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28 mai 2012

Conduit par l'Esprit

 

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Conduit par l'Esprit

 

La méditation ci-dessous, que vous pouvez lire et écouter,

est de Matthias HELMLINGER

 


podcast

 

Psaume 104 ; Actes 2.1-11 ;  Galates 5.16-25 ; Jean 15.26-27 et 16.12-15

 

   La fonction essentielle du Saint-Esprit d’après l’évangile de Jean, c’est de faire que le témoignage de Jésus continue, maintenant qu’il est auprès du Père.

Les textes que nous avons écoutés ce matin parlent du Saint-Esprit sous des angles différents.

 

   Le Psaume 104 célèbre Dieu en tant que Créateur, en décrivant la nature et ses merveilles. La création existe parce que Dieu a envoyé son Souffle, le Saint-Esprit. Verset 30 : « tu envoies ton souffle, ils sont créés » Verset 29 : « tu leur reprends le souffle, ils expirent et retournent à la poussière ».

 

   L’épître aux Galates nous rappelle que le Saint-Esprit est à l’origine de notre vie en Christ. Il  nous a transmis la vie de Dieu, la vie éternelle. Mais ce même Saint-Esprit nous est aussi nécessaire pour notre vie quotidienne, pour notre comportement, nos décisions et nos actes. Galates 5/25 : « si nous vivons par l’Esprit, suivons aussi l’Esprit ». Suivre les impulsions du Saint-Esprit est un message libérateur, que les chrétiens de Galatie avaient tendance à oublier : ils préféraient suivre la loi juive, la Loi que Dieu a donnée à Israël. Or la vie de l’Esprit, c’est la vie en Christ. Cette vie accomplit la Loi, bien mieux que si nous obéissions à une loi, parce que c’est la vie de Dieu en nous : l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la foi, la douceur, la maîtrise de soi.

   Qui ne souhaiterait pas avoir ces qualités ? L’Esprit est la solution. Nous pouvons nous forcer à être patients, mais nous n’y arriverons pas vraiment. Nous pouvons nous forcer à aimer les autres, mais nous n’y arriverons pas vraiment. Sans le Saint-Esprit, nous retombons toujours à nouveau dans l’ornière des lois.

   Tout le monde s’impose des lois. Même ceux qui refusent les lois de Dieu ont des lois. Ils se mettent sous d’autres lois qu’ils n’ont parfois même pas choisies, car beaucoup de choses se font inconsciemment. Les adolescents qui refusent la loi des parents, s’imposent eux-mêmes toutes sortes de lois : par exemple, ressembler le plus possible aux camarades de classe ; surtout ne pas se singulariser. Vice-versa,  les adolescents qui obéissent uniquement aux lois des parents ne sont pas heureux non plus. En effet, prise dans l’absolu, l’obéissance aux parents peut les empêcher de développer leur propre personnalité. En Inde ou en Asie, certains étudiants se suicident lorsqu’ils ratent leurs examens : ils se sont imposés à eux-mêmes la loi de réussir, sous la pression familiale parfois. Dans la société occidentale, on estime qu’il n’y a rien de plus précieux que la liberté individuelle. On ne supporte aucune loi, sauf celle qui nous arrange. Mais même les individualistes les plus forcenés se mettent sous des lois. Je pense aux nombreux suicides dans notre société. Nous nous jugeons nous-mêmes avec les lois que nous avons mises dans notre tête ; ces lois nous anéantissent, nous persuadent que nous ne sommes pas dignes de vivre. Or le Dieu de Jésus-Christ nous libère de toutes les lois, pour nous donner une loi qui n’est pas une loi, mais une personne aimante, une personne vivante qui nous dirige avec beaucoup d’indulgence et de douceur : le Saint-Esprit.

« Puisque nous vivons par l’Esprit, marchons aussi par l’Esprit » : voilà le message de Paul aux chrétiens de Galatie.

 

   Le texte bien connu du livre des Actes nous parle d’un autre aspect encore du Saint-Esprit : il permet aux disciples de raconter les merveilles de Dieu dans chaque langue parlée sur cette terre. Je pense au travail admirable de traduction de la Bible dans toutes les langues parlées du monde, travail qui se poursuit aujourd’hui encore. C’est un travail de longue haleine. Mais le jour de Pentecôte à Jérusalem, les merveilles de Dieu ont été célébrées instantanément dans toutes les langues. Tout le monde pouvait comprendre ce qui concerne Dieu. C’est le phénomène inverse de la tour de Babel : à la tour de Babel, d’après la Bible, les hommes ont commencé à parler des langues différentes. Ils ne se comprenaient plus les uns les autres et se sont donc dispersés. C’est l’origine des civilisations différentes que nous connaissons. Cette diversité des civilisations est une bonne chose d’après la Bible. Sinon, l’orgueil des hommes serait tellement démesuré, qu’ils croiraient pouvoir toucher le ciel. Et cette diversité des civilisations sera intégrée dans la Jérusalem nouvelle. Déjà aujourd’hui, Israël est le pays où on peut entendre parler le plus de langues. Et cela ne date pas d’hier. Il y a 36 ans, j’avais compté les langues que j’entendais parler dans un bus de Jérusalem. J’en avais compté sept. Aujourd’hui il y en a bien plus. Sur le mont des Oliviers il y a une cour où le Notre Père est affiché dans des dizaines de langues différentes. Les merveilles de Dieu sont racontées dans toutes les langues, le jour de Pentecôte à Jérusalem. Dieu respecte la particularité de chaque peuple et veut faire entrer chaque peuple dans la Jérusalem céleste.

   Lors de mon dernier voyage en Israël, j’ai demandé au pasteur nommé par la Fédération Protestante de France comme responsable des communautés protestantes en Israël comment il avait rencontré Jésus. Ses parents sont tous les deux juifs, et son grand-père était rabbin. Il m’a dit qu’en France il était un jour entré dans une assemblée évangélique et qu’une personne avait prononcé une louange à Dieu dans un hébreu que lui seul a compris. La personne qui louait Dieu ne savait pas qu’elle parlait hébreu. Ce jour-là, ce Juif s’est converti à Jésus-Christ.

   Dans les débuts de l’église réformée en France, des enfants  étaient capables de prononcer sous l’inspiration de l’Esprit, des versets bibliques en français, alors qu’ils ne savaient pas lire. Le Saint-Esprit continue aujourd’hui son œuvre comme au jour de la première Pentecôte.

 

   Mais revenons à ce que je disais au début : d’après l’évangile de Jean, le Saint-Esprit nous fait essentiellement témoigner de Jésus. Témoigner qui est Jésus n’est pas quelque chose de banal. Nous ne pouvons jamais le faire seuls. Il faut être deux : le Saint-Esprit et moi. De même que Jésus n’a pas pu témoigner seul : il y avait toujours son Père avec Lui. Un témoignage à Jésus-Christ est un langage binaire. L’informatique est un langage binaire, basé sur le « zéro » et le « un ». Toute l’informatique se réduit à une combinaison de zéros et de « un ». Je ne sais pas quelle civilisation sortira de cet outil de communication. J’espère que ce ne sera pas une tentative de réhabiliter la tour de Babel.

   Nous, nous témoignons du Fils, de Jésus. Ce témoignage est binaire aussi. Ce témoignage est possible parce que nous ne sommes pas seuls, mais le Saint-Esprit nous a été donné par Jésus maintenant à la droite du Père.

   Parce qu’il était témoin du Père, Jésus a été condamné et crucifié. Le Saint-Esprit nous a convaincus que cet échec aux yeux du monde est la gloire éternelle de Dieu. Jésus a manifesté la gloire de Dieu sur terre et cette gloire ne nous condamne pas, mais nous sauve. Voilà le sens de son élévation sur la croix, et de sa descente au séjour des morts et de son élévation à la droite du Père. Dans le monde, Jésus n’est pas glorifié, mais dans nos cœurs il est glorifié par le Saint-Esprit qu’il nous envoie. C’est pourquoi nous témoignons. Le fait que ce témoignage continue à exister dans ce monde, c’est le miracle du Saint-Esprit.

   Parfois les chrétiens pensent qu’ils doivent témoigner, puisque Jésus nous a dit de témoigner. Et on se lance dans des programmes d’évangélisation, on se met sous une loi. J’ai vécu cela pendant des années : j’ai témoigné pour obéir à Jésus. Jusqu’au jour où je me suis lassé d’obéir à une loi. Il faut que nous comprenions bien que le témoignage, c’est le Saint-Esprit avec nous, le Saint-Esprit en nous.

   St-Augustin dit : « l’Esprit parle dans notre cœur, et nous en paroles ; l’Esprit nous parle par inspiration et nous, avec nos cordes vocales ». Témoigner fait partie de notre identité de fils de Dieu. Une personne paralysée guérie par Jésus est un témoignage en elle-même. Le simple fait qu’elle est là au milieu de nous et marche, fait qu’elle est témoin de Jésus. Une personne qui n’avait plus que quelques jours à vivre, parce qu’elle avait une tumeur cancéreuse dans le cerveau et qui est aujourd’hui guérie, est un témoin de Jésus par le simple fait qu’elle est toujours vivante.

   Ne croyons pas que la foi en Jésus est quelque chose de naturel : c’est un miracle de nouvelle naissance, un miracle encore plus grand que lorsqu’un paralysé marche. Bien sûr, on peut toujours nier ou ignorer les miracles de Dieu. On peut reporter la décision que nous avons à prendre devant les témoignages de la vie de Dieu au milieu de nous. Matthieu nous dit que les apparitions du Ressuscité n’ont pas convaincu tout le monde. Certains sont restés sceptiques Matthieu 28/17. Cela nous montre les limites du témoignage : le témoignage est miraculeux, mais la réception du témoignage est miraculeuse aussi. Dieu laisse toujours l’homme libre. Il se révèle à ceux qui ont soif, Il est le Père des orphelins et des veuves, c’est-à-dire de ceux qui ne s’en sortent pas par eux-mêmes, qui n’ont rien. Il donne le Saint-Esprit à quiconque le lui demande. C’est gratuit et il n’y a rien à faire pour l’obtenir. Jésus a fait ce qu’il fallait faire.

Jésus dit : « vous aussi, vous témoignez, parce que vous êtes avec moi depuis le commencement » Jean 15/27 Les deux verbes sont au présent intemporel : témoigner, être. « Vous témoignez, parce que vous êtes avec moi depuis le commencement ». Depuis quand sommes-nous avec Jésus ? Les apôtres à qui Jésus parle sont avec Lui depuis le baptême de Jean. Jésus a reçu le Saint-Esprit au baptême de Jean. C’est un mystère que Lui, sans péchés, ait demandé à Jean de le baptiser. En effet, Jean baptisait uniquement les gens qui confessaient leurs péchés. Regarder Jésus demander le baptême des pécheurs et le voir recevoir le Saint-Esprit, c’est l’assurance que nous pouvons le recevoir aussi. Les verbes « témoigner » et « être » sont au présent intemporel : « vous témoignez, parce que vous êtes avec moi dès le commencement ». « Dès le commencement » signifie donc aussi que notre origine, l’origine de ce que nous sommes, l’origine de notre témoignage ne peut être qu’en Dieu. De toute éternité, Dieu nous a mis dans le Christ Jésus Ephésiens 1/4. Notre témoignage a pour origine l’amour éternel de Dieu pour nous en Jésus-Christ.

Amen.


 

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