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05 mai 2014

Évangile : puissance de Dieu pour le salut

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L'Évangile : puissance de Dieu pour le salut

Romains 1.8-17


podcast

 

Évangile et Bonne Nouvelle sont deux traductions d’un même mot grec : eu-angelion.

  Paul s’adresse à des chrétiens : je rends grâces à mon Dieu par J-Ch, au sujet de vous tous, parce que votre foi est renommée dans le monde entier (v 8).

Il voudrait rencontrer ces chrétiens pour deux raisons précises :

  ─ Pour les fortifier dans la foi : je désire vivement vous voir pour vous communiquer quelque don spirituel, afin que vous soyez affermis (v 11).

  ─ Pour que chacun soit encouragé par la foi de l’autre : afin que chez vous, nous soyons encouragés ensemble par la foi qui nous est commune, à vous et à moi (v 12).


Ces deux intentions me donnent l’occasion de souligner les points suivants :

1) Chaque chrétien a besoin de l’enseignement que dispense l’église s’il veut grandir dans la foi. En effet, pour grandir, la foi doit être nourrie par la connaissance que donne l’enseignement. Les cultes, les groupes de partage biblique, les groupes de prière sont des lieux d’enseignement. Se priver de ces rencontres, c’est se condamner à stagner et même à régresser dans la foi. L’expérience de ceux qui se sont éloignés de l’Église ou l’ont quittée, le prouve.

2) Contrairement à ce qu’on entend dire souvent, on ne peut pas vivre sa foi tout seul. Pour grandir, un chrétien a besoin du témoignage, de l’expérience, de la prière et de la communion avec les autres chrétiens. Les Actes des apôtres rapportent l’assiduité dont faisaient preuve les premiers chrétiens pour l’enseignement des apôtres : chaque jour avec persévérance, ils étaient au temple d’un commun accord, ils rompaient le pain dans les maisons et prenaient leur nourriture avec allégresse et simplicité de cœur ; ils louaient Dieu et obtenaient la faveur de tout le peuple. Et le Seigneur ajoutait chaque jour à l’Église ceux qui étaient sauvés.

        L’individualisme est aussi sclérosant et destructeur pour la foi que pour les relations sociales. Comprenons que l’Église, quelle que soit sa forme, est une volonté de Dieu. Les croyants sont appelés à vivre cette volonté.

L’Église, c’est le corps de Christ,  c’est-à-dire des hommes et des femmes croyants rassemblés pour honorer et travailler ensemble au service du Christ. L’individualisme spirituel prive celui qui reste seul des dons des autres, et prive aussi l’église de ses dons (à lui).

Quels sont les versets-clé de ce passage ?  Les versets 16 et 17.

Regardons d’abord le v. 16 :

On pourrait dire que ce verset est une définition de ce qu’est l’Évangile : Je n’ai pas honte de l’Évangile : c’est une puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit, du Juif premièrement, puis du Grec.

Paul affirme que la Bonne Nouvelle, l’Évangile est une puissance de Dieu

Pourquoi l’homme a-t-il besoin que la puissance de Dieu (dunamis théou = dynamite) intervienne pour être sauvé ? Parce que dès sa naissance, l’homme est aux prises avec une autre puissance qui lui colle à la peau et qui l’éloigne de Dieu. Cette autre puissance, c’est sa nature pécheresse. Paul écrit : la chair (c.a.d. l’homme non régénéré par l’Esprit de Dieu) tend à s’ériger en ennemie de Dieu, parce qu’elle ne se soumet pas à la loi de Dieu : elle en est même incapable (Rm 8.7s).

   Ce verset dit clairement les choses : sans une intervention divine, sans la puissance de Dieu contenue dans la Bonne Nouvelle, l’homme resterait à jamais prisonnier de sa nature de pécheur et resterait ennemi de Dieu, et donc sous sa colère.

   Pour être convaincu que la nature pécheresse de l’homme est une puissance négative et destructrice, il suffit de regarder un seul journal télévisé !

   Pour comprendre comment se manifeste la puissance de Dieu dans l’Écriture, il faut méditer ce passage de l’épître aux Hébreux : La Parole de Dieu est vivante, agissante, plus acérée qu’aucune épée à deux tranchants ; elle pénètre jusqu’à la division de l’âme et de l’esprit, des jointures et des moelles ; elle est juge des sentiments et des pensées du cœur. Il n’est pas de création qui échappe à son regard : tout est mis à nu et offert aux yeux de celui à qui nous devons rendre compte (Heb 4.12s).

  Ne pas se nourrir de cette parole tous les jours, comme une nourriture spirituelle, c’est se priver de cette puissance de Dieu, et donc être incapable de lutter contre la puissance du péché qui nous habite et agit chaque jour pour nous maintenir dans son esclavage. Car, comme l’écrit Paul, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez, soit du péché qui conduit à la mort, soit de l’obéissance (à Christ) qui conduit à la justice (Rm 6.16).

De qui voulons-nous être l’esclave ? Du péché ? ou de Christ ?

Regardons maintenant le v. 17 :

Il nous montre comment cette puissance sauve : en faisant naître la foi dans le cœur de l’homme : La justice de Dieu s’y révèle par la foi et pour la foi, selon qu’il est écrit : le juste vivra par la foi.

   Essayons de bien comprendre le mot justice ici.

   Je cite ce que le glossaire de ma Bible en dit : Dieu est juste parce qu’il accorde, selon sa promesse, son salut et sa bénédiction. La justification est ce qui rétablit l’homme dans cette juste relation avec Dieu et lui apporte ainsi le salut. La justification ne peut exister que par la grâce de Dieu et la foi en Jésus-Christ.

   De son côté, l’homme est juste devant Dieu dans la mesure où il est dans cette relation normale avec lui, c’est-à-dire dans la repentance et la foi, dans l’obéissance et la fidélité.

 Remarque : L’expression par la foi et pour la foi n’est pas facile à comprendre. Calvin l’interprétait ainsi : par une fois toujours renouvelée : la justice de Dieu se révèle dans l’Évangile par une foi (en accordant) toujours renouvelée.

La Bonne Nouvelle, l’Évangile fait donc naître la foi

Qu’est-ce que la foi ?

   C’est la confiance que l’on place en D. (Foi et Confiance sont le même mot en grec). C’est une relation vivante avec lui par Christ.

   Cette relation, c’est Dieu qui donne à l’homme de la connaître. Elle n’est pas imposée à l’homme. Ne reçoit la foi, n’entre dans cette relation que celui qui l’accepte comme le plus beau des cadeaux de Dieu et qui satisfait aux conditions pour la recevoir. Quelles conditions ? Paul a écrit : La foi vient de ce qu’on entend et ce qu’on entend vient de la parole du Christ (Rm 10.17).

   Autrement dit, cette relation ne peut naître, durer et grandir qu’en étant nourrie de la Bonne Nouvelle. Le baptisé qui lit rarement la Bible ou ne la lit plus, ou qui vit sur les souvenirs de son catéchisme d’enfance ne peut pas avoir une relation vivante avec Dieu. Dieu va devenir de plus en plus un étranger avec lequel il n’a plus envie d’avoir des relations. Sauf pour lui demander quelque chose, lorsque les choses vont mal pour lui.

   Si le baptisé cesse de se nourrir de l’Évangile, cette absence de relations ne sera pas perçue comme un manque, comme un vide. Beaucoup d’anciens pratiquants m’ont dit : Ça ne me manque pas !

  Cette situation est grave, car la foi est le seul moyen pour être sauvé. Il n’y en a pas d’autre : c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu (Eph 2.8).

La foi, seul moyen pour être sauvé

   Ce n’est pas ce que pensent beaucoup de baptisés qui disent que du moment qu’ils sont « bons » avec les autres et « font du bien aux autres », Dieu en tiendra compte au moment du jugement.

  Se rendent-ils compte qu’en pensant ainsi, ils jugent la parole de Dieu et la déclarent fausse. Se rendent-ils compte qu’ils emploient les mêmes arguments que le serpent lorsqu’il a tenté Eve ? Dieu avait dit à Adam : Tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras (Gn 2.17). Mais le serpent dit à Eve : Vous ne mourrez pas du tout ! Mais Dieu sait que le jour où vous en mangerez…vous serez comme des dieux (Gn 3.5).

  Opposer sa propre pensée à la Parole de Dieu, c’est le signe de l’insoumission à Dieu, le signe que notre nature charnelle n’a pas encore été transformée par le Saint-Esprit. Et comme le dit Paul : ceux qui sont sous l’empire de la chair ne peuvent pas plaire à Dieu (Rm 8.8).

  Où en êtes-vous, dans votre relation avec Dieu, frères et sœurs ici présents ? Où en sont les hommes et les femmes inscrits sur la liste électorale de notre église, mais qui fréquentent rarement les cultes et les autres activités paroissiales ?  

   Les causes de la désertification des églises sont connues : la Bonne Nouvelle de Jésus Christ est en concurrence avec tout ce que le monde offre d’attirant pour notre nature charnelle. Cela a toujours été et le sera toujours. Il y a un choix à faire : choisir Christ. Et c’est à chacun de le faire. Personne ne le fera à notre place.

Ce choix est vital, puisque c’est le salut de chacun qui est en jeu.

  Seigneur, révèle à chaque membre de cette église que tu aimes, la nécessité de faire ce choix.

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