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30 juillet 2012

Pourquoi évangéliser ?

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Pourquoi évangéliser ?

 

Message de Matthias Helmlinger
podcast

Marc 6.30-34

  Pourquoi évangéliser ? Ne peut-on pas laisser les gens choisir tranquillement leur religion, puisque tout est maintenant disponible ? On peut acheter une Bible même dans les rayons librairie des hypermarchés ! Aujourd’hui, on peut se convertir à la religion qu’on veut ; on peut se procurer facilement les textes fondamentaux des principales religions ! Alors, pourquoi évangéliser ?

  De plus, le mot « évangéliser » a mauvaise presse aujourd’hui, à cause des abus qu’il y a eu au cours des siècles. Toutes les églises ont usé de la manipulation, voire de la violence dans ce domaine. Ce qui fait qu’aujourd’hui, les gens ont peur de subir un lavage de cerveau, quand on les invite explicitement à une réunion d’évangélisation. Peut-être faudrait-il changer ce mot. On pourrait choisir « faire des annonces heureuses », ce qui serait une bonne traduction de ce mot qui vient du grec. « Evangéliste » est une transcription du grec. On trouve ce mot« évangéliste » deux fois au féminin, associé à Sion, Jérusalem dans Esaïe 40/9, dans la traduction grecque de l’A.T. : Sion, Jérusalem peut enfin faire une heureuse annonce aux Juifs qui ont été déportés loin de leur terre. Ils peuvent revenir, car le Seigneur Lui-même revient. Mais changer les mots n’a jamais résolu une difficulté. Mieux vaut se demander pourquoi Jésus a dit d’évangéliser.

  La réponse est dans notre texte : « Jésus fut pris de pitié pour la foule parce qu’elles étaient comme des brebis qui n’ont pas de berger » verset 34. Dans le texte parallèle de Matthieu 9/36, on voit que cette profonde pitié de Jésus a fait qu’il a supplié ses disciples de prier : « priez le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers dans sa moisson ». Matthieu donne aussi un descriptif de l’état psychologique de cette foule : « elles étaient harassées et prostrées comme des brebis qui n’ont pas de berger ».

  Quand on se promène en ville et même dans les villages aujourd’hui, on voit se développer des cabinets de relaxation, de bien-être, de remise en forme, de ressourcement spirituel pour rechercher la paix intérieure. Jésus nous donne plus que du bien-être : il se donne à nous comme berger. La raison profonde de nos souffrances intérieures et de notre désarroi, ce n’est pas parce que nous sommes surbookés ou que nous avons trop de travail. La raison profonde de nos découragements et fatigues, c’est qu’il nous manque un berger pour nous guider dans la vie.

  Israël a un berger. Plusieurs fois dans la Bible, Dieu est présenté comme le berger d’Israël. Il a prouvé qu’il est capable de faire vivre un peuple en plein désert pendant des années, en le nourrissant et en l’abreuvant. Israël n’oublie pas les quarante années de son enfance en tant que peuple, quand il a marché vers la terre promise à ses ancêtres, Abraham, Isaac et Jacob. Dieu a promis à Israël qu’il serait toujours son berger. Plusieurs textes, par exemple Ezéchiel 34/24 associent David étroitement à Dieu : pour que le Seigneur soit le Dieu d’Israël, il faut que David réapparaisse comme berger d’Israël. Il n’y aura plus de brebis malade, de brebis chétives, souffrantes, de brebis faibles parce que repoussées par les autres, qui sont plus fortes qu’elles. Israël  a eu des bergers incompétents (Jérémie 23/1-6). Leur incompétence se manifeste premièrement dans le fait qu’il ne remplissait leur fonction de berger qu’à leur profit personnel, et deuxièmement dans le fait qu’ils laissaient les brebis les plus fortes du troupeau écarter les plus faibles. Israël n’a pas voulu écouter l’enseignement du Seigneur, sa Thorah, et il a été dispersé dans le désert des nations. Cette dispersion était associée à une promesse certaine qu’il sera à nouveau regroupé : le Seigneur restera toujours son berger. Jésus vient accomplir cette prophétie. Et voilà pourquoi il est profondément saisi par la détresse des foules qu’il voit « harassées et prostrées ». Elles ont perdu le berger. Sa pitié doit nous motiver pour évangéliser. L’évangélisation ne trouve sa motivation que dans l’amour bouleversant du Seigneur Dieu pour son peuple. Si on n’aime pas les gens, on ne peut pas évangéliser. Jésus se sent interpelé au plus profond de lui-même par l’état désastreux de la foule. Il ne peut pas les laisser dans cet état, parce que c’est justement pour cela qu’il est venu : pour être le berger. Lui seul peut l’être.

  Dans les églises, il n’y a en réalité pas de pasteur autre que Jésus. Pasteur veut dire « berger ». Les pasteurs qu’Israël a connus ont presque toujours été décevants et dans l’église, c’est pareil. Les paroissiens déçus par leur pasteur sont partis ou sont morts. On ne les entend plus. Jésus est venu pour être berger, pasteur véritable. J’ai lu un livre écrit par un ancien berger devenu pasteur, Philippe Keller : « Un berger contemple le bon berger » Editeurs de littérature biblique. Belgique. Philippe Keller avait beaucoup de moutons. Il explique qu’un troupeau demande des soins intensifs et quotidiens. Pour qu’un troupeau soit en bonne santé, le berger doit donner tout son temps et toute son énergie. Philippe Keller va jusqu’à dire : « ma propre vie était passée dans celle des moutons ». Cela veut dire qu’il n’avait pas ménagé sa peine ni sa fatigue. Et le résultat a été qu’il avait le plus beau des troupeaux à plusieurs kilomètres à la ronde. Ses moutons à lui se distinguaient des autres troupeaux. Ils avaient meilleure mine, à tel point qu’on les appelait : « les moutons de Philippe Keller ».

  Jésus s’est donné sans compter à ses moutons. Dans Jean 10/11, il dit qu’il « se dessaisit de sa vie pour les siens ». Sa vie passe dans la nôtre. Nous gardons notre personnalité : lui il est le berger et nous, nous sommes les moutons. Nous gardons notre identité, puisque Jésus dit qu’il appelle ses brebis chacune par leur nom Jean 10/3. Jésus ne nous aime pas dans son intérêt à lui, mais dans notre intérêt. Il l’a prouvé par la façon dont il est mort sur la croix. La première condition pour être un bon berger, c’est de se donner à fond, sans compter, et tous les jours, car le troupeau a besoin qu’on s’occupe de lui tous les jours. Seul Jésus peut dire en vérité : « je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin des temps » (Matthieu 28/19). Il y a une deuxième condition pour pouvoir être berger : un berger doit connaître à fond chacune de ses brebis, les inspecter tous les jours, les observer, les surveiller. Nous croyons qu’une telle connaissance du Seigneur nous enlève notre identité, nous avons peur d’être connus si intimement par Jésus. Mais nous avons tort : il nous connaît par notre nom, il respecte donc notre identité. Et ce qu’il y a de pire en nous suscite encore plus d’amour de sa part. L’apôtre Paul déclare : « là où le péché a abondé, la grâce a surabondé » (Romains 5/20).

  Comment Jésus nous conduit-il ? Par sa parole. Le texte de Marc nous dit qu’en ayant eu pitié de la foule qui était comme des brebis sans berger, il se mit à leur enseigneur « beaucoup (de choses) » Marc 6/34. Jésus guide par sa parole. Jean 10 nous dit que les brebis reconnaissent le berger au son de sa voix, et elles ne prêtent pas attention aux autres voix. Notez bien l’adverbe : « beaucoup ». Il faut écouter la Parole de Jésus souvent, longtemps, en détails. Jésus ne faillira jamais dans sa tâche de berger à notre égard. Mais il nous faut écouter tout un enseignement et ne pas croire qu’en dix minutes de prédication au temple, on a fini Il y a des manuscrits grecs de Jean 10/29-30 qu’on peut traduire ainsi : « mon Père, ce qu’il m’a donné est plus grand que tout et personne ne peut ravir de la main de mon Père, moi et le Père nous sommes un ». Les traductions françaises ne retiennent pas ces manuscrits, ou alors, ils sont indiqués en note en bas de page. Jésus dit que le troupeau que le Père lui a donné de prendre en mains, ce troupeau lui importe plus que tout, plus même que sa propre vie. Il donnera sa vie pour ce troupeau. Puis il ajoute que ce don de sa propre vie est définitivement acquis à ses brebis. Aucune brebis ne pourra plus jamais être enlevée de la main du Père. Et Jésus explique pourquoi : « moi et le Père, nous sommes un ». Le mot « un » en grec est au neutre. C’est une unité d’action. Jésus explique que lui et son Père sont associés dans la même action : donner la vie éternelle.

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09 juillet 2012

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15:05 Publié dans Vidéo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : flashmob, résurrection