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29 octobre 2008

Dieu : juge ou médecin ?

 

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Dieu : Juge ou médecin ?

Supposez que vous soyez atteint d'une maladie chronique. Votre médecin vous prescrit depuis longtemps un médicament qui vous permet de vivre normalement. Mais il vous a sérieusement mis en garde : l'alcool est formellement interdit avec ce médicament. En contrevenant à cette mise en garde, vous mettez gravement votre vie en danger.

A l'occasion d'une fête, vous décidez de passer outre cette recommandation et vous vous accordez une coupe de champagne. Quelques heures plus tard, vous commencez à vous sentir mal. Bien sûr, vous en connaissez la cause. Que faites-vous ? Vous vous précipitez chez votre médecin, et vous lui racontez que vous avez bravé son interdiction. Lorsqu'il vous demande quelle quantité d'alcool vous avez bue, vous lui dites la vérité. Cela ne vous viendrait pas à l'idée de lui dire : Oh ! j'ai simplement trempé un doigt dans le champagne ! Non ! Vous ne lui cachez rien de façon à ce qu'il évalue la gravité du mal. Vous ne lui cachez rien parce que vous avez confiance en lui; vous êtes venu le voir pour qu'il vous sauve de la grave imprudence que vous avez commise.

Ouvrons la Bible dans le livre de la Genèse 2.15-17 : L'Eternel Dieu prit l'homme et le plaça dans le jardin d'Eden pour le cultiver et le garder. L'Eternel Dieu donna ce commandement à l'homme : Tu pourras manger de tous les arbres du jardin; mais tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras.

Vous savez ce qui est arrivé par la suite : Le tentateur a séduit Eve. Elle a mangé de ce fruit interdit et en a donné à Adam qui en a mangé aussi.

Il est important de remarquer comment Adam et Eve ont réagi après avoir désobéi à Dieu. Reprenons le texte biblique en Genèse 7.3-10 : Les yeux de tous deux s'ouvrirent ; ils prirent conscience du fait qu'ils étaient nus. Ils se firent des ceintures avec des feuilles de figuier cousues ensemble. Alors ils entendirent la voix de l'Eternel Dieu qui parcourait le jardin avec la brise du soir. L'homme et sa femme allèrent se cacher devant l'Eternel Dieu, parmi les arbres du jardin. L'Eternel Dieu appela l'homme et lui dit : Où es-tu ? Il répondit : J'ai entendu ta voix dans le jardin et j'ai eu peur, parce que je suis nu ; je me suis donc caché.

La réponse d'Adam est curieuse. On sent qu'il est très perturbé par sa désobéissance. Il dit à Dieu qu'il s'est caché parce qu'il est nu. Or ce n'est pas vrai car le texte précise que le couple s'était fait des ceintures avec des feuilles de figuier pour cacher leur nudité. Cette nudité qui ne leur causait aucune gène avant qu'ils désobéissent (Genèse 2.25: L'homme et sa femme étaient tous les deux nus et n'en avaient pas honte) est maintenant un sujet de honte et ils ont soudain peur de Dieu. Pourquoi cette peur subite ? Leur désobéissance a  totalement transformé la vision qu'ils avaient de Dieu. Désormais, ils le voient comme une juge. Ils pensent qu'il va les punir.

Nous ressemblons beaucoup à Adam et Eve et agissons souvent comme eux parce que nous regardons les commandements de Dieu comme si Dieu étaient un juge. Ainsi, lorsque nous désobéissons, nous essayons de cacher notre faute à Dieu ; nous l'avouons à moitié; nous essayons de la minimiser. Parce que l'image de Dieu qui domine en nous, c'est celle d'un juge qui va appliquer une sanction.

La Bible ne dit-elle pas que Dieu est un juge ?

Si ! Mais il n'est pas que cela. Dieu est aussi médecin : Mon âme, bénis l'Eternel...C'est lui qui pardonne toute tes fautes, qui guérit toutes tes maladies... qui te couronne de bienveillance et de compassion... (Psaume 103.1-4). Revenez, fils rebelles, je vous guérirai de vos inconstances (Jérémie 3.22). On pourrait multiplier les exemples où Dieu se présente comme un médecin. Alors, pourquoi ce visage de Dieu médecin est-il si peu présent en nous aujourd'hui, comme s'il était masqué par le visage du Dieu-juge ? Daniel Bourguet apporte une réponse à cette question : Parce qu'il y a eu une dérive des Pères de l'Eglise occidentale qui ont petit à petit laissé tomber l'image du médecin pour privilégier l'image du juge (ce que n'on pas fait les Pères de l'Eglise orientale).

Il est grand temps de retrouver l'équilibre entre les deux visages de Dieu. En effet, avant d'être le juge de la fin des temps, Dieu est d'abord médecin aujourd'hui et maintenant. Il est très important de comprendre cela, car notre attitude vis-à-vis de Dieu va être radicalement différente selon que nous voyons en lui un juge ou un médecin. En effet, devant un juge, on cherche à cacher ce qu'on a fait de mal, on cherche à l'éviter de peur d'être condamné. Alors que devant un médecin, on expose son mal, sans rien lui cacher, afin qu'il puisse faire le bon diagnostic. Nous venons près du médecin avec confiance pour qu'il nous guérisse de notre mal.

Dieu est d'abord un médecin

C'est une évidence lorsqu'on considère le nom même de Jésus, qui signifie : Le Seigneur sauve. Remarquons que ce n'est ni Joseph ni Marie qui ont donné ce nom à leur enfant. C'est un ange : L'ange dit à Joseph : Tu lui donneras le nom de Jésus, car c'est lui qui sauvera le peuple de ses péchés. Jésus confirme lui-même son ministère de médecin et non de juge : Moi, je ne juge personne (Jean 8.15). Je suis venu non pour juger le monde mais pour sauver le monde (Jean 12.47).

Que veut dire Jésus lorsqu'il emploie le verbe sauver ?

Pour bien le comprendre, souvenons-nous de ce récit où une femme atteinte d'une perte de sang depuis 12 ans s'approche de Jésus et touche son vêtement. Le texte dit : Car elle disait en elle-même : Si je peux seulement toucher son vêtement, je serai guérie. Jésus se retourna et dit en la voyant : Prends courage, ma fille, ta foi t'a guérie. Et cette femme fut guérie à l'heure même (Matthieu 9.20-22).

Le verbe grec employé signifie sauver. Si le traducteur a préféré traduire guérie, c'est que ce salut-guérison n'a pas attendu le jugement dernier, ni même que Jésus soit ressuscité. Cette femme a été guérie-sauvée maintenant par le médecin et non pas par le juge.

Prenons un autre exemple : Lorsque la barque dans laquelle se trouvent Jésus et ses disciples est sur le point de sombrer à cause de la tempête, les disciples s'adressent à Jésus et lui disent : Seigneur, sauve-nous, nous périssons (Matthieu 8.25). Là non plus, ils ne font appel au juge de la fin des temps. Ils réclament un sauvetage immédiat, et ils s'adressent à celui qui est le maître des éléments. Jésus calme les flots et les sauve de la mort.

Pour poursuivre la démonstration que Jésus est d'abord un médecin avant d'être un juge, il suffit de faire le compte des récits de guérisons. Dans le seul évangile de Matthieu, il n'y a pas moins de 14 récits de guérisons, plus 7 autres mentions qui parlent d'actes de guérisons de Jésus. Cette insistance sur le Jésus-médecin devrait rééquiliber la vision déformée que nous avons de Dieu: Dieu est venu sur notre terre dans la personne de Jésus pour sauver les hommes, c'est-à-dire pour les guérir, pour les délivrer de leurs maladies physiques, spirituelles, psychiques, émotionnelles : Mon âme, bénis l'Eternel... c'est lui qui guérit TOUTES mes maladies (Psaume 103.3). L'amour de Dieu ne se manifeste pas seulement par le salut de nos âmes. Il commence par la guérison de nos maladies physiques, spirituelles et psychiques, là, sur cette terre. Une grande partie de l'Eglise d'occident a pratiquement oublié ce visage de Dieu-médecin, au point que beaucoup de chrétiens ne croient pas aux guérisons divines et préfèrent donner aux "soit-disant miracles" une explication rationnelle, scientifique. Cela a des répercussions dramatiques dans l'Eglise, car les chrétiens malades (physiquement ou spirituellement) restent malades ou cherchent du secours chez les "psy". Dans son amour, Dieu permet aux hommes qui ne croient plus au Christ-médecin de trouver du secours ailleurs que dans l'Eglise. Mais ce n'était pas le plan de Dieu. Et ça ne l'est toujours pas.

Quel est le plan de Dieu ?

C'est que les disciples de Jésus, les disciples de tous les temps, poursuivent l'oeuvre de Christ : Jésus appela ses 12 disciples et leur donna le pouvoir de chasser les esprits impurs et de guérir toute maladie et toute infirmité. En chemin, prêchez que le Royaume des cieux est proche. Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons (Matthieu 10.1 et 7-8).

Lorsque notre médecin nous recommande de ne surtout pas boire d'alcool avec le médicament qu'il nous prescrit, comment le voyons-nous ? Comme un juge ? Ou comme un médecin ? Je suis certain que nous le voyons comme quelqu'un qui veut  nous éviter de gros ennuis !

Alors pourquoi voyons-nous Dieu, si souvent,  comme un juge, lorsque nous avons désobéi au commandement de pardonner, de ne pas voler, ne pas mentir, respecter le mariage, aimer nos ennemis, ne pas juger, ne pas aimer l'argent, etc...? Dans tout cela, Dieu n'a rien d'un juge, mais tout d'un médecin qui sait quel remède nous donner pour nous guérir de ces "maladies".

Tous les hommes sont atteints par cette maladie chronique mortelle qu'est le péché. Mais la croix de Christ, le pardon de Dieu, la repentance de l'homme , le Saint-Esprit qui habite en nous, sont les médicaments que Dieu nous donne pour nous guérir et nous sauver.

Alors, ne faisons pas comme Adam et Eve qui ont essayé de dissimuler leur faute car ils avaient peur de la sanction de Dieu. Au contraire, précipitons-nous vers Celui qui veut nous pardonner et nous guérir. C'est pour cela que Christ est mort sur la croix.

Prière

Seigneur, guéris-moi de te voir comme un juge, et apprends-moi à te voir comme mon Père céleste qui m'aime !

Que le Seigneur vous bénisse !

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Mes pas sont fermes dans tes voies,
mes pieds ne chancellent pas.
(Psaume 17.5)