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21 mai 2012

La promesse du Père

BORD DE MER TEMENI (7).JPG

La promesse du Père

 

Vous pouvez écouter ou lire la méditation ci-dessous


La promesse du Père


podcast

Je vous invite d'abord à lire Act 1.1-14

  Pour beaucoup de nos contemporains, l’Ascension n’est rien d’autre que le pont qui permet à certains salariés de prendre 4 jours consécutifs de détente. Mais en quoi cette fête est-elle importante pour les chrétiens ? C’est que nous allons essayer de comprendre.

   L’Ecriture rappelle qu’après sa résurrection, Jésus s’est montré à ses disciples pendant 40 jours, puis a quitté cette Terre pour remonter au ciel. Matthieu et Jean ne parlent pas de cet événement. Marc l’évoque en une seule phrase (16.19). Luc dans son Evangile et surtout dans les Actes des Apôtres accorde plus de place à l’ascension de Jésus. Voyons en quoi ce qu’il nous dit est important.

  Le récit des dernières heures du Ressuscité sur Terre est accompagné de 2 promesses qui ne peuvent pas nous laisser indifférents :

1) Les disciples vont bientôt recevoir la promesse du Père : être baptisés d’Esprit Saint (v 5)

2) Jésus reviendra un jour (v 11). Le croyant peut donc vivre dans l’espérance de son retour.

Commençons par la seconde promesse

  Le retour de Jésus est un thème fréquent dans le Nouveau Testament. Jésus avait enseigné ses disciples sur l’avènement du Fils de l’homme (Mt 24 ; Mc 13 ; Lc 21) ; peu avant son arrestation, il leur avait dit : Je reviendrai et je vous prendrai avec moi (Jn 14.3). La fin de l’Apocalypse (22.20) reprend également cette promesse : Celui qui atteste cela dit : Oui, je viens bientôt. Enfin, plusieurs paraboles (Les talents : Mt 25.14-30 ; le Maître absent : Mc 13.33-37 ; Les serviteurs qui attendent le retour de leur Maître : Lc 12.35-40…) évoquent aussi  ce retour.

  La perspective de cet événement (qui ne manquera pas de se produire) peut déclencher en nous la peur ou la joie. S’il déclenche la peur, c’est le signe que la question de notre salut n’est pas encore réglée. C’est peut-être l’occasion de demander au Seigneur de nous mettre au clair sur ce point. En effet, ne pas être certain de son salut cache souvent le fait que le salut doit se mériter, donc que l’on doit faire quelque chose pour son salut ; avec la peur toujours présente de n’en avoir pas fait assez. Cette pensée profondément ancrée en soi et les attitudes qui en découlent ne signifient pas que l’on ignore ce que Paul a écrit aux Ephésiens : C’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu (Eph 2.8). On peut parfaitement connaître, intellectuellement, cette promesse centrale de l’Evangile et ne pas la vivre spirituellement, en essayant de mériter son salut pas ses œuvres ! Si les hommes ont inventé les indulgences, et si elles ont eu tant de succès, c’est bien à cause de cette incertitude !  Et cela a des conséquences : Plus on cherche à faire son salut soi-même, moins on comprend ce qu’est la grâce de Dieu ; et donc, moins on est reconnaissant pour cette grâce imméritée. A l’inverse, plus on a conscience que la grâce est immérité, plus on a le désir de servir Dieu gratuitement, par amour, par reconnaissance.

   S’il subsiste en vous le moindre doute à propos de votre salut, relisez Ephésiens 2.8 et demandez à Dieu de vous éclairer. Et si cela ne suffit pas, allez voir votre pasteur le plus tôt possible. Ne laissez pas vos pensées et vos actes être conduits par des compréhensions contraires à la vérité de l’Evangile.

Venons-en à la première promesse du texte : Le baptême dans l’Esprit

  Cette promesse devrait enthousiasmer les croyants. Pourquoi ? Parce que c’est une promesse du Père (Act 1.4)

  Quel enfant ne voudrait pas recevoir la promesse de son Père, s’il l’aime ? Quel fils ne voudrait pas recevoir tout ce que son Père a prévu pour lui, s’il l’aime et veut le servir ?

   En effet, Jésus nous présente le baptême dans l’Esprit comme une puissance dont Dieu revêt le croyant afin qu’il devienne son témoin : Vous recevrez une puissance, celle du Saint Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie et jusqu’aux extrémités de la terre (1.8).

  Si les mots que Jésus emploie ont une valeur (j’espère que nous n’en doutons pas), cela veut dire qu’annoncer l’Évangile sans avoir reçu le baptême dans l’Esprit, c’est parler de l’Évangile sans la puissance de l’Esprit. Jésus n’envisage pas que son Eglise se construise ainsi. Il y a un rapport de cause à effet entre recevoir le baptême dans l’Esprit et une annonce de l’Évangile comme en parle le NT, c’est-à-dire une annonce confirmée par des actes de puissance et des dons de l’Esprit : conversions, guérisons, délivrances, prophéties… : Le Seigneur agissait avec eux et confirmait la Parole par les signes qui l’accompagnaient (Mc 16.20). Bien que n’étant plus présent sur Terre, c’est toujours le Seigneur qui agit, par son Esprit !

  Le fait d’annoncer l’Evangile n’est pas forcément le signe de la présence de l’Esprit. N’importe qui, normalement intelligent et instruit, avec une petite connaissance de la Bible, est capable de prêcher à partir d’un texte de la Bible. Mais l’annonce de l’Évangile dont nous parle le Nouveau Testament n’a rien à voir avec cela. Deux versets nous font mieux comprendre ce que je veux dire : Les scribes étaient des hommes intelligents ; ils connaissaient parfaitement la Torah. Et pourtant, les 3 premiers évangiles nous disent que lorsque les foules écoutaient Jésus, elles étaient frappées de son enseignement ; car il les enseignait en homme qui a autorité et non comme leurs scribes (Mt 8.28 ; Mc 1.22 ; Lc 4.32). Les scribes avaient pour eux leurs connaissances de la Torah ; Jésus, lui, avait l’autorité que lui donnait le Saint-Esprit. En promettant à ses disciples qu’ils allaient être baptisés dans l’Esprit, Jésus voulait leur donner d’exercer cette même autorité, la sienne.

  Avez-vous remarqué ce que Luc écrit lorsque Jésus envoie ses disciples en mission ? Jésus appela les Douze et leur donna puissance et autorité sur tous les démons, et pour guérir les maladies. Il les envoya proclamer le règne de Dieu et guérir les malades… (Lc 9.1). De quelle autorité s’agit-il ? La sienne !

  Autre exemple : Après que Pierre ait guéri un infirme de naissance, il est jeté en prison (avec Jean) par les chefs religieux qui ne supportent pas de l’entendre parler de la résurrection de Jésus. On les fait comparaître  et on leur pose la question : Par quelle puissance ou par quel nom avez-vous fait cela ? Pierre répond : C’est par le nom de Jésus-Christ de Nazareth… que cet homme se présente en bonne santé devant vous (Act 4.10). Et Luc commente l’attitude des chefs religieux : En voyant l’assurance de Pierre et de Jean, ils étaient étonnés, car ils se rendaient compte que c’était des gens du peuple sans instruction… Mais comme ils voyaient debout près d’eux l’homme guéri, ils n’avaient rien à répliquer (Act 4.13).

  Pierre, Jean et les autres n’avaient pas une maîtrise ou un doctorat en théologie comme en ont les pasteurs. Par contre, ils avaient été revêtus de la puissance de l’Esprit à la Pentecôte, ce qui leur permettait non seulement d’enseigner la Parole, comme le font les pasteurs, mais aussi, et c’est cela qui fait parfois toute la différence, de confirmer la vérité de la Parole par des signes : guérisons, miracles… que tous les docteurs en théologie du monde ne pourront jamais produire s’ils n’ont pas reçu ce baptême de l’Esprit promis à tous les croyants.

  Dans beaucoup de communautés chrétiennes, l’annonce de l’Évangile est très éloignée de ce que nous montrent les Evangiles et les Actes. Les faits parlent d’eux-mêmes. La 1ère question qui se pose est la suivante : Sommes-nous assez humbles pour reconnaître que nous manquons cruellement de cette puissance de l’Esprit qui nous est promise, individuellement et communautairement ? La 2e  question : Sommes-nous disposés à recevoir cette puissance ? Si oui, comment faire ?

Le texte des Actes nous donne la réponse : Jésus commande à ses disciples d’attendre la promesse du Père.

Qu’est-ce qui caractérise l’attente ? C’est le désir que l’attente prenne fin, le désir de parvenir au but. Ici, le but est de recevoir l’Esprit promis, afin d’être équipé comme le Seigneur le promet.

  Comment peut-on affirmer que les disciples étaient dans cet état d’esprit ? Le texte nous répond : v 12-14 : Après que les anges leur aient parlé, le texte nous dit : Alors ils retournèrent à Jérusalem… Quand ils furent entrés, ils montèrent dans la chambre haute où ils se tenaient d’ordinaire… Tous d’un commun accord persévéraient dans la prière, avec les femmes, avec Marie, mère de Jésus, et avec ses frères. Nous voyons que leur attente n’est pas passive, mais active. Le texte ne nous renseigne pas sur le contenu de leurs prières. Mais on peut aisément le deviner : Ils demandent que la promesse se réalise ; ils attendent d’être baptisés dans l’Esprit. Pourquoi ? Parce qu’ils veulent être des témoins bouillants et puissants du Christ ressuscité (v 8).

    Les disciples ont attendu 10 jours. Et le jour de la Pentecôte, ils ont reçu la promesse du Père. Et ils ont tout de suite commencé à témoigner avec puissance : 3000 conversions à la première prédication de Pierre, et de nombreux signes et prodiges (Act 2.41-43).

  Cette promesse est pour chacun de nous aussi, si nous y accordons de l’importance. Si nous avons soif de ce baptême, Christ nous baptisera dans l’Esprit Saint, comme l’avait prophétisé Jean Baptiste : Moi, je vous ai baptisés d’eau ; mais lui (Jésus) vousbaptisera d’Esprit Saint (Mc 1.8).

Avons-nous soif de recevoir la promesse du Père ?


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