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23 avril 2010

Ne vous inquiétez de rien

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La baie de Beaux-Ports, en Crète, où l'apôtre Paul a séjourné
avant de faire naufrage près de l'ïle de Malte (Actes 27)
Ne vous inquiétez de rien
Lisons d'abord ce qu'écrit Paul aux chrétiens de Philippe (Philippiens 4.4-7) :
Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ; je le répète, réjouissez-vous. Que votre douceur soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche. Ne vous inquiétez de rien ; mais en toutes choses, par la prière et la supplication, avec des actions de grâce, faites connaître à Dieu vos demandes. Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos coeurs et vos pensées en Christ-Jésus.

  La lecture des 2 exhortations principales de ce texte peut engendrer une incompréhension chez de nombreux croyants : Comment est-il possible de toujours se réjouir ? Comment est-il possible de ne s'inquiéter de rien ? Paul serait-il un idéaliste complètement déconnecté de la réalité ? Son intention est-elle d'enjoliver la réalité quotidienne des hommes pour les attirer à Christ, en leur faisant croire : Si vous venez à Christ, vous passerez votre temps à rire, et votre vie sera un long fleuve tranquille ?

   Non ! Paul est un authentique homme de foi et il n'a jamais dissimulé que sa foi et son obéissance à Dieu ne lui avaient pas épargné les épreuves. Pour s'en convaincre, il suffit lire 2 Co 11.23-29 où il décrit les épreuves terribles auxquelles il a été confronté en tant que serviteur de Christ.

   Si Paul n'est ni un idéaliste ni un manipulateur, alors, il faut accorder du crédit à ces 2 exhortations surprenantes. Essayons de bien les comprendre, afin de pouvoir les mettre en pratique.

 Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur : Lorsque Paul adresse ces exhortations, il n'est pas sur le point de s'embarquer pour aller passer 15 jours de vacances en Polynésie ! Non ! Il est confronté à de graves déviations dans l'église de Philippe (3.2 ;18-19). Vous conviendrez avec moi que ces 2 situations n'engendrent pas les mêmes réactions. D'un côté, c'est la joie qui domine ; de l'autre, ce sont les soucis. Ce sont des réactions normales pour les êtres normalement constitués. En effet, nous avons tous tendance à nous laisser influencer par les circonstances de la vie. Mais Paul veut nous montrer qu'il y a une autre façon de réagir, quelques soient les circonstances.

  Je ne vais pas m'attarder sur les vacances de Paul au Club Med de Bora Bora ! Par contre, je voudrais que nous comprenions bien sa pensée : Paul ne dit pas qu'il faut se réjouir qu'il y ait des ennemis de la croix du Christ qui veulent détourner les croyants du véritable évangile ; il ne s'est jamais réjouit de ce que certains de ses compatriotes aient voulu le supprimer physiquement. Il ne s'est jamais réjouit pas d'avoir été lapidé et laissé pour mort. Il n'a jamais dit : Réjouissez-vous toujours ! Il a dit : Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur. Ce n'est pas du tout pareil ! Cela veut dire : réjouissez-vous d'appartenir au Seigneur, d'être uni à lui par la foi, de le connaître en tant que Seigneur. En d'autres termes, Paul nous dit : Refusez de laisser les circonstances de votre vie, heureuses ou malheureuses, vous dicter votre état d'esprit. Faîtes le choix volontaire d'accorder plus d'importance à votre relation avec Christ, (relation qui est l'œuvre du Saint-Esprit en nous), qu'aux circonstances difficiles que tout homme rencontre inévitablement au cours de sa vie.

  Faire ce choix a pour conséquence de relativiser l'importance qu'on accorde aux circonstances difficiles ou dramatiques qui peuvent nous arriver. C'est Dieu qui nous permet de prendre cette distance. Paul nous rappelle, par cette exhortation, que l'essentiel pour un homme, c'est la relation intime qu'il entretient avec son Seigneur. Si cette relation n'est pas notre priorité, jamais nous ne pourrons comprendre qu'on puisse traverser des épreuves sans être éprouvé ou détruit par ces épreuves ; nous ne pourrons pas comprendre qu'il existe une force plus forte que les épreuves : cette force, c'est la joie d'appartenir au Seigneur.

  Paul nie-t-il que les épreuves restent des épreuves et sont difficiles à vivre ? Absolument pas ! Alors, comment faire pour ne s'inquiéter de rien, comme il nous exhorte ?

Il nous donne la solution dans la foulée : En toutes choses, par la prière et la supplication, avec des actions de grâce, faîtes connaître à Dieu vos demandes.

  Nous sommes tellement perturbés par nos inquiétudes, nous y accordons tellement d'importance, elles occupent un tel espace dans nos pensées qu'on est presque étonné que la solution soit si simple. On aimerait que Paul nous donne une recette compliquée qui fasse plus sérieux. Nous ressemblons souvent à Naaman, qui, atteint de la lèpre, s'est mis en colère parce qu'il trouvait trop simple ce que lui avait fait dire le prophète Elisée pour qu'il soit guéri : va te laver 7 fois dans le Jourdain. Il avait fait un long chemin jusqu'en Israël dans l'espoir de guérir et était prêt à repartir sans être guéri, parce que ce qu'on lui proposait était trop simple, selon lui ! Il n'a dû sa guérison qu'à la sagesse de ses serviteurs qui lui dirent : Si le prophète t'avait demandé quelque chose de difficile, ne l'aurais-tu pas fait ? A plus forte raison dois-tu faire ce qu'il te dit : Lave-toi et sois pur ! (2 R 5.13). Il a fini par y aller, et il fut guéri !

  Le problème de notre foi, à nous, occidentaux, c'est que nous l'avons intellectualisée, rationnalisée. Nous pensons que ce n'est pas très intelligent de croire simplement ce qui est écrit, comme un enfant peut le faire. Et pourtant, Jésus nous a exhorté à devenir comme des enfants, en matière de foi : Si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux (Mt 18.3).

Que propose Paul ? Faîtes connaître à Dieu vos demandes. La traduction en français courant dit : Demandez à Dieu ce dont vous avez besoin. Comment ? Par la prière et la supplication, avec des actions de grâce.

La prière, ce n'est pas une parole quelconque. C'est une parole que nous adressons à Dieu. Mais à quoi cela sert-il de s'adresser à Dieu si on ne croit pas que Dieu entend nos demandes et veut y répondre ? Combien de fois avons-nous demandé quelque chose à Dieu sans s'attendre vraiment à ce qu'il nous réponde, d'une façon ou d'une autre. C'est sans doute pour cela que Paul ajoute (à la prière) la supplication. La supplication, c'est le contraire d'une prière faite avec légèreté, c'est-à-dire une prière pour laquelle on n'attend pas vraiment de réponse : Tant mieux si le Seigneur répond ; tant pis s'il ne répond pas ! Une supplication, ce n'est pas non plus une prière inquiète, mais une prière insistante qui montre à Dieu que nous voulons qu'il nous réponde parce que c'est en lui que nous plaçons notre confiance ; elle montre que nous nous attendons à lui. Souvenez-vous de la prière de la veuve qui a harcelé le juge inique jusqu'à ce qu'il lui fasse justice (Lc 18.1-8) et du commentaire que fait Jésus : Entendez ce que dit le juge inique. Et Dieu ne ferait-il point justice à ses élus, qui crient à lui jour et nuit, et tarderait-il à leur égard ? Je vous le dis, il leur fera promptement justice.

   Mais ce n'est pas tout : en plus de la prière et de la supplication, Paul ajoute quelque chose qu'il est important de comprendre : avec des actions de grâce. Une action de grâce, c'est un remerciement, l'expression d'une gratitude. Paul nous dit que la prière et la supplication doivent être accompagnées de remerciements. Mais remerciements pour quoi ? Pour l'exaucement de la demande qu'on est en train de faire à Dieu. Ce n'est pas la méthode Coué, ce n'est pas non plus forcer la main à Dieu, puisque Jésus lui-même dit à ses disciples : Tout ce que vous demandez en priant, croyez que vous l'avez reçu, et cela vous sera accordé (Mc 11.24). L'action de grâces qui fait suite à la prière est le signe de la confiance parfaite que l'on place en Dieu, quant à sa réponse.

  Cette démarche de confiance et de foi débouche sur une véritable guérison, un véritable miracle : Alors, la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vous pensées en Christ-Jésus (v 7).

  J'ose employer les termes de guérison et de miracle. Car nous avons tous vécu des situations où les inquiétudes envahissaient nos pensées au point qu'elles devenaient obsessionnelles, éprouvantes et destructrices.

  Paul sait parfaitement que les épreuves sont inévitables dans toute vie. Mais il veut nous faire comprendre que ce n'est pas le plan de Dieu qu'elles gâchent ou détruisent notre vie. Dieu a un autre plan pour nous : nous donner sa paix qui surpasse toute intelligence et qui gardera notre cœur et nos pensées en Jésus-Christ. Alors, Laissons tomber le cercle vicieux « soucis-inquiétudes-soucis ». Saisissons par la foi le cercle vertueux « confiance en Dieu - paix de Dieu - confiance en Dieu ». C'est une PROMESSE !

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13 avril 2010

La résurrection

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 La résurrection

   Un sondage CSA / Le Monde des Religions, publié en janvier 2007, montrait que 58% des catholiques français croient à la résurrection de Jésus. Cela signifie que 42% des catholiques de notre pays ne croient pas que Jésus soit ressuscité des morts, comme l'affirment les 3 évangiles synoptiques (Matthieu, Marc et Luc), ainsi que l'Evangile de Jean. J'ajoute que ce même sondage montrait que seulement 10% des sondés croient à la résurrection après la mort. 

   Je ne connais pas de sondage équivalent concernant les protestants français. Je sais seulement, pour en avoir parlé avec eux, que certains ne croient pas au fait objectif de la résurrection de Jésus.

Qu'est-ce qui empêche ces croyants, catholiques et protestants, de croire à la résurrection de Jésus ? Leur raison, qui leur dit que c'est impossible.

Sur quoi se fondent les croyants qui croient à la résurrection de Jésus ? Sur ce qu'affirme la Bible en général et le Nouveau Testament en particulier.

La foi ou le scepticisme, en ce qui concerne la résurrection de Jésus, est donc le résultat du crédit qu'on accorde, soit à ce que dit la Bible, soit à ce que notre raison nous dicte. On pourrait avancer le même argument en ce qui concerne l'existence de Dieu, la résurrection des morts, les miracles, les guérisons divines, etc...

   Le but de cet article n'est pas d'opposer la raison et la foi. Il est de montrer que Dieu, qui connaît l'importance que l'homme attache à la raison, a multiplié les « preuves » de la résurrection de Jésus dans les textes du Nouveau Testament. Dieu, en effet, ne demande pas aux hommes de croire « bêtement » ce que dit la Bible. Puisqu'il a fait à l'homme ce don magnifique de la raison, il veut aussi que la raison de l'homme soit participante du processus de foi. En donnant des preuves "matérielles" de la résurrection de Jésus, Dieu veut éclairer la raison de celui qui est confronté aux affirmations de la Bible, et lui permettre d'admettre ce qui, au départ, est inadmissible pour la raison, car "les tendances de la chair sont ennemies de Dieu, parce que la chair ne se soumet pas à la loi de Dieu, elle en est même incapable (Romains 8.7 ; Voir l'article La Nouvelle Naissance).

   L'expérience prouve que notre raison est souvent mise à mal au cours de notre vie. Souvenons-nous de certaines positions, dictées par la raison, que nous croyions parfaitement justes et définitives. Elles ont parfois tellement évoluées que nous en sommes venus à penser le contraire de ce que nous affirmions. N'y aurait-il qu'en matière de foi que notre raison serait imperméable, réfractaire à toute évolution ? Une raison fermée sur elle-même, bornée, hermétique, sourde à tout ce qui vient de l'extérieur, n'est pas la raison d'un homme libre, mais celle d'un prisonnier de forces qu'il ignore et qui le dépassent. L'Evangile, c'est-à-dire la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ, a été donné aux hommes, justement pour faire sauter les barreaux invisibles mais bien réels, qui maintiennent parfois les hommes prisonniers de leur raison. Prisonniers soit parce qu'ils ignorent la lumière qui vient de Dieu à travers les textes bibliques, soit parce qu'ils refusent de se laisser éclairer par cette même lumière.

   Je ne pense pas que des non-croyants convaincus prennent du temps pour lire les articles d'un blog qui parle de la vie chrétienne. C'est donc à vous, croyants (catholiques ou protestants) qui ne croyez pas à la résurrection de Jésus, que je m'adresse, en espérant que les récits de résurrection contenus dans les évangiles, les témoignages des témoins oculaires de la résurrection et les enseignements des apôtres, seront pour vous autant de « preuves » que Jésus est ressuscité, et qu'il est vivant à jamais, comme l'affirme l'Ecriture. 

Pour conclure la première partie de cet article, je voudrais citer un passage de l'épitre aux Corinthiens, où l'apôtre Paul aborde le sujet de la foi en la résurrection de Jésus. Voici ce qu'il écrit (1 Corinthiens 15.12-19) :

Si l'on prêche que Christ est ressuscité d'entre les morts, comment quelques-uns parmi vous disent-ils qu'il n'y a pas de résurrection des morts ? S'il n'y a pas de résurrection des morts, Christ non plus n'est pas ressuscité. Et si Christ n'est pas ressuscité, alors notre prédication est vaine, et votre foi aussi est vaine. Il se trouve même que nous sommes de faux témoins à l'égard de Dieu, puisque nous avons témoigné contre Dieu qu'il a ressuscité le Christ, tandis qu'il ne l'aurait pas ressuscité, si le morts ne ressuscitent pas. Car si les morts ne ressuscitent pas, Christ non plus n'est pas ressuscité, votre foi est vaine, vous êtes encore dans vos péchés et ceux qui sont morts en Christ sont perdus. Si c'est dans cette vie seulement que nous espérons en Christ, nous sommes les plus malheureux de tous les hommes.

Ces paroles nous montrent que la résurrection de Jésus n'est pas un article de foi secondaire, une option superflue dont le chrétien pourrait se passer, comme un automobiliste peut se passer de peinture métallisée, de sièges en cuir, de climatisation ou d'ordinateur de bord. La résurrection de Jésus, c'est le centre de la foi chrétienne. Sans ce centre, la foi s'écroule comme un château de carte : Votre foi est vaine, dit Paul.

En effet, si Christ n'est pas ressuscité :

  - Nous parlons à un mort lorsque nous nous adressons à lui dans la prière.

  - Nous ne pouvons pas espérer son retour comme l'ont promis les deux anges au moment de son ascension  (Vous, Galiléens, pourquoi vous arrêtez-vous à regarder au ciel ? Ce Jésus qui a été enlevé au ciel du milieu de vous, reviendra de la même manière dont vous l'avez vu aller au ciel .(Actes 1.11).

  - Nous affirmons qu'il a menti à ses disciples, puisque par 3 fois, il leur a annoncé qu'il serait mis à mort, mais qu'il ressusciterait (Matthieu 16.21 ; 17.22 ; 20.17).

  - Ou bien nous affirmons que Matthieu, Marc et Luc sont des menteurs, puisqu'ils nous rapportent, dans leur évangile, que Jésus leur a annoncé sa mort et sa résurrection.

  - Nous sommes encore dans nos péchés, comme le dit Paul, donc condamnés à la mort spirituelle.

Si Christ n'est pas ressuscité, il faudrait arracher de nombreuses pages de la Bible, car elles ne seraient qu'un tissu de mensonges. Est-ce cela que vous croyez ?

   Ne laissons pas notre raison nous faire croire que ce que nous pensons est la vérité, si cela s'oppose à ce qu'affirme l'Ecriture. Observons dans quelle impasse les hommes se sont engouffrés dans leur conduite, eux qui placent souvent la raison au-dessus de tout. Devant ce terrible constat d'échec, soyons humble et demandons à Dieu d'éclairer notre raison de SA lumière. Il le fera. Nous serons alors étonnés de constater que la résurrection de Jésus et la résurrection des morts ne constitueront plus un obstacle pour notre raison, car elle sera éclairée par plus grand qu'elle.

A bientôt pour la seconde partie.

Que le Seigneur vous bénisse. 

  

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 Ce que l'on peut connaître de Dieu est clair pour tous : Dieu lui-même le leur a montré clairement. En effet, depuis que Dieu a créé le monde, ses qualités invisibles, c'est-à-dire sa puissance éternelle et sa nature divine, se voient fort bien quand on considère ses oeuvres. (Romains 1.19-20)