En règle avec Dieu ?

Alain NADAL

En règle avec Dieu ?

Rm 7,14-8,4

 

Lorsqu’on pense à l’apôtre Paul, on se représente un chrétien hors pair, totalement consacré à Dieu. Il a parcouru tout le bassin méditerranéen sur mer et sur terre pour annoncer l’Évangile. Il a formé des disciples du Christ dans tous les pays dans lesquels il séjournait. Il a créé et affermit des dizaines d’églises. Il a été persécuté par des Juifs et des païens, à cause de sa foi. Il a été battu de verges, lapidé. Il a affronté la faim, la soif et les naufrages pendant ses voyages missionnaires (2 Co 11,23-27). À lui seul, il a écrit une bonne partie du Nouveau Testament. Il a fait des guérisons à la pelle (Act 19,11), ressuscité un mort (Act 20,7-12), et s’est même permis de reprendre Pierre, le grand apôtre, dont l’église catholique a fait le premier pape, lui reprochant, devant une assemblée de croyants, sa conduite ambiguë vis-à-vis chrétiens et des païens (Gal 2,11-14).
Tout ce que je viens d’évoquer de la vie de l’apôtre est parfaitement vrai. On se dit que si le chrétien parfait existe, il en est le digne représentant. Et on conclut qu’on ne lui arrive pas à la cheville ! On se sent si petit par rapport à ce géant de la foi ! On n’est pas loin de penser qu’il ne connaissait pas les luttes intérieures qui agitent si souvent notre esprit ; des luttes qui nous font agir parfois de façons si étranges qu’on ne se reconnaît pas soi-même ; que les tentations lui étaient épargnées, les pensées mauvaises et méchantes absentes de son esprit, les jugements sur les autres inexistants… En quelques mots, qu’il était parfaitement en règle avec la loi de Dieu.

Eh bien, si vous avez jamais pensé cela, le texte que je vais lire va vous décevoir. Voici ce que cet apôtre hors du commun a écrit en parlant de lui : Lire Rm 7,14-8,8.

Le commandement d'aimer

Alain Nadal

Le commandement d'aimer

Jn 15,12

 

Je voudrais particulièrement insister sur le mot « commandement » du v 12 : Voici mon commandement : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés.
Dans ce verset, nous percevons souvent une contradiction, à cause du rapprochement entre le substantif commandement et le verbe aimer.

Résister à la corruption du monde

 

 Alain Nadal   

 

  Résister à la corruption du monde

                  

     2 Pierre 1.1-4

  On entend dire parfois qu’il est difficile, aujourd’hui, de vivre une vie chrétienne digne de ce nom. Comme arguments, on avance que les chrétiens sont de plus en plus minoritaires, qu’ils vivent dans des sociétés qui, par le biais des médias et des lois, véhiculent des valeurs et des comportements de plus en plus éloignés et opposés à ce qu’enseigne la Bible. En effet, certains comportements déviants qui recherchaient autrefois la discrétion, s’exposent aujourd’hui au grand jour dans des reportages télévisés, dans des films de fiction, dans la presse écrite ou au cours de manifestations de rues. (Pensons au concubinage, à la concupiscence ou à la gay pride qui milite pour que soit reconnu le mariage entre homosexuels). On parle de l’avortement volontaire (le meurtre d’un embryon) comme une libération de la femme ! Les méthodes de managment dans les entreprises occidentales s’apparentent de plus en plus à une forme moderne d’esclavage, poussant de nombreux employés à la dépression ou au suicide ; ceci pour augmenter les profits. L’exploitation des enfants et des femmes dans les domaines du travail et du sexe semble être la norme dans d’autres continents. Une multinationale toute-puissante  bafoue et prend le contrepied de la loi divine qui veut que toute plante soit porteuse de semence (Gn 1.29). Pour le profit, cette firme scélérate se sert des progrès de la biotechnologie pour bloquer la reproduction des graines d’une première récolte, obligeant les paysans à acheter de nouvelles semences chaque année. On pourrait continuer longtemps cette litanie du péché contre Dieu et contre l’homme, contre lequel les réactions sont plutôt molles car on finit par s’y habituer.

   A en croire certains, cette banalisation du péché aurait pour conséquence qu’un nombre de plus en plus grand de croyants se laisseraient influencer par cette évolution des mœurs et la concevraient comme inéluctable. « Il faut vivre avec son temps ! ». S’opposer à cette évolution en invoquant les commandements de Dieu, c’est passer aujourd’hui pour un affreux réac !

    Je ne crois pas que la décadence morale de la société puisse pervertir ou influencer en quoi que ce soit la vie chrétienne. Car les sociétés de tous les siècles n’ayant jamais été des modèles de vertu, il n’aurait jamais dû y avoir des chrétiens dignes de ce nom. Je crains plutôt que ces arguments soient des prétextes pour excuser la tiédeur de la foi et les relâchements d’une forme de vie chrétienne qui n’est plus centrée sur Christ et sur l’Ecriture, mais sur l’hypertrophie de l’égo bien dans l’air du temps : Je fais ce qui me plait et ce qui m’arrange !

  Laissons tomber les arguments sociologiques et attachons-nous aux arguments bibliques, les seuls qui nous maintiennent dans la vérité.

  Au v 3, l’apôtre Pierre pose clairement les choses : La divine puissance du Seigneur nous a donné TOUT ce qui contribue à la vie et à la piété ; on peut aussi traduire : TOUT ce qui est nécessaire pour vivre dans l’attachement à Dieu. En d’autres termes, le chrétien a TOUT reçu pour vivre une foi vivante marquée par une vie de sainteté, c’est-à-dire mise à part pour Dieu et conduite par Dieu.

Ne cherchons donc pas d’arguments pour trouver des excuses à nos faiblesses, puisque la PUISSANCE du Seigneur nous donne TOUT ce qu’il faut pour vivre une vie de foi conforme à la volonté de Dieu.

Essayons de comprendre pourquoi et comment cette puissance de Dieu intervient

 De nombreux passages de l’Ecriture nous montrent que Dieu veut que nous menions une vie sainte :

-          Ne vous conformez pas aux désirs que vous aviez autrefois, dans votre ignorance ; mais de même que celui qui vous a appelés est saint, vous aussi devenez saints dans toute votre conduite, puisqu’il est écrit : Vous serez saints, car je suis saint (1 P 1.14-15).

-          Faites donc mourir votre nature terrestre : l’inconduite, l’impureté, les passions, les mauvais désirs et la cupidité qui est une idolâtrie (Col 3.5).

On pourrait citer beaucoup d’autres passages de l’Ecriture.

  Dieu ne s’amuse pas cyniquement à parachuter les hommes dans un monde de ténèbres morales, en observant comment ils vont s’en sortir ; et avec la ferme intention de les punir s’ils dévient du droit chemin de la vertu ! NON ! Dieu ne nous abandonne pas sans armes au milieu de forces hostiles capables de nous entraîner loin de lui et de nous détruire spirituellement ! Au contraire, Dieu est un Dieu d’amour qui nous DONNE TOUT CE QU’IL FAUT (les forces, les armes, la persévérance, la volonté…) pour vivre une vie conforme à ce qu’il sait être la plénitude pour l’homme : une relation intime avec Lui, vécue dans une vie de sainteté et de pureté. C’est ce que Pierre appelle « devenir participant de la nature divine » (v 4).

  Pour nous conduire à cela, Dieu se sert de la puissance du sacrifice de Jésus, de la puissance du sang de Jésus qui a coulé à la croix. C’est cette puissance qui nous sauve d’abord de nos péchés et qui nous pousse ensuite à vivre une vie de sainteté. En Jésus-Christ, Dieu nous a déjà tout donné pour ne pas nous laisser corrompre par les pratiques du monde (v 3).

  En plus de cette puissance manifestée à la croix de Christ, Dieu nous a fait des promesses, comme le dit le v 4. Ces promesses sont des armes spirituelles qui nous servent à vaincre les puissances du monde qui veulent nous attirer loin de la sainteté, à fuir la corruption qui existe dans le monde par la convoitise. Le mot grec traduit ici par « corruption », pourrait être traduit par « dépravation », « ruine », « destruction », « anéantissement ».

Quelles sont ces promesses ? En voici quelques unes :

-          La délivrance de la domination du péché : Le péché ne dominera pas sur vous, car vous n’êtes pas sous la loi, mais sous la grâce (Rm 6.14).

-           La victoire sur le diable : Soumettez-vous donc à Dieu ; résistez au diable, et il fuira loin de vous (Jc 4.7).

-           La victoire sur les tentations : Aucune tentation ne vous est survenue qui n’ait été humaine ; Dieu est fidèle et ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces ; mais avec la tentation, il donnera aussi le moyen d’en sortir, pour que vous puissiez la supporter (1 Co 10.13).

-           L’assurance du pardon quand nous confessons nos fautes : Si nous confessons nos péchés, Dieu est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute injustice (1 Jn 1.9).

-           Leur total oubli de la part de Dieu : Je pardonnerai leur faute et je ne me souviendrai plus de leur péché (Jr 31.34).

-           La réponse à nos prières : Tout ce que vous demanderez avec foi par la prière, vous le recevrez (Mt 21.22).

  Les promesses que je viens de citer, et beaucoup d’autres, sont des armes puissantes pour lutter contre les puissances des ténèbres qui voudraient nous éloigner de Dieu. Mais, bien sûr, il faut s’approprier ces promesses, c’est-à-dire ne pas douter pas qu’elles produisent ce qu’elles affirment.

  C’est la raison pour laquelle, la stratégie de Satan consiste à distiller le doute dans nos pensées par rapport à ces promesses,  nous amenant ainsi à relativiser ce qu’elles promettent.

  Je prendrai un seul exemple, la promesse du pardon des péchés. La promesse dit : Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute injustice (1 Jn 1.9). C’est clair et limpide ! Tout le monde peut le comprendre. Et pourtant, nombreux sont les chrétiens qui portent un fardeau écrasant sur leurs épaules parce qu’ils ne sont pas certains que Dieu les a pardonnés. Pourquoi ? Parce que Satan est arrivé à mettre un doute dans leur esprit, en employant toutes sortes d’arguments : Dieu ne pardonne pas ce péché-là ! Ou bien : Ce que tu as fait est trop grave : Regarde les conséquences ! Ou bien : Tu as déjà demandé pardon plusieurs fois pour ce même péché, et tu as recommencé ; Dieu ne pardonne plus !

Comment se fait-il que des chrétiens accordent plus d’importance aux pensées que leur suggère le diable qu’à la Parole de Vérité ? Pourquoi ne prennent-ils pas au sérieux les paroles que Jésus lui-même a prononcé sur le diable : Il a été meurtrier dès le commencement, et il ne s’est pas tenu dans la vérité, parce que la vérité n’est pas en lui. Lorsqu’il profère le mensonge, ses paroles viennent de lui-même car il est menteur et le père du mensonge (Jn 8.44).

  Ne laissez jamais le doute s’installer dans votre esprit. Chassez-le en proclamant à haute voix les promesses de Dieu appropriées à votre situation. C’est un combat parfaitement normal auquel sont confrontés tous les croyants sans exception. Mais tout vous est donné pour le remporter.

   L’apôtre Jacques confirme ceci : Soumettez-vous donc à Dieu ; résistez au diable, et il fuira loin de vous (Jc 4.7). Il n’a pas dit : Soumettez-vous donc à Dieu ; résistez au diable, et peut-être fuira-t-il loin de vous, si vous êtes dans un bon jour, et s’il a pitié de vous ce jour-là ! NON ! Si vous vous soumettez à Dieu et si vous résistez au diable, il fuira loin de vous, exactement comme il a fui lorsque Jésus lui a résisté (Mt 4.11), parce que Jésus était soumis à son Père.

Comment expliquer l’échec ou la victoire ?

   C’est assez simple : Lorsqu’un chrétien doute face aux promesses de Dieu,  cela signifie qu’il ne se soumet pas à Dieu et à sa Parole.  Alors, Satan ne craint rien, car il a en face de lui un homme qui n’utilise pas les armes que Dieu lui a données, autrement dit, c’est un homme désarmé. Il va pouvoir le manipuler pour l’amener à douter de plus en plus, si possible à douter de l’existence même de Dieu.

  Au contraire, lorsqu’un chrétien est ferme dans sa foi aux promesses de Dieu, Satan ne peut pas lui résister longtemps. Pourquoi ? Parce qu’il n’a pas à faire à l’homme armé de sa seule raison, mais armé de la puissance de Dieu contenue dans ses promesses (les promesses de Dieu). Et Satan sait qu’il a déjà été vaincu par Christ à la croix.

   Mais retenons aussi que la victoire n’est jamais acquise définitivement. Aussi longtemps que nous vivrons, le diable reviendra à l’attaque pour essayer de nous faire chuter. Ce n’est pas moi qui l’affirme, c’est l’Ecriture. Luc nous le dit clairement après l’épisode de la tentation de Jésus : Après avoir achevé de le tenter, le diable s’éloigna de lui (Jésus) jusqu’à une autre occasion (Lc 4.13). D’où l’importance d’être en communion chaque jour avec Dieu.

    Je relis ce que Pierre a écrit : Dieu nous a accordé de précieuses et très grandes promesses, afin qu’en recevant ce qu’il a promis vous puissiez échapper au désir destructeur qui règne dans le monde et participer à la nature divine.

  Je souligne : afin qu’en recevant ce qu’il a promis…c’est-à-dire : en vous appropriant ce qu’il a promis.

  Ne relativisons pas les promesses que Dieu nous offre. Elles sont aussi indispensables pour résister à la corruption du monde et pour entretenir notre vie de communion avec Dieu, que l’air qu’on respire pour continuer à vivre. Méditons-les pour nous les approprier chaque jour davantage, et rendons grâce à Dieu pour la puissance de vie qu’elles contiennent.

 

 

 

Apprendre à aimer

Alain NADAL

Apprendre à aimer

1 Co 13,1-13

Qui n’admirerait pas la profondeur de la pensée de Paul dans ces lignes bien connues des chrétiens ?  Elles sont tellement célèbres qu’on les retrouve gravées dans le marbre sur un monument érigé devant l’église moderne de Corinthe, juste à côté du site archéologique. En effet, ce passage de l’épitre aux Corinthiens y est écrit en Grec, en Français, en Anglais et dans une autre langue que je ne reconnais pas.

Je ne vous laisserai pas orphelins

 

Matthias HELMLINGER

Je ne vous laisserai pas orphelins

Jn 14,15-29

La pierre d'angle

 

Patrick DESPLANQUE

La pierre d'angle

Act 6,1-7       1 P 2,4-10

La Parole demeure éternellement

 

Matthias HELMLINGER

La Parole demeure éternellement

1 Pierre 1, 1-25

Le secret révélé

Matthias HELMLINGER

Le secret révélé

1 Pierre 1,1-25

L'alliance avec Rahab

 

Matthias Helmlinger

L'alliance avec Rahab

Josué 2

 

Le buisson ardent

 Gérard DUGELET

Le buisson ardent

Exode 3,1-10

 

La résurrection de Jésus

Matthias HELMLINGER

La résurrection de Jésus

Marc 16,1-8

 

L'actualité des dons spirituels

Alain NADAL

 

L'actualité des dons spirituels

Actes 10,1-8

 

Avant de commencer le message proprement dit, je voudrais dire la chose suivante : Que ceux qui  auront l’impression de ne rien apprendre, pendant les minutes qui vont suivre, ne se disent pas qu’ils ont perdu leur temps en écoutant cette prédication, parce qu’ils sont déjà convaincus du bien-fondé de ce que je vais dire. Ne sommes-nous pas émerveillés, jour après jour, en découvrant le soleil qui brille dans un ciel bleu, ou en entendant le chant d’un merle ou en admirant la variété des fleurs de notre jardin ? De la même façon, comment se lasser de ré-entendre la façon merveilleuse dont Dieu s’y prend pour parler au coeur de l’homme et le conduire sur le chemin qui mène à Jésus ! De plus, une prédication ne sert pas seulement à nous faire grandir dans la foi ; elle est aussi une formation permanente pour grandir dans le service de Christ. 

 

Comment servir Dieu ?

 

Matthias HELMLINGER

Comment servir Dieu ?

Jn 12,20-33

Naître d'en haut

 

Matthias HELMLINGER

Naître d'en haut

Jean 3,14-21

La foi de Myriam, 10 ans

Il est bon de se souvenir de la souffrance de nos frères d'Orient,

de se rappeler qu'ils ont besoin de notre soutien. 

Il est peut être encore meilleur de nous rendre compte que ce sont eux qui nous soutiennent : voyez le message de la petite Myriam, pleine de joie et d'espoir, elle qui a perdu sa maison, ses jouets, ses amis. Pouvons-nous en dire autant, nous qui sommes souvent si moroses alors que nous avons tant ?  

 

TRADUCTION :

Journaliste : En visitant ce camp, nous avons eu la surprise de rencontrer cette petite fille, qui nous a dit qu'elle regardait notre émission "Laysh Hayk". Elle s'appelle Myriam. Comment vas-tu, Myriam ?
Myriam : Je vais bien, et vous ?
J: Très bien. Tu regardes vraiment notre émission ?
M : Oui.
J : Tu aimes SAT-7 kids ?
M : Oui.
J : D'où viens-tu ? Tu viens aussi de Karakoch ?
M : Oui, je viens de Karakoch.
J : Tu as 10 ans, c'est ça ?
M : Oui.
J : Depuis quand es-tu dans ce camp ?
M : 4 mois.
J : Qu'est-ce qui te manque le plus de Karakoch et que tu ne trouves pas ici ?
M : Nous avions une maison à Karakoch, des divertissements, ici il n'y en a pas. Mais Dieu merci, Dieu nous donne ce qu'il nous faut.
J : Qu'est-ce que tu veux dire par "Dieu nous donne ce qu'il nous faut" ?
M : Dieu nous aime et il n'a pas laissé Daech nous tuer.
J : Tu sais combien Dieu t'aime, pas vrai ?
M : Oui, Dieu nous aime tous, pas juste moi, tout le monde.
J : Crois-tu que Dieu aime aussi ceux qui t'ont fait du mal ?
M : Il les aime, mais il n'aime pas Satan.
J : Que ressens-tu pour ceux qui t'ont chassée de chez toi et t'ont causé tant de malheurs ?
M : Je ne veux rien leur faire, je demande juste à Dieu de leur pardonner.
J : Et toi, peux-tu aussi leur pardonner ?
M : Oui.
J : Mais pardonner à ceux qui t'ont fait souffrir, est-ce que c'est très difficile ou facile ?
M : Je ne vais pas les tuer, pourquoi les tuer ? Je suis seulement triste qu'ils nous aient chassés de chez nous, pourquoi ont-ils fait ça ?
J : Tu aimais ton école à Karakoch, pas vrai ?
M : Oui, j'étais toujours première de ma classe.
J : Avais-tu aussi des amis à l'école ?
M : Oui.
J : Est-ce que certains sont ici avec toi ?
M : Il y en a, mais je ne sais pas où.
J : Peut-être que certains regardent SAT-7 kids à la télévision en ce moment. Qu'est-ce que tu voudrais leur dire ?
M : J'avais une amie avant de venir ici. Elle s'appelait Sandra et nous passions toute la journée ensemble à l'école. Même si n'habitions pas à côté, nous nous aimions beaucoup. Si nous nous faisions du mal en jouant, nous nous pardonnions. Nous nous aimions, maintenant j'aimerais juste la voir.
J : Tu ne sais pas où elle est ?
M : Non, je ne sais pas.
J : Si Sandra nous regarde maintenant, je suis sûr qu'elle pense à toi et qu'elle t'aime, Myriam.
M : Elle m'aime beaucoup et je l'aime aussi, je voudrais la revoir un jour.
J : Bien sûr, et j'espère que nous serons avec toi le jour et tu la retrouves.
M : J'espère !
J : Qu'est-ce que tu veux dire ?
M : J'espère que nous rentrerons chez nous, et elle aussi, pour que nous puissions nous revoir.
J : J'espère que quand tu retourneras vivre dans une maison encore mieux que celle d'avant !
M : Si Dieu veut ! Non pas ce que nous voulons, mais ce que Dieu veut, parce qu'il sait [ce qu'il nous faut].
J : Tu n'es pas triste quelquefois ? As-tu l'impression que Jésus t'a oubliée par exemple ?
M : Non, parfois je pleure parce que nous avons quitté notre maison et Karakoch, mais je n'en veux pas à Dieu. Je le remercie parce qu'il nous a donné ce qu'il nous faut. Même si nous souffrons ici, il nous donne ce qu'il nous faut. 
J : Tu m'as appris beaucoup de choses !
M : Merci, vous aussi !
J : Qu'est-ce que je t'ai appris ?
M : Vous m'avez appris... Non, je veux dire que vous avez compati avec moi. Je voulais que les gens sachent ce que je ressens.
J : Sais-tu que Jésus ne t'abandonnera jamais ?
M : Il ne m'abandonnera jamais. Quand on croit vraiment, il ne nous abandonne jamais.
J : Est-ce que tu te rappelles une chanson que tu aimes chanter quand tu es seule, pour parler à Jésus ? Ou tu ne te souviens de rien ?
M : Je connais des chansons.
J : Voudrais-tu me chanter ta chanson préférée ? Juste une petite chanson que tu peux nous chanter, qu'en penses-tu ?
M : Il y en a une : "Quelle joie le jour où j'ai cru au Christ ! Ma joie était complète à l'aube et ma voix chantait de gratitude. Mon amour pour mon glorieux Sauveur de jour en jour grandiraPar amour il est venu, oh quel merveilleux amour ! Il m'a rétabli dans la justice, au nom d'une alliance sainte. Mon amour pour mon glorieux Sauveur de jour en jour grandira. Une nouvelle vie, un jour de joie, quand je serai réunie à mon Bien-aimé."

 

Nik Ripken : Mes voies ne sont pas vos voies

Je ne saurais trop vous recommander la lecture de ce livre poignant parlant de la persécution des croyants et qui nous interroge sur notre foi.

Extrait de Mes voies ne sont pas vos voies de Nik Ripken (pages 295 à 298)

Dans le monde entier, j'ai rencontré des disciples de Jésus qui croyaient vraiment à tous ses enseignements, même les plus difficiles. Ils comprennent de manière très réaliste que ceux qui veulent sauver leur vie doivent d'abord la perdre.

Ils sont prêts à prendre ce risque parce qu'ils croient que, finalement, le bien vaincra le mal ; l'amour sera plus fort que la haine. La vie l'emportera sur la mort pour toujours grâce à la puissance de notre foi en la résurrection. Ils savent que le dernier chapitre de la plus grande histoire jamais contée a déjà été écrite et qu'à la fin et pour toute l'éternité, Dieu fera ce qu'il veut.

L'obéissance d'Abraham

 

Patrick DESPLANQUE

L'obéissance d'Abraham

Genèse 22,1-18