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11 janvier 2014

Dieu et la science

012.JPGDieu et la Science

Rabbin YAACOV SPITEZKI

   L’univers dans lequel nous vivons est merveilleux. La conscience, la raison et la sensibilité font de l’homme un être d’exception.

   Malgré sa masse énorme, le soleil n’est qu’une toute petite étoile dans une gigantesque galaxie. Il est semblable à un minuscule caillou déposé sur une autoroute. La « Voie lactée », notre galaxie, comprend une centaine de milliards d’étoiles, étalées sur environ 35 millions de kilomètres. Tout cela dépasse l’imagination et l’entendement. D’où vient cet univers si fabuleusement gigantesque et en continuelle expansion ?


   A l’autre extrémité, on découvre un univers tout aussi fabuleux. Les atomes sont constitués de corpuscules infiniment petits. Un grain de sel en contient un demi-milliard. Ils sont comparables à des systèmes solaires. Autour du noyau central gravitent, à une vitesse de 297 000 km à la seconde, un certain nombre d’électrons dont le diamètre est de l’ordre d’un milliardième de milliardième de millimètre.

   Non seulement cette réalité existe, mais l’analyse scientifique y découvre des lois. Des lois extrêmement précises et rigoureuses. Se pose alors la question : d’où viennent ces lois ?

   « Le plus incompréhensible, c’est que l’univers soit compréhensible », observait le physicien Louis de Broglie. Et Einstein affirmait : « Ma religion consiste en une humble admiration envers l’Esprit supérieur et sans limites qui se révèle dans les plus minces détails que nous puissions percevoir avec nos esprits faibles et fragiles. Voilà ma croyance en Dieu ».

Une question simple : pourquoi ?

   Pourquoi ces merveilles de notre univers ? Pourquoi ces formidables richesses, de l’infiniment grand à l’infiniment petit ?

   La prodigieuse richesse de la vie, avec ses merveilles et aussi, hélas, ses malfaçons, est le fruit d’une pensée directrice. Il ne peut s’agir d’un tâtonnement aveugle. Nous ne sommes pas face à un gigantesque déploiement dû au seul hasard. En effet, devant la complexité inouïe de la réalité, dire que l’univers est le produit du hasard n’est absolument pas satisfaisant. Le biologiste Jean Rostand estime que cette explication par le hasard est totalement irréaliste, et il s’exclame : « Il faut trouver autre chose… La science invite à se tourner vers Dieu… ».

Laissons la parole à différents savants :

   « Le champ ouvert à notre connaissance est immense. C’est nous qui manquons souvent de capacité d’émerveillement. Nous avons des yeux qui nous permettent de découvrir et d’admirer l’étonnante et merveilleuse richesse du monde réel. L’infiniment petit et l’infiniment grand, avec les quasars et les pulsars, la nature des gaz qui se trouvent à des milliards d’années-lumière. C’est absolument invraisemblable. On explore la cellule humaine, les particules fondamentales infiniment petites. Et je ne parle pas de la création artistique depuis que l’homme a gravé les premiers dessins sur les roches. Pour moi, un homme capable d’émerveillement reste toujours jeune. L’émerveillement, c’est la vie. La routine, c’est la mort. » (Louis Leprince-Ringuet, physicien, dans Le Bonheur de chercher)

   « Pour le savant, la seule donnée primaire est le contenu de ses perceptions sensibles et des mesures qu’il en tire. Elle lui fournit le point de départ qui, par la voie de l’induction scientifique, le conduit à la recherche de Dieu et de Son ordre universel, but suprême, éternellement inaccessible, mais qu’il faut approcher autant que possible. » (Max Plank, Prix Nobel de physique)

   Qu’induit donc notre expérience quotidienne ? Y a-t-il un immeuble sans architecte ? Du pain sur la table sans la main invisible du boulanger ? Une auto sans mécanicien ? Une table sans menuisier ? Qui s’aventurerait à dire que des bouts de bois se sont rassemblés tout seuls ? Le hasard est-il capable de reconstituer un Boeing dont les pièces sont éparpillées dans un hangar ? Le code génétique est-il le fruit du hasard ? Autant de questions qui mènent à une réponse : Dieu est le Grand Architecte de l’univers !

L’Homme est un roseau pensant

   Voici comment le biologiste Jacques Ruffié répond à toutes ces questions : « A mon avis, l’apparition du code génétique est le moment le plus décisif de l’Histoire universelle. Je pense que le jour où le code génétique est apparu, tout était joué. J’ai la conviction que ce n’était pas le fruit du hasard. En effet, peut-on imaginer écrire un livre, même avec un milliard d’années devant soi, en jouant les yeux fermés au scrabble ? »

   C’est Abraham Lincoln qui s’exclamait : « J’arrive à comprendre qu’il soit possible de regarder la Terre et la société et d’être athée. Mais je ne comprends pas qu’on puisse se lever la nuit et dire qu’il n’y a pas de Dieu après avoir regardé le ciel. » Le savant est pénétré du sentiment de la causalité. Sa religiosité réside dans l’étonnement extatique en face de l’harmonie des lois de la nature, dans laquelle se révèle une Raison supérieure. Einstein résume ainsi sa démarche intellectuelle : « Ce qu’il y a d’incompréhensible, c’est que l’univers soit compréhensible ».

   Pascal écrit dans ses Pensées : « L’homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature. Mais c’est un roseau pensant. Même, quand l’univers l’écraserait, l’homme demeure plus noble que ce qui le tue. L’être humain qu’il sait qu’il meurt. L’univers matériel n’en sait rien. Toute notre dignité consiste en la pensée… Travaillons donc à bien penser. »

   Darwin le reconnaissait avec une grande franchise : « Quand je pense à l’œil, j’en frissonne ». Et il ajoutait : « Il y a bien longtemps qu’on sait que le hasard n’a été inventé par les matérialistes que pour remplacer Dieu ».

   L’océanographe Jacques Cousteau écrit aussi : « Je suis parvenu au bout de ma route à une certitude : l’univers vivant n’est pas le fruit du hasard. Il y a une unité évidente dans toutes les formes de vie. J’ai la chance de participer à cette symphonie générale, je mêle ma voix à l’hymne de la création. »

   On pourrait encore mentionner encore une multitude de citations. Concluons avec celle de l’astronaute James Irwin, qui prit part au vol Apollo XV. Son exploration sur la Lune fut plus qu’une entreprise scientifique. Elle fut une intense expérience spirituelle. Il décida par la suite de consacrer sa vie à Dieu.

   « Avant le 26 juillet 1971, je me considérais uniquement comme un astronaute. Quand nous sommes entrés dans l’Espace, nous avons eu une vision nouvelle de nous-mêmes et de l’univers. Un changement profond s’opéra en moi. Tournant les yeux vers la Terre, le désir me prit de partager avec tous mes frères humains l’idée que le rôle de l’homme dans l’univers est absolument unique. Il doit apprendre à vivre harmonieusement avec tous les autres hommes. J’éprouvai alors intensément la réalité de la présence de Dieu. Je ne crois pas blasphémer en disant que lorsque j’étais sur la Lune, j’avais le sentiment de voir la Terre avec les yeux de Dieu. »

   Aujourd’hui ce qu’on appelait « l’hypothèse-Dieu » n’est pas condamné d’avance. Bien au contraire, la conviction que Dieu existe est partagée par un très grand nombre par de sommités scientifiques de notre époque. 

Jérusalem Post

édition française du 7 janvier 2014

15:43 Publié dans Enseignement | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : science, dieu

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