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16 octobre 2012

Agir avec Dieu pour la justice

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Matthias Helmlinger


podcast

Exode 3.1-12

 Moïse a commencé sa vie en étant passionné de justice. Il était tellement choqué par l'injustice que subissaient les Hébreux, qu'il a pris les choses en mains. Il a tué un Égyptien qui avait brutalisé un de ses compatriotes.

Mais la passion et la violence meurtrière ne sont pas une réponse biblique à l'injustice ! Moïse a fui à Madian, où il a travaillé quarante ans pour se faire oublier. Puis Moïse a rencontré Dieu dans le buisson ardent.

Cette rencontre avec le Seigneur Dieu a fait toute la différence.


  Le Seigneur lui est apparu dans un buisson d’épines symbolisant la souffrance des Hébreux. Ce buisson brûlait mais ne se consumait pas : le Seigneur est au sein de ce buisson. Le Seigneur connaît la souffrance de son peuple, non pas de l’extérieur, mais du plus profond de ses tripes. Cette révélation a transformé Moïse. Elle a changé sa façon de lutter pour la justice. Moïse est devenu le plus grand défenseur biblique de la justice. Mais il avait appris qu'on ne peut pas séparer la justice de Dieu, de sa sainteté et de son amour. Tout cela est lié.

   Après cet apprentissage, Dieu l’a renvoyé en Egypte. Il l’a renvoyé là d’où il était parti, parce qu’il avait peur d’être tué lui aussi. « Celui qui prend l’épée périra par l’épée » dira Jésus. Dieu a renvoyé Moïse vers Pharaon les mains nues. Comme un agneau au milieu des loups. Dieu l’a envoyé au cœur du système capitaliste inique de l’époque.

   C’était bien un système capitaliste que Pharaon avait édifié en Egypte. Il avait profité de la sagesse de Joseph pour s’emparer de toutes les terres et réduire à l’esclavage ses sujets. Les paysans égyptiens avaient dû s’approvisionner en blé auprès du Pharaon pendant les sept années de sécheresse. Ils se sont endettés et ont dû vendre leurs terres au Pharaon.

   C’est ce qui se passe littéralement encore aujourd’hui : le système capitaliste permet aux états capitalistes ou aux groupes mafieux prospères de racheter des terres, des régions, parfois la plus grande partie de certains pays pauvres. En Inde, l’endettement des petits paysans les prive de leurs terres. Nous vivons une époque où la puissance pharaonique de l’argent ne connaît plus aucune limite.

L’histoire de Moïse nous enseigne à ne pas baisser les bras

   Dieu a envoyé Moïse ni plus ni moins vers Pharaon. Pour demander quoi à Pharaon ? Tout simplement qu’il libère les esclaves, ni plus ni moins ! Avec cette précision que les Hébreux doivent pouvoir adorer leur Dieu au mont Horeb. La libération a un objectif : l’adoration du Dieu qui s’est révélé à Moïse au buisson ardent. L’adoration du Dieu d’Abraham, du Dieu d’Isaac et du Dieu de Jacob, Celui qui s’est présenté à Moïse en se nommant ainsi : « JE SUIS ». Cette adoration que Moïse avait vécue, lui a permis de défier les fondements mêmes du système capitaliste de l’époque.

   Moïse devant le buisson ardent, c’est un défi qui nous est lancé aujourd’hui : devenir des saints qui ne combattent pas avec les armes humaines, mais avec les armes de l’Esprit de Dieu. Pour devenir des saints comme Moïse, il nous faut adorer le Seigneur Dieu, cesser de plier le genou devant l’argent, devant notre égoïsme et même devant notre égo-centrisme. Sinon, nous aurons toujours à nouveau peur, et nous n’obéirons pas au Seigneur.

   Et si nous avons encore peur, nous avons la même promesse qui a été faite à Moïse : le Seigneur nous dit – JE SUIS avec toi – et cela doit nous suffire comme promesse.  Jésus nous dit : « JE SUIS le chemin, la vérité et la vie ».

    Ecoutons maintenant un texte, le chapitre 31 de Job, la fin des paroles de Job. Nous voyons que le souci de la justice envers les pauvres est une préoccupation essentielle de l’homme juste selon la Bible :

« J'avais un pacte avec mes yeux, m'interdisant tout regard de désir sur une jeune fille. Sinon qu'aurais-je pu m'attendre à recevoir depuis le ciel, du Dieu très-grand qui est là-haut?

<<Le malheur est pour les criminels, dites-vous, et les graves ennuis pour les gens malfaisants.>> Or Dieu ne voit-il pas comment je me conduis?

Il va jusqu'à compter tous les pas que je fais! Eh bien, ai-je vécu guidé par le mensonge, ai-je pressé le pas pour commettre la fraude? Que Dieu me pèse dans une balance juste! Alors il le saura: je suis irréprochable.

Si mes pas ont quitté le chemin qu'il traçait, si mon coeur a suivi les désirs de mes yeux, si mes mains sont salies par une action mauvaise, qu'un autre profite alors de ce que je sème, ou que mes plantations soient arrachées de terre!

Si mon coeur a cédé à l'attrait d'une femme et si je l'ai guettée à la porte voisine,

que ma propre femme travaille pour un autre et que tout le monde puisse disposer d'elle! Car j'aurais commis là une faute honteuse, un crime digne d'être puni par les juges. Ma faute aurait été une sorte de feu, qui m'aurait consumé jusqu'à m'anéantiret qui aurait détruit tout ce que j'ai acquis.

Lorsque mon serviteur ou lorsque ma servante avaient un sujet de plainte à me présenter, ai-je tenu pour rien le droit qui est le leur? Sinon que ferai-je quand Dieu interviendra, et que répondrai-je quand il enquêtera? Car c'est le même Dieu qui nous a tous formés, eux comme moi, dans le ventre de notre mère.

Ai-je jamais dit non aux demandes des faibles, et laissé les yeux de la veuve attendre en vain? Ai-je mangé tout seul un morceau de mon pain sans laisser l'orphelin en avoir une part? Depuis ma jeunesse, j'ai été au contraire comme le père auprès duquel il grandissait, et j'ai toujours été un guide pour la veuve.

Ai-je vu un pauvre privé de vêtements, un malheureux qui n'avait rien pour se couvrir, sans qu'ils me remercient d'avoir mis sur leur dos un tissu chaud de la laine de mes moutons?

Si j'ai menacé l'orphelin au tribunal, en sachant que j'aurais l'appui de tous les juges, que mon épaule alors s'arrache de mon dos, et que mon bras se casse à la hauteur du coude! Car je redoute trop la punition de Dieu, je ne pourrais tenir devant sa majesté.

Est-ce que j'ai placé ma confiance dans l'or? Ou lui ai-je dit: <<Tu es ma sécurité>>? Je n'ai pas mis ma joie dans ma grande fortune, dans les nombreux objets que j'ai pu acquérir.

Quand j'ai vu le soleil dans toute sa splendeur et la lune avancer majestueusement,

mon coeur a-t-il été secrètement séduit, les ai-je pris pour dieux et les ai-je adorés?

En agissant ainsi, j'aurais mérité d'être puni par mon juge, car j'aurais été traître envers le Dieu d'en haut.

 Ai-je trouvé plaisir à voir mon ennemi plongé dans les ennuis, frappé par le malheur? Je n'osais même pas me permettre la faute de le maudire en demandant à Dieu sa mort.

Qui n'ai-je pas nourri de viande à satiété ? Tous ceux que je logeais peuvent en témoigner. L'étranger ne passait jamais la nuit dehors, puisque ma porte était ouverte au voyageur.

Comme beaucoup de gens, ai-je caché mes fautes, dissimulé mes torts?

Je n'ai pas peur de me présenter en public, d'avoir à affronter le mépris collectif,

au point de ne rien dire et de rester chez moi. Ah, combien j'aimerais être enfin écouté! Je peux signer ce que j'ai dit.

C'est maintenant au Dieu très-grand de me répondre! Quant à l'acte d'accusation

qu'a rédigé mon adversaire, je le porte glorieusement sur mes épaules, j'en fais une couronne à mettre sur ma tête. Je rendrai compte à Dieu de chacun de mes pas,

je me présenterai à lui, fier comme un prince.

Ai-je poussé les champs à se plaindre de moi, et ai-je fait pleurer les sillons de la terre en profitant gratuitement de leurs récoltes, sans respecter les droits de leurs propriétaires? Si c'est le cas, eh bien, que la terre produise des buissons épineux et des herbes puantes au lieu d'orge et de blé!

Fin des paroles de Job.

Je terminerai cette prédication avec le verset 105 du Psaume 119 :

« Ta Parole est une lampe à mes pieds et une lumière sur mon sentier ».

   La première fois que je suis entré à l’Assemblée de Dieu de Thiers pour une réunion de prière, il y a eu une parole de connaissance pour moi :

« Tu cherches à faire des expériences avec le Saint-Esprit, tu dois simplement marcher par l’Esprit ».

   J’ai appris quelque chose d’important ce jour-là : faire des expériences, c’est bien. Moïse en a faites. Mais Moïse marchait aussi jour après jour, heure après heure en se laissant guider par le Saint-Esprit. Chaque jour, un nouveau problème surgissait. Chaque jour il fallait trouver une solution inédite, que le Saint-Esprit donnait.

Marcher avec Dieu est tout aussi important, et même plus important que de faire des expériences sans lendemain. Marcher avec Dieu, c’est mettre la Parole en pratique chaque jour. C’est en vivre chaque jour. Job a mis en pratique la Parole de Dieu chaque jour de sa vie. Il n’a jamais laissé un pauvre devant sa porte sans le nourrir ou l’habiller. Il n’a pas fait d’expérience avec Dieu pendant longtemps, pendant tout le temps de sa maladie, il a continué à marcher avec Dieu, même sans aucune réponse de Dieu. Bien plus tard, il a fait une expérience de Dieu, au point qu’il a pu dire : « j’ai vu Dieu ». Mais il a marché avec Dieu, pratiqué la Parole de Dieu, même sans expériences.

La Parole de Dieu est là pour éclairer nos pas. Elle est une lumière sur notre sentier. Elle n’est pas un projecteur qui nous éblouit comme dans une salle de spectacle.  

Prions : « Ta Parole, Seigneur est une lampe à mes pieds et une lumière sur mon sentier ». Amen

 

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11:39 Publié dans Prédications | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : justice, agir

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