19 novembre 2008
La tentation
"Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs que l'Eternel Dieu avait fait.
Il dit à la femme : Dieu a-t-il réellement dit : Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin ?"
(Genèse 3.1)
La tentation
Comme le suggère le verset biblique que j'ai placé en tête de cet article, la tentation a commencé dès les premiers temps de la création. La vie d'Adam et celle d'Eve ont basculé (et avec eux celle de l'humanité tout entière) parce qu'ils n'ont pas su résister à la tentation (Relisez les 3 premiers chapitres de la Genèse). Des milliers d'années après, nous sommes toujours aux prises avec la tentation. Dans l'article Le péché originel et ses conséquences, je n'ai fait qu'effleurer ce thème. C'est la raison pour laquelle je lui consacre tout un article aujourd'hui pour comprendre les mécanismes de la tentation, et apprendre à y résister.
Je vous propose d'abord quelques réflexions personnelles sur ce thème, à partir de textes bibliques. Puis , si vous le souhaitez, vous pourrez visionner deux vidéos où le pasteur Samuel Peterschmitt parle de la tentation au cours d'un culte dominical et d'une interview.
Les principaux textes bibliques
Ne nous laisse pas succomber à la tentation (Matthieu 6.13). (Ici, Jésus enseigne à ses disciples comment prier)
Veillez et priez afin que vous ne tombiez pas en tentation (Matthieu 26.41).
Aucune tentation ne vous est survenue qui n'ait été humaine; Dieu est fidèle et ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces; mais avec la tentation, il donnera aussi le moyen d'en sortir, pour que vous puissiez la supporter (1 Corinthiens 10.13).
Heureux l'homme qui endure la tentation; car après avoir été mis à l'épreuve, il recevra la couronne de vie, que le Seigneur a promise à ceux qui l'aiment (Jacques 1.12).
Parce que tu as gardé la parole de la persévérance en moi, je te garderai moi aussi à l'heure de la tentation qui va venir sur le monde entier pour éprouver les habitants de la terre (Apocalypse 3.10).
Quelques points importants à retenir
Tout le monde subit la tentation. Nous sommes tous tentés, épisodiquement, à cause de notre nature pécheresse qui nous "colle à la peau" même lorsque nous sommes passés par la nouvelle naissance. L'apôtre Paul exprime bien ce combat intérieur qui subsiste dans le coeur de l'homme : Je ne fais pas le bien que je veux, mais je pratique le mal que je ne veux pas (Romains 7.20). Jacques nous dit la même chose et explique le mécanisme de la tentation : Chacun est tenté, parce que sa propre convoitise l'attire et le séduit (Jacques 1.14). Bien que sans péché, Jésus lui-même a été tenté par celui que Matthieu appelle le tentateur (Matthieu 4.3), parce qu'il avait pris la condition des hommes.
La tentation n'est pas un péché. C'est la première chose importante à noter, lorsqu'on lit les textes ci-dessus. Ni Jésus, ni Paul, ni Jacques ne parlent de la tentation comme d'un péché. Aucun d'eux ne condamne ceux qui subissent la tentation. Ils en parlent même comme étant une chose normale inévitable.
Dieu ne tente personne : Que personne, lorsqu'il est tenté ne dise : C'est Dieu qui me tente. Car Dieu ne peut être tenté par le mal et ne tente lui-même personne (Jacques 1.13). Il est très important de comprendre que lorsque nous sommes aux prises avec la tentation, c'est le tentateur qui veut nous faire chuter, pas Dieu.
Dieu est notre allié pour nous faire triompher de la tentation. Le tentateur nous tente parce qu'il veut essayer de nous séparer de Dieu en nous faisant commettre le péché. En effet, si la tentation n'est pas, en soi, un péché, il fait tout pour que nous y succombions et que nous tombions ainsi dans le péché. Satan essaie toujours de se servir du "terrain" pécheur de notre nature pour essayer de nous faire tomber dans ses pièges. Mais Dieu ne nous laisse pas sans armes spirituelles pour triompher de la tentation.
Les armes que Dieu nous accorde : D'abord, il nous fait la promesse que nous ne serons jamais tentés au-delà de nos forces (Cf 1 Corinthiens 10.13). Il est important de s'attacher aux promesses de l'Ecriture, en général, et à celle-ci en particulier, car elle nous fortifie lorsque le combat fait rage en nous. Nous comprenons alors que cet argument que l'on entend souvent : Ca a été plus fort que moi ! ne sert qu'à excuser le fait que nous ayons succombé.
Une autre arme puissante à notre disposition, c'est la prière comme l'a dit Jésus : Veillez et priez afin que vous ne tombiez pas en tentation (Matthieu 26.41). Les impératifs veillez et priez nous indiquent que lorsque la tentation se présente, il faut engager un vrai combat dans la prière, un combat qui peut prendre du temps. Une sentinelle qui s'endort ne verra pas arriver l'ennemi ou le verra trop tard. Il en est de même pour un chrétien si sa prière est en sommeil.
Puisque Dieu ne veut pas que nous succombions à la tentation, il veut nous remplir de son Esprit qui agit comme une sentinelle qui ne dort jamais et qui voit l'ennemi venir de loin et nous prévient du danger qui nous guette. Plus nous serons en communion avec son Esprit, plus vite nous réglerons le problème de la tentation qui survient et sortirons vainqueur. L'inverse est vrai aussi : Moins nous serons en communion, moins nous serons ferme dans notre position et nous subirons l'influence de notre convoitise; c'est le début de la pente glissante qui nous entraîne vers le bas.
Lorsque la tentation se présente, dans quelque domaine que ce soit (argent, pouvoir, sexe, vengeance, mensonge...) c'est l'attitude des premières secondes qui est déterminante pour la suite. Plus vite nous nous y opposerons fermement en saisissant les armes de Dieu, plus vite nous en serons libéré. Au contraire, si nous sommes tolérent et la laissons s'intaller dans notre pensée, nous aurons à lutter pendant des heures, voire des jours pour finir par succomber, neuf fois sur dix. Pourquoi cela ? Lorsque l'Esprit-Saint nous prévient, il s'attend à ce que nous saisissions immédiatement les armes qu'il nous donne pour vaincre (la prière, les promesses), en prenant immédiatement position pour le suivre sur le chemin qu'il nous montre. Si nous hésitons à prendre position, cela signifie que nous sommes attiré par ce que le tentateur nous montre et que nous commençons à être sous son influence. Si nous persistons dans cette voie, c'est comme si nous ne pouvions plus nous servir des armes de Dieu pour lutter. Et nous savons tous que la chair est faible, comme l'a dit Jésus (Matthieu 26.41).
Que se passe-t-il si nous chutons ?
Les conséquences peuvent être dramatiques dans certaines circonstances : prison, séparation, foyer brisé, suicide, etc... L'amertume , la honte, la tristesse peuvent envahir notre coeur lorsque nous prenons conscience de la gravité de nos actes, au point de ne même plus oser demander pardon à Dieu. C'est ce qui s'est passé pour Judas lorsqu'il fut pris de remords d'avoir trahi Jésus. Il a fini par se pendre (Matthieu 27.3-5).
Ce n'est pas ce que Dieu veut pour nous ! Lorsque nous n'osons plus demander pardon à Dieu, c'est que nous sommes encore sous l'influence du tentateur qui voudrait nous garder dans la culpabilité. Ne pensons jamais que Dieu nous tourne le dos et a honte de nous. Dieu ne réagit pas comme le feraient beaucoup d'hommes. Dieu attend que nous revenions à lui, car il veut nous pardonner. C'est aussi pour toutes les fois où nous avons succombé à la tentation que Jésus est mort sur la croix. Demandons-lui pardon le plus vite possible. N'attendons pas ! Il nous attend les bras ouverts, comme on le voit dans la parabole du fils prodigue (Luc 15.11-24).
Prière : Merci Seigneur pour ton immense amour et pour la puissance de ton pardon. Que je sois toujours à l'écoute de ton Esprit.
Que le Seigneur vous bénisse !
Deux vidéos sur le thème de la tentation
Pasteur Samuel Peterschmitt
Interview Jean-Marie Ribay
Première partie
Suite
16:20 Publié dans Vie chrétienne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tentation, notre père, succomber
09 novembre 2008
Chants de louange
La louange
La louange est l'expression joyeuse d'un coeur plein de reconnaissance et d'amour envers Dieu, le Père et créateur de toutes choses, Jésus-Christ, le Fils, Sauveur de tous les hommes, et l'Esprit-Saint, le Consolateur (Jean 14.16).
De nombreux textes bibliques exaltent la grandeur de Dieu et nous exhortent à honorer Dieu par des chants, de la musique et des danses.
Lance une joyeuse clameur vers l'Eternel, terre entière !
Faîtes éclater vos acclamations et psalmodiez !
Psalmodiez en l'honneur de l'Eternel avec la harme ;
Avec la harpe, au son des psaumes,
Avec des trompettes et au son du cor,
Lancez une clameur devant le roi, l'Eternel !
Que la mer retentisse avec ce qui la remplit,
Le monde et ceux qui l'habitent,
Que les fleuves battent des mains,
Qu'ensemble les montagnes lancent des acclamations devant l'Eternel.
(Psaume 98.4-8)
Vous trouverez ci-dessous des chants chrétiens extraits de différents albums.
Qu'ils vous permettent de louer Dieu de tout votre coeur
TU ME RELEVES
(Christensen et Ostrini, EXO Eclats 5)
Paroles : Au-dedans de moi, mon âme à genoux; Plus rien que ce choix d'être brisé devant toi, puisque faible et sans recours, je t'entends, je vois. J'entends le vent (je t'entends) je vois des cieux (je te vois) à l'horizon des jours, tant d'amour, tant de toi; Ta majesté (tu es Roi) ma dignité (je suis à toi) tu me relèves et tout ce que je suis retrouve en ton Esprit, la vie (ta vie).
LOUEZ
(Christiensen et Ostrini, EXO Eclats 4 Antilles)
Paroles : Louez le Dieu de gloire, louez le Roi des rois, louez, que le Fils de Dieu soit loué. Louez dans la victoire, louez à pleine voix, louez, que le Fils de Dieu soit loué. Célébrez sur les montagnes, et chantez dans les vallées, louez-le dans les campagnes, Exaltez son Saint nom jusqu'aux cieux.
Louez le Dieu de gloire, louez le Roi des rois, louez, que le Fils de Dieu soit loué. Louez dans la victoire, louez à pleine voix, louez, que le Fils de Dieu soit loué.
Proclamez sa présence, ses faveurs et ses bontés, annoncez avec des danses une année de grâce en notre Dieu.
Jésus ! Jésus ! Fils de Dieu; Jésus! Roi des cieux ! Louez le Dieu de gloire, louez le Roi des rois, louez, que le Fils de Dieu soit loué. Louez dans la victoire, louez à pleine voix, louez, que le Fils de Dieu soit loué.
Louez-le ! Louez-le ! Que le Fils de Dieu soit loué ! Louez-le, Jésus ! Louez-le ! Que le Fils de Dieu soit loué!...
JESUS, MON SAUVEUR
(Thierry Ostrini, EXO Eclats 4 Antilles)
Paroles : Jésus mon Sauveur, Ô Jésus, élu de mon coeur, mon Jésus. Un seul mot de ta bouche, et s'ouvrent les écluses des cieux; un seul mot, et ton souffle couvre mon amour de tes voeux.
Jésus mon Sauveur, Ô Jésus, élu de mon coeur, mon Jésus.
Rien que toi et toi seul, mon Maître, rien que toi et j'ai faim de l'amour dont je veux renaître, et dont j'ai tant besoin.
Plus jamais ne ne veux paraître devant toi sans passion. Apprends-moi, je t'en prie, Ô Maître, apprends-moi ton pardon.
Jésus mon Sauveur, Ô Jésus, élu de mon coeur, mon Jésus.
"Il y aura un abri pour donner de l'ombre contre la chaleur du jour,
pour servir de refuge et d'asile contre l'orage et la pluie"
(Esaïe 4.6)
15:41 Publié dans Chants, Vidéo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : chants de louange
07 novembre 2008
Christ libérateur
Christ libérateur
Je vous propose d'abord de lire le texte suivant, que l'on trouve dans Luc 4.14-21.
14 Jésus retourna en Galilée, avec la puissance de l'Esprit, et sa renommée se répandit dans toute la région. 15 Il enseignait dans les synagogues, et il était glorifié par tous. 16 Il se rendit à Nazareth, où il avait été élevé, et entra, selon sa coutume, dans la synagogue le jour du sabbat. Il se leva pour faire la lecture, 17 et on lui remit le livre du prophète Esaïe. Il ouvrit le livre et trouva le passage où il était écrit :18 L'Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu'il m'a oint pour guérir ceux qui ont le coeur brisé; pour annoncer la bonne nouvelle aux pauvres ; il m'a envoyé pour proclamer aux captifs la délivrance, et aux aveugles le recouvrement de la vue, pour renvoyer libres les opprimés; 19 Pour proclamer une année de grâce du Seigneur. 20 Puis il roula* le livre, le rendit au serviteur et s'assit. Les yeux de tous, dans la synagogue, étaient fixés sur lui. 21 Alors il se mit à leur dire : Aujourd'hui cette parole de l'Ecriture que vous venez d'entendre, est accomplie.
Cet épisode de la vie de Jésus, rapporté par Luc, est d'une extrême importance. Pour la comprendre, il faut replacer ce récit dans le chronologie de la vie de Jésus. Il est au tout début de son ministère public. Peu de temps avant, Jésus avait été baptisé par Jean-Baptiste. Au cours de ce baptême, il a été rempli d'Esprit Saint (3.22) et interpelé par la voix de Dieu : Tu es mon Fils bien-aimé, objet de mon affection (3.22). Puis Jésus a été conduit par l'Esprit dans le désert, et tenté par le diable pendant 40 jours. N'oublions jamais que c'est Dieu qui a permis cette épreuve à son Fils (4.1). Non seulement Jésus est sorti vainqueur de la tentation, mais il est sorti de cette épreuve rempli de la puissance de l'Esprit (4.14). C'était le but de l'épreuve permise par Dieu. Et c'est à partir de ce moment-là que Jésus a commencé son ministère public.
Cet épisode de la vie de Jésus nous montre donc le but de la présence du Fils de Dieu parmi les hommes, et en même temps le plan de Dieu pour tous les hommes. En effet, après avoir lu une prophétie du prophète Esaïe (61.1-2) dans le rouleau de la Torah**, Jésus annonce ouvertement que c'est par lui que cette prophétie s'accomplie : Alors, il se mit à leur dire : Aujourd'hui, cette parole de l'Ecriture que vous venez d'entendre, est accomplie.
Heureux sont les hommes qui ont assisté à cette scène et entendu ces paroles ! Heureux sommes-nous si nous accordons aujourd'hui de l'importance à cette parole ! En effet, nous ne sommes pas en train d'étudier une oeuvre littéraire, aussi belle soit-elle. Nous sommes en train de découvrir (ou de re-découvrir) une des missions essentielles de Jésus sur la terre.
La première chose qui vient à l'esprit du croyant qui connaît un peu la Bible, c'est que Jésus est venu pour sauver gratuitement le hommes de leurs péchés, en mourant sur la croix et en ressuscitant le 3e jour. C'est parfaitement vrai, comme Jésus le dit en Jean 3.16 : Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu'il ait la vie éternelle. J'ajoute que c'est même le centre de la foi chrétienne. Mais pour beaucoup de croyants, la venue de Jésus se limite à cela : le salut de notre âme par le pardon de nos péchés.
Cette prophétie d'Esaïe et son accomplissement en Jésus nous montrent que l'oeuvre que Jésus est venu accomplir parmi les hommes dépasse largement le pardon et le salut de notre âme : Il est venu pour guérir les coeurs brisés, délivrer les captifs, redonner la vue aux aveugles, libérer les opprimés.
Notez que c'est l'Esprit du Seigneur qui permet à Jésus de faire ce qu'il annonce ici.
Si nous connaissons un peu les évangiles, nous savons que c'est effectivement ce que Jésus a fait pendant les 3 années de son ministère sur terre. Il a guéri des gens malades physiquement (aveugles, paralytiques, lépreux); il a délivré des hommes tourmentés par des démons (Matthieu 8.28; Luc 11.14); il a délivré les coeurs enchaînés par le péché (Luc 7.36-50 ; Jean 4 ; Jean 8). Il a guéri Pierre du souvenir terrible de son reniement (Jean 21.15-18).
Certains d'entre vous pensent peut-être : C'est vrai que Jésus a fait cela; mais c'était le Fils de Dieu ! En quoi ce texte nous concerne-t-il, puisque Jésus n'est plus avec nous sur la terre ?
Quelques lignes au-dessus, j'ai écrit : Notez que c'est l'Esprit du Seigneur qui permet à Jésus de faire ce qu'il annonce ici. Qu'est-ce que je veux souligner ? Jésus n'a pas accompli ces choses simplement parce qu'il était le Fils de Dieu; mais parce qu'il était rempli de l'Esprit de Dieu.
On a beaucoup de mal à admettre que Jésus n'avait pas une puissance qui lui appartenait, une puissance à lui. Et pourtant, c'est la vérité :Toute la puissance qu'il manifestait, il la recevait de son Père : Les paroles que je vous dis ne viennent pas de moi-même ; le Père, qui demeure en moi, accomplit ses oeuvres (Jean 14.10-11. Cf Jean 10.37-38).***
Admettre ceci nous permet de mieux comprendre pourquoi Dieu a voulu que son Esprit soit répandu sur les croyants à la Pentecôte (Actes 2.1-13), et continue à l'être aujourd'hui encore : Pour que les croyants de tous les temps poursuivent, perpétuent l'oeuvre pour laquelle Jésus est venu : Guérir les coeurs brisés, délivrer les captifs, guérir les malades, libérer les opprimés, annoncer la bonne nouvelle aux pauvres. Ecoutez ce que Jésus dit à ce sujet : En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera, lui aussi, les oeuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m'en vais vers le Père (Jean 14.12).
Dieu ne se contente pas de sauver nos âmes, en se désintéressant des blessures de toutes sortes qui affectent nos vies. Ces blessures peuvent venir des conséquences des péchés de nos parents, ou des conséquences de nos propres péchés, ou des deux. Jésus est venu pour sauver nos âmes, guérir nos coeurs brisés et redonner la santé à nos corps. La croix du Christ est là aussi pour guérir toutes les blessures dont souffrent les hommes. Huit siècles avant la venue de Jésus, l'Esprit Saint avait saisi le prophète Esaïe pour qu'il prophétise ce que serait la mission de Christ : Certes, ce sont nos souffrances qu'il a portées, c'est de nos douleurs qu'il s'est chargé; et nous, nous l'avons considéré comme atteint d'une plaie ; comme frappé par Dieu et humilié. Mais il était transpercé à cause de nos crimes, écrasé à cause de nos fautes ; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris (Esaïe 53.4-5). Guéris dans notre corps, notre âme et notre esprit. Nous voyons que la mission de Jésus va au-delà du pardon des péchés et du salut de nos âmes.
John Eldredge a écrit que le fait d'accorder le pardon à un homme blessé, c'est comme de dire à un athlète qui se casse la jambe en courant un marathon : Tu as une jambe brisée : je ne t'en tiens pas rigueur. Maintenant, termine ta course ! Il ajoute : Ne serait-ce pas cruel de laisser courir un homme qui a une jambe cassée, sans lui proposer de guérir sa fracture ?
Les enfants abandonnés, martyrisés ou abusés ont besoin de quelque chose de plus que le pardon de leurs péchés. Ils ont besoin de la guérison du coeur de l'âme et de l'esprit pour que leur vie ne soit plus le cauchemar qu'elle est, aussi longtemps que la guérison divine n'est pas intervenue.
Aujourd'hui, la mission de Jésus n'a pas changé. C'est toujours la puissance du Saint-Esprit qui guérit les blessures. de l'âme et du corps. Et Dieu a confié cela à son église, c'est-à-dire à des croyants remplis de l'Esprit, comme Jésus.
Beaucoup de chrétiens et d'églises ont oublié cette mission qui leur est confiée, parce que l'incrédulité s'est peu à peu installée dans l'esprit de nombreux croyants. On parle encore du Saint-Esprit, mais on ne s'abandonne pas à sa puissance. La rationalité a pris le pas sur la foi. Les églises sont pleines de gens bléssés, non guéris. Et ils trouvent peu de croyants pour les aider. Ce sont les psy qui essayent de combler la démission des croyants, pasteurs et fidèles. Mais que peut faire un psy, avec toute sa bonne volonté et sa science pour délivrer quelqu'un d'un démon ? Que peut-il faire pour guérir le traumatisme d'un abus sexuel ? Pour délivrer de la culpabilité d'un horrible péché ? Pour guérir définitivement la rancune ou la haine qui peuvent ronger les coeurs ? Si on ne comprend pas que seul Dieu peut régénérer, par la puissance de guérison de son Esprit et de son amour, ce qui a été brisé, tordu dans nos coeurs, on court après des solutions qui apporteront un certain soulagement, sans doute, mais jamais une vraie et totale guérison.
Ce que Jésus a dit dans la synagogue de Nazareth est toujours vrai. Alors, demandez-lui de vous affranchir de tout asservissement, quel que soit son nom (mensonge, colère, alcool, drogue, sex, etc...) de vous libérer de toute captivité, comme il a promis de le faire.
Et lorsque vous éprouvez des difficultés à le faire seul, allez vers un chrétien rempli de l'Esprit, qui croit à cette mission de Christ, et demandez-lui de prier avec vous et pour vous. N'attendez pas qu'il vous le propose ; c'est vous qui connaissez votre esclavage, votre blessure. Demandez-lui son aide. C'est Christ qui agira. C'est aussi en cela que se trouve un des sens profond de l'église: Manifester la puissance du Christ qui guérit et libère.
Que le Seigneur vous bénisse !
L'Esprit du Seigneur est sur moi,
parce qu'il m'a oint pour guérir ceux qui ont le coeur brisé.
Il m'a envoyé pour proclamer aux captifs la délivrance
* Du temps de Jésus, les textes étaient écrits sur de longues bandes de parchemin que l'on déroulait au fur et à mesure de la lecture
**Torah : Les Juifs nomment ainsi l'Ancien Testament
***Dans la vie de Jésus, il convient de distinguer deux périodes distinctes : avant sa mort et sa résurrection, et après sa résurrection. Avant sa résurrection, Jésus a partagé la condition des hommes, comme nous le dit Philippiens 2.7-8 : Il s'est dépouillé lui-même, en prenant la condition d'esclave, en devenant semblable aux hommes. Après s'être trouvé dans la situation d'un homme, il s'est humilié lui-même en devenant obéissant jusqu'à la mort, la mort sur la croix.
Toutes les guérisons, tous les miracles accomplis par Jésus pendant son ministère terrestre l'ont été avec la puissance qu'il recevait de son Père parce qu'il était rempli de l'Esprit. L'épisode de la résurrection de Lazare confirme ce qui vient d'être dit. Il y a déjà 3 jours que son ami est mort. Au moment où Jésus s'approche de sa tombe, le texte nous dit : Ils ôtèrent donc la pierre. Jésus leva les yeux en haut et dit : Père, je te rends grâce de ce que tu m'as exaucé (Jean 11.41). Jésus s'est adressé à son Père pour accomplir ce miracle. Aujourd'hui, c'est cette même puissance qui permet à des chrétiens remplis de l'Esprit d'accomplir guérisons et miracles. La seule différence avec Jésus, (mais quelle différence !) c'est que la relation des chrétiens avec Dieu n'est pas aussi parfaite que celle de Jésus avec son Père, ce qui empêche la puissance de l'Esprit de se manifester avec autant de force. Lorsque Jésus priait pour les malades dans les villages, les textes nous disent souvent que Jésus les guérissait tous (Matthieu 8.16). Lorsque les chrétiens prient pour les malades, ils ne guérissent pas tous.
16:01 Publié dans Vie chrétienne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : libérateur, délivrance, guérir