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18 mars 2013

Appelé par Dieu

Fleurs 966.jpgAppelé par Dieu


podcast

1 Corinthiens 1.9

Dieu est fidèle, lui qui vous a appelés à la communion de son Fils, Jésus-Christ notre Seigneur, ou bien comme le traduit la Bible en Français courant : …qui vous a appelés à vivre dans l’union avec son Fils Jésus-Christ, notre Seigneur.

   Aujourd’hui, je voudrais aborder le thème de l’appel. On retrouve ce thème dans toute la Bible, aussi bien dans le premier Testament (Moïse : Ex 3.4 ; Samuel : 1 S 3.4 ; Ésaïe : Es 6.8 ; Jérémie : Jr 1.5 ; Jonas : Jo 1.2) que dans le second Testament, avec l’appel des 12 disciples.

Pourquoi Dieu appelle-t-il les hommes ?                                                            

 


Notre texte est clair : C’est pour leur permettre de vivre dans la communion avec Christ.

Mais pourquoi Dieu veut-il que les hommes soient en communion avec Christ ?

D’abord pour les sauver ; ensuite pour en faire des disciples. Les deux buts de l’appel de Dieu sont inséparables. De même qu’une pièce de monnaie a obligatoirement deux faces, Dieu appelle les hommes pour deux buts indissociables : les sauver et en faire des disciples.  On ne peut pas être disciple de Christ sans être d’abord sauvé ; et on ne peut pas être sauvé par Christ sans être son disciple.

   Ce matin, je ne vais parler que du premier but : le salut.

Si Dieu cherche à sauver les hommes, c’est parce que, comme le dit l’apôtre Paul : Tous les hommes ont péché et sont privés de la gloire de Dieu. Et il ajoute toute de suite après : ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est dans le Christ Jésus (Rm 3.23-24).

   Par notre naissance, nous sommes tous pécheurs car nous avons tous hérité la nature pécheresse d’Adam après qu’il ait désobéi à Dieu : Le début du chapitre 5 de Genèse est sans ambiguïté à ce sujet :

   Le jour où Dieu créa Adam, il le fit à la ressemblance de Dieu.

   Deux versets plus loin, le texte dit : Adam, âgé de 130 ans engendra un fils à sa ressemblance, selon son image, et il lui donna le nom de Seth.

   Entre ces deux moments, Adam a désobéi à Dieu. Le fils d’Adam n’a pas été créé à la ressemblance de Dieu, mais à la ressemblance de son père, devenu pécheur. C’est de cette nature que nous avons tous héritée.

   Cette nature pécheresse, l’apôtre Paul la désigne souvent comme la chair. Et il écrit à ce propos : la chair (l’homme livré à lui-même) tend à s’ériger en ennemie de Dieu, parce qu’elle ne se soumet pas à la loi de Dieu : elle en est même incapable (Rm 8.7-8). Paul a vérifié dans sa propre vie cette incapacité à se soumettre à Dieu. Nous comprenons parfaitement ce qu’il veut dire lorsqu’il écrit : Rien de bon n’habite en moi. Car il est à ma portée de vouloir, mais non pas de produire le bien. Je ne fais pas le bien que je veux, mais je pratique le mal que je ne veux pas (Rm 7.18-4-19).

  Si Dieu appelle les hommes, c’est d’abord pour les sortir de cette condition qui les entraîne irrémédiablement à la mort spirituelle. Pour être sauvé, il faut d’abord entendre l’appel de Dieu et y répondre consciemment, clairement.

Dieu appelle-t-il tous les hommes ?

   C’est une question que se posent beaucoup d’hommes, soit parce qu’ils n’ont pas conscience d’être appelés, soit parce qu’ils constatent que beaucoup d’hommes agissent sur cette terre comme si Dieu n’existait pas.

  En tant que chrétiens, notre réponse à cette question (Dieu appelle-t-il tous les hommes ?) ne doit pas être fondée sur des impressions personnelles fluctuantes : « je pense que oui » ou « c’est possible », mais sur ce qu’affirme l’Écriture : Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que par lui le monde soit sauvé (Jn 3.17) ; Dieu veut que tous les hommes soient sauvés (1 Tm 2.4) ; Le Seigneur ne souhaite pas que quelqu’un se perde, mais que tous accèdent à la conversion (2 P 3.9).

   Si quelqu’un parmi vous n’a pas encore entendu cet appel de Dieu, il est urgent qu’il prenne un coton-tige et débouche ses oreilles spirituelles. En effet, ce n’est pas que Dieu ne l’appelle pas ou a oublié de l’appeler ; c’est qu’il est resté sourd jusqu’à présent aux appels de Dieu. Dieu a une grande famille, mais il n’oublie jamais un seul de ses enfants, car il les aime tous d’un égal amour, pour les sauver.

Pourquoi certains hommes n’entendent-ils pas l’appel de Dieu ?

   Parce qu’ils repoussent toujours au lendemain leur réflexion sur Dieu, pris dans l’engrenage de préoccupations qu’ils pensent plus importantes. Ils ne mettent pas tout en œuvre pour avoir une réflexion plus approfondie sur ce que dit la Bible.

   En effet, au début de sa lettre aux Romains, Paul nous dit qu’en regardant la beauté et les merveilles de la création, les hommes sont capables de comprendre que Dieu existe : les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité se voient dans ses œuvres quand on y réfléchit. Les hommes n’ont donc aucune excuse, car alors qu’ils connaissent Dieu (j’ai envie de traduire : qu’ils ont la preuve que Dieu existe), ils ont refusé de lui rendre l’honneur que l’on doit à Dieu …Ils se sont égarés dans des raisonnements absurdes et leur pensée dépourvue d’intelligence s’est trouvée obscurcie (Rm 1.20-21).

    En d’autres termes, parce qu’il aime ses enfants et veut les sauver, Dieu met tout en œuvre pour se révéler à eux, pour les appeler : par le moyen de la Création d’abord, par la Bible, par le Saint-Esprit qui travaille dans les cœurs, par des croyants témoins du Christ, que nous rencontrons dans notre vie, parfois aussi par des épreuves qui forcent l’homme à réfléchir…<

    Mais Dieu n’a pas programmé l’homme pour qu’il obéisse. Il lui laisse le libre choix d’accepter ou de refuser son appel.

Que se passe-t-il lorsque l’homme refuse de répondre ?

   Comme un Père aimant, Dieu l’appelle encore et encore. Lorsque l’homme refuse de répondre aux appels réitérés de Dieu, cela a des conséquences terribles : le cœur de l’homme s’endurcit : Aujourd’hui si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas votre cœur (He 3.8).

   Le fait de ne pas répondre lorsque Dieu appelle, rend notre cœur de plus en plus imperméable à tout ce qui vient de Dieu. La voix de Dieu se fait de plus en plus lointaine, faible. Dans la nouvelle traduction Segond, le verset que je viens de cité est traduit : Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, ne vous obstinez pas ! Un homme obstiné est incapable d’entendre une autre voix, de changer de route, même si cette route le conduit à sa perte. L’exemple le plus dramatique de l’endurcissement, c’est celui du Pharaon à qui Dieu a demandé, 10 fois, par l’intermédiaire de Moïse : Laisse partir mon peuple (Ex 5.1). Il a répondu : Je ne connais pas le Seigneur et je ne laisserai pas partir Israël. Son obstination a ruiné l’Egypte, sur le plan économique et  écologique. Sur le plan humain, tous les premiers nés sont morts, y compris son propre fils. Son armée a été entièrement décimée, engloutie dans la mer.

   L’endurcissement du cœur, c’est comme un cancer : on peut vivre avec lui pendant des décennies sans en être conscient. Combien de personnes participant autrefois à la vie de l’église et n’y venant plus depuis des années, ne priant plus, ne lisant plus la Bible, m’ont dit : Ça ne me manque pas ! Quelle tristesse ! Leur endurcissement les empêche de comprendre que c’est la VIE, celle de Dieu, qui leur manque. Leur surdité spirituelle les empêche d’entendre la voix de Dieu. Et ils se contentent des discours du monde, des lumières du monde, des plaisirs du monde.

   Il y a quelques instants, j’ai comparé l’endurcissement du cœur à un cancer, parce que cette maladie est sournoise. Lorsqu’on la dépiste, il est souvent trop tard.

Cette comparaison a heureusement ses limites. En effet, si la médecine est souvent impuissante à guérir les cancers, Dieu est tout puissant pour guérir les endurcissements les plus forts. Mais cela dépend uniquement du malade, si je peux dire. Un seul mot de sa part, et il est guéri : Pardonne mon endurcissement, Seigneur !

 Comment Dieu appelle-t-il ?

Dieu s’y prend de mille façons différentes pour appeler les hommes. Il n’est qu’à entendre les témoignages de conversion pour en être persuadé. Mais ce qui est remarquable dans tous ces témoignages, c’est que Dieu fait clairement comprendre aux hommes que c’est lui qui les appelle, qu’il s’agisse de quelqu’un qui n’a jamais lu la Bible ou de quelqu’un qui la connaît depuis sa plus tendre enfance ; qu’il s’agisse d’un repris de justice, d’un pécheur scandaleux, comme on dit, ou d’un fils de famille chrétienne. Lorsque Dieu appelle un homme à se convertir, à changer de vie, ce dernier ne peut pas douter que c’est Dieu qui l’appelle. S’il répond oui, sa certitude subsistera et le conduira à la repentance et à la nouvelle naissance. S’il répond non, il se persuadera que cet appel ne venait pas de Dieu, mais de lui-même : C’est le début de l’endurcissement. Avec l’exemple du Pharaon, nous avons vu comment un endurcissement qui se prolonge devient dramatique.

Comment répondre à l’appel de Dieu ?

   Répondre à l’appel de Dieu, cela revient à donner sa vie à Christ. Avant de franchir ce pas, l’homme a peur, une peur épouvantable : Peur de perdre tout ce qu’il a et qu’il considère comme des richesses ; peur de rompre avec des habitudes auxquelles il tient ; peur que Dieu le conduise là où il ne veut pas aller ; peur de perdre ce qu’il considère comme sa liberté. Cela fait beaucoup de peurs pour un seul homme ! Alors, beaucoup ont trouvé une voie qui semble concilier l’appel de Dieu et leur peur de l’inconnu : Ils entrouvrent la porte à Christ. Ils veulent bien que Christ leur parle, mais ils ne veulent pas le laisser entrer. Ils veulent bien être sauvés, mais ils ne veulent pas s’engager. Ils veulent bien écouter ce que dit Dieu, mais ils prennent des libertés avec l’obéissance. Jésus a mis en garde ceux qui ont cette attitude : Nul ne peut servir deux maîtres (Mt 6.24). On ne peut pas vouloir, à la fois, être sauvé et garder sa vie d’avant : Celui qui conservera sa vie la perdra (Mt 10,39).

   Dieu ne peut pas bénir cette attitude parce que ce n’est pas une attitude de confiance ni de soumission ; ce n’est donc pas une attitude de foi, c’est-à-dire de confiance. C’est comme si Jésus avait d’abord accepté de mourir sur la croix pour sauver les hommes, mais qu’au dernier moment, dans le jardin de Gethsémanée, il se soit enfui devant les gens armés lorsque ceux-ci sont venus pour l’arrêter.

   Si Jésus n’était pas allé jusqu’au bout de sa mission, jusqu’au sacrifice, aucun homme ne serait sauvé. Si les hommes ne répondent pas clairement à l’appel de Dieu : Seigneur Jésus, je te donne ma vie : fais-en ce que tu veux ! ils se privent de l’œuvre rédemptrice de Christ. Car il est vrai que nous sommes sauvés par grâce, mais le texte ajoute : par le moyen de la foi (Eph 2.8). Or la foi n’est pas une attitude de compromis, mais une relation profonde avec Christ, une confiance totale et une volonté d’obéir à Celui qui a donné sa vie pour nous.

Vous n’avez pas encore entendu l’appel de Dieu ?

   Ce n’est pas que Dieu ne vous a pas appelé ! C’est que vous êtes sourd spirituellement ! Alors, servez-vous du coton-tige !

Vous n’avez pas encore clairement répondu à l’appel de Dieu, vous êtes-vous encore dans le compromis ?

   Alors, demandez pardon à Dieu et prenez un engagement clair, précis avec Dieu. Faites-le maintenant ! N’endurcissez pas plus longtemps votre cœur !

 Les richesses que Dieu nous offre quand on renonce à sa vie sont incomparablement plus grandes que celles que nous avons connues avant.

Vous avez entendu l’appel de Dieu et vous y avez répondu ?

   Alors, remerciez Dieu pour le magnifique cadeau de la foi ; et priez avec persévérance pour ceux qui n’ont pas encore entendu ou répondu à cet appel.

 

 

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