en tirer : Le commencement, c’est le temps où Dieu a entrepris son plan de salut. De même que pour que la vie apparaisse sur terre, et qu’il soit mit fin aux ténèbres et à la confusion, Dieu a créé la lumière et l’a séparée des ténèbres ; de même pour que l’homme connaisse la vie, pour qu’il ne reste pas dans la confusion et prisonnier des ténèbres, Dieu a donné Jésus-Christ. Et c’est lui qui a dit : Moi, la lumière, je suis venu dans le monde, afin que quiconque croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres (Jn 12.46).

 De quelles ténèbres les hommes sont-ils prisonniers ? Des ténèbres de la nature pécheresse que nous avons tous héritée d’Adam, parce qu’il a désobéi à Dieu dans le Jardin d’Eden. Relisez attentivement Gn 5.1 et 3. En 5.1, le texte nous dit qu’Adam fut créé à la ressemblance de Dieu ; mais en 5.3, le texte nous dit qu’Adam engendra un fils à sa ressemblance, c’est-à-dire non plus à la ressemblance de Dieu, mais à la ressemblance de son père qui, entre temps, était devenu pécheur.

   L’apôtre Paul a souligné les conséquences dramatiques des ténèbres qui nous habitent à cause de cet héritage : les tendances de la chair (c’est-à-dire les tendances de l’homme qui ne vit pas encore dans la lumière du Christ) sont ennemies de Dieu, parce que la chair ne se soumet pas à la loi de Dieu, elle en est même incapable (Rm 8.7). Pour remédier à cela, Christ est venu dans ce monde. D’abord pour que les hommes prennent conscience qu’ils sont dans les ténèbres. Ensuite pour les sortir de ces ténèbres en leur donnant la lumière de la vie.

   La prise de conscience est primordiale, essentielle ; sans elle, en effet, aucun changement n’est possible. Elle est essentielle, mais beaucoup d’hommes n’admettent pas qu’ils sont dans les ténèbres. Je me souviens de la réflexion d’une personne qui, à propos de ce problème disait : C’est scandaleux de culpabiliser les hommes. Je ne me sens pas pécheur !

   Cette réaction violente et courante, inhérente à notre nature pécheresse, est vieille comme le monde. C’est la raison pour laquelle Jean insiste tant sur l’aveuglement spirituel des hommes. A trois reprises, il mentionne le fait que la lumière (Christ) est bel et bien venue dans notre monde, mais que de nombreux hommes ne veulent ou ne peuvent pas la voir : v 5 : La lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas accueillie ; v 10 : La lumière était dans le monde et le monde a été fait par elle, et le monde ne l’a pas connue ; v 11 : La lumière est venue chez les siens, et les siens ne l’ont pas reçue.

  Comment appelle-t-on un homme qui marche en plein jour, mais qui pourtant ne voit rien de ce qui est autour de lui ? C’est un aveugle, physiquement parlant. La lumière parvient bien à son oeil, mais son nerf optique malade ne la transmet pas au cerveau. Il est dans les ténèbres.

  Spirituellement, il se passe exactement la même chose. Jésus-Christ, la lumière du monde, est venu dans notre monde pour éclairer l’esprit de tout homme. Et pourtant, dans notre pays, une écrasante majorité de nos contemporains sont aveugles, spirituellement parlant. Cela signifie-t-il que Dieu aurait besoin d’un conseiller en communication pour faire passer son message de salut ? Pas du tout ! Dieu a bien fait tout ce qu’il fallait pour faire comprendre aux hommes l’urgence qu’il y a à sortir des ténèbres, et à venir vers la lumière. Dieu explique tout cela dans la Bible. Encore faut-il que les hommes ouvrent la Bible et la lisent sérieusement, c’est-à-dire en tenant compte de ce qu’ils lisent.  Seule la connaissance de ce que dit la Bible et la volonté de s’y soumettre est capable de faire sortir un homme de son aveuglement, de ses ténèbres spirituelles. Dieu l’a voulu ainsi. C’est par l’enseignement qu’elle nous donne, par la connaissance de la vie et de l’œuvre de Christ que l’homme comprend :

1)     Que sa nature héritée d’Adam le place sous la colère de Dieu et sous son jugement : Tous les hommes ont péché et sont privés de la gloire de Dieu (Rm 3.23)

2)     Que Dieu lui offre, gratuitement, le salut en Jésus-Christ, car il l’aime  et ne peut pas se résoudre à le voir se perdre : Mais ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption  qui est dans le Christ-Jésus (Rm 3.24).

   Il est particulièrement important de comprendre que sans une prise de conscience aigue de notre condition de pécheurs qui nous condamne à la mort spirituelle,

1) notre repentance sera formelle, ou superficielle ; ou même inexistante.

2) nous serons dans l’incapacité de comprendre, existentiellement (pas intellectuellement), le sens profond du sacrifice de Jésus à la croix.

3) nous ne comprendrons pas non plus ce que signifie le salut par grâce.

  Dans ces conditions, la vie chrétienne se réduit à une pratique routinière; ou à une habitude que l’on perd vite dès que survient le moindre changement de vie. Elle peut être aussi une illusion mensongère : Je crois en Dieu, mais je ne pratique pas !

  La vie chrétienne est trop souvent confondue avec

-         une morale : il ne faut pas voler, ni mentir…,

-         une pratique religieuse : Dès que je peux, je vais à l’église,

-          une expérience du passé : J’ai été baptisé et j’ai fait ma confirmation,

-          une cérémonie future : Il y aura une cérémonie au Temple avant mon enterrement.

   Pour beaucoup de nos contemporains ceci est suffisant pour être qualifié de croyant. Paul a voulu combattre cette fausse compréhension de la foi, en prenant l’exemple de la circoncision, signe de l’alliance entre Dieu et son peuple. Beaucoup de Juifs se sentaient en règle avec Dieu simplement parce qu’ils étaient circoncis. Paul leur dit : Le Juif, ce n’est pas celui qui en a les apparences ; et la circoncision, ce n’est pas celle qui est apparente dans la chair. Mais le Juif, c’est celui qui l’est intérieurement ; et la circoncision, c’est celle du cœur, selon l’esprit et non selon la lettre (Rm 2.28-29).

     Comprenons bien ce que Paul veut nous dire : La vie chrétienne, c’est une vie de foi en Jésus-Christ. Et la foi c’est une relation intime avec Dieu qui se vit dans la confiance, la soumission, l’obéissance et la dépendance.  Devenir croyant c’est un changement radical, puisque c’est passer des ténèbres à la lumière, comme le dit Paul : Autrefois, en effet, vous étiez ténèbres, mais maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur. Marchez comme des enfants de lumière ; car le fruit de la lumière consiste en toute sorte de bonté, de justice et de vérité (Eph 5.8).

  Devenir croyant, c’est passer obligatoirement par une nouvelle naissance, comme nous le dit le texte : Mais à tous ceux qui ont reçue la lumière (Christ) elle a donné le pouvoir de devenir enfant de Dieu, à ceux qui croient en son nom et qui sont nés, non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu (Jn 1. 11-13). Que signifie : naître de la volonté de Dieu ? Cela signifie que l’initiateur de cette nouvelle naissance, de cette naissance spirituelle, et Celui qui la rend possible, c’est Dieu lui-même par Jésus-Christ.

  L’homme n’a qu’une seule chose à faire pour naître de nouveau : Reconnaître que sans la foi en Christ il est dans les ténèbres ; et donner sa vie à Christ. Dieu fait le reste. La nouvelle naissance, indispensable pour entrer dans le Royaume de Dieu (Jn 3.5), c’est l’œuvre exclusive de Dieu, avec le consentement émerveillé et reconnaissant de l’homme. On n’est pas sauvé en présentant à Dieu la liste de ses états de service : Regarde, Seigneur, tout ce que j’ai fait pour toi ! Le salut ne se mérite pas ! Etre enfant de Dieu ne se mérite pas non plus. C’est seulement par grâce que nous pouvons le devenir, lorsque, en accueillant le Christ, Dieu nous fait passer par la nouvelle naissance pour nous sortir des ténèbres. Autrefois, en effet, vous étiez ténèbres, dit Paul, mais maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur (Eph 58.8).


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