08 septembre 2014
Entrer dans la moisson du Seigneur
Entrer dans la moisson du Seigneur
Jonas 3 et 4
La parole de l’Éternel fut adressée à Jonas une seconde fois… Vous vous souvenez que le prophète Jonas (dont le nom signifie Colombe) n’avait pas voulu obéir à Dieu qui lui ordonnait d’aller à Ninive. Il avait pour mission de dire aux habitants de cette ville que la patience de Dieu était arrivée à son terme et que son jugement allait s’exercer s’ils ne confessaient pas leurs péchés et ne changeaient pas de vie : « La parole de l’Éternel fut adressée à Jonas, fils d’Amittaï, en ces mots : « Lève-toi, va à Ninive, la grande ville, et crie contre elle ! Car sa méchanceté est montée jusqu’à moi » (Jon 1.2).
Mais Jonas n’avait pas obéi et était parti dans la direction opposée pour essayer d’échapper à Dieu et à la mission qu’il lui avait confiée.
Il est curieux de voir comment, nous les humains, nous nous comportons parfois avec Dieu ! Nous pensons pouvoir échapper à son regard, à son appel, à une mission qu’il nous a confiée, à ses avertissements ou mises en garde. C’est pourtant parfaitement impossible, heureusement ! Le psalmiste l’avait bien compris et il en était émerveillé : « Où irais-je loin de ton Esprit et où fuirais-je loin de ta face ? Si je monte aux cieux, tu y es ; si je me couche au séjour des morts, t’y voilà. Si je prends les ailes de l’aurore, et que j’aille demeurer au-delà de la mer, là aussi ta main me conduira, et ta droite me saisira. Si je dis : « Au moins les ténèbres me submergeront », la nuit devient lumière autour de moi ; même les ténèbres ne sont pas ténébreuses pour toi, la nuit s’illumine comme le jour, et les ténèbres comme la lumière » (Ps 139.7-12).
Jonas n’a pas compris cela ! Et à cause de son refus d’obéir, il s’est trouvé dans une fâcheuse situation : avalé par un gros poisson, il y est resté pendant 3 jours et 3 nuits, avant d’être vomi sur la terre ferme. Mais il n’en a pas seulement été quitte pour la peur : Dieu n’a pas lâché son prophète, même s’il avait été rebelle jusque là.
J’ai envie de dire : Heureusement pour Jonas ! Mais aussi : Heureusement pour les Ninivites ! Car ce qui se joue dans cette mission, c’est la vie ou la mort de plus de 120 000 êtres humains (Jon 4.11). Dieu ne se laisse pas décourager par la première incartade de son prophète. Contrairement à nous, Dieu va jusqu’au bout de son plan. Pourquoi ? Parce qu’il va jusqu’au bout de son amour, parce qu’il y a des hommes à sauver.
Et c’est la raison pour laquelle il confie la même mission à Jonas pour la seconde fois : « Va leur dire, à ces hommes qui commettent des infamies, mais que je veux sauver parce que je les aime, que s’ils ne reviennent pas de leurs péchés, je vais être obligé d’exercer mon jugement sur eux ! » C’est cela que veut dire le message que Jonas doit crier de la part de Dieu : « Encore 40 jours, et Ninive sera bouleversée ! » (Jon 3.4).
Je voudrais souligner l’importance de ce délai de 40 jours que Dieu accorde à ces Ninivites : Dieu ne prend jamais personne en traître. Lorsqu’à cause de leur désobéissance à la loi de Dieu, les hommes se placent sous son jugement, Dieu les prévient toujours avant que sa justice s’exerce ; il leur laisse toujours du temps, dans l’espoir qu’ils vont changer. On le voit avec l’histoire du déluge : dans son épître, Pierre nous parle de ceux qui avaient été rebelles autrefois, lorsque la patience de Dieu se prolongeait, aux jours où Noé construisait l’arche…(1 P 3.20). On le voit aussi dans 2 R 17.13-14 à propos de la déportation des Israélites à Babylone : L’Eternel fit avertir solennellement Israël et Juda par l’intermédiaire de tous ses prophètes, de tous les voyants, et leur dit : « Revenez de vos mauvaises voies et observez mes commandements… »
Le délai que Dieu accorde aux hommes qui restent sourds à son appel peut durer parfois beaucoup plus longtemps que 40 jours. Mais il faut prendre conscience qu’il y a un temps où le délai se terminera inéluctablement : c’est lorsque l’homme cesse de vivre.
Pourquoi Dieu prévient-il toujours avant d’exercer son jugement ? Parce qu’il ne cherche pas à punir l’homme, mais à le sauver. Si Dieu veut faire prendre conscience à l’homme de son péché, c’est pour le délivrer de la mort (spirituelle) vers laquelle son péché l’entraîne : Le salaire du péché, c’est la mort, a écrit Paul (Rm 6.23).
De nos jours, une large majorité d’hommes et de femmes ne sont pas capables de mesurer la gravité de cet avertissement et d’en tirer les conséquences ? C’est-à-dire renoncer à leur péché et se repentir, comme l’a fait le peuple de Ninive puis le roi ? Notre environnement médiatique (radio, TV, presse écrite, publicité, cinéma, littérature) qui déverse sans retenue des flots d’images nauséabondes, des façons de vivre et des idéologies que Dieu condamne, émousse chez nos contemporains la perception de la gravité du péché ? Ils ignorent cette gravité et ses conséquences, parce qu’ils le regardent avec les lunettes du monde qui leur prêche la tolérance et l’ouverture d’esprit ? Quels sont nos critères pour juger de la gravité du péché : ceux du monde, ou ceux de Dieu ?
Une majorité de nos contemporains n’ont pas pris conscience que Dieu est sérieux lorsqu’il nous prévient de la gravité du péché. Ils ignorent qu’une vie ne sera jamais droite si le péché est toléré dans cette vie, et si le compromis demeure. Le monde sans Dieu les entraîne dans le compromis. Dieu, lui, veut les en faire sortir. Car le compromis, c’est déjà le péché. Et le salaire du péché, c’est la mort.
Si les hommes n’entendent pas, s’ils ne réagissent pas, s’ils ne reviennent pas, le jugement s’exercera, parce que Dieu est un Dieu de justice qui ne tient pas le coupable pour innocent (Ex 34.7). Et même quand il punit, c’est dans le but que l’homme change de comportement.
Mais si les hommes reviennent, s’ils se repentent, Dieu revient aussi sur sa décision et pardonne : « Dieu vit…qu’ils revenaient de leur mauvaise conduite. Alors Dieu regretta le mal qu’il avait résolu de leur faire et il ne le fit pas » (Jon 3.10).
Quelle joie il a dû y avoir dans le ciel et dans le cœur de Dieu lorsque les Ninivites et le roi se sont repentis de leurs péchés ! En envoyant Jonas à Ninive, le but de Dieu n’était pas de punir les pécheurs, mais de les sauver. Et son but était atteint !
Dieu ne plaisante jamais avec le péché : il le condamne toujours. Pourquoi ? Parce que l’homme se condamne lui-même en ne se repentant pas.
Mais Dieu ne plaisante pas non plus avec le salut : Jésus a donné sa vie pour que le péché soit pardonné et pour que l’homme pardonné retrouve la communion avec Dieu.
Comme pour Jonas, Dieu a confié une mission précise à notre petite église : aller voir les gens de notre ville et de nos villages pour les inviter au parcours Alpha qui va commencer dans 5 jours.
Ne considérons pas que c’est une idée comme une autre, plus ou moins pertinente, pour laquelle nous pouvons prendre la liberté d’agir comme Jonas : faire la sourde oreille.
Chacun de nous est membre d’un seul corps : celui de Christ. Et ce que Christ à demandé à ses disciples avant de remonter vers son Père, c’est de faire de toutes les nations des disciples, de les baptiser et de leur enseigner à garder sa Parole (Mt 28.19).
Comme membres de ce corps, nous nous appelons tous Jonas. Et nous sommes tous envoyés dans cette mission. Pour illustrer cela, je reprends l’image de Paul dans 1 Co 12.14-21 : « Le corps n’est pas formé d’un seul membre, mais de plusieurs, écrit-il. Si le pied disait : « Parce que je ne suis pas une main, je ne suis pas du corps », ─ il n’en est pas moins du corps pour autant. Et si l’oreille disait : « Parce que je ne suis pas un œil, je ne suis pas du corps » ─ il n’en est pas moins du corps pour autant […] Vous êtes le corps de Christ, et vous êtes ses membres, chacun pour sa part ».
Frères et sœurs, se désolidariser de cette mission essentielle et voulue par Dieu, c’est faire comme Jonas : c’est partir pour Tarsis alors que Dieu nous appelle à aller voir les gens de Ninive. À Thiers comme à Ninive, il y a des milliers de gens qui, comme le dit Dieu à son prophète « ne savent pas distinguer leur droite de leur gauche », c’est-à-dire ne savent pas de diriger, ont perdu la boussole de la vie, sont dans l’ignorance absolue que la route sans Dieu qu’ils ont choisie jusqu’à présent les conduits au jugement.
Se désolidariser de cette mission, c’est se comporter comme un pied qui dirait : « Parce que je ne suis pas une main, je ne fais pas partie du corps ». Plus concrètement, cela veut dire : « Je ne suis pas d’accord avec cette façon d’évangéliser. Alors, je me retire ». Ou bien alors : « Je suis trop vieux, ou trop jeune, ou trop loin, ou trop tout ce que vous voulez ; je me retire ». Ou bien encore : « Je ne suis pas assez… je me retire ».
Se désolidariser de cette mission, c’est un peu comme être sous le coup de la loi de « non assistance à personne en danger ». Sommes-nous toujours conscients que les hommes et les femmes qui vivent et agissent comme si Dieu n'existait pas sont en danger de mort spirituelle ?
Se désolidariser de cette mission, c’est adopter l’attitude qui consiste à penser : « Du moment que je suis sauvé, tout va bien ! ».
(Faire silence)
Dimanche dernier, notre pasteur nous a parlé de la différence qu’il y a entre :
« obéir à Dieu comme un esclave obéit à son maître » et
« faire la volonté de Dieu en s’offrant soi-même à Dieu par amour ».
Dans cette mission d’évangélisation, n’obéissons pas à Dieu par légalisme, ou par devoir, ou en traînant les pieds, ou pour éviter de se faire avaler par un gros poisson ! Répondons à l’amour de Dieu qui nous a attirés à Lui en exerçant les dons qu’il nous a accordés pour attirer à Lui d’autres hommes et d’autres femmes qui jusqu’à aujourd’hui ne connaissent pas encore Christ comme leur Berger.
À Thiers aussi, en voyant ses habitants, Jésus auraient pu avoir compassion d’eux et dire qu’ils étaient lassés à abattus comme des brebis qui n’ont pas de berger et ne savent pas distinguer leur droite de leur gauche.
Le texte se poursuit ainsi : Alors, Jésus dit à ses disciples : « La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers. Priez donc le Seigneur d’envoyer des ouvriers dans sa moisson » (Mt 9.36-38).
Les disciples de Christ à Thiers, c’est chacun de nous. Offrons-nous à Lui et entrons joyeusement dans sa moisson.
Il reste 5 jours avant que le parcours Alpha ne commence.
─ 5 jours pour commencer à prier, si vous ne l’avez pas déjà fait.
─ 5 jours pour inviter des voisins ou des inconnus qui n’attendent peut-être, sans le savoir, que votre visite pour que leur vie change radicalement, comme la vôtre a changé lorsque vous vous êtes convertis.
─ 5 jours pour faire demi-tour si, comme Jonas, vous étiez partis dans la direction opposée avec des boules Quies dans les oreilles pour ne pas entendre Dieu vous envoyer dans cette mission !
Prière : Seigneur, touche mon cœur pour que je sois sensible à la situation des hommes qui vivent sans toi. Touche aussi mes oreilles pour que j’entende ton appel et que j’y réponde avec joie en m’offrant à toi.
11:44 Publié dans Prédications | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : moisson
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