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14 février 2011

La guérison des blessures de l'âme

 

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La guérison des blessures de l'âme

 

N.B.: La seconde partie du texte ci-dessous reprend de larges extraits du livre de Leanne PAYNE, L'âme, cette oubliée, Editions Raphaël, 1992 (p. 86 à 89). Je ne saurais trop vous conseiller de le lire pour approfondir ce sujet très important.

 

 Je vous invite d'abord à lire Luc 4.14-21

    Dans la note Christ libérateur, j’avais pris ce texte de Luc pour montrer que la mission de Jésus sur cette terre ne se limitait pas au pardon de nos péchés et au salut de notre âme, même si ces deux choses sont premières et essentielles dans le plan de Dieu et l’œuvre de Christ. Je faisais remarquer que les enfants abandonnés, martyrisés ou abusés, les adultes blessés par d’autres adultes, par les drames de la vie, culpabilisés par des comportements passés dont ils ont honte, ont besoin de quelque chose de plus que le pardon de leurs péchés et l’assurance de leur salut. Ils ont besoin de la guérison des blessures de leur âme pour vivre libérés de ces fardeaux.

   Lorsque, après avoir lu le texte d’Esaïe, Jésus dit : Aujourd’hui, cette parole de l’Ecriture que vous venez d’entendre est accomplie (v 21), ce n’est pas un effet d’annonces, une parole en l’air, comme tant d’hommes savent si bien le faire. C’est la vérité !  Si nous connaissons tant soit peu les évangiles, nous savons que c’est effectivement ce que Jésus a fait pendant les 3 années de son ministère sur terre. Il a guéri des gens malades physiquement (aveugles, paralytiques, lépreux…) ; il a délivrés des hommes tourmentés par des démons (Mt 8.28 ; Lc 11.14…) ; il a délivré les cœurs enchaînés par le péché (Lc 7.36-50 : La pécheresse qui pleure aux pieds de Jésus ; Jn 4 : La Samaritaine ; Jn 8 : La femme adultère). Il a guéri Pierre du souvenir terrible de son reniement (Jn 21.15-18).

  Tout cela est vrai, me direz-vous. Mais c’était Jésus, le Fils de Dieu ! En quoi sommes-nous concernés aujourd’hui, alors qu’il ne vit plus au milieu des hommes ? En ceci : Le rôle des disciples de toutes les époques, comme les 12 choisis par Jésus est de POURSUIVRE sa mission. Si Jésus s’est entouré de 12 disciples, ce n’était pas pour assurer l’intendance : préparer ses repas, planifier ses itinéraires, retenir les auberges où il devait dormir ! Non ! C’était pour les former et les équiper pour qu’ils poursuivent son œuvre : Jésus appela ses 12 disciples et leur donna l’autorité pour chasser les esprits impurs, et guérir toute maladie et toute infirmité… En chemin, prêchez que le royaume des cieux est proche. Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons (Mt 10,1 et 7-8). C’est parfaitement clair dans ce passage de Matthieu : Jésus demande à ses disciples de faire exactement ce qu’il a fait lui-même. Et pour cela, il ne les laisse pas partir les mains vides ; il les équipe. Le texte nous dit : Jésus leur donna l’autorité pour…. Quelle autorité ? Celle qu’il avait lui-même reçue de son Père pour faire tout ce qu’il a fait pendant son ministère public.

   Comme je l'ai écrit dans la note Christ libérateur, si nous pensons que Jésus enseignait, guérissait toutes sortes de maladies et chassait les démons par son propre pouvoir, nous n’avons plus qu’à nous croiser les bras devant les souffrances des hommes, car nous disons : Nous n’avons pas les pouvoirs qu’avait Jésus. Si, par contre, nous comprenons que Jésus n’avait aucun pouvoir personnel mais recevait tout de son Père pour faire ce qu’il a fait, et si nous comprenons qu’aujourd’hui il équipe ses disciples de la même autorité qu’il a reçue, alors il devient évident que la mission de Jésus peut se poursuivre aujourd’hui, et que c’est le rôle-même du disciple de la poursuivre.

   Dans la note Le regard de Jésus, je disais que nous traînons souvent dans nos vies des boulets qui sont dû à des blessures de notre âme qui nous paralysent et nous rendent plus ou moins prisonniers. Je soulignais aussi que Dieu connaît ces situations et veut que nous en soyons guéris, libérés, délivrés.

   Aujourd’hui, je voudrais montrer le processus de guérison des blessures de notre âme. Pour cela, il est important que nous comprenions bien ce que sont l’âme et l’esprit de l’homme.

-         L’âme désigne notre cœur, nos pensées et inclue notre volonté, nos facultés sensibles, nos souvenirs, etc… L’âme est donc la nature immatérielle de l’homme, tournée vers la terre. Elle entre en contact avec le monde sensible, c’est-à-dire le monde qui nous entoure et que nous percevons avec nos sens.

-         L’esprit de l’homme désigne le lieu où l’Esprit de Dieu veut faire sa demeure en l’homme. C’est aussi la capacité offerte à l’homme de connaître Dieu. L’Esprit dit à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu (Rm 8.16). L’esprit est donc la nature immatérielle de l’homme, tournée vers Dieu.

  Bien entendu, l’esprit et l’âme sont unis dans la constitution même de l’homme. L’esprit de l’homme n’est pas isolé de son âme, et l’âme de l’homme n’est pas non plus isolée de son esprit.

  Cette définition de l’esprit de l’homme comme lieu tourné vers Dieu, nous fait comprendre que l’esprit de l’homme est malade lorsqu’il est séparé de Dieu. Au départ, donc, l’esprit de tous les hommes, sans exception, est malade, à cause de la nature pécheresse dont nous avons héritée et qui nous sépare de Dieu : Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu (Rm 3.23). C’est la raison pour laquelle la conversion à Christ et la nouvelle naissance par laquelle Christ nous fait passer, sont indispensables : … Et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est dans le Christ-Jésus (Rm 3.24).

  Comprenons bien ce qui se passe : Lorsqu’une personne se donne à Christ, l’Esprit de Dieu descend dans son esprit et l’unit à Dieu. Le croyant est alors né d’en haut (Jn 3.3 et 5). Il y a désormais un lieu en lui-même où le Saint-Esprit demeure. La parole de Jésus dans Jn 14.23 n’est pas simplement une belle image : Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera ; nous viendrons vers lui et nous ferons notre demeure chez lui. Le croyant a en lui un fondement saint et juste à partir duquel le Saint-Esprit rayonne dans son âme, ainsi que dans son corps physique.

Cette réalité permet la remarque suivante :

  Dès l’instant de sa nouvelle naissance, le croyant doit savoir et comprendre que le Christ demeure en lui, dans son esprit. Il doit comprendre aussi que c’est cette présence de Christ dans son esprit qui va rendre possible la guérison dans son âme blessée. Il ne doit surtout pas confondre son âme meurtrie qui a besoin de guérison, et son esprit où Dieu a fait sa demeure et qui est le lieu intact, comme l’écrit Leanne Payne.

  Prenons un exemple : Lorsqu’un chrétien reçoit la guérison des émotions à la suite d’abus ou de carences affectives, il éprouve souvent une grande douleur et une grande confusion pendant le temps de la guérison de son âme. En effet, tous les sentiments, tous les souvenirs et toutes les émotions refoulés vont se manifester, ainsi que toutes les voix méchantes qui leur sont associées. Si ce chrétien pense que cette partie de son âme secouée par la tempête représente son esprit, il se sentira très éloigné de Dieu et pensera même que Dieu ne peut aimer un être aussi confus. Il risque de perdre courage, pensant qu’il n’y a pas d’espoir de guérison pour lui. Il est donc très important de faire la différence entre son âme et son esprit.

   Dans un processus de guérison, ce n’est pas son esprit qui est dans la tempête, c’est la partie blessée de son âme que Dieu est en train de guérir.  Il est donc capital que ce chrétien comprenne que malgré cette tempête qui souffle dans son âme, Dieu est toujours présent dans son esprit. Il pourra continuer à affirmer : Mon esprit est un avec l’Esprit de Dieu. C’est mon lieu sûr ! Il pourra ainsi résister au découragement et faire confiance à Dieu qui est en train de guérir les blessures de son âme.

  Plus une personne a été blessée, plus il est nécessaire qu’elle comprenne et affirme continuellement que Christ demeure dans son esprit. Il faut qu’elle apprenne à pratiquer la présence de l’Esprit : Seigneur, je sais que tu vis dans mon esprit et que tu rayonnes dans mon être intérieur. Je sais qu’il y a un lieu intact en moi. Je t’appartiens, Seigneur, et je sais que c’est par ton Esprit que les blessures de mon âme guériront. Parce que c’est aussi pour cela que tu es venu sur la terre des hommes et que tu as répandu ton Esprit.

   Parler de la prière pour la guérison des blessures de l’âme, c’est parler principalement d’une prière qui libère l’autre de souffrances émotionnelles dues à des blessures et des carences du passé. La prière pour la guérison des souvenirs entre dans cette catégorie. Lorsqu’une personne éprouve un tel besoin, elle a une barrière psychologique qui la prive de sa liberté en Christ. Bien que l’esprit humain soit uni à Christ, l’Esprit de Dieu ne peut rayonner dans les parties meurtries de la personne, tant qu’elle ne trouve pas de l’aide pour les comprendre et y faire face. C’est là que les compétences en relation d’aide, les dons de compassion et de guérison entrent en jeu. Et celui qui est aidé doit s’ouvrir dans la prière pour recevoir ce qui lui est donné. Tant qu’il ne le fait pas, il sera déterminé par les difficultés de son passé et privé de liberté.

   Si vous vous sentez concernés par ce message, ne restez pas seul avec vos blessures de l’âme ; ne prenez pas votre partie de vivre avec, comme si aucune guérison n’était possible. L’Ecriture ne ment pas ; Jésus ne ment pas. L’Esprit saint est le même, hier comme aujourd’hui et il agit avec la même puissance. Demandez de l’aide. Dans l'Eglise, le Seigneur équipe des croyants pour venir en l'aide à ceux dont l'âme est blessée.

 

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