10 mars 2015
La foi de Myriam, 10 ans
Il est bon de se souvenir de la souffrance de nos frères d'Orient,
de se rappeler qu'ils ont besoin de notre soutien.
Il est peut être encore meilleur de nous rendre compte que ce sont eux qui nous soutiennent : voyez le message de la petite Myriam, pleine de joie et d'espoir, elle qui a perdu sa maison, ses jouets, ses amis. Pouvons-nous en dire autant, nous qui sommes souvent si moroses alors que nous avons tant ?
TRADUCTION :
Journaliste : En visitant ce camp, nous avons eu la surprise de rencontrer cette petite fille, qui nous a dit qu'elle regardait notre émission "Laysh Hayk". Elle s'appelle Myriam. Comment vas-tu, Myriam ?
Myriam : Je vais bien, et vous ?
J: Très bien. Tu regardes vraiment notre émission ?
M : Oui.
J : Tu aimes SAT-7 kids ?
M : Oui.
J : D'où viens-tu ? Tu viens aussi de Karakoch ?
M : Oui, je viens de Karakoch.
J : Tu as 10 ans, c'est ça ?
M : Oui.
J : Depuis quand es-tu dans ce camp ?
M : 4 mois.
J : Qu'est-ce qui te manque le plus de Karakoch et que tu ne trouves pas ici ?
M : Nous avions une maison à Karakoch, des divertissements, ici il n'y en a pas. Mais Dieu merci, Dieu nous donne ce qu'il nous faut.
J : Qu'est-ce que tu veux dire par "Dieu nous donne ce qu'il nous faut" ?
M : Dieu nous aime et il n'a pas laissé Daech nous tuer.
J : Tu sais combien Dieu t'aime, pas vrai ?
M : Oui, Dieu nous aime tous, pas juste moi, tout le monde.
J : Crois-tu que Dieu aime aussi ceux qui t'ont fait du mal ?
M : Il les aime, mais il n'aime pas Satan.
J : Que ressens-tu pour ceux qui t'ont chassée de chez toi et t'ont causé tant de malheurs ?
M : Je ne veux rien leur faire, je demande juste à Dieu de leur pardonner.
J : Et toi, peux-tu aussi leur pardonner ?
M : Oui.
J : Mais pardonner à ceux qui t'ont fait souffrir, est-ce que c'est très difficile ou facile ?
M : Je ne vais pas les tuer, pourquoi les tuer ? Je suis seulement triste qu'ils nous aient chassés de chez nous, pourquoi ont-ils fait ça ?
J : Tu aimais ton école à Karakoch, pas vrai ?
M : Oui, j'étais toujours première de ma classe.
J : Avais-tu aussi des amis à l'école ?
M : Oui.
J : Est-ce que certains sont ici avec toi ?
M : Il y en a, mais je ne sais pas où.
J : Peut-être que certains regardent SAT-7 kids à la télévision en ce moment. Qu'est-ce que tu voudrais leur dire ?
M : J'avais une amie avant de venir ici. Elle s'appelait Sandra et nous passions toute la journée ensemble à l'école. Même si n'habitions pas à côté, nous nous aimions beaucoup. Si nous nous faisions du mal en jouant, nous nous pardonnions. Nous nous aimions, maintenant j'aimerais juste la voir.
J : Tu ne sais pas où elle est ?
M : Non, je ne sais pas.
J : Si Sandra nous regarde maintenant, je suis sûr qu'elle pense à toi et qu'elle t'aime, Myriam.
M : Elle m'aime beaucoup et je l'aime aussi, je voudrais la revoir un jour.
J : Bien sûr, et j'espère que nous serons avec toi le jour et tu la retrouves.
M : J'espère !
J : Qu'est-ce que tu veux dire ?
M : J'espère que nous rentrerons chez nous, et elle aussi, pour que nous puissions nous revoir.
J : J'espère que quand tu retourneras vivre dans une maison encore mieux que celle d'avant !
M : Si Dieu veut ! Non pas ce que nous voulons, mais ce que Dieu veut, parce qu'il sait [ce qu'il nous faut].
J : Tu n'es pas triste quelquefois ? As-tu l'impression que Jésus t'a oubliée par exemple ?
M : Non, parfois je pleure parce que nous avons quitté notre maison et Karakoch, mais je n'en veux pas à Dieu. Je le remercie parce qu'il nous a donné ce qu'il nous faut. Même si nous souffrons ici, il nous donne ce qu'il nous faut.
J : Tu m'as appris beaucoup de choses !
M : Merci, vous aussi !
J : Qu'est-ce que je t'ai appris ?
M : Vous m'avez appris... Non, je veux dire que vous avez compati avec moi. Je voulais que les gens sachent ce que je ressens.
J : Sais-tu que Jésus ne t'abandonnera jamais ?
M : Il ne m'abandonnera jamais. Quand on croit vraiment, il ne nous abandonne jamais.
J : Est-ce que tu te rappelles une chanson que tu aimes chanter quand tu es seule, pour parler à Jésus ? Ou tu ne te souviens de rien ?
M : Je connais des chansons.
J : Voudrais-tu me chanter ta chanson préférée ? Juste une petite chanson que tu peux nous chanter, qu'en penses-tu ?
M : Il y en a une : "Quelle joie le jour où j'ai cru au Christ ! Ma joie était complète à l'aube et ma voix chantait de gratitude. Mon amour pour mon glorieux Sauveur de jour en jour grandiraPar amour il est venu, oh quel merveilleux amour ! Il m'a rétabli dans la justice, au nom d'une alliance sainte. Mon amour pour mon glorieux Sauveur de jour en jour grandira. Une nouvelle vie, un jour de joie, quand je serai réunie à mon Bien-aimé."
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22 septembre 2014
Pourquoi avez-vous peur ?
12:38 Publié dans Prédications | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : peur, foi
23 décembre 2012
Dieu, j'ai besoin de Toi !
16:11 Publié dans Témoignage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : foi, raison
22 octobre 2008
Religion et foi
La colère de Dieu se révèle du ciel contre toute impiété et toute justice des hommes qui retiennent injustement la vérité captive, car ce qu'on peut connaître de Dieu est manifeste pour eux, car Dieu le leur a manifesté. En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient fort bien depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages (Romains 1.18-20).
Ce paysage magnifique est l'un des signes, parmi tant d'autres, de l'auteur de la Création
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La religion et la foi
Il est important de ne pas confondre ces deux mots, comme beaucoup ont tendance à le faire. En effet, on peut être de religion catholique, orthodoxe ou protestante et ne pas avoir la foi.
Un dictionnaire célèbre donne de la religion la double définition suivante :1) Ensembles de croyances et de dogmes définissant le rapport de l'homme avec le sacré. 2) Ensembles de pratiques et de rites propres à chacune de ces croyances.
Quant au mot foi, le même dictionnaire indique : Le fait de croire en Dieu, en des vérités religieuses révélées. Et il ajoute plus loin : Confiance en quelqu'un ou en quelque chose.
Si l'on se place sur le terrain de la chrétienté, ces deux mots font référence au Dieu de la Bible. A priori, on ne devrait donc pas pouvoir les différencier. Mais c'est sans compter avec la façon dont l'homme conçoit sa relation avec Dieu. Jésus souligne les déviations de cette relation dans de nombreux textes. J'en cite trois ici :
Quiconque me dit : Seigneur, Seigneur ! n'entrera pas forcément dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux (Matthieu 7.21).
Alors, Jésus s'adressa aux foules et à ses disciples et dit : Les scribes et le Pharisiens sont assis dans la chaire de Moïse (expliquent la Loi de Moïse). Faites donc et observez tout ce qu'ils vous diront, mais n'agissez pas selon leurs oeuvres. Car ils disent et ne font pas (Matthieu 23.1-3).
Pourquoi m'appelez-vous : Seigneur, Seigneur ! et ne faites-vous pas ce que je dis ? (Lc 6.46).
Dans ces trois textes, Jésus condamne le hiatus qui existe entre la parole et les actes. Lorsque la parole, même la plus pieuse (Seigneur, Seigneur !), est déconnectée des actes, on est dans le domaine du religieux, mais pas de la foi. Pour faire comprendre cette différence, je dirais que la religion concerne l'extérieur de l'homme, les apparences, tandis que la foi concerne l'intérieur de l'homme, son être régénéré par la nouvelle naissance (Cf l'article consacré à ce thème).
Dans quel sens est-ce que j'affirme que la religion concerne l'extérieur de l'homme ?
Je prends un exemple : On peut pratiquer assidûment sa religion le dimanche et être malhonnête, méchant ou pervers tout le reste de la semaine. Nous avons tous connu des dictateurs sanguinaires qui allaient régulièrement à l'église et prenaient l'eucharistie. Dans cet exemple, on voit que ce qui caractérise cette attitude c'est l'absence de cohérence entre les actes de celui qui semble accorder de l'importance à la Bible (en assistant aux offices), et le texte biblique qui appelle à la justice, à l'amour, à la droiture, etc... La religion peut donc être comparée à une médaille épinglée sur le revers d'une veste (la Légion d'honneur) à une distinction (une médaille de guerre). Il suffit d'enlever la veste pour que la médaille ne fasse plus partie de nous-même.
Un passage du livre d'Esaïe montre comment Dieu réagit en face d'actes religieux complètement vidés de leur sens. Dans la Loi, qu'il a donnée à Moïse, Dieu demande à son peuple d'offrir des sacrifices et de respecter certaines fêtes. Mais le peuple a confondu la foi et une attitude religieuse. Dieu condamne sévèrement cette attitude hypocrite :
Ecoutez la parole de l'Eternel, chefs de Sodome ! Prête l'oreille à la loi de notre Dieu, peuple de Gomorrhe ! Qu'ai-je à faire de la multitude de vos sacrifices ? dit l'Eternel. Je suis rassasié des holocaustes de béliers et de la graisse des veaux ; je ne prends pas plaisir au sang des taureaux, des agneaux et des boucs. Quand vous venez vous présenter devant moi, qui vous demande de fouler mes parvis ? Cessez d'apporter de vaines offrandes : L'encens me fait horreur; quant aux nouvelles lunes, aux sabbats et aux assemblées, je ne puis voir le crime avec les solennités. Je hais vos nouvelles lunes et vos fêtes ; elles me sont à charge ; je suis las de les supporter. Quand vous étendez vos mains (pour prier) je détourne de vous mes yeux; quand bien même vous multipliez les prières, je n'écoute pas : Vos mains sont pleines de sang (Esaïe 1.10-15).
Lorsque la religion est confondue avec la foi, celle-ci est souvent perçue comme une morale, au même titre que la loi civile. Les deux disent: Tu ne dois pas faire ceci ! Tu dois faire cela ! Ces lois sont justes; et pourtant, beaucoup les enfreignent. Pourquoi ? Parce qu'on les regarde comme contraignantes. Pour prendre des exemples dans la loi civile, je mentionnerai simplement le respect des limitations de vitesse; l'obligation de s'assurer lorqu'on achète un véhicule; l'interdiction de pirater les logiciels ou les CD de musique; l'obligation de déclarer tous ses revenus au fisc; l'obligation d'acheter un billet lorsqu'on prend le métro, etc... Beaucoup trichent, en espérant ne pas se faire prendre. Ils se justifient en prétextant que la loi est injuste, ou que les choses sont trop chères. Beaucoup ont envie de tricher. Ce qui les retient, c'est uniquement la peur de se faire prendre. Ils sont honnêtes par peur de la sanction, mais pas par conviction. Ces exemples montrent que beaucoup d'hommes considèrent ces lois comme des contraintes qui empiètent sur leur liberté. Alors, dès qu'ils ont une possibilité d'y échapper sans se faire prendre, ils ne respectent plus la loi, car leur être profond n'est pas en accord avec cette loi.
Parce qu'elle concerne l'extérieur de l'homme,
la religion n'a jamais changé et ne changera jamais
le coeur d'un homme.
Pour qu'un homme change, il faut que l'intérieur de cet homme change, c'est-à-dire son coeur, son être profond. Le peuple d'Israël avait reçu de Dieu les 10 Commandements (Exode 20). Ces lois étaient gravées sur deux tables de pierre. Tout le peuple les connaissait; et pourtant, on ne compte plus les fois où il a désobéi à ces lois. Pourquoi ? Parce qu'elles étaient extérieures au coeur de ces hommes.
Comment Dieu fait-il pour que les hommes considèrent ces lois non comme une contrainte, mais comme le chemin vers la liberté ?
Il va les graver directement sur leur coeur, sur un nouveau coeur : Je vous donnerai un coeur nouveau et je mettrai en vous un esprit nouveau; j'ôterai de votre chair le coeur de pierre et je vous donnerai un coeur de chair. Je mettrai mon Esprit en vous et je ferai que vous suiviez mes prescriptions, et que vous observiez mes ordonnances (Ezékiel 36.26).
Cette image très concrète de la transplantation d'un coeur nouveau, c'est la nouvelle naissance dont j'ai parlé dans un précédent article. Pour pouvoir regarder les commandements de Dieu comme une grâce et non comme une contrainte, il faut avoir reçu de Dieu ce coeur nouveau (Cf La nouvelle naissance : § Comment passe-ton par cette nouvelle naissance ?). Le mouvement de la foi, c'est de mourir à notre vieille nature avec le Christ, pour renaître, avec le Christ à une nouvelle vie: Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Christ-Jésus, c'est en sa mort que nous avons été baptisés ? Nous avons donc été ensevelis avec lui dans la mort par le baptême, afin que comme Christ est ressuscité d'entre les morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie (Romains 6.3-4).
Avec cette nouvelle naissance et ce coeur nouveau, la loi de Dieu qui était extérieure à nous et que nous percevions comme une contrainte, va pouvoir prendre vie maintenant à l'intérieur de nous. Elle va faire partie intégrante de notre nouvelle nature en Christ. Et nous savons et expérimentons que c'est une loi libératrice. Lorsque la loi de Dieu nous rend triste, ce n'est plus parce que nous devons nous y soumettre, mais parce que nous y avons désobéi. C'est un renversement total.
La nouvelle naissance nous garantit-elle que nous ne pécherons jamais plus ? Non ! Mais lorsque cela arrive, la grande différence avec une attitude religieuse, c'est que : 1) Nous prenons conscience que nous avons offensé Dieu, sans relativiser la gravité de l'offense, sans nous chercher d'excuses ; 2) Nous ne supportons plus d'attrister le Saint-Esprit qui vit en nous ; et nous agissons en conséquence : nous nous repentons sincèrement.
L'homme religieux vit sa relation avec Dieu à travers sa pratique des rites. Il en est fier et pense ainsi mériter l'attention de Dieu et son salut. Pour l'homme de foi, ce qui importe, c'est sa relation avec Dieu. Il sait que Dieu l'a aimé le premier, qu'il ne mérite rien mais que tout lui a été donné gratuitement, le pardon comme la grâce. Il accueille l'un et l'autre avec reconnaissance.
Une parabole montre l'immense fossé qui sépare ces deux attitudes :
Jésus dit encore cette parabole pour certaines personnes qui se persuadaient d'être justes et qui méprisaient les autres : Deux hommes montèrent au temple pour prier ; l'un était Pharisien, et l'autre péager. Le Pharisien, debout priait ainsi en lui-même ; O Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui son accapareurs, injustes, adultères, ou même comme ce péager : je jeûne deux fois la semaine, je donne la dîme de tous mes revenus. Le péager se tenait à distance, n'osait même pas lever les yeux au ciel, mais se frappait la poitrine et disait : O Dieu, sois apaisé envers moi, pécheur. Je vous le dis, celui-ci descendit dans sa maison justifié (pardonné) plutôt que l'autre. Car quiconque s'élève sera abaissé, et celui qui s'abaisse sera élevé (Luc 18.9-14).
Jésus ne se sert pas de cette parabole pour nous juger ou pour nous condamner, mais pour nous faire comprendre que nous pouvons passer complètement à côté de la foi sans le savoir; il veut nous remettre sur le bon chemin.
Si vous vous sentez interpellé par ce texte, vous pouvez simplement poser à Dieu cette question : Seigneur, dans ma relation avec toi, comment me vois-tu ? Comme le Pharisien ou comme le péager ?
N'ayez pas peur de la réponse. Lorsque Dieu nous parle, cela peut faire très mal, parce que par amour, il nous révèle les choses dont nous n'avions pas conscience, qui peuvent mettre à mal notre égo. Mais c'est toujours pour nous entraîner, avec lui, sur le chemin de la vérité et de la vie.
Que le Seigneur vous bénisse.
10:43 Publié dans Vie chrétienne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : religion, foi, relation, communion