29 mai 2012
Témoignage de guérison
Témoignage de guérison de Raphaël PERRODIN
Le 16 janvier 2010 j’aurais dû quitter cette terre car j'ai fait une grave rupture d’anévrisme (j’avais 50 ans). Avant que cela se passe, j’avais des difficultés pour digérer et je ne mangeais presque plus car cela me faisait mal au ventre. J’avais aussi des maux de tête mais je ne faisais rien car je pensais alors que c’était dû à un virus (comme ça arrive des fois). Mais cette nuit-là (du vendredi au samedi) j'ai ressenti soudainement que quelque chose a cassé dans ma tête, puis malgré les efforts que je faisais pour bouger mon corps il se paralysait et j'avais énormément mal à la tête. J'ai prié rapidement avec Lydia et j’ai perdu connaissance. Lydia a télephoné aux garçons qui ont appelé l’ambulance, elle est venue rapidement. Les ambulanciers ne comprenaient pas ce qu’il m’était arrivé, ils pensaient au début que c’était une "overdose" de drogue (bien que je ne touche pas à ça !) enfin ils m’ont intubé pour respirer et m’ont transporté aux urgences de l’hôpital Hadassa de Ein Kèrem (environ à 30 km de chez nous). Là-bas, après analyses, le médecin de garde aux urgences a déclaré que mon cerveau ne répondait plus, qu’il y avait du sang dans ma tête et qu’il ne pouvait plus rien faire pour moi ; j’allais bientôt mourir et il fallait appeler le reste de la famille.
Je ne me souviens pas de ça car j’étais dans un profond coma mais Lydia m’a dit qu’à un moment j’ai ouvert en grand un oeil comme pour dire : je suis toujours là, ne m`abandonnez pas ! Un jeune docteur neurologiste qui était providentiellement présent aux urgences a refait des analyses et a déclaré alors qu’il pouvait envisager de m’ouvrir la tête (opération) mais avec des réserves quant à une réussite quelconque. L’opération a duré plusieurs heures. Les docteurs ont trouvé une grosseur au niveau du cervelet et croyaient au début que c’était une tumeur mais ils se sont aperçu que c’était un AVM (Arterio-Venous Malformation), un enchevêtrement de veines et d’artères, c'était une malformation de naissance. Ce problème était la cause de la rupture d’anévrisme.
Merci Seigneur car j’étais en Israel, dans un des meilleurs hôpitaux du pays avec de très bons spécialistes, ils ont donc "réparé" ce problème et je suis sorti de l’opération après plusieurs heures encore vivant. Ma famille était très contente mais les docteurs leur ont dit que ce n’était pas gagné, il fallait attendre car ma chance de vivre était faible, j’ai été mis en soins intensifs.
Une des premières étapes a été de me faire respirer seul, le tuyau de respiration artificiel m’a été retiré (petit à petit), il fallait que j’arrive de respirer seul à 50 % pour pouvoir continuer avec un masque et ça a marché, merci Seigneur !
Je suis resté environ trois semaines en soins intensifs entre la vie et la mort et je m’en souviens (en parti). C’était un vrai cauchemar et je souffrais beaucoup, j’étais dans un sens, présent dans mon corps (qui ne fonctionnait plus) et je délirais en pensées, c’était horrible.
Mes enfants (les plus grands) "campaient" dans la salle d`attente, bien que les docteurs leur conseillaient de partir car mon état semi-comateux pouvait durer longtemps. Chaque matin et soir mes enfants et Lydia pouvaient me voir pendant quelques heures, bien que je ne les reconnaissais pas vraiment, je ressentais pourtant qu’ils faisaient parti de moi et leur présence me faisait du bien.
Ovadia (un de mes garçons de 18 ans) a reçu un passage biblique pour moi :
L’ange de l’Éternel campe autour de ceux qui le craignent,
Et il les arrache au danger
(Psaumes 34/8)
Sur mon dossier médical il a été écrit que je suis dans une famille qui prie ! Je n’avais alors plus de contact avec Dieu, j’avais perdu la foi. Lydia a vu cela et avec d’autres amies elle a prié pour que je retrouve la foi et malgré mon délire ça a marché. Quand j’étais dans le coma, en rêve ou en vision (je ne sais pas) j’envoyais des e-mails afin de communiquer avec les personnes et j’étais persuadé qu’elles les recevaient, c’était un délire !
Comme après quelques temps je pouvais un peu bouger mon bras et ma main droite j’ai essayé d`écrire quelque chose à ma famille. Je pensais alors que l’on m'avait mis dans une sorte d’expérience et je voulais dire à ma famille de me libérer de ça sinon j’allais bientôt mourir mais je ne faisais que des gribouillons incompréhensibles ! Voyant qu’il m'était impossible de communiquer avec les hommes, je "parlais" donc (en pensées) avec Dieu.
Je crois au Père Créateur, à son fils Yéshoua (Jésus) notre rédompteur et notre Roi et à son Saint Esprit mais dans l’état où j’étais je ne pouvais pas penser à tout ça et je m’adressais donc directement au Père (notre créateur le Dieu un).
Yéshoua a dit : Moi et le Père nous sommes un (Jean 10/30)
Je ne savais plus ce qu’était le jour ou la nuit, (j’étais dans un sens hors du temps) et de toutes façons là où je me trouvais c’était toujours allumé car on me surveillait . A l’aide d`un drap on tournait souvent mon corps, j’avais un drain qui sortait de ma tête et une perfusion dans mon bras. Aussi j’avais un tuyau depuis mon nez jusqu`à mon ventre car on nourrissait mon estomac avec une sorte de liquide épais à l`aide d`une grosse seringue que l’on injectait dans ce tuyau, je voyais tous ça !
Le plus dur c’est quand on m’enfonçait un tuyau dans ma gorge pour "nettoyer" mes poumons remplis de glaires et de sang, je souffrais beaucoup mais les infirmiers ou infirmières n’avaient pas l’air de le voir. J’entendais aussi très bien et je n’aimais pas quand les infirmiers ou infirmières parlaient négativement de moi.
Je pense que c’est important ce qu’on dit quand on est à coté d’une personne dans le coma car elle peut entendre.
Si c’est en rêve ou en vision (je ne sais pas) j’étais toujours dans une grande guerre qui était contre Israel (je pense aussi que c’était contre moi dans un sens car je luttais pour survivre), je n’ai pas vu Dieu mais je sentais sa présence et une force venant de lui, soutenait Israel (et moi!), j’entendais des chants en hébreu.
La Bible en parle mais maintenant je suis sûr que Dieu aime Israel et le soutient contre ses ennemis.
Mon Israël, que j'ai choisi Esaïe 44/1-8
Je t'aime d'un amour éternel, C'est pourquoi je te conserve ma bonté Jérémie 31/3
Race d'Abraham que j'ai aimé Esaïe 41/8
J'ai aimé Jacob Malachie 1/2
l'Éternel aime les enfants d'Israël Osée 3/1
Bien sûr il faut qu’Israel reconnaisse un jour son Sauveur et son Roi Yéshoua (Jésus le Messie) mais ça viendra car Dieu a choisi ce peuple et il l’aime.
L’ennemi de Dieu, satan, le sait et il fait tout pour détruire Israël (physiquement et spirituellement).
J’étais souvent à bout de force et prêt à partir mais par miracle j’ouvrais les yeux et j’étais étonné d`être encore présent ! En pensées je demandais à Dieu de revenir.
Des centaines de gens priaient pour moi, je ne le savais pas mais ça me soutenaient aussi beaucoup.
Je me souviens aussi qu’Ovadia venait des fois à coté de moi et jouait de la guitare en chantant des louanges, je ne comprenais pas ce qu’il chantait mais sa présence me faisait du bien et je l’entendais jouer et chanter. J’arrivais alors à retirer des sortes de bandes de sel qui me recouvraient et je les tenais à distance pendant qu’il jouait ; il jouait pendant environ deux heures mais pour moi c’était comme cinq minutes ; lorsqu’il arrêtait je voulais lui dire de continuer mais je ne pouvais pas et alors ces sortes de bandes de sel me recouvraient et m’étouffaient à nouveau.
D’un autre coté (je ne savais pas) ma situation n’était pas toujours bonne, mes jambes ne bougeaient plus alors des caillots de sang se sont formés et j’ai fait une phlébite et une grave embolie pulmonaire qui, selon les docteurs, pouvait m’emporter. Je ne pouvais pas recevoir beaucoup d’anticoagulants, c’était fait mais à dose très controlée et avec un gros danger pour ma tête qui devait se cicatriser à l’intérieur et à l’extérieur. Un "filtre" a été donc mis dans la veine qui va aux poumons. Mais cela n’a servi a rien car plusieurs mois plus tard quand j’allais mieux ce filtre a été retiré de mon corps par une veine du cou (c`était très désagréable car j'étais juste sous une anesthésie locale), le docteur qui me faisait ça s’est aperçu alors que mon anatomie est différente de la normale car j`ai deux veines qui vont aux poumons! (deux filtres auraient dû être mis). Dieu m’a donc guérit de ça sans le secours des médicaments ou du filtre. Pendant les soins intensifs j’ai attrapé aussi des bactéries (qui traînent dans les hôpitaux) cela ne mettait pas ma vie en danger mais d’après les docteurs elles pouvaient rester de 6 à 12 mois dans mon corps.
J’ai été mis dans un endroit isolé et ceux qui s’occupaient de moi ainsi que ma famille qui me visitait devaient mettre des gants et une blouse de protection. Lydia a dit aux enfants que Dieu avait déjà tellement fait des miracles pour moi qu’il fallait aussi prier pour ce problème. Dieu à répondu car le lendemain on découvrit que les bactéries avaient disparu et on fit alors des recherches plus poussées ! Après 3 semaines j’ai commencé à dire quelque mots, mon premier mot à été : mal ! (car je soufrais beaucoup et j’avais mal). J’ai commencé aussi à dire le prénom d’un enfant que j’ai donné à tous ! Mes enfants ont alors fait travailler un peu ma mémoire en me posant des questions et ça revenait petit à petit. C’est à ce moment que j’ai réalisé que quelque chose s’était passé car je constatais que mon corps était paralysé du coté gauche et ma tête du coté droit. Comme ma situation s’améliorait j’ai été placé dans le département neurologique avec d’autres malades. Comme les bactéries avaient disparu alors j’ai été accepté dans l`hôpital Hadassa Har Hatsofim (à Jérusalem près de Maalé Adumim notre ville) pour la rééducation . Autrement j’aurais été envoyé dans un hôpital à Tel Aviv, ce qui aurait été beaucoup plus difficile pour ma famille de venir vers moi. Donc j’ai été transporté en ambulance à l’autre hôpital de Jérusalem où j’ai reçu une rééducation pour mon corps et mental. Lydia venait chaque jour pour être avec moi (ça n’était pas très éloigné de notre ville).
L’assistance sociale de l’hôpital s'est adressée à ma famille en lui disant qu’elle ne s’était jamais occupé d’un juif messianique (juif croyant en Jésus le Messie) donc elle leur a demandé comment elle devait se comporter, ma famille lui a répondu d’être normale et de se comporter avec moi comme avec une autre personne. L’assistante sociale a constaté par la suite que je pouvais lui parler de plusieurs choses sans pour autant lui parler sans arrêt de ma foi, comme elle pensait peut être.
Ma réadaptation allait plus vite que les docteurs le pensaient et ils s’en étonnaient. Lydia leur a alors dit que cela venait de Dieu. Comme je progressais bien et que le service avait besoin de place, un mois après mon arrivée dans cet hôpital, le docteur responsable du service m’a renvoyé à la maison .
Voila dans quelles conditions je suis arrivé à la maison : J'étais sur une chaise roulante car je ne pouvais pas tenir sur mes jambes et je ne n’avais plus l'équilibre. J’avais le coté gauche de mon corps paralysé. Je voyais double. Je ne pouvais rien faire et au moindre effort je vomissais. Je ne pouvais pas boire de l’eau mais seulement un jus de fruit épaissi (car je m`étouffais en buvant de l'eau). Je ne pouvais pas faire mes besoins et j’avais aussi un cathéter. J’avais souvent des douleurs vers le coeur. Je ne pouvais pas m’habiller seul et me laver. J’avais des difficultés pour dormir la nuit car je revivais le traumatisme du semi-coma et des mauvais souvenirs me revenaient, j’avais peur de me retrouver dans la même position ...
Et petit à petit Dieu a tout guéri, je vais bien maintenant, je marche et tout fonctionne, je ne prends même plus un seul médicament, je peux même partir seul en bus à Jérusalem. Je suis très heureux de vivre et voir les belles choses que Dieu a créées sur cette terre.
Juste ce qu’il me reste à guérir c’est que je fatigue vite, j’ai encore le coté droit de la tête dur comme une pierre et un peu douloureux (surtout où il y a eu l`opération), je n’ai pas encore le goût du coté droit de la bouche et j’ai des picotements, je ne parle pas très facilement car une corde vocale a été endommagée dans ma gorge par les tuyaux et j’ai une légère paralysie de la bouche (coté droit). Mais j’ai foi que Dieu va tout rétablir et que je vais être en parfaite santé, il me faut de la patience.
Je remercie le Seigneur d'être encore sur cette planète.
La vie est vraiment un don de Dieu !
Juin 2011
Contact : perrodinraphael@gmail.com
18:47 Publié dans Témoignage | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : guérison divine
28 mai 2012
Conduit par l'Esprit
Conduit par l'Esprit
La méditation ci-dessous, que vous pouvez lire et écouter,
est de Matthias HELMLINGER
Psaume 104 ; Actes 2.1-11 ; Galates 5.16-25 ; Jean 15.26-27 et 16.12-15
La fonction essentielle du Saint-Esprit d’après l’évangile de Jean, c’est de faire que le témoignage de Jésus continue, maintenant qu’il est auprès du Père.
Les textes que nous avons écoutés ce matin parlent du Saint-Esprit sous des angles différents.
Le Psaume 104 célèbre Dieu en tant que Créateur, en décrivant la nature et ses merveilles. La création existe parce que Dieu a envoyé son Souffle, le Saint-Esprit. Verset 30 : « tu envoies ton souffle, ils sont créés » Verset 29 : « tu leur reprends le souffle, ils expirent et retournent à la poussière ».
L’épître aux Galates nous rappelle que le Saint-Esprit est à l’origine de notre vie en Christ. Il nous a transmis la vie de Dieu, la vie éternelle. Mais ce même Saint-Esprit nous est aussi nécessaire pour notre vie quotidienne, pour notre comportement, nos décisions et nos actes. Galates 5/25 : « si nous vivons par l’Esprit, suivons aussi l’Esprit ». Suivre les impulsions du Saint-Esprit est un message libérateur, que les chrétiens de Galatie avaient tendance à oublier : ils préféraient suivre la loi juive, la Loi que Dieu a donnée à Israël. Or la vie de l’Esprit, c’est la vie en Christ. Cette vie accomplit la Loi, bien mieux que si nous obéissions à une loi, parce que c’est la vie de Dieu en nous : l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la foi, la douceur, la maîtrise de soi.
Qui ne souhaiterait pas avoir ces qualités ? L’Esprit est la solution. Nous pouvons nous forcer à être patients, mais nous n’y arriverons pas vraiment. Nous pouvons nous forcer à aimer les autres, mais nous n’y arriverons pas vraiment. Sans le Saint-Esprit, nous retombons toujours à nouveau dans l’ornière des lois.
Tout le monde s’impose des lois. Même ceux qui refusent les lois de Dieu ont des lois. Ils se mettent sous d’autres lois qu’ils n’ont parfois même pas choisies, car beaucoup de choses se font inconsciemment. Les adolescents qui refusent la loi des parents, s’imposent eux-mêmes toutes sortes de lois : par exemple, ressembler le plus possible aux camarades de classe ; surtout ne pas se singulariser. Vice-versa, les adolescents qui obéissent uniquement aux lois des parents ne sont pas heureux non plus. En effet, prise dans l’absolu, l’obéissance aux parents peut les empêcher de développer leur propre personnalité. En Inde ou en Asie, certains étudiants se suicident lorsqu’ils ratent leurs examens : ils se sont imposés à eux-mêmes la loi de réussir, sous la pression familiale parfois. Dans la société occidentale, on estime qu’il n’y a rien de plus précieux que la liberté individuelle. On ne supporte aucune loi, sauf celle qui nous arrange. Mais même les individualistes les plus forcenés se mettent sous des lois. Je pense aux nombreux suicides dans notre société. Nous nous jugeons nous-mêmes avec les lois que nous avons mises dans notre tête ; ces lois nous anéantissent, nous persuadent que nous ne sommes pas dignes de vivre. Or le Dieu de Jésus-Christ nous libère de toutes les lois, pour nous donner une loi qui n’est pas une loi, mais une personne aimante, une personne vivante qui nous dirige avec beaucoup d’indulgence et de douceur : le Saint-Esprit.
« Puisque nous vivons par l’Esprit, marchons aussi par l’Esprit » : voilà le message de Paul aux chrétiens de Galatie.
Le texte bien connu du livre des Actes nous parle d’un autre aspect encore du Saint-Esprit : il permet aux disciples de raconter les merveilles de Dieu dans chaque langue parlée sur cette terre. Je pense au travail admirable de traduction de la Bible dans toutes les langues parlées du monde, travail qui se poursuit aujourd’hui encore. C’est un travail de longue haleine. Mais le jour de Pentecôte à Jérusalem, les merveilles de Dieu ont été célébrées instantanément dans toutes les langues. Tout le monde pouvait comprendre ce qui concerne Dieu. C’est le phénomène inverse de la tour de Babel : à la tour de Babel, d’après la Bible, les hommes ont commencé à parler des langues différentes. Ils ne se comprenaient plus les uns les autres et se sont donc dispersés. C’est l’origine des civilisations différentes que nous connaissons. Cette diversité des civilisations est une bonne chose d’après la Bible. Sinon, l’orgueil des hommes serait tellement démesuré, qu’ils croiraient pouvoir toucher le ciel. Et cette diversité des civilisations sera intégrée dans la Jérusalem nouvelle. Déjà aujourd’hui, Israël est le pays où on peut entendre parler le plus de langues. Et cela ne date pas d’hier. Il y a 36 ans, j’avais compté les langues que j’entendais parler dans un bus de Jérusalem. J’en avais compté sept. Aujourd’hui il y en a bien plus. Sur le mont des Oliviers il y a une cour où le Notre Père est affiché dans des dizaines de langues différentes. Les merveilles de Dieu sont racontées dans toutes les langues, le jour de Pentecôte à Jérusalem. Dieu respecte la particularité de chaque peuple et veut faire entrer chaque peuple dans la Jérusalem céleste.
Lors de mon dernier voyage en Israël, j’ai demandé au pasteur nommé par la Fédération Protestante de France comme responsable des communautés protestantes en Israël comment il avait rencontré Jésus. Ses parents sont tous les deux juifs, et son grand-père était rabbin. Il m’a dit qu’en France il était un jour entré dans une assemblée évangélique et qu’une personne avait prononcé une louange à Dieu dans un hébreu que lui seul a compris. La personne qui louait Dieu ne savait pas qu’elle parlait hébreu. Ce jour-là, ce Juif s’est converti à Jésus-Christ.
Dans les débuts de l’église réformée en France, des enfants étaient capables de prononcer sous l’inspiration de l’Esprit, des versets bibliques en français, alors qu’ils ne savaient pas lire. Le Saint-Esprit continue aujourd’hui son œuvre comme au jour de la première Pentecôte.
Mais revenons à ce que je disais au début : d’après l’évangile de Jean, le Saint-Esprit nous fait essentiellement témoigner de Jésus. Témoigner qui est Jésus n’est pas quelque chose de banal. Nous ne pouvons jamais le faire seuls. Il faut être deux : le Saint-Esprit et moi. De même que Jésus n’a pas pu témoigner seul : il y avait toujours son Père avec Lui. Un témoignage à Jésus-Christ est un langage binaire. L’informatique est un langage binaire, basé sur le « zéro » et le « un ». Toute l’informatique se réduit à une combinaison de zéros et de « un ». Je ne sais pas quelle civilisation sortira de cet outil de communication. J’espère que ce ne sera pas une tentative de réhabiliter la tour de Babel.
Nous, nous témoignons du Fils, de Jésus. Ce témoignage est binaire aussi. Ce témoignage est possible parce que nous ne sommes pas seuls, mais le Saint-Esprit nous a été donné par Jésus maintenant à la droite du Père.
Parce qu’il était témoin du Père, Jésus a été condamné et crucifié. Le Saint-Esprit nous a convaincus que cet échec aux yeux du monde est la gloire éternelle de Dieu. Jésus a manifesté la gloire de Dieu sur terre et cette gloire ne nous condamne pas, mais nous sauve. Voilà le sens de son élévation sur la croix, et de sa descente au séjour des morts et de son élévation à la droite du Père. Dans le monde, Jésus n’est pas glorifié, mais dans nos cœurs il est glorifié par le Saint-Esprit qu’il nous envoie. C’est pourquoi nous témoignons. Le fait que ce témoignage continue à exister dans ce monde, c’est le miracle du Saint-Esprit.
Parfois les chrétiens pensent qu’ils doivent témoigner, puisque Jésus nous a dit de témoigner. Et on se lance dans des programmes d’évangélisation, on se met sous une loi. J’ai vécu cela pendant des années : j’ai témoigné pour obéir à Jésus. Jusqu’au jour où je me suis lassé d’obéir à une loi. Il faut que nous comprenions bien que le témoignage, c’est le Saint-Esprit avec nous, le Saint-Esprit en nous.
St-Augustin dit : « l’Esprit parle dans notre cœur, et nous en paroles ; l’Esprit nous parle par inspiration et nous, avec nos cordes vocales ». Témoigner fait partie de notre identité de fils de Dieu. Une personne paralysée guérie par Jésus est un témoignage en elle-même. Le simple fait qu’elle est là au milieu de nous et marche, fait qu’elle est témoin de Jésus. Une personne qui n’avait plus que quelques jours à vivre, parce qu’elle avait une tumeur cancéreuse dans le cerveau et qui est aujourd’hui guérie, est un témoin de Jésus par le simple fait qu’elle est toujours vivante.
Ne croyons pas que la foi en Jésus est quelque chose de naturel : c’est un miracle de nouvelle naissance, un miracle encore plus grand que lorsqu’un paralysé marche. Bien sûr, on peut toujours nier ou ignorer les miracles de Dieu. On peut reporter la décision que nous avons à prendre devant les témoignages de la vie de Dieu au milieu de nous. Matthieu nous dit que les apparitions du Ressuscité n’ont pas convaincu tout le monde. Certains sont restés sceptiques Matthieu 28/17. Cela nous montre les limites du témoignage : le témoignage est miraculeux, mais la réception du témoignage est miraculeuse aussi. Dieu laisse toujours l’homme libre. Il se révèle à ceux qui ont soif, Il est le Père des orphelins et des veuves, c’est-à-dire de ceux qui ne s’en sortent pas par eux-mêmes, qui n’ont rien. Il donne le Saint-Esprit à quiconque le lui demande. C’est gratuit et il n’y a rien à faire pour l’obtenir. Jésus a fait ce qu’il fallait faire.
Jésus dit : « vous aussi, vous témoignez, parce que vous êtes avec moi depuis le commencement » Jean 15/27 Les deux verbes sont au présent intemporel : témoigner, être. « Vous témoignez, parce que vous êtes avec moi depuis le commencement ». Depuis quand sommes-nous avec Jésus ? Les apôtres à qui Jésus parle sont avec Lui depuis le baptême de Jean. Jésus a reçu le Saint-Esprit au baptême de Jean. C’est un mystère que Lui, sans péchés, ait demandé à Jean de le baptiser. En effet, Jean baptisait uniquement les gens qui confessaient leurs péchés. Regarder Jésus demander le baptême des pécheurs et le voir recevoir le Saint-Esprit, c’est l’assurance que nous pouvons le recevoir aussi. Les verbes « témoigner » et « être » sont au présent intemporel : « vous témoignez, parce que vous êtes avec moi dès le commencement ». « Dès le commencement » signifie donc aussi que notre origine, l’origine de ce que nous sommes, l’origine de notre témoignage ne peut être qu’en Dieu. De toute éternité, Dieu nous a mis dans le Christ Jésus Ephésiens 1/4. Notre témoignage a pour origine l’amour éternel de Dieu pour nous en Jésus-Christ.
Amen.
15:29 Publié dans Vie chrétienne | Lien permanent | Commentaires (0)
21 mai 2012
La promesse du Père
La promesse du Père
Vous pouvez écouter ou lire la méditation ci-dessous
La promesse du Père
Je vous invite d'abord à lire Act 1.1-14
Pour beaucoup de nos contemporains, l’Ascension n’est rien d’autre que le pont qui permet à certains salariés de prendre 4 jours consécutifs de détente. Mais en quoi cette fête est-elle importante pour les chrétiens ? C’est que nous allons essayer de comprendre.
L’Ecriture rappelle qu’après sa résurrection, Jésus s’est montré à ses disciples pendant 40 jours, puis a quitté cette Terre pour remonter au ciel. Matthieu et Jean ne parlent pas de cet événement. Marc l’évoque en une seule phrase (16.19). Luc dans son Evangile et surtout dans les Actes des Apôtres accorde plus de place à l’ascension de Jésus. Voyons en quoi ce qu’il nous dit est important.
Le récit des dernières heures du Ressuscité sur Terre est accompagné de 2 promesses qui ne peuvent pas nous laisser indifférents :
1) Les disciples vont bientôt recevoir la promesse du Père : être baptisés d’Esprit Saint (v 5)
2) Jésus reviendra un jour (v 11). Le croyant peut donc vivre dans l’espérance de son retour.
Commençons par la seconde promesse
Le retour de Jésus est un thème fréquent dans le Nouveau Testament. Jésus avait enseigné ses disciples sur l’avènement du Fils de l’homme (Mt 24 ; Mc 13 ; Lc 21) ; peu avant son arrestation, il leur avait dit : Je reviendrai et je vous prendrai avec moi (Jn 14.3). La fin de l’Apocalypse (22.20) reprend également cette promesse : Celui qui atteste cela dit : Oui, je viens bientôt. Enfin, plusieurs paraboles (Les talents : Mt 25.14-30 ; le Maître absent : Mc 13.33-37 ; Les serviteurs qui attendent le retour de leur Maître : Lc 12.35-40…) évoquent aussi ce retour.
La perspective de cet événement (qui ne manquera pas de se produire) peut déclencher en nous la peur ou la joie. S’il déclenche la peur, c’est le signe que la question de notre salut n’est pas encore réglée. C’est peut-être l’occasion de demander au Seigneur de nous mettre au clair sur ce point. En effet, ne pas être certain de son salut cache souvent le fait que le salut doit se mériter, donc que l’on doit faire quelque chose pour son salut ; avec la peur toujours présente de n’en avoir pas fait assez. Cette pensée profondément ancrée en soi et les attitudes qui en découlent ne signifient pas que l’on ignore ce que Paul a écrit aux Ephésiens : C’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu (Eph 2.8). On peut parfaitement connaître, intellectuellement, cette promesse centrale de l’Evangile et ne pas la vivre spirituellement, en essayant de mériter son salut pas ses œuvres ! Si les hommes ont inventé les indulgences, et si elles ont eu tant de succès, c’est bien à cause de cette incertitude ! Et cela a des conséquences : Plus on cherche à faire son salut soi-même, moins on comprend ce qu’est la grâce de Dieu ; et donc, moins on est reconnaissant pour cette grâce imméritée. A l’inverse, plus on a conscience que la grâce est immérité, plus on a le désir de servir Dieu gratuitement, par amour, par reconnaissance.
S’il subsiste en vous le moindre doute à propos de votre salut, relisez Ephésiens 2.8 et demandez à Dieu de vous éclairer. Et si cela ne suffit pas, allez voir votre pasteur le plus tôt possible. Ne laissez pas vos pensées et vos actes être conduits par des compréhensions contraires à la vérité de l’Evangile.
Venons-en à la première promesse du texte : Le baptême dans l’Esprit
Cette promesse devrait enthousiasmer les croyants. Pourquoi ? Parce que c’est une promesse du Père (Act 1.4)
Quel enfant ne voudrait pas recevoir la promesse de son Père, s’il l’aime ? Quel fils ne voudrait pas recevoir tout ce que son Père a prévu pour lui, s’il l’aime et veut le servir ?
En effet, Jésus nous présente le baptême dans l’Esprit comme une puissance dont Dieu revêt le croyant afin qu’il devienne son témoin : Vous recevrez une puissance, celle du Saint Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie et jusqu’aux extrémités de la terre (1.8).
Si les mots que Jésus emploie ont une valeur (j’espère que nous n’en doutons pas), cela veut dire qu’annoncer l’Évangile sans avoir reçu le baptême dans l’Esprit, c’est parler de l’Évangile sans la puissance de l’Esprit. Jésus n’envisage pas que son Eglise se construise ainsi. Il y a un rapport de cause à effet entre recevoir le baptême dans l’Esprit et une annonce de l’Évangile comme en parle le NT, c’est-à-dire une annonce confirmée par des actes de puissance et des dons de l’Esprit : conversions, guérisons, délivrances, prophéties… : Le Seigneur agissait avec eux et confirmait la Parole par les signes qui l’accompagnaient (Mc 16.20). Bien que n’étant plus présent sur Terre, c’est toujours le Seigneur qui agit, par son Esprit !
Le fait d’annoncer l’Evangile n’est pas forcément le signe de la présence de l’Esprit. N’importe qui, normalement intelligent et instruit, avec une petite connaissance de la Bible, est capable de prêcher à partir d’un texte de la Bible. Mais l’annonce de l’Évangile dont nous parle le Nouveau Testament n’a rien à voir avec cela. Deux versets nous font mieux comprendre ce que je veux dire : Les scribes étaient des hommes intelligents ; ils connaissaient parfaitement la Torah. Et pourtant, les 3 premiers évangiles nous disent que lorsque les foules écoutaient Jésus, elles étaient frappées de son enseignement ; car il les enseignait en homme qui a autorité et non comme leurs scribes (Mt 8.28 ; Mc 1.22 ; Lc 4.32). Les scribes avaient pour eux leurs connaissances de la Torah ; Jésus, lui, avait l’autorité que lui donnait le Saint-Esprit. En promettant à ses disciples qu’ils allaient être baptisés dans l’Esprit, Jésus voulait leur donner d’exercer cette même autorité, la sienne.
Avez-vous remarqué ce que Luc écrit lorsque Jésus envoie ses disciples en mission ? Jésus appela les Douze et leur donna puissance et autorité sur tous les démons, et pour guérir les maladies. Il les envoya proclamer le règne de Dieu et guérir les malades… (Lc 9.1). De quelle autorité s’agit-il ? La sienne !
Autre exemple : Après que Pierre ait guéri un infirme de naissance, il est jeté en prison (avec Jean) par les chefs religieux qui ne supportent pas de l’entendre parler de la résurrection de Jésus. On les fait comparaître et on leur pose la question : Par quelle puissance ou par quel nom avez-vous fait cela ? Pierre répond : C’est par le nom de Jésus-Christ de Nazareth… que cet homme se présente en bonne santé devant vous (Act 4.10). Et Luc commente l’attitude des chefs religieux : En voyant l’assurance de Pierre et de Jean, ils étaient étonnés, car ils se rendaient compte que c’était des gens du peuple sans instruction… Mais comme ils voyaient debout près d’eux l’homme guéri, ils n’avaient rien à répliquer (Act 4.13).
Pierre, Jean et les autres n’avaient pas une maîtrise ou un doctorat en théologie comme en ont les pasteurs. Par contre, ils avaient été revêtus de la puissance de l’Esprit à la Pentecôte, ce qui leur permettait non seulement d’enseigner la Parole, comme le font les pasteurs, mais aussi, et c’est cela qui fait parfois toute la différence, de confirmer la vérité de la Parole par des signes : guérisons, miracles… que tous les docteurs en théologie du monde ne pourront jamais produire s’ils n’ont pas reçu ce baptême de l’Esprit promis à tous les croyants.
Dans beaucoup de communautés chrétiennes, l’annonce de l’Évangile est très éloignée de ce que nous montrent les Evangiles et les Actes. Les faits parlent d’eux-mêmes. La 1ère question qui se pose est la suivante : Sommes-nous assez humbles pour reconnaître que nous manquons cruellement de cette puissance de l’Esprit qui nous est promise, individuellement et communautairement ? La 2e question : Sommes-nous disposés à recevoir cette puissance ? Si oui, comment faire ?
Le texte des Actes nous donne la réponse : Jésus commande à ses disciples d’attendre la promesse du Père.
Qu’est-ce qui caractérise l’attente ? C’est le désir que l’attente prenne fin, le désir de parvenir au but. Ici, le but est de recevoir l’Esprit promis, afin d’être équipé comme le Seigneur le promet.
Comment peut-on affirmer que les disciples étaient dans cet état d’esprit ? Le texte nous répond : v 12-14 : Après que les anges leur aient parlé, le texte nous dit : Alors ils retournèrent à Jérusalem… Quand ils furent entrés, ils montèrent dans la chambre haute où ils se tenaient d’ordinaire… Tous d’un commun accord persévéraient dans la prière, avec les femmes, avec Marie, mère de Jésus, et avec ses frères. Nous voyons que leur attente n’est pas passive, mais active. Le texte ne nous renseigne pas sur le contenu de leurs prières. Mais on peut aisément le deviner : Ils demandent que la promesse se réalise ; ils attendent d’être baptisés dans l’Esprit. Pourquoi ? Parce qu’ils veulent être des témoins bouillants et puissants du Christ ressuscité (v 8).
Les disciples ont attendu 10 jours. Et le jour de la Pentecôte, ils ont reçu la promesse du Père. Et ils ont tout de suite commencé à témoigner avec puissance : 3000 conversions à la première prédication de Pierre, et de nombreux signes et prodiges (Act 2.41-43).
Cette promesse est pour chacun de nous aussi, si nous y accordons de l’importance. Si nous avons soif de ce baptême, Christ nous baptisera dans l’Esprit Saint, comme l’avait prophétisé Jean Baptiste : Moi, je vous ai baptisés d’eau ; mais lui (Jésus) vousbaptisera d’Esprit Saint (Mc 1.8).
Avons-nous soif de recevoir la promesse du Père ?
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