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29 mai 2012

Témoignage de guérison

 

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Témoignage de guérison de Raphaël PERRODIN

 

   Le 16 janvier 2010 j’aurais dû quitter cette terre car j'ai fait une grave rupture d’anévrisme (j’avais 50 ans). Avant que cela se passe, j’avais des difficultés pour digérer et je ne mangeais presque plus car cela me faisait mal au ventre. J’avais aussi des maux de tête mais je ne faisais rien car je pensais alors que c’était dû à un virus (comme ça arrive des fois). Mais cette nuit-là (du vendredi au samedi) j'ai ressenti soudainement que quelque chose a cassé dans ma tête, puis malgré les efforts que je faisais pour bouger mon corps il se paralysait et j'avais énormément mal à la tête. J'ai prié rapidement avec Lydia et j’ai perdu connaissance. Lydia a télephoné aux garçons qui ont appelé l’ambulance, elle est venue rapidement. Les ambulanciers ne comprenaient pas ce qu’il m’était arrivé, ils pensaient au début que c’était une "overdose" de drogue (bien que je ne touche pas à ça !) enfin ils m’ont intubé pour respirer et m’ont transporté aux urgences de l’hôpital Hadassa de Ein Kèrem (environ à 30 km de chez nous). Là-bas, après analyses, le médecin de garde aux urgences a déclaré que mon cerveau ne répondait plus, qu’il y avait du sang dans ma tête et qu’il ne pouvait plus rien faire pour moi ; j’allais bientôt mourir et il fallait appeler le reste de la famille.

   Je ne me souviens pas de ça car j’étais dans un profond coma mais Lydia m’a dit qu’à un moment j’ai ouvert en grand un oeil comme pour dire : je suis toujours là, ne m`abandonnez pas !  Un jeune docteur neurologiste qui était providentiellement présent aux urgences a refait des analyses et a déclaré alors qu’il pouvait envisager de m’ouvrir la tête (opération) mais avec des réserves quant à une réussite quelconque. L’opération a duré plusieurs heures. Les docteurs ont trouvé une grosseur au niveau du cervelet et croyaient au début que c’était une tumeur mais ils se sont aperçu que c’était un AVM (Arterio-Venous Malformation), un enchevêtrement de veines et d’artères, c'était une malformation de naissance. Ce problème était la cause de la rupture d’anévrisme.

   Merci Seigneur car j’étais en Israel, dans un des meilleurs hôpitaux du pays avec de très bons spécialistes, ils ont donc "réparé" ce problème et je suis sorti de l’opération après plusieurs heures encore vivant. Ma famille était très contente mais les docteurs leur ont dit que ce n’était pas gagné, il fallait attendre car ma chance de vivre était faible, j’ai été mis en soins intensifs.

    Une des premières étapes a été de me faire respirer seul, le tuyau de respiration artificiel m’a été retiré (petit à petit), il fallait que j’arrive de respirer seul à 50 % pour pouvoir continuer avec un masque et ça a marché, merci Seigneur !

   Je suis resté environ trois semaines en soins intensifs entre la vie et la mort et je m’en souviens (en parti). C’était un vrai cauchemar et je souffrais beaucoup, j’étais dans un sens, présent dans mon corps (qui ne fonctionnait plus) et je délirais en pensées, c’était horrible.

   Mes enfants (les plus grands) "campaient" dans la salle d`attente, bien que les docteurs leur conseillaient de partir car mon état semi-comateux pouvait durer longtemps. Chaque matin et soir mes enfants et Lydia pouvaient me voir pendant quelques heures, bien que je ne les reconnaissais pas vraiment, je ressentais pourtant qu’ils faisaient parti de moi et leur présence me faisait du bien.

Ovadia (un de mes garçons de 18 ans) a reçu un passage biblique pour moi :                      

L’ange de l’Éternel campe autour de ceux qui le craignent,

Et il les arrache au danger  

(Psaumes 34/8)


   Sur mon dossier médical il a été écrit que je suis dans une famille qui prie ! Je n’avais alors plus de contact avec Dieu, j’avais perdu la foi. Lydia a vu cela et avec d’autres amies elle a prié pour que je retrouve la foi et malgré mon délire ça  a marché. Quand j’étais dans le coma, en rêve ou en vision (je ne sais pas) j’envoyais des e-mails afin de communiquer avec les personnes et j’étais persuadé qu’elles les recevaient, c’était un délire !

   Comme après quelques temps je pouvais un peu bouger mon bras et ma main droite j’ai essayé d`écrire quelque chose à ma famille. Je pensais alors que l’on m'avait mis dans une sorte d’expérience et je voulais dire à ma famille de me libérer de ça sinon j’allais bientôt mourir mais je ne faisais que des gribouillons  incompréhensibles ! Voyant qu’il m'était impossible de communiquer avec les hommes, je "parlais" donc (en pensées) avec Dieu.

   Je crois au Père Créateur, à son fils Yéshoua (Jésus) notre rédompteur et notre Roi et à son Saint Esprit mais dans l’état où j’étais je ne pouvais pas penser à tout ça et je m’adressais donc directement au Père (notre créateur le Dieu un).

Yéshoua a dit : Moi et le Père nous sommes un  (Jean 10/30)

   Je ne savais plus ce qu’était le jour ou la nuit, (j’étais dans un sens hors du temps) et de toutes façons là où je me trouvais c’était toujours allumé car on me surveillait . A l’aide d`un drap on tournait souvent mon corps, j’avais un drain qui sortait de ma tête et une perfusion dans mon bras. Aussi j’avais un tuyau depuis mon nez jusqu`à mon ventre car on nourrissait mon estomac avec une sorte de liquide épais à l`aide d`une grosse seringue que l’on injectait dans ce tuyau, je voyais tous ça !

   Le plus dur c’est quand on m’enfonçait un tuyau dans ma gorge pour "nettoyer" mes poumons remplis de glaires et de sang, je souffrais beaucoup mais les infirmiers ou infirmières n’avaient pas l’air de le voir. J’entendais aussi très bien et je n’aimais pas quand les infirmiers ou infirmières parlaient négativement de moi.

   Je pense que c’est important ce qu’on dit quand on est à coté d’une personne dans le coma car elle peut entendre.

   Si c’est en rêve ou en vision (je ne sais pas) j’étais toujours dans une grande guerre qui était contre Israel (je pense aussi que c’était contre moi dans un sens car je luttais pour survivre), je n’ai pas vu Dieu mais je sentais sa présence et une force venant de lui, soutenait Israel (et moi!), j’entendais des chants en hébreu.

La Bible en parle mais maintenant je suis sûr que Dieu aime Israel et le soutient contre ses ennemis. 

Mon Israël, que j'ai choisi   Esaïe 44/1-8 

Je t'aime d'un amour éternel, C'est pourquoi je te conserve ma bonté  Jérémie 31/3

Race d'Abraham que j'ai aimé  Esaïe 41/8

 J'ai aimé Jacob  Malachie 1/2

l'Éternel aime les enfants d'Israël  Osée 3/1

    Bien sûr il faut qu’Israel reconnaisse un jour son Sauveur et son Roi Yéshoua (Jésus le Messie) mais ça viendra car Dieu a choisi ce peuple et il l’aime.

   L’ennemi de Dieu, satan, le sait et il fait tout pour détruire Israël (physiquement et spirituellement). 

    J’étais souvent à bout de force et prêt à partir mais par miracle j’ouvrais les yeux et j’étais étonné d`être encore présent !  En pensées je demandais à Dieu de revenir.

   Des centaines de gens priaient pour moi, je ne le savais pas mais ça me soutenaient aussi beaucoup.

   Je me souviens aussi qu’Ovadia venait des fois à coté de moi et jouait de la guitare en chantant des louanges, je ne comprenais pas ce qu’il chantait mais sa présence me faisait du bien et je l’entendais jouer et chanter. J’arrivais alors à retirer des sortes de bandes de sel qui me recouvraient et je les tenais à distance pendant qu’il jouait ; il jouait pendant environ deux heures mais pour moi c’était comme cinq minutes ; lorsqu’il arrêtait je voulais lui dire de continuer mais je ne pouvais pas et alors ces sortes de bandes de sel me recouvraient et m’étouffaient à nouveau.

   D’un autre coté (je ne savais pas) ma situation n’était pas toujours bonne, mes jambes ne bougeaient plus alors des caillots de sang se sont formés et j’ai fait une phlébite et une grave embolie pulmonaire qui, selon les docteurs, pouvait m’emporter. Je ne pouvais pas recevoir beaucoup d’anticoagulants, c’était fait mais à dose très controlée et avec un gros danger pour ma tête qui devait se cicatriser à l’intérieur et à l’extérieur. Un "filtre" a été donc mis dans la veine qui va aux poumons. Mais cela n’a servi a rien car plusieurs mois plus tard quand j’allais mieux ce filtre a été retiré de mon corps par une veine du cou (c`était très désagréable car j'étais juste sous une anesthésie locale), le docteur qui me faisait ça s’est aperçu alors que mon anatomie est différente de la normale car j`ai deux veines qui vont aux poumons! (deux filtres auraient dû être mis). Dieu m’a donc guérit de ça sans le secours des médicaments ou du filtre. Pendant les soins intensifs j’ai attrapé aussi des bactéries (qui traînent dans les hôpitaux) cela ne mettait pas ma vie en danger mais d’après les docteurs elles pouvaient rester de 6 à 12 mois dans mon corps. 

   J’ai été mis dans un endroit isolé et ceux qui s’occupaient de moi ainsi que ma famille qui me visitait devaient mettre des gants et une blouse de protection. Lydia a dit aux enfants que Dieu avait déjà tellement fait des miracles pour moi qu’il fallait aussi prier pour ce problème. Dieu à répondu car le lendemain on découvrit que les bactéries avaient disparu et on fit alors des recherches plus poussées ! Après 3 semaines j’ai commencé à dire quelque mots, mon premier mot à été : mal ! (car je soufrais beaucoup et j’avais mal). J’ai commencé aussi à dire le prénom d’un enfant que j’ai donné à tous ! Mes enfants ont alors fait travailler un peu ma mémoire en me posant des questions et ça revenait petit à petit. C’est à ce moment que j’ai réalisé que quelque chose s’était passé car je constatais que mon corps était paralysé du coté gauche et ma tête du coté droit. Comme ma situation s’améliorait j’ai été placé dans le département neurologique avec d’autres malades. Comme les bactéries avaient disparu alors j’ai été accepté dans l`hôpital Hadassa Har Hatsofim (à Jérusalem près de Maalé Adumim notre ville) pour la rééducation . Autrement j’aurais été envoyé dans un hôpital à Tel Aviv, ce qui aurait été beaucoup plus difficile pour ma famille de venir vers moi. Donc j’ai été transporté en ambulance à l’autre hôpital de Jérusalem où j’ai reçu une rééducation pour mon corps et mental. Lydia venait chaque jour pour être avec moi (ça n’était pas très éloigné de notre ville).

   L’assistance sociale de l’hôpital s'est adressée à ma famille en lui disant qu’elle ne s’était jamais occupé d’un juif messianique (juif croyant en Jésus le Messie) donc elle leur a demandé comment elle devait se comporter, ma famille lui a répondu d’être normale et de se comporter avec moi comme avec une autre personne. L’assistante sociale a constaté par la suite que je pouvais lui parler de plusieurs choses sans pour autant lui parler sans arrêt de ma foi, comme elle pensait peut être. 

   Ma réadaptation allait plus vite que les docteurs le pensaient et ils s’en étonnaient. Lydia leur a alors dit que cela venait de Dieu. Comme je progressais bien et que le service avait besoin de place, un mois après mon arrivée dans cet hôpital, le docteur responsable du service m’a renvoyé à la maison .

   Voila dans quelles conditions je suis arrivé à la maison : J'étais sur une chaise roulante car je ne pouvais pas tenir sur mes jambes et je ne n’avais plus l'équilibre. J’avais le coté gauche de mon corps paralysé. Je voyais double. Je ne pouvais rien faire et au moindre effort je vomissais. Je ne pouvais pas boire de l’eau mais seulement un jus de fruit épaissi (car je m`étouffais en buvant de l'eau). Je ne pouvais pas faire mes besoins et j’avais aussi un cathéter. J’avais souvent des douleurs vers le coeur. Je ne pouvais pas m’habiller seul et me laver. J’avais des difficultés pour dormir la nuit car je revivais le traumatisme du semi-coma et des mauvais souvenirs me revenaient, j’avais peur de me retrouver dans la même position ...

   Et petit à petit Dieu a tout guéri, je vais bien maintenant, je marche et tout fonctionne, je ne prends même plus un seul médicament, je peux même partir seul en bus à Jérusalem. Je suis très heureux de vivre et voir les belles choses que Dieu a créées sur cette terre.

   Juste ce qu’il me reste à guérir c’est que je fatigue vite, j’ai encore le coté droit de la tête dur comme une pierre et un peu douloureux (surtout où il y a eu l`opération), je n’ai pas encore le goût du coté droit de la bouche et j’ai des picotements, je ne parle pas très facilement car une corde vocale a été endommagée dans ma gorge par les tuyaux et j’ai une légère paralysie de la bouche (coté droit). Mais j’ai foi que Dieu va tout rétablir et que je vais être en parfaite santé, il me faut de la patience.

Je remercie le Seigneur d'être encore sur cette planète.

La vie est vraiment un don de Dieu !

Juin 2011

Contact :   perrodinraphael@gmail.com

 

 

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