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08 mai 2017

L'œuvre du Sang

le sang de jésusAlain NADAL

L'œuvre du Sang

Lv 16,6-17 ; Rm 5,8-9 ; Rm 3,24-26


podcast

 

Pour ce message, je me suis largement inspiré du livre de Watchman Née, La vie chrétienne normale.

   À moins d’avoir été enseigné sur le sujet, les chrétiens ne font pas souvent de différence entre l’œuvre qu’opère le sang de Jésus dans notre relation avec Dieu, et l’œuvre qu’opère la Croix de Jésus. Ils parlent du sacrifice de Jésus sur la Croix, grâce auquel les hommes qui ont foi en cela sont sauvés.


   Rassurez-vous : je ne vais pas vous dire ce matin que vous êtes dans l’erreur si vous pensez cela. Je veux simplement montrer, par des textes bibliques, que même si on ne peut pas dissocier le Sang et la Croix, on ne doit pas les confondre, car ils opèrent des œuvres différentes et complémentaires dans le processus du salut que Dieu offre aux hommes.
   En quoi consiste la différence ? En ceci : Le Sang efface nos péchés, tandis que la Croix nous délivre de notre nature de pécheur.
   Le 21 février 2016, j’ai commenté le texte qui nous parle de la Croix de Jésus à laquelle Dieu nous associe : « Nous savons que notre vieille nature a été crucifié avec Lui, afin que ce corps de péché soit réduit à l’impuissance et que nous ne soyons plus esclaves du péché ». Ce texte est clair : la croix nous libère de notre nature pécheresse.
   Vous pouvez écouter ce message, "Crucifié avec le Christ" sur le site de l’église et sur mon blog.

   Aujourd’hui, regardons de plus près les textes qui nous parlent du sang.


   Dans Lv 16, nous lisons que le jour du Grand Pardon, le sang des animaux était recueilli et apporté dans le lieu très saint pour y être répandu sept fois devant l’Éternel. L’Éternel avait ordonné que personne n’entre dans le tabernacle, sauf le souverain sacrificateur. Lui seul faisait l’aspersion du sang, devant l’Éternel. L’expression « devant l’Éternel » est répétée 5 fois dans ce texte. Pourquoi ? Pour montrer que le sang versé pour l’expiation des péchés est avant tout pour Dieu. C’est Dieu qui demandait cela. Le sang était donc en premier lieu pour Lui.


   Pour avancer dans la compréhension de cette idée qui n’est pas facile à admettre et qui est pourtant indispensable à comprendre, je citerai un autre texte de l’AT : Ex 12,13. C’est l’annonce de la dernière plaie d’Égypte : « Je suis l’Éternel ! Le sang sur les maisons où vous habitez vous servira de signe. Je verrai le sang et je passerai outre, et le fléau destructeur ne vous atteindra pas, lorsque je frapperai le pays d’Égypte ».


   Le sang était mis sur le linteau et les montants des portes, c’est-à-dire, à l’extérieur. Les habitants ne le voyaient donc pas. Le sang était là uniquement pour que Dieu le voit. Et parce que Dieu voyait le sang de la victime, ceux qui se trouvaient à l’intérieur de la maison était sauvés.


   Le souverain sacrificateur de Lv 16 est une figure du Seigneur Jésus dans son œuvre rédemptrice. Heb 9,11-12 le dit clairement : « Mais Christ est apparu comme grand prêtre des biens à venir ; il a traversé le tabernacle plus grand et plus parfait, qui n’a pas été construit de main d’homme, c’est-à-dire qui n’appartient pas à cette création et, après nous avoir acquis une rédemption éternelle, il est entré une fois pour toutes dans le lieu très saint, en offrant non pas le sang des boucs et des veaux, mais son propre sang ».
   Le souverain sacrificateur était le seul qui pouvait accomplir cette œuvre. Personne d’autre ne pouvait s’approcher et pénétrer dans le sanctuaire. De plus, il n’y entrait que pour accomplir un seul acte : il présentait à Dieu le sang comme une offrande qui lui était agréable et en laquelle il trouvait sa satisfaction. C’était une transaction entre le souverain sacrificateur et Dieu, dans le secret du lieu très saint, loin du regard des hommes qui devaient en bénéficier. L’Éternel demandait cela. Le sang est donc en premier lieu pour Lui.
   La sainteté de Dieu, la justice de Dieu, demandent qu’une vie sans péché soit donnée pour l’homme. La vie est dans le sang, et ce sang doit être versé pour moi, à cause de mes péchés. C’est Dieu qui le demande pour satisfaire sa justice. Dans l’AT, c’était le sang d’un animal innocent qui était versé devant Dieu par le grand prêtre. Dans le NT, c’est Jésus notre grand prêtre, et il a offert son propre sang. Et le sang de Christ satisfait pleinement Dieu.


   Nous savons tous combien il est important d’avoir une conscience libérée du poids du péché, dans notre relation avec Dieu. Dès que nous perdons la paix de notre conscience, notre foi faiblit, et nous avons beaucoup de mal à nous approcher de Dieu. C’est la raison pour laquelle, il faut que nous comprenions la valeur, toujours actuelle, du sang. En effet, c’est par le sang que nous pouvons à tout instant nous approcher de Dieu. Le sang de Jésus ne perd jamais son efficacité. C’est par la foi au sang de Jésus que nous pouvons entrer dans le lieu très saint, c’est-à-dire, dans la présence de Dieu.
   Comprenons bien ce que cela veut dire : nous ne pouvons nous appuyer sur rien d’autre pour nous approcher de Dieu. Nous ne pouvons pas invoquer le fait que nous avons été particulièrement aimable et patient durant la journée, ou que nous avons fait des choses pour le Seigneur, comme prier pendant plusieurs heures, ou donner une grosse somme à notre église… Méfions-nous d’une forme d‘orgueil spirituel souvent inconscient qui nous ferait croire que c’est sur la base de nos mérites que nous pouvons nous approcher de Dieu. Non ! frères et sœurs, nous ne pouvons nous approcher de Dieu que grâce au mérite de Christ, c’est-à-dire, à son sang versé pour nous. Même si nous avons fait des progrès dans la foi, et même quand nous en ferions encore de plus grands, ce sera uniquement et jusqu’à la fin, sur la base du sang de Christ, que nous pourrons nous approcher de Dieu.


   Nous pouvons être faibles dans la foi, mais ce n’est pas en regardant à notre faiblesse que nous deviendrons forts. Ce n’est pas en sentant notre misère et en faisant pénitence que nous seront rendus plus saints. Aucune aide ne peut être trouvée en restant dans cet état d’esprit. Alors, approchons-nous de Dieu en lui adressant cette prière : « Seigneur, je ne connais pas pleinement la valeur du sang, mais je sais que le sang T’a pleinement satisfait ; c’est pourquoi le sang me suffit, et il est mon seul recours. Je le comprends maintenant : que j’ai progressé ou non, que je sois parvenu à quelque chose ou non, je ne pourrai jamais me présenter devant Toi sur une autre base que celle du sang précieux de Jésus.


   Après cette prière, notre conscience sera réellement libre devant Dieu.

  Il y a un autre problème que je voudrais soulever : Il arrive que Satan nous persuade que certains de nos péchés ne sont pas pardonnables. C’est une de ses stratégies favorites pour que nous nous sentions coupables. Et beaucoup de chrétiens le croient. Cela les laisse dans le désarroi et les prive de la liberté que Dieu nous accorde en Jésus-Christ.
   Si vous vous êtes laissés piégés par ce mensonge de l’ennemi, écoutez la promesse de 1 Jn1,7 : « Si nous marchons dans la lumière, comme Jésus est lui-même dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres, et le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché », c’est-à-dire de chaque péché.
   Grand péchés, petits péchés, péchés qui peuvent être très noirs, et péchés qui semblent n’être pas aussi graves, péchés que je pense pouvoir être pardonnés et péchés qui me paraissent être impardonnables ; oui, tous les péchés, conscients ou inconscients, ceux dont je me souviens et ceux que j’ai oubliés sont contenus dans ces mots « chaque péché. Le sang de Jésus, son Fils nous purifie de chaque péché. Et il peut le faire, parce qu’en premier lieu, ce sang satisfait Dieu.


   Frères et sœurs, écoutez bien ceci : Puisque Dieu, qui voit tous nos péchés, peut les pardonner à cause du sang, quelle base d’accusation reste-t-il à Satan ? AUCUNE ! Lorsque Satan nous accuse, Dieu lui montre le sang de son Fils bien-aimé. C’est la réponse suffisante, contre laquelle Satan n’a aucun recours. Écoutez ce que dit Paul : « Qui accusera les élus de Dieu ? Dieu est celui qui les justifie. Qui condamnera ? Jésus-Christ est celui qui est mort ; bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu et il intercède pour nous. » (Rm 8,33-34).

Quelle doit être notre attitude à l’égard de Satan?


   Cette question est importante, car l’ennemi nous accuse, non seulement devant Dieu, mais aussi dans notre conscience : « Tu as péché, et tu continues à pécher. Tu es faible et Dieu ne peut plus rien pour toi ». Voilà les pensées qu’il essaie d’imprimer dans notre esprit. Alors, nous sommes tentés de regarder en nous-mêmes, pour essayer de nous défendre contre lui, et chercher dans nos sentiments ou notre conduite, une raison de croire que Satan a tort.
   Ou bien, nous sommes tentés de reconnaître notre faiblesse, et tombant dans l’autre extrême, de céder au découragement ou au désespoir. Il nous fait voir nos péchés et cherche à nous en accuser devant Dieu. Et dès que nous acceptons ses accusations, nous nous laissons abattre.
   Pourquoi acceptons-nous si facilement ses accusations ? Parce que nous espérons encore avoir quelque justice en nous. Si tel est le cas, la base de notre espérance est mal fondée. Satan a ainsi atteint son but, et nous resterons accablés par notre faiblesse.
   Mais si nous avons appris à ne mettre aucune confiance dans la chair, nous ne serons pas étonnés lorsque nous péchons, car la nature même de la chair est péché.
C’est parce que nous ne sommes pas encore arrivés à connaître notre vraie nature et à voir combien nous sommes impuissants, que nous avons encore de l’espoir en nous-mêmes et que nous sommes écrasés dès que Satan vient nous accuser.
   Dieu a le pouvoir de régler la question de nos péchés, mais Il ne peut rien faire pour un homme abattu par les accusations de Satan, parce qu’un tel homme ne met pas sa confiance dans le sang de son Fils. Le sang parle en sa faveur, mais lui, il prête l’oreille à Satan.
   Notre salut consiste à tourner nos regards vers le Seigneur Jésus, et à voir que le sang de l’Agneau a fait face à la situation créée par nos péchés, et qu’il l’a résolue. C’est là le sûr fondement sur lequel nous sommes. N’essayons jamais de répondre à Satan par notre bonne conduite, mais toujours par le sang.
   Oui, nous sommes pécheurs, mais le sang nous purifie de chaque péché. Et Satan n’a plus de base pour nous attaquer.

   Quelle libération ce serait pour chacun de nous, si nous discernions mieux la valeur qu’à, aux yeux de Dieu, le sang précieux de son Fils.

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